Tous les articles par Serge

Je m'appelle Serge BACCINO et suis auteur de livres au format numérique qui sont vendus sur Amazon (fr.) Ces ouvrages à prix modérés (moins de 10€ chacun) traitent de psychologie ésotérique (essais) et de spiritualité (romans à caractère initiatique) J'ai pensé qu'à une époque où tout devenait cher, un blog de présentation tel que mien serait perçu comme étant le bienvenu ! Je vous attends sur mon Blog et vous invite à participer aux différents échanges qui s'y produisent, en ce moment même, sur des thèmes aussi intéressants que variés ! Cordialement à toutes et à tous. Serge BACCINO –Auteur- -

La vie privée de nos schémas mentaux

La vie privée de nos schémas mentaux

Nota : ce texte est un extrait d’une ancienne conférence, ce qui explique le ton et le rythme différent, conservés pour l’occasion.

Nous pourrions et aussi bien, appeler cela la vie intime de nos schémas mentaux. Ou encore la vie privée de nos schémas mentaux, parce que la plupart du temps, ce n’est pas nous qui vivons, c’est eux qui vivent à travers nous et bien sûr, à notre place.
Mais c’est quoi les schémas mentaux, d’abord ?

Pour ceux qui n’auraient pas lu mes précédents articles ou même qui ont oublié le sens exact à donner à ces termes, un schéma mental, c’est une idée qu’on a mis dans notre tête et qui devient directrice par la suite. Par exemple, je suis petit, et j’ai mon papa qui me dit : « Tu sais, dans la vie il faut beaucoup travailler, il faut suer, il faut faire des efforts, il faut même tomber malade si tu veux arriver à quelque chose, sinon ça voudra dire que tu n’as pas fait d’efforts et quand on ne fait pas d’efforts eh bien, on n’arrive à rien. »  

Et bien plus tard je vais m’épuiser dans le but d’arriver à quelque chose et, bien sûr, comme il s’agit d’un schéma et pas d’une vérité, je vais m’épuiser en vain. Autrement dit, j’aurai beau m’épuiser je n’arriverai à rien. Donc j’aurai l’impression qu’en fait, mon père ce qu’il voulait me faire passer c’est que j’allais faire comme lui, passer une vie d’épuisement en vain. Et pour finir, je n’arriverai à rien.

il y a d’autres schémas, bien sûr, qui sont un peu moins agréables on va dire, qui sont tout aussi négatifs ou destructeurs mais beaucoup moins agréables , du genre : « Dans la vie, tu n’arriveras jamais à rien, mon pauvre fils. » Ou alors : « Mais toi de toute façon, tu n’es pas bon, tu loupes toujours tout. » Alors bien sûr, ces idées sont dans notre tête, puis s’engramment, comme on dit, dans nos cellules, qui réagissent tel sur un disque dur qui se grave.

C‘est comme si on allumait Windows et au lieu d’avoir un Windows normal, effectif et qui peut être opérationnel, on a un Windows dont les images commencent à trembler. Ou encore le fameux écran bleu qui arrive. C’est le vrai foutoir, pourquoi, parce que de toute façon, en plus du programme, il s’est ajouté des sous-programmes qui mettent un peu la panique dans le programme, dans l’O.S. (l’Operating system), c’est-à-dire dans le programme de base.

Eh bien là c’est pareil : nous avons un O.S. quand nous naissons, nous avons un Windows on va dire, qui est en parfait état de fonctionnement, et on nous met des petits softs, des virus même. On peut appeler ça des virus, on peut appeler ça des Trojans. Des Trojans ou ces espèces de sous-programmes que les pirates mettent sur le disque dur de quelqu’un d’autre, de manière à commander ou piloter à distance son ordinateur.

De la même façon, les parents ont fait un peu ça. La vie, l’éducation en font de même. On a rencontré des gens qui étaient énervés, qui étaient en colère, qui ne nous aimaient pas, qui nous détestaient, peut-être. On ne saura sans doute jamais pourquoi, mais c’est ainsi. Possiblement, on leur rappelait quelqu’un qu’ils n’aimaient pas, et ils ont instillés en nous des virus, des Trojans, des Chevaux de Troie, etc. Et tous ces virus mentaux (on va les appeler virus mentaux ou schémas ou conditionnements mentaux) permettent à d’autres de nous « piloter à distance. »

Par exemple, chaque fois que l’on va voir notre mère, on a l’impression – alors qu’on a 40 ans et qu’elle en a 70 – on a l’impression qu’on redevient un petit garçon, que du coup, on n’est plus bon à rien, que de toute façon, si maman ne nous dit pas ce qu’il faut faire, et même choisir notre femme, on va mal choisir notre femme, si on fait des enfants pas comme elle veut elle, comme elle l’a dit et quand elle a dit, les enfants seront loupés, l’éducation sera loupée. Bref maman sait tout mieux que nous. Voilà. Et pourtant on a 40 ans, n’est-ce pas ?

Et pourquoi ? Qu’est ce qui se passe ? C’est qu’on a un cheval de Troie, que maman a mis sans s’en rendre compte, la pauvre, parce que les parents ne sont pas des sales cons, n’est-ce pas, du moins, pas nécessairement. Ils peuvent être de braves gens, des gens qui sont très gentils, qui nous aiment même, mais bon voilà ; ils ont des programmations, et à leur tour, ils nous les transmettent. Parce que la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a. Donc tous ces Trojans, ces virus, ces chevaux de Troie que nos parents nous mettent dans le corps, dans la tête, dans l’esprit, sans s’en rendre compte la plupart du temps (9 fois sur 10) eh bien après, ça nous évite de piloter nous-mêmes notre corps, c’est eux qui pilotent à notre place.  On appelle aussi cela « de la manipulation mentale. »

En réalité, ce ne sont pas nos parents, qui nous manipulent ainsi, mais les Trojans, les  Chevaux de Troie qu’ils ont mis à leur insu dans notre corps. Dès lors, nous ne sommes plus libres. Alors qu’est-ce que nous faisons  ? On évite d’aller voir papa, d’aller voir maman, alors que par ailleurs on les aime, parce que chaque fois qu’on revient de chez eux, on est soit vidé, soit énervé, on a l’impression d’être une merde, on a l’impression… alors qu’en fait, c’est simplement qu’à chaque fois que nous allons les voir, les virus, les Trojans et surtout les chevaux de Troie, de dormants qu’ils étaient, s’éveillent tout à coup.

À ce moment là, il y a tous les petits militaires qui étaient cachés dans le cheval, qui sortent et qui attaquent. Ils foutent la panique dans notre équilibre psycho-énergétique et surtout, au sein de notre équilibre mental et nerveux. Donc voilà; c’est un peu ça, les schémas. Les schémas vivent en nos lieux et places, ce sont eux qui vivent, qui s’expriment, pas « qui nous sommes vraiment. » Chaque fois que l’on dit à quelqu’un : « Au fait, tu es bon pour faire ça ? » La personne, avant même de pouvoir répondre spontanément, c’est papa ou maman qui va le faire à sa place, qui va dire et par exemple : « Ah, tu sais, bon… bon… Je n’en sais rien parce que dans la vie, à quoi sommes-nous bons finalement ? » Mais en vérité, c’était maman qui disait cela. Et cela nous a marqué. En profondeur.

Ou encore, nous allons nous entendre répondre : « Ah tu sais, j’ai essayé souvent mais j’ai vraiment du mal…» Et cette fois, c’est papa qui répétait cela. Ce n’est que rarement nous, en tant que nous (ou Soi) qui pense puis exprime ces choses. Ce sont ces petits programmes qui répondent à notre place, qui vivent à notre place, qui nous empêchent d’être spontanément nous-mêmes, d’être cette conscience de Soi, voyez-vous ?

Nous traitons de toutes ces choses, dans ce que nous enseignons, mon épouse et moi-même, enseignement qui s’appelait préalablement « la Voie de la Siddha ». Termes qui ne signifient pas la voie de la perfection, comme le traduisent certains (qui feraient mieux de traduire leurs parents en justice.) La voie de la Siddha n’est pas la voie de la perfection : c’est la voie permettant d’être parfaitement soi. Quand on est vraiment Soi, sans fioritures ni ajouts ou retranchements inutiles, alors tout est parfait. Nous sommes parfaitement nous-mêmes. Ce qui est très différent, vous en conviendrez. Cette philosophie initiatique est un chemin qui va du moi au Soi. Il s’agit donc d’un chemin qui n’est pas très long, on va dire qu’il fait un mètre environ, de notre nombril jusqu’à notre cerveau. C’est une énergie vivante et consciente qui fait le chemin à notre place.

La voie de la Siddha est un cheminement conscient qui va du « moi », qui est un état de conscience programmé, au Soi, qui n’a plus aucune programmation, et qui exprime librement « qui nous sommes vraiment. » La voie de la Siddha nous permet de devenir parfaitement nous-mêmes, et non pas parfait, comme précisé en amont. Il y a une différence entre « être parfait » et « être parfaitement soi-même. » Certains orientalistes ont commis à ce sujet (et à quelques autres) une très mauvaise traduction.

Pour quelques-uns sans doute, cette formulation peut sembler un brin décevante. Ainsi, nous pourrions seulement incarner un être humain simple, agréable, patient, aimant et compréhensif ? C’est déjà pas si mal ! Ne pas être (ni chercher à devenir) une personne extraordinaire, est assez reposant, somme toute. On n’a pas des éclairs qui sortent des yeux, on ne fait pas tomber les murs en tendant simplement les mains, comme dans les films de Marvel.

Nous ne sommes pas des mutants mais simplement nous-mêmes mais toutefois, vraiment nous-mêmes. Et là croyez-moi quand je vous dis que quand on est soi-même,  on est heureux. Il n’y a rien de plus agréable, il n’y a rien de plus bénéfique que d’être soi-même. A l’inverse, il n’y a rien de plus désagréable, il n’y a rien de plus maléfique que de ne pas réussir à être soi, et d’ouvrir la bouche pour dire un truc gentil et de s’entendre dire des choses dont nous devrons avoir honte plus tard, alors que ce n’était ni le but ni même notre intention première et véritable. Réaliser que ce sont nos schémas qui vivent et qui s’expriment à notre place, est quelque chose de terrible. Plus terrible encore serait de ne pas le réaliser !

(fin de l’extrait.)

Serge Baccino

Dieu et le mal sont-ils incompatibles

Dieu et le mal sont-ils incompatibles ?

L’homme a tendance à tout étiqueter, à tout ramener à ce qu’il connaît déjà. À l’évidence, il ne saurait traiter d’un sujet dont il ignore tout ou presque. Le fonctionnement mental de l’être humain étant basé sur « tout ce qu’il connaît déjà ». Dès lors, force nous est d’en arriver à cette étonnante conclusion : « l’homme ne vit que du passé et ne peut traiter d’un sujet qu’à partir de ses propres mémoires. » Partant, l’homme ne pourra comprendre que… Tout ce qu’il connaît déjà ! Ce qui revient à faire tourner son mental en boucle.

Mais pourquoi l’homme ne le réalise-t-il pas ? La réponse est évidente : pour le réaliser, il lui faudrait ne jamais être confronté à du nouveau, à des conditions qu’il n’aurait jamais pu connaître auparavant. C’est ici qu’il nous faut nous montrer subtils et faire montre de patience pour bien comprendre ce sujet, primordial avant toute autre étude et, en l’occurrence, celle de Dieu et de la présence du mal, qui semble s’opposer à la Nature même du premier.

Il est évident que nous sommes parfois confrontés à la nouveauté. Nouvelles personnes, nouvelles idées, nouveaux évènements, etc.
Dire que l’homme n’est jamais confronté au « futur », à ce qui n’est pas préalablement installé en son mental, serait une grossière erreur au moins ! Nous appelons « futur » tout état d’esprit nouveau qui pourrait nous extraire de l’état d’esprit déjà en place. État d’esprit avec lequel, à force de nous y associer, nous finissons par nous identifier. Mais s’exclameront certains, puisque le « nouveau » ou un éventuel « futur » (état d’esprit) nous visite sans cesse, comment pourrions-nous ne vivre que de mémoire ? La réponse devient évidente une fois présentée, en toute simplicité. Une réponse sans appel, quasi axiomatique, en somme.

Puisque le nouveau se propose à nous TANDIS que nous ne pouvons nous référer qu’à l’ancien, c’est-à-dire aux mémoires, ce même nouveau sera donc accueilli puis traité à l’aide de nos mémoires. En effet, pour qu’une nouveauté le demeure un tant soit peu, notre mental nécessiterait de fonctionner avec autre chose que le passé ou ces mêmes mémoires. Ceci semble évident en soi. Ce sont donc les Mémoires qui vont entacher ce nouveau et lui redonner une allure plus présentable et surtout, moins dérangeante.

Autrement dit, le moindre nouveau se retrouvera ipso facto mixé avec l’ancien. La moindre nouveauté deviendra très vite hors actualité. À présent, voyons ce que nous pouvons dire à propos de Dieu et de la présence dérangeante du mal sur Terre.

Il est commun d’entendre les gens s’exclamer : « Mais comment Dieu peut-il laisser ces choses se reproduire et perdurer ? »
Il semblerait que la notion même de Dieu s’oppose à toute présence malsaine en ce monde. Surtout quand il est question de croire en un Dieu d’amour. Nous sommes bien d’accord jusqu’ici.

Il serait facile, partant, de se précipiter sur cette conclusion pour le moins hâtive : « Le mal existe et c’est un fait que tout le monde peut constater. Mais qu’en est-il d’un Dieu auquel il faudrait se borner à croire et qui ne donnerait aucun signe de vie ? »
La clef pour démêler cet apparent mystère se trouve justement dans les deux mots « constater » et « croire ».

Nous pouvons tous nous mettre d’accord sur un fait au moins : le mal et les souffrances sans nombre qui en résultent n’ont plus à être démontrés. Tandis que pour la Divinité, il nous a été réclamé de CROIRE et de ce fait, de ne pas nous fier à nos sens pourtant suffisamment aiguisés. Du moins à ce sujet. Si nous opposions preuves et croyances sans fondements concrets, il serait évidemment tentant de ne retenir que les faits pour rejeter les croyances. Mais ce serait-là une erreur grossière, un aveuglement de plus issu de… Nos Mémoires !

Car si croyances il y a, ces dernières ne peuvent se trouver qu’en nos mémoires. Tout ce que l’on nous a appris, enseigné et pour tout dire, plus ou moins forcé à croire, stagne actuellement dans notre subconscience, sous forme, nous l’avons répété maintes fois, de mémoires. Ainsi, il s’agit moins de prouver l’existence d’un éventuel Dieu que de nous débarrasser, en premier, de tout ce que nous croyons connaître et comprendre à son sujet. Ce que nous appelons Dieu n’est peut-être pas ce que l’on nous a fait connaître à son sujet.

Ce qui n’existe pas, et selon toute apparence, ce n’est pas Dieu mais toutes ces croyances moyenâgeuses à son sujet. Autrement dit, le fait que le mal puisse même régner en maître absolu sur Terre, n’infirme en rien la présence de Dieu. Simplement, il n’est pas ce que l’on croit à son sujet. Nos sens ne nous abusent pas du coup, car il est en effet IMPOSSIBLE qu’un Dieu tel que nous l’imaginons, puisse exister tout en laissant le mal s’insinuer puis s’installer sur Terre.

Présenté autrement, c’est le rapport « actualité/Mémoires » qui pose problème, pas Dieu qui « lui », est forcément autre chose que ce que nous croyons savoir à son sujet. Les religieux tentent de nous faire admettre l’existence d’un Dieu qui serait amour mais laisserait souffrir et mourir son peuple sans broncher, mais nous sentons bien, au fond de nous, que quelque chose cloche. Et ce qui cloche n’est pas du côté de Dieu mais du côté des hommes, qui ne savent vivre qu’au passé et qui, bien rarement, pensent à revisiter puis réactualiser leurs chères mémoires.

Mais alors, est-ce à dire que nous pourrions concilier la présence d’un Dieu véritable et la manifestation Terrestre de toute cette misère morale ? Mais oui, très certainement. Cela en revisitant ce concept de Dieu et en le remplaçant par quelque chose de plus rationnel et logique, pouvant comprendre cette étonnante cohabitation entre un Dieu d’amour et le mal le plus choquant.

Pour cela et pour commencer, il aurait fallu que les catholiques sachent lire la Bible. Par exemple. Ou bien que les supposés « scientifiques » cessent volontairement de singer La Connaissance véritable représentée, depuis toujours, par les scientifiques de l’esprit que sont les quelques rares ésotéristes authentiques qui naissent, vivent puis meurent sans jamais réussir à se faire entendre de plus de quelques centaines ou milliers de personnes.

Nous prendrons rapidement quelques exemples bibliques pour commencer tout doucement, sans trop brusquer le lecteur non-initié à ces choses concernant l’esprit, c’est-à-dire… Dieu.
Pour commencer, il y a l’Évangile de Jean qui nous apprend que « Dieu est esprit et ceux qui adorent, c’est en esprit et en vérité qu’ils doivent adorer… » (Lire au chapitre IV les versets 22 à 24 qui nous semblent assez édifiants.) Dieu est esprit ? OK, supposons. Ensuite ?

Ensuite, nous avons « l’esprit souffle où il veut. » Ou encore « Ne savez-vous pas que vous êtes des dieux, des fils du Dieu Vivant ? » Il est dit par ailleurs : « Tout ce que fait le père, le fils le fait également. » Et bien sûr, la célèbre phrase de Jésus : « Le père et moi ne faisons qu’un. »

Si nous laissons de côté tout ce que nous CROYONS savoir de la Bible (surtout si nous sommes religieux), il n’en reste pas moins ce besoin d’éclaircir un brin ces quelques citations bibliques. Peut-être que, finalement, les premiers livres dont on a fait plus tard la Bible, n’étaient pas prévus pour la croyance mais bien pour la connaissance. Pour une connaissance directe, intime, vivante, les écrits formant seulement la partie technique ou théorique du sujet.
De quel sujet et dans quel but ?

C’est là que nous devons absolument nous tourner vers le vrai ésotérisme (hors traditions) pour réussir à comprendre vraiment. Nous pourrions évidemment tout envoyer balader et en rire sous prétexte que ce ne sont que de sombres balivernes. Mais nous pourrions, aussi, nous montrer intelligents et attendre la fin de ce texte pour nous faire une idée différente et donc… Nouvelle !

Que dit l’enseignement initiatique de l’ésotérisme « pur et dur » ?
Il dit que… Dieu est esprit ! Ou du moins, que ce que nous appelons « Dieu » est en réalité la seule chose qui soit et qui est à la base de toutes choses, du microbe aux plus splendides étoiles des galaxies. L’esprit est « la materia prima » des anciens alchimistes, le composant premier de toutes choses et donc, de toute matière. Les atomes sont faits d’esprit, de ce même esprit qui nous sert à penser ! Car nos pensées, bien qu’intangibles, sont des formes mentales.

Et il existe des formes mentales, comme il semble exister des formes plus concrètes ou « solides ». Dieu serait donc le composant premier et ultime de toutes choses, des pensées comme des roches et métaux les plus durs ou solides. Mais dans ce cas, une chaise, un arbre et une comète sont faits d’esprit ? Bien sûr, de quoi d’autre sinon, puisque « seul l’esprit est présent en toutes choses » ? Et nos pensées ? Elles sont faites d’esprit aussi. Tout est fait d’esprit. Ou comme le disaient les anciens hermétistes : « Le Tout est esprit, l’univers est mental. » (Lire à ce propos l’excellent ouvrage signé Trois initiés qui a pour titre « Le Kybalion »)

OK, mais pourquoi est-il dit que « Dieu est amour » ?
Pour le comprendre, il faut comprendre comment fonctionne l’esprit et… Pourquoi ! L’esprit fait feu de tout bois, comme on dit. Entendez par là qu’il n’est pas quelqu’un ni même quelque chose qui puisse souhaiter ceci plutôt que cela. L’esprit accepte d’être employé aussi bien pour former des pensées que pour former le règne minéral, végétal, animal et humain. Voire au-delà. Peu importe la pensée !
L’esprit est malléable à souhait et il sert mais n’exige jamais.

Une fois que nous avons pensé, par exemple, nous les humains, nous devenons pleinement RESPONSABLES des effets ultérieurs de nos processus mentaux. Bien que ce soit l’esprit qui puisse tout former, c’est l’être humain qui est seul responsable de ses créations, mentales ou autres. Il n’est donc pas possible d’accuser Dieu de ce qui se produit sur Terre, car il n’y a que l’homme pour se servir de Dieu et sans aucun discernement. C’est donc l’homme le seul et unique responsable de tout ce qu’il produit en esprit et par l’esprit que d’aucuns appellent « Dieu. »

Voilà qui devrait permettre quelques fructueuses réflexions, même si le sujet de l’esprit et donc de Dieu, n’a été ici qu’effleuré.
Nos enseignements sur « la psychologie ésotérique » reprennent ces mêmes thèmes ainsi que des centaines d’autres, en les traitant de manière exhaustive, sur des semaines ou même des mois.
Certains sujets méritent en effet qu’on les traite avec toute la minutie qu’ils réclament pour être correctement compris.

 

Serge Baccino
Tous droits réservés © 2006-2023

 

Pourquoi nous venons sur Terre

Pourquoi nous venons sur Terre

Nota : Dossier, donc texte un peu long.

En effet, pourquoi venons-nous sur Terre ? Ne pourrions-nous pas évoluer autrement ou même ailleurs ? Ne pourrions-nous pas évoluer « de l’Autre-Côté » ou, comme le disent certains, « Au-delà du Voile d’Isis » ? Allez, supposons ! Supposons que nous partions de la prémisse (fausse) que nous allons évoluer à partir de l’un quelconque des fameux « plans invisibles. »

Hélas ! Pour qu’il y ait évolution, encore faut-il qu’il y ait quelque chose à… Faire évoluer ainsi ! Or, avant notre naissance, il n’existe rien qui puisse évoluer et qui soit « nous » (un « moi », par exemple.) Disons-le franchement : nous ne venons pas sur Terre pour évoluer mais pour… Naître. Pour que quelque chose, qui n’existait pas, auparavant, puisse avoir conscience de lui-même et puisse affirmer « Je suis moi. »

Nous venons sur Terre pour… Commencer à être ? Mais oui, parfaitement. Avant notre naissance, nous n’étions pas là, si je puis dire. Il n’y avait rien pour dire « moi » qui puisse, au contact de forces contraires, développer un semblant de conscience personnelle. À l’origine, à notre origine, pourrions-nous dire, il y a ce que la psy éso nomme « un Soi Naturel ». C’est lui qui est la véritable individualité consciente, c’est lui qui est présent avant même notre apparition.

C’est ce Soi Naturel qui décide d’envoyer une extension de lui-même sur Terre, pour des raisons évoquées plus loin. Le Soi envoie uniquement une extension, donc ce qui rentre dans le corps au départ, ce n’est pas quelqu’un, c’est juste ..un état d’esprit, un mélange d’idées, de concepts, de souvenirs du Soi Naturel et de lui seul. De fait, à la naissance, nous sommes, potentiellement, une partie de ce Soi Naturel, et partageons, via l’Âme unique ou « Sur-Âme » (voir plus loin) certaines expertises innées, laissant supposer une préexistence avant la chair, voire d’autres vies passées et apparemment « oubliées. »

C’est également ce Soi Naturel qui vit de multiples expériences, dans la chair ou sur d’autres plans de conscience et ce, par le biais de ses extensions, de ces parties de son âme qu’il implique dans certains processus mentaux et autres trains d’ondes capables de générer un maximum d’expériences de nature pédagogique ou autre. La somme de ses expériences est pour ainsi dire stockée dans son Âme, la Sur-Âme ou Principe Animique Collégial, dans laquelle viendront puiser à souhait les nombreuses extensions, non pas d’une manière anarchique mais en fonction de ce que le Soi Naturel désire apprendre ou comprendre au travers de l’une quelconque de ses extensions.

En clair, une extension/personnalité humaine, ne sera « branchée », une vie durant, qu’à un seul « département animique », c’est-à-dire cette partie de la Sur-Âme qui contient les processus mentaux qui lui permettront de « réussir sa mission terrestre. » Mission qui, généralement, consiste soit à apprendre et comprendre quelque chose, soit à commencer à faire quelque chose ou, et à l’inverse, à cesser de faire quelque chose.

Certaines croyances sont bien ancrées dans la Sur-Âme de la plupart des Soi Naturels. La seule manière pour eux de s’en départir étant d’envoyer une extension, sur Terre (généralement) afin que cette dernière, par les expériences vécues et les problèmes rencontrés, en arrive à cautionner ou à faire mentir la croyance remise en question ou dont le degré de validité doit être testé. Bien sûr, il existe de nombreuses extensions qui viennent juste pour l’expérience humaine de base, le but étant double et cela, quelle que soit la cause motivant cette incarnation.

Le but est double, disions-nous, parce que, faisant d’une pierre deux coups, le Soi Naturel, grâce à son désir d’envoyer une extension de lui-même, pourra apprendre en live au sein de la 3D, et donnera également naissance à une forme d’identité secondaire, ce que nous appelons personnalité. Personnalité qui aura ensuite toutes ses chances d’évoluer. Comme précisé en amont de ce texte, pour qu’il y ait évolution, encore faut-il la présence de quelque chose qui puisse évoluer ! Et en l’occurrence, ce qui évolue, après la naissance d’une extension d’un Soi Naturel, c’est une nouvelle manière de s’associer puis de s’identifier avec un vécu, avec l’expérience vivante terrestre.

Ce processus associatif puis identitaire est ce qui donnera naissance à la personnalité nouvelle, sans antécédent, sans historique remontant au-delà de sa naissance physique. Car assurément, ce qui est né va ensuite expérimenter un tas d’aventures et une partie d’elle s’associera à une foule d’états d’esprit, issue de cette même expérience.  Et à la longue, ce qui est né, en grandissant, s’identifiera progressivement avec le contenu formel de toutes les pensées et de toutes les émotions issues de l’expérience vivante qui, peu à peu, deviendra une expérience vivante et consciente.

Et ce que l’extension va produire, par le biais des expériences terrestres, c’est une identité du même nom (terrestre.) Il devient évident, dès lors, que notre âme « n’oublie » pas ses vies passées ou sa vie avant l’incarnation, cela pour la simple raison qu’avant sa naissance terrestre, il n’y avait RIEN qui puisse avoir vécu et retenu quoique ce soit. Mais dans ce cas, qu’en est-il de tous ces gens qui affirment avoir vécu, jadis et même, de nombreuses fois ?

Pour le comprendre, il faut conserver présent à l’esprit que ces affirmations, honnêtes et sincères par ailleurs, proviennent uniquement d’imageries mentales, autrement dit, DE MÉMOIRES.
Et ces Mémoires induisant des images mentales souvent claires et nettes dans le mental des concernés, proviennent en droite ligne de la Sur-Âme ! En somme, la personne ne puise pas dans « ses » souvenirs mais dans les Mémoires de l’Âme de son Soi Naturel.

La bonne nouvelle c’est qu’à la mort physique de cette nouvelle identité terrestre (ou personnalité), seul le corps disparaîtra, finalement. L’âme individuelle subsiste et continue une existence dans d’autres plans supérieurs, plans qui coïncident avec l’état d’esprit de la personne ayant fait l’expérience de la mort.
Dès cet instant, il est en évidemment possible d’évoluer sur d’autres plans. C’est moins évident, moins facile même, du fait de l’absence de « résistance à l’effort de vie », mais c’est possible.

Enfin, est-ce que la personne (soi-disant) décédée peut revenir sur Terre, se « réincarner » ? Possible ? Oui. Utile ? Certainement pas, tant s’en faut ! En fait, si la mort de la chair équivaut à entamer une vie éternelle, de l’Autre-Côté, revenir sur Terre, en se trouvant dans les plans supérieurs, équivaudrait à… Un suicide. À une mort véritable, cette fois-ci. Car si l’âme se réincarne, elle repart à zéro et efface toute sa mémoire vivante et consciente ! Elle disparaît en tant que personne ou pire, en tant qu’individu.

Est-ce que cela se produit tout de même ? Oui et désormais, de plus en plus souvent, pourrions-nous dire. Pourquoi ? Sur les deux raisons principales poussant une personne qui devrait pourtant être intelligente à commettre cette folie consistant à revenir dans un nouveau corps terrestre, un corps de nouveau-né, donc, nous ne citerons que l’une des deux, celle qui est la moins répandue.

Quand la vie (unique) sur Terre a été à ce point détestable ou dramatique que la personnalité ne trouve aucun repos de l’âme, même une fois rendue dans l’Après-Vie, il est alors préférable d’effacer ces Mémoires de souffrance et donc, de refondre l’âme, de la dissoudre pour se forger une autre expérience vivante et consciente.

Quant à la seconde raison, disons qu’elle est en rapport avec des sujets TRÈS CHAUDS de notre présente décennie (écrit en Mai 2022) et qu’il vaut mieux ne pas même y faire allusion, si on ne veut pas voir nos textes supprimés par les régents de la pensée unique. Disons, à mots couverts, que c’est en rapport avec des entités non humaines, dont certaines à sang froid et à peaux porteuses d’écailles, si je me fais un peu comprendre !

Si vous avez des questions, c’est uniquement sur Facebook que ça se passe (et à la suite du post, donc.)

 

Serge Baccino

Le pouvoir des pierres

Le pouvoir des pierres (semi-précieuses.)

J’aimerais ici, présenter un autre aspect, voire une autre version du pouvoir des pierres. Je parle bien évidemment des pierres semi-précieuses, telles que les labradorites, les malachites, les améthystes, etc. Pour commencer, un rappel important : les Règnes sont « étagés » du plus bas, en termes de fréquence et donc de pouvoir, au plus élevé. Pour notre présent propos, nous considérerons qu’il est inutile d’aller au-delà du Règne humain.

Les pierres faisant partie du Règne Minéral (le premier et le plus bas, en termes fréquentiels), elles ne devraient pas pouvoir nous apporter plus que nous ne pouvons nous apporter nous-mêmes. En toute logique. Et pourtant… Ceux qui sentent que certaines pierres les rechargent ou les protègent, par exemple, ne se trompent pas. Ils sont juste mal informés (ou inconscients) au sujet des relations étroites et harmonieuses qui existent (ou devraient exister) entre les différents Règnes. Et surtout, ils sont mal informés au sujet de leur propre pouvoir.

Est-il vrai de dire que les pierres ont un pouvoir sur nous ? Oui et… Non ! Disons que les choses ne sont pas telles qu’elles paraissent être, ou sont moins « tranchées » que ne le laisserait entendre la version universellement adoptée (en spiritualité.) Les psychologues ésotéristes (ou psy éso) ont découvert cette loi animique (relative à l’âme, donc) en observant simplement la Nature et ses différents Règnes, en l’occurrence, les Règnes animal et humain. Comme ils le font depuis toujours, connaissant la loi de similitude entre ces mêmes Règnes (les quatre premiers en particulier.)

Observez un animal qui se nourrit et posez-vous cette question : mange-t-il tout ce qu’il trouve de consommable ? Observez un être humain qui en écoute parler un autre, qui donne un avis personnel : le second prend-il pour argent comptant tout ce qu’affirme l’autre ? Pour résumer et simplifier le propos, disons que l’animal sait ce qui est bon pour lui ou non, tandis que l’être humain ne retient que ce qui l’intéresse ou conforte l’état d’esprit déjà en place (en règle générale.) Tous deux n’acceptent et ne retiennent que ce qu’ils sont capables d’absorber et qui leur soit un minimum profitable.

Au niveau des pierres, nous aimerions que vous entriez de pleins pieds dans une forme de réalité bien plus magique que celle couramment admise. Les pierres ne « stockent » pas vraiment le pouvoir : elles se comportent comme le font spontanément les autres Règnes de la Nature. Elles se nourrissent de ce qui leur semble assimilable, de tout ce dont elles ont besoin, en somme, et « rejettent » carrément tout le reste, le restituant là où elles l’ont trouvé ou… En direction du point de départ (ou d’émission.)

Un chien régurgitera tout ce qu’il ne peut pas assimiler, le restituant pour ainsi dire « à la terre », l’endroit d’où proviennent toutes choses selon lui. L’humain ignorera tout ce dont il se désintéresse (ou qui ne l’arrange pas trop), et ce qu’il ne prendra pas « en conscience », sera restitué à l’inconscient collectif. Lorsque vous manipulez ou portez une pierre, c’est vous qui, le premier ou la première, rayonnez certaines fréquences. Le secret de cette connaissance hélas perdue, de nos jours, se résume au fait que de ce rayonnement, seulement dix pour cent (et au mieux), est de nature consciente. Plus sobrement, l’essentiel de notre rayonnement est inconscient.

Dans tout ce que vous rayonnez ainsi et à votre insu, la pierre ne retiendra que ce qui peut lui être utile et lui permettre d’évoluer, selon son Règne et les modalités qui sont les siens (à sa vitesse, pourrions-nous dire.) Tout le reste, elle vous le restituera ! Cela parce que, en vertu de son propre Règne, inférieur au vôtre et termes de fréquence, elle ne saurait qu’en faire, tout simplement. Mais souvenez-vous que votre rayonnement est inconscient à la base, OK ? Cela est d’importance. Selon le grand Principe de Polarité, « ce qui circule dans un sens devra circuler, tôt ou tard dans l’autre sens. »

Et au passage, la polarité devra changer, ainsi que les attributs propres à cette même polarité. Que signifie ce charabia technique ? Il pourrait se résumer ainsi : « Tout ce qui est parti de l’être humain et qui était de nature inconsciente, devra retourner à ce même être humain, mais en devenant conscient. » (Ou utilisable, assimilable, etc.) Ainsi, la pierre n’a en fait qu’un rôle mineur en l’occurrence. En réalité, c’est le pouvoir humain qui lui est restitué par la pierre, en mode conscient, qui permet au premier de prendre conscience d’une chose apparemment « ajoutée » (protection, pouvoir, etc.)

Nous pourrions aussi bien le formuler ainsi : les pierres servent à rendre conscient une partie du pouvoir que l’être humain ignore, alors qu’il sommeille en lui mais à l’état potentiel seulement. Les pierres ne dynamisent pas le pouvoir humain, comme l’affirment certains : elles se contentent d’inverser le courant ainsi que la polarité, de tout ce que l’humain rayonne en direction des pierres, faisant l’objet de son attention mentale. Les ésotéristes savent depuis très longtemps que l’énergie (ou la radiance) est véhiculée et plus spécifiquement orientée par l’attention mentale. Mais au sein de cette énergie, l’essentiel est encore de nature inconsciente. La pierre inverse donc ce processus.

En espérant que ces quelques considérations en inspireront plus d’un et plus d’une qui, grâce à leur intelligence et étant capables de « lire entre les lignes », trouveront ici matière à de fructueuses méditations. Pour ne pas dire applications !

 

Serge Baccino

Les trous de conscience

Les trous de conscience

Il y a la pensée et il y a la conscience. La conscience est continue, la pensée est dite séquentielle. Lorsque nous pensons, il y a des « trous de conscience », à savoir des espaces plus ou moins larges qui se situent entre deux pensées successives. C’est cet espace entre deux pensées qui nous intéresse ici.

Les anciens disaient que c’est justement dans cet espace entre deux pensées, que se situe la conscience. Ceci n’est qu’une demi-vérité. En fait, ce serait vrai SI, et seulement si, outre nos processus mentaux usuels (et nécessaires), nous étions des individus conscients. Mais pour la plupart, ce n’est pas le cas. De fait, pour la plupart, l’espace qui sépare deux pensées est vide. Non pas vide dans l’absolu, puisque le vide n’existe pas, mais vide d’eux-mêmes.

 Autrement dit, il n’y a personne de conscient de soi, entre chaque séquence de pensée. Cet état de fait a engendré une sorte de « stress animique », relatif à une forme d’intuition concernant les éventuels dangers consécutifs à ces espaces vides de soi. Alors les gens se sont mis à penser non pas d’une manière séquentielle, comme les animaux et leurs Déva, mais d’une manière dite « linéaire », à savoir le fait de maintenir un rythme le plus soutenu possible au niveau du flux de pensées. Une pensée après l’autre, et ainsi de suite.

Cette tentative pour le moins naïve visant à « combler les vides » par d’autres pensées et ce, sur un mode soutenu et répétitif, ne règle absolument rien au problème. Tout au plus le retarde-t-il. Hélas, le fait de diminuer le nombre de « trous de pensées » ne les supprime pas pour autant. Même divisé par dix, il reste des espaces vides de conscience de soi, du moins si la personne n’a pas encore réussi à s’individualiser, cela au point de devenir « autoconsciente » (conscience de soi.)

 Cela dit, en quoi est-il gênant de présenter ce type d’absence, de « trou » ou de « vide de soi » ? Le problème est assez simple et l’expression « absence de soi momentanée » répond déjà en grande partie à la question. En bref, tandis que nous sommes « absents à nous-mêmes », quelque chose d’autre peut être présent pour nous et à notre place. Voyez-vous la chose ?

 De quoi s’agit-il ? Parlons-nous de « possession démoniaque » ou autre bizarrerie inquiétante ? Non, pas vraiment. Ou pour être plus précis, « oui et non à la fois » ! Il n’est pas question d’évoquer les démons ou autres joyeusetés bizarroïdes issues du Moyen Âge. Il est question de « véritable possession », dans le sens mental de ce terme, à savoir, le fait de ne plus posséder la faculté de penser librement et par soi-même, mais « d’être pensé » et si l’on peut dire.

 « Être pensé » au lieu de penser soi ? Oui, ne plus être aux commandes de ses propres processus mentaux conscients, mais voir déferler en notre mental une foule d’idées ne nous appartenant pas et issues d’on ne sait où. C’est du moins l’impression que cela pourrait donner et quand on a le loisir de le réaliser (en reprenant le fil de notre conscience ou de nos processus mentaux volontaires.)

 D’où proviennent ces processus mentaux paraissant autonomes et ne nécessitant pas notre intervention pour se produire de manière logique et ordonnée ? L’origine est connue depuis fort longtemps : l’Inconscient Collectif. Ce dernier est le réservoir à penser pour toute l’humanité. Lorsque nous ne voulons pas penser, il arrive très souvent que nous pensions tout de même, y compris à notre insu, sans que nous en ayons la moindre conscience.

Les rêves sont d’ailleurs un exemple fameux de ce processus de pensées autonomes. Nous ne cherchons pas à rêver et n’en avons pas la moindre envie ni volonté, et pourtant, nous rêvons tout de même. Cela parce que durant la période nocturne, nous ne sommes pas mentalement conscients. Le « vide de conscience de soi » est donc maximal, pour ainsi dire et pour simplifier à outrance.

Ainsi et pour nous résumer, l’espace entre deux pensées successives, n’est pas nécessairement rempli de conscience : il peut représenter une sorte d’opportunité malsaine, pour l’I.C. de s’immiscer dans nos processus mentaux volontaires. Le résultat est que nous croyons penser librement alors que nous sommes pensés par quelque chose d’autre que nous.

 Le problème, et qui nous a permis de faire allusion à une forme de « possession mentale », est que dès lors, nous risquons d’en arriver à la conclusion apparemment logique, que « nous avons de mauvaises pensées » (par exemple), alors qu’il s’agit de tout autre chose et qui ne relève en rien de notre responsabilité immédiate.

 Sans aller plus loin dans la partie théorique et donc technique de cet intéressant sujet, nous pouvons déjà en retirer quelques conclusions apaisantes pour notre moral, car nous venons de réaliser, en somme, que nous ne sommes en rien responsables de toutes les « saletés mentales » qui nous passent par la tête et que, finalement, nous ne sommes peut-être pas aussi négatifs ou « médiocres » que nous pouvions en être arrivés à le croire.

 Et rien que cela méritait la lecture de cet article, n’est-ce pas ?

 

Serge Baccino

Dichotomie mentale

Dichotomie mentale

Avez-vous remarqué que dès qu’une personne poste un sujet, surtout documenté, il arrive automatiquement une autre personne pour affirmer le contraire, pour dire que c’est faux, etc. ? Cela est fait pour créer une dichotomie mentale, à savoir obliger une personne à choisir entre deux versions pour lesquelles, évidemment, elle n’a aucune certitude définitive.

Ce que d’autres nomment « dissonance cognitive » n’est qu’un aspect secondaire d’un principe mental peu connu qui consiste à tenir compte du fait que le cerveau et le mental, ne peuvent se concentrer que sur un seul sujet à la fois et, surtout, ne peuvent s’appuyer (croire) que sur une seule affirmation à la fois. Dès qu’une autre version opposée mais non complémentaire apparaît, le mental devient fiévreux et ne sait plus quelle version entériner.

Le rôle du mental n’est pas de juger de la valeur d’une info mais de définir celle qui apporte le plus de sécurité. Notre corps a besoin de se sentir rassuré, de s’appuyer sur des enregistrements mentaux aussi durables que certains (ou considérés comme tels, puisque seule une version connue et retenue.) Ainsi, si vous voulez perturber gravement le mental d’une personne, il suffit de lui administrer souvent (rythme) et longtemps (durée) non pas des informations différentes et bien distinctes (ou séparées) mais des couples d’informations tendant à se nier mutuellement.

A la longue, la personne se décourage, ne sachant plus à quel saint se vouer et fini par connaître une forme de « délestage mental » (ne plus être capable de comprendre et de choisir parmi une forêt d’informations contradictoires.) Ce type de personnage est alors parfaitement adaptée à un régime politique cherchant à faire passer toute et n’importe laquelle des informations lui étant utile à lui, et à lui seul.

 

Serge Baccino