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Je m'appelle Serge BACCINO et suis auteur de livres au format numérique qui sont vendus sur Amazon (fr.) Ces ouvrages à prix modérés (moins de 10€ chacun) traitent de psychologie ésotérique (essais) et de spiritualité (romans à caractère initiatique) J'ai pensé qu'à une époque où tout devenait cher, un blog de présentation tel que mien serait perçu comme étant le bienvenu ! Je vous attends sur mon Blog et vous invite à participer aux différents échanges qui s'y produisent, en ce moment même, sur des thèmes aussi intéressants que variés ! Cordialement à toutes et à tous. Serge BACCINO –Auteur- -

Une conscience, de nombreuses formes

Une conscience, de nombreuses formes

 

La psy éso enseigne qu’il n’existe qu’une seule conscience partagée simultanément par tous les corps. Autant dire qu’il n’existe qu’un seul être et que cet être se manifeste au travers de tout et de tous. Dans ce cas, chacun de nous consiste donc non seulement en « une forme divine », mais de plus, ce que tend à manifester cette forme divine DEVRAIT consister uniquement en l’Être suprême, le Christ, le Fils Unique de Dieu, etc., et selon les diverses traditions et dénominations connues et admises.

Mais si nous sommes bien tous issus de formes divines permettant l’expression de cet Être Suprême, pourquoi tout le monde n’est-il pas « suprêmement humain », si l’on puis l’exprimer ainsi ?

 

Les mystiques expliquent, depuis le fond des âges, que c’est parce que « Nous ne sommes pas tous au même niveau d’évolution. » Mais cette explication est au moins incomplète, puisqu’elle ne se base que sur UN SEUL fait, alors que selon l’enseignement ésotérique le plus pur, « Tout est double. » En fait, non seulement les êtres n’en sont pas tous au même niveau d’évolution, mais de plus, c’est ce niveau d’évolution qui permet OU PAS, une certaine prise de conscience. Prise de conscience que nous pourrions résumer à ces quelques mots : « Désormais, je sais qui Je Suis, en esprit et en vérité. »

Ainsi, même si chacun de nous est divin ou tout autre appellation du genre laissant entendre que l’homme est un être extraordinaire, en fait, nous ne sommes pas tous conscients de cette même vérité.

 

Dès lors, c’est cette différence entre les êtres, non pas liées à l’évolution mais au fait d’être CONSCIENT ou pas encore de la vérité de notre être, qui donnera aux uns des allures de Maîtres incarnés et aux autres, des allures d’humanoïdes à peine sortis de l’animalité. Les mystiques du passé se sont très longtemps battus avec ce concepts, cela parce qu’ils ne tenaient pas (encore) compte non pas seulement du développement de chacun, mais bien de son degré exact de prise de conscience de la vérité. Partant du principe (incomplet et donc inexact) que « les autres » étaient aussi divins qu’eux mais que leur niveau d’évolution ne leur permettaient pas de le réaliser encore, ils se trompaient d’adresse (ou de niveau), et croyant « traiter Dieu en l’homme », se retrouvaient en fait confrontés à l’homme en Dieu mais inconscient de sa Nature véritable.

 

Et traiter un être humain tel un Dieu sans se préoccuper de son niveau de conscience, équivaut simplement à flatter son ego au lieu de permettre au Divin de prendre le contrôle et d’imposer à ce même ego (ou « moi » humain) la place très secondaire qui devrait être la sienne. Au travers des âges, les Siddha puis les psy éso après eux (depuis les 400 dernières années), tentèrent de faire comprendre aux mystiques cette vérité. Considérer un être moins évolué et donc beaucoup moins conscient des faits, de la même manière que l’on traiterait un frère bien-aimé ou un être pleinement Illuminé, consiste non seulement en une grossière erreur psychologique mais aussi, impose à la personne ainsi considérée, une pression spirituelle qu’elle sera en peine de supporter bien longtemps. Notre comportement envers autrui est TOUJOURS important : chez un individu évolué, être traiter comme un être sain et pur l’encourage au moins ou le conforte au mieux, mais n’a pas le même effet que sur une personne très peu évoluée.

 

Or donc et pour résumer ce présent propos, bien que nous soyons tous faits d’esprit vivant et conscient, nous ne sommes pas tous CONSCIENTS de la chose, ni ne bénéficions pas tous du même degré d’Éveil. L’évolution est une chose (qualité et complexité des processus mentaux) mais LA CONNAISSANCE en est une autre ! Sans Connaissance véritable, un être humain, fut-il évolué, demeure une personne à laquelle il n’est pas possible de complètement se fier (ou de faire confiance sur le long terme.)

À l’inverse, un individu, une personne qui a choisi d’assumer la conscience de Soi au lieu de la personnification du « moi » (croyance d’être ceci, plutôt que cela), peut et doit être traité avec tous les égards. Les compliments comme les insultes n’ont plus, sur cet individu, les effets diviseurs voire ravageurs qu’ils peuvent toujours avoir chez d’autres personnes moins conscientes.

 

Chez une personne non-encore évoluée ou, à tout le moins, insuffisamment, c’est le « moi » ainsi que le Moi-Idéalisé qui sont majoritaires. En fait, la conscience individuelle n’étant pas encore éveillée, le « moi » humain (ou ego) est « victorieux par défaut » dans ce combat qui n’est même pas encore livré. Toute marque de respect, d’amour, de compassion ou même de patience, sera immanquablement perçu comme une marque évidente de faiblesse, ce qui poussera la personne encore conduite par son « moi » à tenter de prendre le pouvoir sur celle ou celui qui lui manifeste tant d’égard, allant jusqu’à le traiter comme son égal. Généralement, on appelle cette tentative pour s’emparer du pouvoir « un putsch psychologique. »

 

La personne dont seul son « moi » sera activé et son M.I. flatté, tentera une sorte de « forcing » et se conduira d’une manière aussi brusque que violente en vue d’intimider autrui et d’y associer définitivement son pouvoir. Une personne non-évoluée est toujours ouverte à la croyance qu’elle est « extraordinaire » et ne s’oppose jamais à cette idée qui flirte avec la manipulation mentale et le pouvoir temporel sur ce Monde.

À l’inverse, une personne évoluée aura tendance à ne pas accueillir favorablement cette même idée, étant déjà assez avancée pour être pleinement consciente de ses défauts et limitations. C’est déjà là un signe parmi d’autres, qui permet de savoir à qui on a affaire. Attention toutefois aux réactions exagérées de fausse modestie et de vanité authentique ! C’est là qu’un Mental Analytique en bonne santé s’avère être des plus utiles !

 

L’idée, qui ne souffre aucune considération religieuse, mystique ou moraliste, est donc de traiter chacun EN FONCTION de son niveau d’évolution, certes, mais surtout, de son degré de prise de conscience. Des personnes apparemment « peu évoluées », car franchement matérialistes, peuvent nous surprendre par leur philosophie en matière de relations humaines.  Dans l’autre sens, une personne se prétendant « spiritualiste » et instruite de ces choses, peut s’avérer franchement décevante, pour ne pas dire mieux, lorsqu’il s’agit pour elle de DÉMONTRER son niveau de conscience réel. En fait,  et selon l’enseignement de la psy éso, les gens qui PARAISSENT être très spirituels, ne le sont que bien rarement. Celui qui est quelque chose ne le paraîtra jamais, celui qui paraît être ne sera jamais.

 

Le paraître consiste en ce besoin de reconnaissance, de la part des autres, de son propre niveau de luminosité. Or, seul celui qui ne brille pas rêvera toute sa vie de briller. Celui qui brille déjà n’est même pas au courant qu’il brille, puisqu’il est occupé à le faire ! Les Maîtres du passé ressemblaient franchement à tout, sauf à des Maîtres ! En plus, ils auraient eu en horreur qu’on les prenne ouvertement pour ce qu’ils étaient, de toute manière.

Cela parce ce simple fait aurait lourdement entravé leur mission, d’une part, et d’autre part, parce que le but de tout vrai initié, est de mettre en avant la connaissance, et non sa personne transitoire et sans grande importance pour autrui.

 

La règle majeure : « Celui qui cherche à être important aux yeux des autres, ne réussira jamais à l’être à ses propres yeux. » Ce qui explique cette compulsion inlassable de celles et ceux qui passent leur vie à tenter de se glorifier auprès d’autrui. Si la méthode était efficace, elle aurait marché dès le départ et cela ferait bien longtemps qu’ils auraient arrêté de s’en servir ! Tenter une chose à plusieurs reprise, cela revient à admettre la simple répétition d’un échec, d’une vision erronée qui perdure. Rien que du très logique. Puisque cela semble si logique, pourquoi les Siddha du passé puis les psy éso des quatre derniers siècles, ont-ils eu tant de mal à le faire admettre aux gens ?

 

La question est en fait mal posée ! En effet, ils ont très souvent réussi à faire admettre le bon sens élémentaire se cachant derrière cette manière de voir, mais presque uniquement à… Des matérialistes ! Quant aux spiritualistes, il suffira, il me semble, de constater la manière dont ces derniers recevront l’idée en elle-même, pour comprendre beaucoup de choses les concernant ! Un spiritualiste « véritable » (et il ne s’agit pas d’une qualité) réagira défavorablement à cette idée, au mieux, et bondira comme un diable monté sur ressort dont ou ouvre la boîte, au pire ! La logique voudrait qu’ils soient les mieux placés pour comprendre puis pour admettre l’idée, n’est-ce pas ? Pourtant, deux sur cent seulement avoueront trouver l’état d’esprit en présence non seulement naturel et logique mais surtout, préférable à tout autre que lui ! Pourquoi cela ?

 

La réponse à cette question est de nature à contrarier lourdement nos chers spiritualistes modernes (du genre de ceux qui pullulent sur Facebook), qui se servent de concepts mystiques tels que l’amour, la compassion ou le pardon, comme d’autres se servent de menaces et autres techniques de manipulation mentale. L’emploi d’une arme létale leur étant pour le moment difficilement envisageable. Pour comprendre leur réaction souvent disproportionnée par rapport au sujet, il faut comprendre comment fonctionnent ceux qui se mentent dans l’espoir de réussir à nier tout ce dont ils sont bien conscients par ailleurs.

On peut aussi se poser la question qui ont fait les beaux jours des polices autour du globe : «  A qui profite le crime ? »

 

En effet, en quoi est-il utile, pour ces spiritualistes, de s’insurger d’une manière aussi violente, parfois, contre cette idée pourtant logique de « traiter chacun comme il le mérite, c’est-à-dire EN FONCTION de la manière dont il se perçoit lui-même » ? Présenté ainsi, la réponse devient évidente ! Ces personnes se prétendant « spiritualistes » sont en fait en recherche de reconnaissance et d’amour. Et imaginer qu’il serait possible qu’elles soient, elles aussi, traitées en fonction de la vision qu’elles ont d’elles-mêmes, les terrorise pour le moins ! D’où leur réaction souvent épidermique. En fait, plus une personne se ment à son propos, plus sa réaction sera violente. Cela peut aller des insultes à une tentative compulsive de faire taire celui qui se permet de dire ou d’écrire « tout haut » ce qu’elles espéraient continuer à ne penser que « tout bas. » Et il est évident que le domaine de la spiritualité attire fortement celles et ceux en mal de reconnaissance et d’estime de soi.

 

La chose serait naturelle, voire attendrissante et mériterait de ce fait toute notre compassion, en plus de notre indulgence, SI elle était reconnue en cas de besoin et le moment venu, à savoir lorsque la vie, sous les trait d’un autre, leur offre l’opportunité de grandir. Mais le but de ces personnes est de masquer ce dont elles ont honte et souvent, de cacher ce qui deviendrait une arme entre les mains de personnes mal intentionnées. Comprendre ici « Des personnes telles qu’elles sont elles-mêmes, car elles sont les premières à massacrer, psychologiquement parlant, celles et ceux qui font mine de se livrer en la matière ou à ce sujet. »

 

On dit que « l’homme est un loup pour l’homme », mais ceci est faux ! « Seul le loup est un loup pour le loup qui se cache sous les traits d’un homme tandis qu’il n’est encore qu’un loup. » Cette version est infiniment plus exacte et, surtout, honnête, car les véritables hommes ne deviennent jamais des loups pour leurs frères et les loups ne deviennent jamais des hommes tant qu’ils sont occupés à hurler en compagnie de la meute. Si vous décidez de tenir compte de cette Règle humaine (et non « divine ») qui consiste, pour mémoire, à ne traiter les gens qu’en fonction de leur degré de Réalisations consciente, n’en parlez pas, n’en parlez jamais à autrui ! Déjà parce que s’il vous faut en discuter, c’est que l’autre est encore incapable de comprendre ce que certains peuvent déjà se contenter de vivre. Ensuite, en parler vous confronterait à la vindicte de prétendus « spiritualistes » qui n’ont de spirituelle que leur prétention à l’être.

 

Il est inutile de vous faire des ennemis de ces gens-là, de même qu’ils est très imprudent de chercher à vous en faire des amis. Ignorez-les comme ils persistent à s’ignorer eux-mêmes, mais ne leur faite aucun mal, ils s’en font déjà suffisamment eux-mêmes, comme chacun le comprendra, tôt ou tard. Ces paroles de vie ne s’adressent qu’à ceux qui sont concernés par le « Tôt », laissant à plus tard cette intention de traiter tout le monde comme tout le monde le méritera alors.

Le but n’est donc pas de ne plus parler ou échanger avec les gens non-encore éveillés, mais de limiter de tels échanges au strict minimum, en privilégiant les échanges avec ceux qui se montrent à la hauteur non pas « de nos exigences », mais de leur propres prétentions, ainsi que de la qualité de ce que nous avons à proposer.

Pour le reste, la vie de tous les jours, ne cloisonnez pas mais évitez autant que faire se peut deux défauts connus : les gens violents, les personnes qui ne cessent de se plaindre ou de critiquer et ceux qui ont besoin de raconter leur vie et d’intéresser autrui à ce qu’ils trouvent lassant eux-mêmes.

 

Serge Baccino

Evénements personnels ou contextuels

Événements personnels ou contextuels ?

 

La psychologie ésotérique ou psy éso, enseigne ceci à ses étudiants : « Il ne vous arrive jamais rien à vous. » Comment peut-on affirmer cela ? Demandons-nous, tout d’abord, quels sont les évènements qui pourraient éventuellement nous concerner au premier chef ou en priorité ? Réponse : à l’évidence, tout ce qui a une incidence ou un impact sur notre corps physique. Dans tous les autres cas, nous ne pouvons prétendre être affectés par ce que font ou disent les autres. Ainsi, tout ce qui est de nature purement psychologique ne devrait avoir aucune incidence sur nous.

Mais nous savons bien que les choses ne se passent pas ainsi, n’est-ce pas ? Mais puisque impact il y a, comment l’expliquer ? Pouvons-nous prétendre être touchés par de simples mots, par exemple ? Les autres sont dehors et leurs paroles n’ont ni poids ni mesure et de ce fait, ne devraient pas nous blesser. Pourtant, lorsqu’il y a offense, il y a généralement blessure. Une blessure de nature psychologique, avons-nous à cœur de préciser alors.

 

Pour comprendre le phénomène en restant un maximum objectif, il suffit parfois de se remémorer la dernière fois en date où nous avons été affectés par les actes et les paroles d’autrui, bien que nous n’ayons pas été physiquement touchés. Comment pouvons-nous être « touchés », psychologiquement ? Parce que nous ressentons alors une vive émotion. Nous sommes donc émotionnellement touchés, par exemple vexés ou attristés. Posons-nous cette série de questions toutes simples : « Où est ressentie l’émotion ? » Réponse évidente : en nous. C’est d’ailleurs pour cela que nous la ressentons !

« Qu’est-ce qui nous permet de ressentir cette émotion, qui se manifeste en nous ? » Réponse : grâce à notre système nerveux, nos glandes endocrines ainsi que nos plexus, pourrions-nous répondre. Cette émotion se trouve donc en nous et c’est notre propre système nerveux qui nous permet de l’expérimenter.

 

Mais dans ce cas, que viennent faire les autres ainsi que l’extérieur, dans cette histoire, puisque selon toute apparence, nos émotions qui se produisent en nous ne devraient de ce fait ne concerner que nous ? A quel moment une autre personne que nous, intervient dans cette histoire, pour jouer un quelconque rôle, nous permettant ensuite, et peu s’en privent, d’impliquer les autres dans nos propres misères mentales et émotionnelles ? Soyons même plus spécifiques encore, plus pointus dans notre analyse : dans quelle mesure exacte et définitive, les autres peuvent-ils jouer un rôle, quel qu’il soit, dans nos perceptions intimes et de nature émotionnelles ?

 

La psy éso a été parmi les premières techniques d’enseignement ésotérique à expliquer correctement ce phénomène et à en démonter les mécanismes plus ou moins complexes. Il semblerait que le rôle des autres se limiterait au fait de parler de ce que la personne n’a aucune envie d’entendre ! Ou plus précisément encore, de tout ce qu’elle a eut un mal fou à refouler dans les tréfonds de sa subconscience, ceci afin de ne jamais avoir à le traiter et donc, à en assumer le contenu ainsi que tout ce qu’il implique par ailleurs. Ce qui expliquerait que face à une même remarque désobligeante, les uns se bornent à sourire tandis que d’autres se mettent dans tous leurs états.

La clef d’une correcte compréhension du sujet ne se trouvent donc pas dans la bouche de celui qui essaye de blesser, mais dans le cœur de celui qui ressentira cette blessure.

 

Prenons un exemple concret afin de bien nous faire comprendre. Imaginez un enfant qui s’entend dire régulièrement par son père qu’il n’est qu’un bon à rien, tandis qu’il voit sa mère, qui craint son mari, souffrir en silence mais ne jamais oser intervenir et encore moins lui tenir tête pour prendre la défense de son fils. Cet enfant va cumuler des sentiments aussi puissants que contradictoires.

Par exemple, il va soit haïr son père soit être démoralisé à la seule idée de lui déplaire, de le décevoir, etc. En même temps, il ne comprendra pas pourquoi sa mère, qui prétend l’aimer et être prête à donner sa vie pour ses enfants (sic), laisser faire les choses sans intervenir, sans réaliser l’impact que ces affirmations répétées ont sur son enfant.

Il y a fort à parier que l’enfant ne sachant pas comment traiter ces informations qui l’agressent de toutes parts, finira par choisir la seule solution qui soit à sa portée : accepter en silence (s’il aime son père) ou refouler sa colère en attendant d’être plus grand pour oser la laisser s’exprimer.

 

Hélas, refouler est un autre nom pour « oublier » ! Du moins, pour tenter d’y parvenir. Mais le mal est fait et les Mémoires dont le rôle est justement de se souvenir de tout, pour nous (le conscient) et à notre place, au bout de quelques années, l’affaire est oubliée. Ou presque. Toutefois, même rendu à l’âge adulte, l’enfant sera souvent sur le qui-vive : soit il ne tolérera pas que l’on remette sa valeur en doute, soit il ne supportera pas qu’on lui rappelle ce qu’il préfèrerait ne jamais avoir vécu.

Du coup, chaque fois qu’une tierce personne le traitera de bon à rien ou d’une façon capable d’évoquer cette cruelle période de l’enfance que l’adulte tente d’oublier, une forte émotion, celle-là même qui a été maintes fois refoulée, va ressurgir et la personne aura l’impression de revivre cette période de son enfance. Sa réaction dépendra de son caractère initial : soit il va se taire mais se sentir impuissant, humilié, etc., soit il va ressentir de nouveau ce besoin irrépressible de se venger de la vindicte de son père. Chose qu’il n’a jamais réussi à faire, pas même à parler de son ressenti à un père peut-être encore en vie mais qui, même affaibli, terrorise encore l’ancien enfant et donc, l’adulte d’aujourd’hui.

 

Nous pouvons déjà en conclure deux choses importantes. La première, que les autres ne sont responsables de rien. Ils jouent juste le rôle inconscient de « Révélateur », c’est-à-dire qu’ils ont apparemment pour rôle unique d’évoquer d’éventuels schémas mentaux présents dans notre subconscience. Mais ils n’ont pas le pouvoir de les invoquer ! Et c’est ce dernier détail qui est d’importance, car non seulement les autres ne peuvent évoquer que ce qui se trouve déjà en nous et qui gît donc en ce lieu intime sous notre propre responsabilité, mais de plus, ils ne sont pas capables d’invoquer (convoquer) nos schémas. Cela, c’est nous qui nous en chargeons seuls et tout aussi mécaniquement (ou inconsciemment.)

Pour avoir ce pouvoir d’invocation, d’Appel, il faudrait que les autres aient vécu les mêmes épreuves que nous, au même endroit, en même temps et en compagnie des mêmes protagonistes. Même pour des jumeaux, cela resterait hautement improbable, car nous sommes tous différents de par nos réactions face à la souffrance.

 

Dans ce cas, si les autres ne peuvent finalement que nous proposer de nous souvenir de nos (éventuelles) mésaventures passées, qui ou quoi possède ce pouvoir d’invocation sélective ? Qui ou quoi est capable de « sélectionner » un souvenir gonflé de souffrance et de le faire remonter à la conscience de veille (ou objective) ?

La réponse nous paraît évidente : c’est nous, bien sûr ! C’est bien nous qui étions-là et qui avons vécu ces choses, non ? C’est également nous qui avons accumulé soit de la colère ou de la rancune, soit de la tristesse ou du découragement à l’idée de déplaire autant à un père aimé, voire adulé. L’autre, à l’extérieur, qui évoque seulement l’idée de manque de valeur (par exemple), permet à la personne visée de revivre, en quelques secondes, tout ce qui avait été précédemment refouler. Mais refouler ne revient pas à extraire ni même à oublier vraiment. Cela se saurait, depuis le temps !

 

Un psychologue des écoles pourrait certainement expliquer ce phénomène du refoulement, l’évocation puis de l’invocation, cela, en termes plus ou moins équivalents. Mais là s’arrêterait sa prestation officielle, car il est certains terrains glissants sur lesquels les psychiatres et les psychologues académiques répugnent à se laisser conduire. Suivre un patient afin de l’aider à réparer son passé, implique de l’accompagner dans ce même passé. Un passé qui peut très bien réveiller le leur, qu’ils ont eu tant de mal à endormir, faute de l’effacer vraiment. Et « les académiques » ne savent pas guérir leurs patients, juste les faire parler ou les bourrer de médicaments, s’ils les jugent trop différents ou éloignés de leurs propres canons de la santé mentale. Neuf fois sur dix, les professionnels de la psychologie sont arrivés dans cette discipline à cause d’une enfance plus ou moins torturée mais pour le moins mouvementée.

Le  monde de la psychologie officielle (des écoles, donc) est très conditionné : il n’est pas question d’innover en matière de techniques d’investigations mentales. Sortie des écoles officiellement reconnues, vous ne pouvez pas être un professionnel de la santé mentale, un point c’est tout.

 

Autant dire que l’expérience de la vie, du « direct live », s’apprend avec l’intellect et doit absolument être sanctionnée par l’acquisition d’un diplôme qui, s’il semble récompenser des années d’efforts (études), sert surtout à conserver la main-mise sur l’activité de chaque praticien ! Personne ne semble remarquer ce léger détail. Un diplôme oblige à suivre, continuellement, les règles draconiennes incarnées par un bout de papier se prétendant honorifique et autorisant à pratiquer, mais selon les règles strictes imposées par des gens qui conservent ensuite et pour toujours, un droit de regard sur la pratique et donc, sur la crédibilité (valeur sociale) du praticien.

 

Demandez donc à un médecin si son cul ne dépend pas d’une simple décision de l’Ordre du même nom ! Et on est tous persuadés que ceux qui se font virer de l’Ordre auquel ils appartiennent, c’est uniquement à la suite d’une faute grave concernant leurs patients, et non qu’ils ont osé affronter la sacro-sainte puissance élitiste de leurs tyrans diplômeurs respectifs ! Avez-vous noté comment réagit un médecin lorsque vous lui annoncez que vous avez passé la nuit sur vos toilettes suite à la première prise de médicaments qu’il vous a prescrit lors de la visite précédente ?

Il s’en sort par un « Vous devez craindre ce type de molécules » (pour les plus expressifs) et se propose de vous prescrire un autre poison dont « les effets secondaires et indésirables » seront très certainement différents. Ou pas ! Vous êtes là pour le lui apprendre, en somme car lui ne le sait pas. De même pour les vaccins : plus ils sont nombreux et forcément « obligatoires » (sic) plus les professionnels de la médecine et surtout, de la pharmacopée, font voter des lois qui « les couvrent » en cas de problèmes et les libère de toutes possibilités de poursuites pénales. Si vous doutez, renseignez-vous, ne croyez-pas sur parole ! Mais laissons ce joyeux intermède pour poursuivre gaiement.

 

Si nous affirmions, à ce stade de notre développement, que toutes les expériences que nous vivons sont uniquement de l’ordre de l’évènementiel, nous aurions parfaitement raison ! Fait amusant, si nous affirmions conjointement que toutes les expériences que nous vivons sont de l’ordre du personnel, nous aurions également raison ! Serait-ce un Gag ?

Pas vraiment ! En fait, tout évènement pouvant être considéré comme étant « extérieur » et même s’il ne nous concerne pas et s’il n’évoque rien de particulier en nous, est « filtré » par notre mental et se rapporte nécessairement à des évènements appartenant à notre passé et qui se trouve de ce fait inscrits dans nos Mémoires. En clair, tout passe par nous, par le mental et ce qui semble se produire à l’extérieur, se produit surtout en nous, dans notre conscience.

A ce titre, tout est intérieur et le sera toujours. Cela dit, et pour simplifier notre approche de la psychologie comportementale (essentiel de la psy éso), il nous faut établir des protocoles mentaux et définir ce qui, pour nous, sera considéré comme étant « intérieur » et ce qui pourra être considéré comme étant « extérieur. »

 

La psy éso propose cet accord lui paraissant acceptable par tous, même si pas nécessairement complet ou même vrai : « Est considéré comme extérieur tout ce qui ne dépend pas de notre personnalité physique et morale, tel que les décors ainsi que les autres personnes. Est considéré comme intérieur tout ce qui ne dépend pas de nos sens objectifs mais se rapporte néanmoins aux perceptions intimes de notre personne physique et morale. » Autant dire que l’extérieur commence là où se termine ce que nous appelons notre « moi », notre personnalité ainsi que ses diverses modalités d’expression, corps physique inclut. Le problème intervient dès lors que ce qui se produit au-dehors et chez les autres, nous rappelle un peu trop bruyamment ce qui aimerait bien se produire aussi en nous mais que nous préférons ne plus jamais voir ou sentir se produire.

 

Un proverbe dit que la souffrance des uns révèle celle des autres. Nous préférons dire que la souffrance des uns oblige les autres à se souvenir malgré eux qu’ils souffrent aussi mais préfèreraient l’oublier si possible. Hélas, ce n’est pas possible. Autant s’attendre à ce qu’une montgolfière décolle plus vite si on rajoute dans sa nacelle, dix sacs de sable de 25 kilos chacun ! Pour être aussi libre qu’heureux, il faut se sentir léger et redevenir insouciant, tels les petits enfants évoqués par le Maître de Galilée.

Il existe en nous non pas un seul enfant intérieur mais deux ! Le premier s’est arrêté de grandir à cause de toutes les expériences douloureuses à vivre et qu’il n’a pas pu traiter correctement (en comprendre le sens réel.) Le second enfant intérieur s’est arrêté de grandir afin que l’adulte futur ressente un malaise à l’idée de laisser, derrière lui, ce que nous pourrions considérer comme autant de dettes mentales, des dettes contractées envers lui-même, en fait.

 

Si nous sommes sur terre pour apprendre, refouler une information afin de ne pas avoir à la traiter, est sans doute la pire insulte que nous puissions nous faire à nous-mêmes. Chaque expérience, bonne ou mauvaise, est porteuse d’information et nous permet d’évoluer. Mais nul ne peut avancer s’il se perd par morceaux et en cours de route. Il lui faudra faire demi-tour et affronter non pas son passé, mais TOUT ce qui pourrit son présent, de jours en jours. Nous espérons que ces quelques considérations plus ou moins techniques, vous orienteront vers de plus profondes et meilleures méditations.

Tout ne peut pas être évoqué dans cet article, car ces sujets font partie de l’enseignement bien plus poussé (et confidentiel) de la psy éso. Et aucun de ces sujets ne saurait être traité d’une manière exhaustive, à l’aide d’un simple et unique article.

Cette version-là est donc réservée au public et nous ne nous en excuserons pas, de même que vous n’avez certainement pas à vous excuser de ne pas avoir envie de mieux vous comprendre afin de mieux vous vivre. Pour cela, vous devriez suivre un enseignement long de trois années, voire plus, et vous apprendre et vous découvrir par cœur !

Voilà de quoi effrayer les plus courageux, ne pensez-vous pas ?

 

Serge Baccino

 

 

Pourquoi la psy éso ne parle que du négatif ?

Pourquoi la psy éso ne parle que du négatif ?

 

Il est un fait probant, et ce n’est sûrement pas moi qui dirais le contraire, c’est que la psy éso ne traite que de ce qui est négatif. Ou du moins, elle ne traite que de ce qui, en l’homme, ne va pas bien ou lui pourrit la vie. C’est la seule technique d’évolution psychologique et ésotérique qui fonctionne de la sorte. Ce qui en fait sa rareté, certes, mais ce qui explique également et du même coup, pourquoi elle est si peu connue, reconnue et surtout, usitée au fil des siècles ! C’est d’ailleurs ce qui lui offre sa réputation de corbeau de mauvais augure et qui fait fuir les inconditionnels de la positivité à tous prix.

 

La positivité ? Pour un psy éso, tenter de se montrer « positif » n’est qu’une pâle excuse pour tenter de se cacher le négatif. Or, c’est rarement le positif qui nous effraye ou nous force à mentir, voire pire ! La psy éso est assez sévère envers les positivistes de tous crins. Voici l’une des définitions qu’elle donne d’eux : « Ceux qui, d’une manière inconditionnelle, préfèrent ne traiter que de ce qui va déjà bien, voire de ce qui, un jour, pourrait aller bien » ! Ne sommes-nous pas tous en droit de nous questionner sur le degré réel d’intégrité morale ou de spiritualité d’un tel comportement ? Qui, à notre époque, est heureux, possède un sens inné de sa propre valeur et se comporte comme une personne possédant vraiment ces simples qualités ?

 

Qui peut se vanter d’être heureux et fier de ce qu’il se sent être ? Qui est sans problème et donc, sans souffrances intimes plus ou moins assumées ou reconnues ? Pourquoi et comment un problème pourrait-il s’améliorer, si on fait tout pour l’éluder, pour ne pas le voir ni même en parler, cela de peur d’être à son tour taxé de personne négative ? Sommes-nous négatifs du fait des problèmes que nous avons à cœur de régler plutôt que de nier ou d’éluder, ou du fait d’être en fin de compte bourrés de problèmes dont la solution est toujours remise à plus tard ? Il faudrait peut-être songer à établir un protocole au moins verbal, au sujet de ce qui est vraiment négatif et de ce qui ne l’est pas !

 

Pour la psy éso, est négatif ce qui empêche l’homme d’être heureux, libre et conscient de sa valeur intrinsèque. Sont négatifs les conditionnements mentaux en tous genres qui empoisonnent la vie de l’être humain moderne. Mais ne saurait être taxée de « négative » une technique permettant de se défaire de toute cette négativité qui nous pourrit la vie ! Par contre, est non seulement NÉGATIF mais aussi très lâche, le fait de ne pas affronter de face ce qui se trouvant en nous, sans être nous, prétend s’exprimer pour nous et à notre place. Et comme il est clair qu’aucun être humain vivant une vie ordinaire au sein de nos sociétés modernes, n’est ni pleinement heureux ni pleinement lui-même, il serait fou au moins de ne retenir que le « déjà acquit » afin de ne jamais avoir à traiter « tout ce qu’il reste encore à acquérir. »

 

Pourquoi serions-nous privés d’amour, de paix, de joie, de plaisir et de liberté, si ce n’est parce que, quelque chose, en nous, nous empêche d’accéder à ces différents états d’être si convoités ? Et ce quelque chose, à savoir les schémas mentaux plus ou moins compulsifs qui se bousculent dans notre subconscience, sont très certainement tout sauf positifs ! Prêcher la propreté dans une maison envahie par la saleté n’aidera jamais à la rendre propre. Bien au contraire ! Ignorer la poussière mais continuer de tousser est le signe moderne de la plus haute forme de d’immaturité spirituelle. Une forme de faiblesse mentale quasi inguérissable, puisque basée sur les prétentions d’un Moi-Idéalisé boosté par la crainte de devoir un jour assumer toute la souffrance refoulée depuis des décennies. Ne traiter que de ce qui est beau et lumineux n’est en rien un gage d’intelligence ou d’objectivité ! Il est vrai que celui qui place des fleurs dans son vocabulaire et de la lumière dans ses yeux, plaira à un maximum de monde. Surtout aux spiritualistes modernes soucieux de s’oublier un temps !

 

Car il y a un maximum de monde qui vit dans la peur de devoir un jour ou l’autre se rencontrer face à face et « tel qu’en l’état » ou tel qu’en vérité, c’est-à-dire sous la forme de son véritable « moi », celui que bien peu d’hommes et de femmes désirent assumer. Évidemment que parler du positif rassure ! Mais ceux qui ont encore besoin d’être rassurés n’en sont pas encore rendus au point d’être capables de bosser sur eux. La psy éso est un outil de polissage de l’âme qui n’est accessible qu’aux plus courageux, ceux qui veulent vraiment s’en sortir, ceux qui ont compris que ce n’est pas en recomptant dix fois de suite chaque jour l’argent qui est déjà en banque que l’on s’enrichit, mais en y faisant entrer de l’argent neuf. Et pour s’enrichir, il n’est qu’une seule méthode : trouver tout d’abord ce qui nous appauvrit.

 

Ne vous demandez plus pourquoi il existe autant de gourous d’opérette ou de charlatans des campagnes qui peuvent opérer en toute quiétude et plumer en beauté ceux qui adorent affecter le rôle enviable « d’honnêtes citoyens » ! Un rôle qui commence à sentir un brin la naphtaline, si vous voulez mon avis. Demandez-vous plutôt pourquoi ceux qui n’incarnent après tout que l’offre, devraient brusquement cesser leurs activités, alors que la demande n’a jamais été aussi forte ! Car demande il y a et pas qu’un peu !

Demande d’aide, surtout. Une aide consistant à permettre au plus grand nombre de continuer de se mentir en toute impunité et sous la responsabilité d’un autre !

 

Que croyez-vous que désire entendre celui venant consulter une voyante ? Que désire entendre celui qui court à des séances de spiritisme pour connaître les pensées du défunt mari ou de la défunte épouse ? Qu’entend celui qui consulte un astrologue et se fait dresser « sa carte du ciel » au jour de sa naissance ? L’homme se sent si petit, si insignifiant et il a si peur, si vous saviez !

Mais que dis-je : vous savez déjà et nécessairement, n’est-ce pas ? Mais sans doute préféreriez-vous connaître une version plus édulcorée de votre personne et avoir une vision plus magique de votre existence terrestre ? Si c’est le cas, vous devez à tout prix continuer à consulter voyants, mages et astrologues. Ou mieux encore : vous faire hypnotiser ! C’est de mode également.

 

Mais ne vous inquiétez pas ; ils ne vous apprendront rien de bien terrifiant ! Eux aussi ont besoin de manger, le saviez-vous ? Et ils savent très bien ce que vous désirez entendre, sans même plus oser vous l’avouer, puisqu’ils espèrent eux aussi pouvoir l’entendre un jour. Mais de la bouche d’un autre, évidemment. Humanité oblige ! Du moins, depuis cette version-là de l’humanité, car il en existe d’autres. Bien d’autres !

Or donc, si vous êtes de ceux que la vérité peut encore flétrir, il est évident que la psy éso n’est pas faite pour vous ! Mieux encore, de son étude, vous n’y survivriez pas ! Du moins, pas cette version digne d’un Walt Disney que vous persistez à protéger bec et ongles ! Mais si vous faites partie de ce fleuron de la présente humanité, qui prépare l’Avènement de la Sixième Race (celle des « êtres bleus », de ce bleu électrique de la Conscience de Soi), alors vous êtes arrivés !

Vous avez trouvé non pas « un Refuge » supplémentaire et susceptible de vous cacher à votre propre vue, mais plutôt un Phare capable de vous éclairer jusqu’aux tréfonds de votre âme !

Et il en est bien ainsi !

 

Serge Baccino

De la personnalité de l’âme au Soi

De la personnalité de l’âme au Soi

 

Sachant que l’âme-personnalité se résume à ce qui nous anime (nous, la personne physique) et que ce qui nous anime consiste en des processus mentaux produisant émotions, sentiments et perceptions diverses, nos personnalités humaines ou « moi sociaux » ne sont en somme que des robots, des programmes mentaux inscrits dans une forme vivante mais pas encore auto-consciente. La seule conscience qu’il y a alors et celle de la chair, du corps, de la somme de tout ce que ce même corps a vécu.

Autant dire qu’il n’y a personne de véritablement conscient de lui-même ! La conscience « par Soi » (due à l’expérience du corps de chair) est TRÈS différente de la conscience DE Soi, qui déborde largement de la forme qui lui sert de support.

 

Partant, on pourrait se questionner au sujet des différentes formes de contacts avec nos chers disparus. A l’évidence, les défunts ne sont pas faciles à contacter, mais même si on y parvient, qu’allons-nous contacter, au juste ? De simples Mémoires ? Le souvenir (le nôtre) du défunt tandis qu’il était encore vivant et près de nous ? Ce type de contact se résumant alors à un contact avec notre propre subconscient. Ou bien l’ancien parents ou ami mais qui n’a plus rien à voir avec notre souvenir statique de « qui il semblait être, jadis » ? Certains êtres humains ayant eu l’opportunité d’évoluer bien au-delà du seuil évolutif moyen, peuvent quant à eux, être contactés en tant qu’entités conscientes. À la CONDITION expresse de ne pas chercher à contacter l’image (souvenir) qu’ils ont laissée derrière eux et qui ne relève que de simples processus mentaux relatifs à leur vie terrestre.

 

On appelle « Maîtres » ces êtres qui se sont avancé un peu plus en direction de la prise de conscience de leur Nature véritable. Sous le vocable de « Maîtres », nous placerons aussi bien les Guides spirituels (entre deux et six maxi) et ceux, bien plus évolués et instruits, que l’on qualifie de « Grands Maîtres », que ce soit en psy éso ou bien ailleurs. Ces derniers ne s’occupant généralement que d’initiés terrestres ou non, déjà bien avancés. Mais qu’est-ce qu’un Guide, par exemple ? Et même un Maître, finalement, c’est quoi, précisément ?

Que peut-il vraiment nous apporter, au mieux et… Au pire ? Au mieux, ils peuvent nous aider à devenir des Soi Conscients, au lieu de demeurer de simples personnalités, c’est-à-dire de vulgaires robots de chair mus par leurs pensées et leurs instincts plus ou moins animaux. Au pire, ils peuvent nous faire savoir et ce, très clairement, quels sont nos différents travers humains qui nous maintiennent dans cet état de dépendance à l’intellect (entre autres.)

 

Nous ne pouvons pas « atteindre le Soi » ou l’État de Conscience sans pensées, car le Soi est déjà atteint ! En fait, le Soi existe déjà en potentiel : il nous faut juste lui permettre de s’exprimer en nous puis à travers nous. Et s’il existe déjà, il ne fait donc pas partie ni du présent (pas encore rendu manifeste), ni du futur, puisqu’il est déjà là mais sous forme de potentiel. De facto, le Soi, c’est « nous jadis » !

Nous y allons tous et de toute manière, alors autant progresser sans se mettre la pression. Bien sûr, nous pourrions essayer de contacter notre Soi Naturel, cela dont notre conscience mentale est issue, mais cela reviendrait à régresser, puisque nous venons de cette forme de conscience et devons plutôt non pas « nous en éloigner » mais au contraire,  nous en distinguer.

 

L’évolution de l’être humain débute donc par une portion de conscience qui s’incarne afin de tester un quelconque état d’esprit, se poursuit par la création d’une personnalité qui soit nôtre, continue par l’acquisition d’une conscience personnelle puis individuelle, pour poursuivre sa trajectoire spirituelle en passant par certaines étapes sanctionnées, en ésotérisme, par les vocables « Illuminé », « Maitre » et « Grand Maître » (et ainsi de suite, sans fin.)

A partir de Grands Maîtres, cela devient intéressant, même si non encore idéal : pourquoi ? Parce que les Grands Maîtres sont les tous premiers à avoir pour intention unique de nous offrir… Ce que nous possédons déjà ou, et plus exactement, possèderons « plus tard » ! Ils sont l’Anti-Chambre initiatique de notre « Déité individuelle », nommée généralement « Soi Divin. » Et le Soi Divin, c’est « Nous, mais bien plus tard ou un jour ou l’autre. »

L’évolution n’a aucune fin, même si elle a un début. C’est ce début qui nous permet d’être et c’est cette évolution graduelle mais illimitée qui nous permet d’être pour toujours ou à jamais.

 

Serge Baccino

Temps psychologique et temps linéaire

Temps psychologique et temps linéaire

 

Les ésotéristes affirment que le temps n’existe pas. Toutefois, ils n’affirment pas qu’il n’existe aucune tentative pour créer une mesure appelée « le temps qui passe. » Et pour mesurer un présumé temps qui passerait sous notre nez et sans aucune vergogne, il faut inventer une mesure basée sur un mouvement quelconque (rotation d’une aiguille, sable qui s’écoule dans un sablier, etc.,) qui puisse servir de base de calcul pour de nombreuses autres mesure, par exemple, le rythme. Le rythme est un mouvement mesuré dans le temps. Le temps étant lui-même un mouvement, le rythme est donc un mouvement mesuré grâce à une autre mouvement, pris comme base première de calcul. Pour que cette base de calcul soit recevable par tous, il faut qu’elle concerne toutes choses ainsi que tous. Autrement dit, cette base de calcul doit être accueillie et entérinée par tous, cela malgré les différence engendrée par les langues et les écritures différentes.

 

Ainsi, bien que cela puisse s’écrire et se prononcer très différemment, dans toutes les langues et dans tous les pays, les secondes, les minutes, les heures et les jours, sont planétairement acceptées comme base de calcul. Contrairement à d’autres bases de calculs, secondaires par rapport au temps, tels que les unités de mesure, qui peuvent grandement varier d’un pays à l’autre (voir le système métrique et celui des anglo-saxons, par exemple.) Le temps linéaire, ou du moins cet accord international à propos d’un mouvement quelconque servant de référentiel pour créer des unités de temps, a été inventé pour compenser le fait que tous les homme ne perçoivent pas le défilement d’une journée solaire de la même manière. La chose demeure un tant soit peu subjective, dirons-nous ici et pour simplifier.

Il existe donc deux formes de mesure du temps : le temps linéaire, entériné par tous et servant de base de calcul commun, et le temps psychologique, relatif au sentiment personnel à propos de ce supposé défilement du temps. Bien sûr, ce sont les choses qui bougent et pas ceux qui s’en servent de point de référence. C’est du moins le sentiment qu’en ont et que se partagent la majorité des êtres humains.

 

Mais le temps psychologique peut non seulement varier d’une personne à une autre, mais de plus, il peut varier en fonction des moments de la journée. Dix minutes d’attente chez le dentiste quand on en a très peur, est très différent de dix minutes passées en charmante compagnie. Dans le premier cas, il nous semble que le temps « s’étire » et dure des heures, tandis que dans le second cas, dix minutes, qu’est-ce que ça peut nous sembler  court ! Si on comprend que le temps linéaire est basé sur des évènements plus ou moins naturels, tels que la rotation planétaire, l’exposition d’un objet ou d’un point géographique à la lumière solaire, ou encore à l’écoulement d’une eau, d’un sable ou à la rotation des aiguilles d’une montre sur un cadran, entre autres, il nous reste à définir ce qu’est « le temps psychologique. » Non pas seulement en donner un bref aperçu en disant que parfois, le minutes semblent « s’éterniser » tandis qu’à d’autres moments, elles semblent nous filer entre les doigts, mais d’en décortiquer le mécanisme profond. En clair, il nous faut à présent comprendre ce qui se passe, et surtout, pourquoi .

 

Si nous devions offrir une définition lapidaire mais néanmoins exacte du temps psychologique, nous dirions qu’il consiste en le nombre d’informations que notre mental traite en une minute. S’il en traite dix en une minute ou s’il en traite cent, le sentiment qui en résultera alors diffèrera grandement. Ce qui semble logique, puisque si le fait de traiter dix infos par minute représente pour nous une durée de temps linéaire qui s’écoule normalement (ou comme d’habitude), alors si le nombre d’info à traiter en une minute double ou triple, nous allons très certainement avoir le net sentiment de ne pas être capables de traiter autant d’info supplémentaires. Bien sûr, le temps linéaire partagé avec tous, c’est-à-dire la durée durant laquelle un certain nombre d’info sont traitées, demeurera identique. Une minute restera donc une minute, un point c’est tout !

 

Mais comme le nombre d’info à traiter dans ce même laps de temps a par exemple… Disons doublé, nous aurons tout d’abord le sentiment de ne pas réussir à tout analyser. Et puisque d’habitude nous en avons le temps, nous aurons la sensation de disposer de moins de temps pour traiter un certain nombre d’info. Nous allons nous « mettre en retard » de minutes en minutes, renvoyant à plus tard (à d’autres minutes déjà bien chargées, donc) le traitement des info en surnombre. Ce qui engendrera un net sentiment de « ne pas avoir le temps » de gérer autant d’info en si peu de temps. Hélas, l’augmentation du nombre d’info à traiter sera reléguée à la seconde place, laissant en vedette le fait que nous n’avons plus autant de temps qu’auparavant pour analyser des données.

 

C’est donc un phénomène purement mental qui a donné naissance à cette croyance stupide que le temps raccourcissait. Ce qui est bien évidemment impossible. Une minutes ne comptera pas moins de seconde en 2035 qu’elle n’en compte en 2019. Les spiritualistes de la dernière heures s’étonnent de ne pas être pris au sérieux par les scientifiques ou même par les gens rationalistes et fiers de le rester. Mais pour une fois, le manque de largesse d’esprit n’est pas de la partie. En fait, ce serait plutôt le manque de bon sens et d’intelligence des spiritualistes qui ne s’écoutent pas parler ni ne prennent le temps de se relire, qui est en cause. Nous vivons une époque extraordinaire qui voit naître à chaque jour des changements aussi radicaux que majeurs. L’intellect des nouveaux étudiants (collège, lycée, Fac, etc.,) est désormais non plus seulement surchargé mais bien encombré de connaissance aussi hétéroclites qu’inutiles au demeurant.

Tout étudiant n’est pas un génie dans l’une au moins des matières scolaires imposées à l’école. Sans parler des stages, des formations tout aussi obligatoires, dans certains corps de métiers et en entreprise. L’inutile est gratuit et l’indispensable, souvent « oublié », est évidemment devenu payant.

 

Ainsi, en environ une trentaine d’années, le taux d’informations transitant par notre conscience de veille ou objective, a au moins doublé, si ce n’est pas triplé ! Et tandis que nous traitions dix informations à la minute, ce qui nous laissait toute latitude d’explorer de nombreuses combinaisons mentales afin de rentabiliser ces infos captées, nous en traitons à présent une trentaine au moins. Forcément, nous n’avons plus le temps de faire face à ce supplément d’infos en tous genres et somme obligés d’en mettre au moins la moitié de côté. « Pour plus tard. »

Il est donc bien question de « temps » et non de quantité (info) comme ce devrait être le cas. Rares sont les personnes qui affirment avoir trop d’informations nouvelles ou différentes à traiter en une seule journée ! L’idée en présence serait plutôt orientée « temps », à savoir que nous n’en avons plus assez pour nous occuper de tout, pour faire face à tous les défis qui s’imposent désormais à nous et dans notre vie. Pourtant, et encore une fois, il est bien moins question d’une variation dans le défilement linéaire du temps que d’une augmentation des informations auxquelles nous devons nous confronter et que nous devons traiter. Si possible avec le plus de bon sens et d’intelligence possible !

 

Et affirmer que « le temps se raccourci » revient à quasiment exiger des autres qu’ils nous prennent pour des abrutis ! Ce que d’aucuns ne se gênent pas de faire il est vrai ! Mais comment leur en vouloir, finalement ? Ainsi, la prochaine fois que vous aurez le net sentiment que vous manquez de temps, ne refusez pas les faits. Les faits se résumant à la présence, en vous, d’un sentiment. Et comme il est difficilement imaginable d’avoir subitement conscience d’une chose qui n’existe pas, au moins pour nous, c’est cette présence en vous d’un tel sentiment, qui est réel, pas son contenu formel (ce qu’il affirme par ailleurs.)

Vous sentez bien mais vous déduisez mal, en somme ! Vous sentez que vous n’avez pas assez de temps pour traiter toutes les infos qui se proposent à vous en une seule et même journée, ce qui est exact, mais ce n’est pas une histoire de temps mais de quantité.

Vous pourriez et par exemple, vous en sortir par une petite pirouette mentale en vous disant qu’effectivement, vous n’avez pas la capacité de traiter AUTANT de nouvelles infos en si peu de temps. Et du moment que vous gardez à l’esprit qu’une multitude d’infos aussi secondaires qu’inutiles se sont mélangées aux info aussi valables qu’utiles pour votre évolution, vous réussirez toujours à « boucler votre journée » comme un chef, sans ressentir le moindre stress. Stress qui est d’ailleurs induit par cette idée, exacte par ailleurs, que vous ne réussissez pas à assumer toutes ces choses auxquelles vous êtes confrontés en une même journée.

 

Si cela peut (et devrait) vous consoler un peu, sachez que c’est effectivement le cas ! Vous faites face à bien trop de pression psychologique en essayant de gérer ce qui ne peut l’être et c’est la prise de conscience de votre propre incapacité à tout pouvoir gérer et contrôler, qui vous plonge dans un stress monumental ! Acceptez simplement l’idée que VOUS NE POUVEZ PAS et en fait, que VOUS NE DEVEZ SURTOUT PAS réussir à gérer toutes ces merdes inutiles, et votre stress diminuera d’abord de moitié pour disparaître par la suite en quelques semaines seulement. C’est parce que vous CROYEZ devoir réussir à tout contrôler dans votre vie (voire dans celle des autres) que vous stressez !

Vous ne souffrez pas à cause d’un supposé « échec » mais du fait que vous tentez de réalisez l’impossible et que vos tentatives se soldent nécessairement par un échec. Échec présumé qui vous protège plus que ce que vous pourriez l’imaginer aujourd’hui ! Mais ceci est sans doute une autre histoire…

Nous vous la conterons peut-être une autre fois.

 

Serge Baccino

 

 

 

 

 

Réputation, gens ordinaires et gens normaux

Réputation, gens ordinaires et gens normaux

 

L’être humain moderne est très sensible à la réputation. Plus exactement, à ce qu’il considère comme étant « sa réputation. » Il part donc du principe qu’il détient un quelconque pouvoir sur ce que les autres pensent puis disent de lui. Il va donc non seulement faire en sorte de ne pas « salir » sa réputation mais de plus, il fera tout pour qu’elle soit la meilleure possible. Et cela parce qu’il s’imagine toujours être capable de contrôler l’avis des uns et des autres à son propre sujet. Pourtant, même un imbécile comprend et admet qu’un chanteur, par exemple, ne peut pas décréter qu’il a du succès et qu’il vend beaucoup de disques, ce qui le rendra aussi célèbre que riche. Pour toutes ces choses, un chanteur a besoin de l’avis du public : c’est ce même public qui décidera si le chanteur est « bon » et s’il convient d’acheter ses disques ou pas.

 

Bien sûr, dans le monde du showbiz comme dans bien d’autres, il est possible de « manipuler l’opinion publique », autrement dit, de faire admettre à une certaine catégorie gens, sans en avoir l’air évidemment, que tel chanteur doit être aimé et ses disques achetés. Sous peine de ringardise galopante et hautement avilissante. Que l’on nomme cela publicité, marketing ou tout autre nom à consonance étrangère que l’on souhaite, le résultat final reste le même : les gens sont facilement manipulables et donc, sont facilement manipulés. Le tout est de réussir à leur faire croire que ce sont eux qui décident, qu’ils ont « le pouvoir » et autres fariboles mystico-religieuses du même genre.

L’homme a grand besoin de se sentir « important », car il n’arrête pas de vivre, pour ne pas dire de subir, des évènements qui lui prouvent, tout au long de son existence, qu’il n’a aucun pouvoir sur rien ni sur personne. Et la chose est si évidente en soi, qu’il faut être soit un imbécile heureux de première, un « totalement adapté social », ou bien n’avoir aucune envie de reconnaître une vérité qui serait ensuite bien trop lourde et cruelle à supporter.

À chacun de choisir l’option qui lui convient le mieux. Car accepter la vérité revient à accueillir également tout ce qu’elle implique par ailleurs. Par exemple, le mari trompé qui accepte les faits et donc, la vérité, va se croire obligé « d’agir » et se jugera lui-même très sévèrement s’il ne s’exécute pas.

 

Pourtant, et là encore, à quel moment pouvons-nous réellement parler « d’action » quand on passe sa vie à RÉAGIR, de peur de devoir AGIR ? Action est synonyme d’initialisation : « Tirez les premiers, Messieurs les anglais ! » Cette phrase n’est pas seulement célèbre : elle semble être faite pour célébrer la lâcheté morale des habitants d’un certain pays qu’il est inutile de nommer. Celui qui ne fait que RÉPONDRE aux injonctions de la vie, que ce soit sous la forme d’évènements ou de l’action d’un tiers, n’agit pas, n’agit jamais. Il ne fait que réagir à des stimuli qui arrivent à point nommé pour l’empêcher de s’endormir dans sa propre vie. Et comme le peuple adore dormir, n’est-ce pas.

 

Alors, nous avons d’un côté des gens qui redoutent comme la peste que d’autres décident de leur destin, pour eux et à leur place, démontrant ainsi, s’il le fallait encore, à quel point ils se savent impuissants, et de l’autre, mais dans la catégorie de ces mêmes gens (voir plus loin), d’autres gens qui s’imaginent détenir le pouvoir de décision. Cela parce que leur programme (ou schéma) mental intime a été écrit dans ce but unique. Par tout autre qu’eux s’entend ! Alors ces gens-là se mettent à s’occuper de la vie des autres. Ce qui est compréhensible au vu de la qualité de la leur. Et s’imaginant « en avoir le pouvoir », se mettent à « décider » de la valeur d’autrui, sans réaliser que cette manière de penser puis de vivre, fait d’eux des personnages aussi invalides, mentalement, qu’inaptes à la vie en une véritable société humaine.

 

En clair, nous n’avons pas deux sortes de gens mais les deux pôles opposés mais ô combien complémentaires d’une seule et même catégorie de gens. Le pôle négatif, de Genre Féminin et passif, est formé par ceux qui s’imaginent que ce sont les autres qui ont leur destinée entre leurs mains. Disons-le ainsi et pour résumer seulement. Quant au pôle positif, de Genre Masculin et de type actif, nous dirons qu’il est formé par ceux qui s’imaginent avoir un ascendant sur les autres. Et comme la vie est parfois cruelle, elle offre à cette seconde polarité, la joie indicible de ne rencontrer que des personnes du pôle opposé.

Ce qui aggrave, si cela pouvait être encore possible, la programmation présente en chacun des deux pôles opposés, offrant à chacun une excuse supplémentaire pour être convaincu des faits. Faits se résumant, pour les uns, à CROIRE que l’avis de ceux qui ont le pouvoir est important, et pour les autres, à CROIRE qu’ils sont effectivement très importants.

 

C’est le principe des élections communales, par exemple. Au départ, le préposé à la mairie ne sait plus comment faire pour obtenir des électeurs, parce que le jeu qu’il joue et qui semble lui plaire, consiste à CROIRE que les autres peuvent l’élire ou non. Alors il ne sait plus de quel artifice user pour se vendre et pour se faire aimer. Ce qui porte un nom il me semble, enfin passons. Mais une fois élu, Ô, miracle, c’est lui qui réclame les honneurs, qui se fait appeler « Monsieur le Maire », qui agrée la moindre courbette et qui, éventuellement, peut accorder ou non, quelque avantage à « ses gens », situés désormais et comme il se doit, sur une échelle sociale située en dessous de la sienne, évidemment. Du moins pour quelques malheureuses années ! Puis le jeu de séduction, aussi misérable qu’avilissant, reprend de plus belle ! Il en va de même de tout gouvernement faisant mine de se la jouer « démocratie », comme si les deux pouvaient être compatibles !

 

Le plus amusant, c’est que si on écoute parler les gens, cette sorte de gens, d’ailleurs, personne ne semble supporter la seule idée ou présence d’une quelconque hiérarchie ! Tous sont aussi libres que le vent, plus indépendants que les oiseaux. Du moins ont-ils plaisir à LE CROIRE et assez peu d’amour-propre pour y arriver gaiement. On sait très bien que dans le monde du travail, par exemple, l’ouvrier mettra « un point d’honneur » à tout faire pour avoir « une bonne réputation » auprès de son employeur, tandis que ce dernier fera de son mieux pour que l’on pense de lui ce que tout employeur adore que l’on pense de lui.

Et ce n’est pas en rapport avec l’amour ou le respect, mais plutôt avec la crainte révérencieuse qu’implique automatiquement son « statut social. » Et tant que l’employeur « joue le jeu », à savoir qu’il ne vire pas son employé, ce dernier fera tout pour ne pas s’intéresser à sa réelle situation. Mais si l’employeur impose à ses employés de CONSTATER à quel point ils ne sont à ses yeux que denrées périssables (licenciement), alors là c’est la guerre ! Une guerre qui n’est pas faite pour défendre de supposés « droits sociaux » n’existant que sur le papier (toilette, surement) mais bien dans l’espoir de faire chèrement payer à l’employeur d’avoir réussi à mettre la tête de ses employés dans leurs propres latrines.

 

Mais laissons les exemples, qui ne manquent pas, et progressons rapidement dans la suite de notre analyse sociale ou psychologique, ce qui revient au même. La première catégorie de gens, divisée, comme toutes choses, en deux polarités distinctes mais qui insistent pour ne jouer qu’ensemble, est donc composée de gens dits « ordinaires. » Expression qui passerait pour péjorative, si les susmentionnés ne faisaient pas tout pour se manquer de respect à eux-mêmes. Et avec une application et un taux de réussite que d’autres pourraient leur envier. Pour mémoire, cette première catégorie, désignée ici comme formant « les gens ordinaires », est composée d’une part de personnes qui croient pouvoir, par leurs paroles et par leurs actes, obtenir puis conserver le contrôle de ce que les autres pensent et disent d’eux, et d’autre part, de personnes qui sont persuadés de détenir le pouvoir de décider de l’avenir d’autrui.

Avouons que ces deux-là étaient faits pour se rencontrer, non ? Nous sommes bien d’accord ! Nous sommes en fait en présence de deux formes de programmations mentales opposées ET surtout, complémentaires. L’une ne pouvant décemment aller sans l’autre ! Pourriez-vous imaginer un bourreau existant sans sa victime et réciproquement ?

 

La vie ne l’imagine pas non plus. Voilà qui tombe bien ! Mais alors, c’est quoi, au juste, ces gens « normaux » ? Quelle est la différence entre eux et les « ordinaires » ? Pour le comprendre, nous avons besoin de revenir au concept de « la réputation. » Imaginons une personne qui apprend des choses peu catholiques au sujet d’un tiers. Elle tient ces informations de quelqu’un d’ordinaire, à savoir soit d’un pôle positif (incarné au mieux par les employeurs) qui sait les dégâts occasionnés par une langue bien pendue, ou même d’un pôle négatif qui, comme à son habitude, se sentant en état d’infériorité (complexes ou autres), fera de son mieux pour « faire descendre » les autres à son propre niveau. L’arme suprême des gens ordinaires, deux polarités confondues, est vous l’avez sans doute compris, LA CALOMNIE. La calomnie a été inventée par les gens ordinaires, afin de contrôler autrui (hommes dits « de pouvoir ») ou pour rabaisser les autres afin qu’ils ne s’imaginent pas « être meilleurs » (comprendre « moins mauvais que la moyenne en activité. »)

Dans les deux cas du type d’humain « ordinaire », le but est soit de « ne pas permettre aux autres d’accéder au pouvoir afin de ne pas avoir à le partager » (pôle positif), soit de « ne jamais permettre aux autres de s’extraire de la tourbe sociale » (dans laquelle trempent et végètent les pôles négatifs.) Une fois ces choses-là comprises, il devient enfantin de comprendre parfaitement la suite.

De la comprendre réellement, et non pas seulement en surface, d’une manière intellectuelle seulement. Une personne qui fait partie des gens ordinaires et qui entend une calomnie, ne va pas chercher à comprendre : elle va, premier exemple (pôle positif) la tenir pour vraie d’office et la mettre de côté, cela dans le but de « la ressortir en temps utile. » C’est la réaction typique d’une personne qui s’imagine encore avoir réellement du pouvoir sur les autres, sur n’importe quel autre, alors que sa croyance ne « fonctionne » (ou n’a d’effet) que sur un type bien spécifique de personnes, celles qui abritent un démon mental de sexe opposé, si je puis me permettre cette facétie.

Second exemple (pôle négatif), une personne entend jouer l’air de la calomnie, elle s’en empare et en use immédiatement ou dès que possible. Le besoin viscéral de maintenir les autres au même niveau qu’elle a raison de tout, y compris de son sens de l’efficacité.

 

À l’inverse du pôle positif qui lui, armé de vice, car poursuivant un but plus pratique bien qu’à long terme, saura se maîtriser le temps nécessaire pour ressortir cet « atout » au moment le plus opportun. Cet état d’esprit (pôle plus), ce choix comportemental, permet au pôle plus d’accumuler bien plus d’énergie que les représentants du pôle opposé. Raison pour laquelle certains occupent des postes que les deux polarités jugent « importants », tandis que d’autres persistent à n’occuper que des postes subalternes. Ce n’est pas une question de « valeur » mais une simple question d’énergie !

Le seul fait d’être capable de conserver « un secret » ou de savoir des choses sans en dilapider le contenu à tous vents, est ce qui permet aux représentants du pôle plus d’avoir assez d’énergie pour réussir à se maintenir à la place qui est la leur et qu’ils ont choisi. Et les gens normaux, dans tout cela ? Eux comme tous les autres, sont scindés en deux polarités aussi opposées que complémentaires.

 

Le pôle négatif et donc PASSIF, va entendre des calomnies et ne va ni les croire « par défaut », ni chercher à contrôler leur degré exact de vérité. En somme, si faute il y a, cela ne le regarde pas et il a déjà fort à faire à tenir ses propres fesses dans un état relatif de propreté, sans aller s’occuper aussi du postérieur d’autrui. Cela dit, s’il ne cautionne pas et ne participe pas, il ne fait rien non plus pour COMPENSER les paroles calomnieuses. Il ne se sent pas concerné et surtout pas intéressé, en somme.

Le pôle positif, nécessairement ACTIF, ne l’entend pas de cette oreille ! Lui déteste la calomnie et méprise ceux qui s’en font les portes-misère (plutôt que « porte-flambeau ») Et sa manière de réagir ressemble à s’y méprendre à une authentique ACTION. Mais comme il est intelligent, plutôt que de s’attaquer directement au mal et à entrer de pleins pieds dans son jeu à la con, il décide, s’il ne connaît pas lui-même la personne victime de calomnie, de la rencontrer puis de la connaître mieux.

 

Pourquoi ? Parce que son intelligence naturelle et sa connaissance du vulgaire (les gens ordinaires) lui permettent de savoir qu’on ne salit jamais les gens sales, seulement ceux dont le vêtement est encore un peu trop immaculé aux yeux de certains. C’est d’ailleurs le réflexe de tout être humain qui se respecte et dont l’intelligence est suffisamment développée, ou dont le niveau d’évolution est suffisamment élevé. Il y a si peu de personnes intéressantes, actuellement ! Et il faudrait laisser ceux qui rampent dans la boue, salir ceux qui marchent en se tenant debout sans rien dire ni faire ? Voilà ce que pense le représentant du pôle positif du type de gens normaux. Le mot « normal » pourrait aussi bien être interprété comme étant « la Norme d’Al », la manière la plus divinement naturelle d’être et de « fonctionner » mentalement.

 

Et si le représentant du pôle positif et donc, actif, entend dire du mal de personnes qu’il connaît et qu’il côtoie, voire qu’il apprécie, comment réagit-il ? Là encore d’une manière intelligente, en plus d’être un peu plus virile il est vrai. S’il se trouve en présence d’un tiers qui déblatère sur une personne qu’il connaît déjà, il va se servir de sa profonde compréhension de l’être humain pour faire aux autres ce qu’ils détesteraient qu’on leur fasse à eux-mêmes mais qu’ils font pourtant aux autres ! En clair, il va jouer avec les démons intimes du calomniateur pour lui mettre la tête dans ses déjections mentales.

Par exemple, il va affirmer : « Décidément, c’est la journée des mensonges ou des calomnies, aujourd’hui ! » Si l’autre, interloqué sur le moment, répond : « Mais ce ne sont ni des mensonges, ni de la calomnie mais la vérité ! » Il rétorquera, l’air embarrassé : « Oui, oui, mais c’est exactement ce que l’autre a dit à ton sujet… » Le gars va être immédiatement ferré, vous pensez bien et s’exclamera, l’air indigné, un truc du genre : « Quoi ? ! On a dit du mal de moi ? Qui a osé ? ! »

Et là, la personne normale ou de pôle plus, va lâcher, d’un air laconique, une phrase perfide en diable du style : « Tu penses bien que je ne vais pas te dire qui a dit ça ! Tu aimerais, toi, que je répète à « X » ce que tu colportes à son sujet ? Alors je ne le fais pas non plus aux autres. »

Et là-dessus, la personne normale clôture la discussion et trouve une excuse ou une autre pour se barrer et laisser l’autre tâche sur place et passablement décontenancée.

 

La nature fera le reste et la personne ordinaire qui adorait tant médire d’autrui, va passer le reste de sa journée à se demander qui a dit du mal d’elle ainsi que ce qui a bien pu être dit sur elle. Certains argueront du fait que ce n’est pas là une façon chrétienne de traiter son prochain, même si celui-ci est passablement gâté de l’intérieur… Ce qui tombe bien, car l’auteur de ces lignes n’est ni un chrétien, ni même un crétin qui se laisse influencer par ce que les autres pensent et disent de lui ! Il n’est pas « supérieur » aux autres : il est normal. Selon lui, ce sont les autres qui se tiennent accroupis en se plaignant qu’il soit « plus grand », alors que lui se contente de se tenir debout, tout simplement.

Puisse ce texte permettre à quelques-uns au moins de quitter le Clan des ordinaires pour venir gonfler le Club des gens normaux et heureux de l’être !

 

Serge Baccino