Evénements personnels ou contextuels

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Événements personnels ou contextuels ?

 

La psychologie ésotérique ou psy éso, enseigne ceci à ses étudiants : « Il ne vous arrive jamais rien à vous. » Comment peut-on affirmer cela ? Demandons-nous, tout d’abord, quels sont les évènements qui pourraient éventuellement nous concerner au premier chef ou en priorité ? Réponse : à l’évidence, tout ce qui a une incidence ou un impact sur notre corps physique. Dans tous les autres cas, nous ne pouvons prétendre être affectés par ce que font ou disent les autres. Ainsi, tout ce qui est de nature purement psychologique ne devrait avoir aucune incidence sur nous.

Mais nous savons bien que les choses ne se passent pas ainsi, n’est-ce pas ? Mais puisque impact il y a, comment l’expliquer ? Pouvons-nous prétendre être touchés par de simples mots, par exemple ? Les autres sont dehors et leurs paroles n’ont ni poids ni mesure et de ce fait, ne devraient pas nous blesser. Pourtant, lorsqu’il y a offense, il y a généralement blessure. Une blessure de nature psychologique, avons-nous à cœur de préciser alors.

 

Pour comprendre le phénomène en restant un maximum objectif, il suffit parfois de se remémorer la dernière fois en date où nous avons été affectés par les actes et les paroles d’autrui, bien que nous n’ayons pas été physiquement touchés. Comment pouvons-nous être « touchés », psychologiquement ? Parce que nous ressentons alors une vive émotion. Nous sommes donc émotionnellement touchés, par exemple vexés ou attristés. Posons-nous cette série de questions toutes simples : « Où est ressentie l’émotion ? » Réponse évidente : en nous. C’est d’ailleurs pour cela que nous la ressentons !

« Qu’est-ce qui nous permet de ressentir cette émotion, qui se manifeste en nous ? » Réponse : grâce à notre système nerveux, nos glandes endocrines ainsi que nos plexus, pourrions-nous répondre. Cette émotion se trouve donc en nous et c’est notre propre système nerveux qui nous permet de l’expérimenter.

 

Mais dans ce cas, que viennent faire les autres ainsi que l’extérieur, dans cette histoire, puisque selon toute apparence, nos émotions qui se produisent en nous ne devraient de ce fait ne concerner que nous ? A quel moment une autre personne que nous, intervient dans cette histoire, pour jouer un quelconque rôle, nous permettant ensuite, et peu s’en privent, d’impliquer les autres dans nos propres misères mentales et émotionnelles ? Soyons même plus spécifiques encore, plus pointus dans notre analyse : dans quelle mesure exacte et définitive, les autres peuvent-ils jouer un rôle, quel qu’il soit, dans nos perceptions intimes et de nature émotionnelles ?

 

La psy éso a été parmi les premières techniques d’enseignement ésotérique à expliquer correctement ce phénomène et à en démonter les mécanismes plus ou moins complexes. Il semblerait que le rôle des autres se limiterait au fait de parler de ce que la personne n’a aucune envie d’entendre ! Ou plus précisément encore, de tout ce qu’elle a eut un mal fou à refouler dans les tréfonds de sa subconscience, ceci afin de ne jamais avoir à le traiter et donc, à en assumer le contenu ainsi que tout ce qu’il implique par ailleurs. Ce qui expliquerait que face à une même remarque désobligeante, les uns se bornent à sourire tandis que d’autres se mettent dans tous leurs états.

La clef d’une correcte compréhension du sujet ne se trouvent donc pas dans la bouche de celui qui essaye de blesser, mais dans le cœur de celui qui ressentira cette blessure.

 

Prenons un exemple concret afin de bien nous faire comprendre. Imaginez un enfant qui s’entend dire régulièrement par son père qu’il n’est qu’un bon à rien, tandis qu’il voit sa mère, qui craint son mari, souffrir en silence mais ne jamais oser intervenir et encore moins lui tenir tête pour prendre la défense de son fils. Cet enfant va cumuler des sentiments aussi puissants que contradictoires.

Par exemple, il va soit haïr son père soit être démoralisé à la seule idée de lui déplaire, de le décevoir, etc. En même temps, il ne comprendra pas pourquoi sa mère, qui prétend l’aimer et être prête à donner sa vie pour ses enfants (sic), laisser faire les choses sans intervenir, sans réaliser l’impact que ces affirmations répétées ont sur son enfant.

Il y a fort à parier que l’enfant ne sachant pas comment traiter ces informations qui l’agressent de toutes parts, finira par choisir la seule solution qui soit à sa portée : accepter en silence (s’il aime son père) ou refouler sa colère en attendant d’être plus grand pour oser la laisser s’exprimer.

 

Hélas, refouler est un autre nom pour « oublier » ! Du moins, pour tenter d’y parvenir. Mais le mal est fait et les Mémoires dont le rôle est justement de se souvenir de tout, pour nous (le conscient) et à notre place, au bout de quelques années, l’affaire est oubliée. Ou presque. Toutefois, même rendu à l’âge adulte, l’enfant sera souvent sur le qui-vive : soit il ne tolérera pas que l’on remette sa valeur en doute, soit il ne supportera pas qu’on lui rappelle ce qu’il préfèrerait ne jamais avoir vécu.

Du coup, chaque fois qu’une tierce personne le traitera de bon à rien ou d’une façon capable d’évoquer cette cruelle période de l’enfance que l’adulte tente d’oublier, une forte émotion, celle-là même qui a été maintes fois refoulée, va ressurgir et la personne aura l’impression de revivre cette période de son enfance. Sa réaction dépendra de son caractère initial : soit il va se taire mais se sentir impuissant, humilié, etc., soit il va ressentir de nouveau ce besoin irrépressible de se venger de la vindicte de son père. Chose qu’il n’a jamais réussi à faire, pas même à parler de son ressenti à un père peut-être encore en vie mais qui, même affaibli, terrorise encore l’ancien enfant et donc, l’adulte d’aujourd’hui.

 

Nous pouvons déjà en conclure deux choses importantes. La première, que les autres ne sont responsables de rien. Ils jouent juste le rôle inconscient de « Révélateur », c’est-à-dire qu’ils ont apparemment pour rôle unique d’évoquer d’éventuels schémas mentaux présents dans notre subconscience. Mais ils n’ont pas le pouvoir de les invoquer ! Et c’est ce dernier détail qui est d’importance, car non seulement les autres ne peuvent évoquer que ce qui se trouve déjà en nous et qui gît donc en ce lieu intime sous notre propre responsabilité, mais de plus, ils ne sont pas capables d’invoquer (convoquer) nos schémas. Cela, c’est nous qui nous en chargeons seuls et tout aussi mécaniquement (ou inconsciemment.)

Pour avoir ce pouvoir d’invocation, d’Appel, il faudrait que les autres aient vécu les mêmes épreuves que nous, au même endroit, en même temps et en compagnie des mêmes protagonistes. Même pour des jumeaux, cela resterait hautement improbable, car nous sommes tous différents de par nos réactions face à la souffrance.

 

Dans ce cas, si les autres ne peuvent finalement que nous proposer de nous souvenir de nos (éventuelles) mésaventures passées, qui ou quoi possède ce pouvoir d’invocation sélective ? Qui ou quoi est capable de « sélectionner » un souvenir gonflé de souffrance et de le faire remonter à la conscience de veille (ou objective) ?

La réponse nous paraît évidente : c’est nous, bien sûr ! C’est bien nous qui étions-là et qui avons vécu ces choses, non ? C’est également nous qui avons accumulé soit de la colère ou de la rancune, soit de la tristesse ou du découragement à l’idée de déplaire autant à un père aimé, voire adulé. L’autre, à l’extérieur, qui évoque seulement l’idée de manque de valeur (par exemple), permet à la personne visée de revivre, en quelques secondes, tout ce qui avait été précédemment refouler. Mais refouler ne revient pas à extraire ni même à oublier vraiment. Cela se saurait, depuis le temps !

 

Un psychologue des écoles pourrait certainement expliquer ce phénomène du refoulement, l’évocation puis de l’invocation, cela, en termes plus ou moins équivalents. Mais là s’arrêterait sa prestation officielle, car il est certains terrains glissants sur lesquels les psychiatres et les psychologues académiques répugnent à se laisser conduire. Suivre un patient afin de l’aider à réparer son passé, implique de l’accompagner dans ce même passé. Un passé qui peut très bien réveiller le leur, qu’ils ont eu tant de mal à endormir, faute de l’effacer vraiment. Et « les académiques » ne savent pas guérir leurs patients, juste les faire parler ou les bourrer de médicaments, s’ils les jugent trop différents ou éloignés de leurs propres canons de la santé mentale. Neuf fois sur dix, les professionnels de la psychologie sont arrivés dans cette discipline à cause d’une enfance plus ou moins torturée mais pour le moins mouvementée.

Le  monde de la psychologie officielle (des écoles, donc) est très conditionné : il n’est pas question d’innover en matière de techniques d’investigations mentales. Sortie des écoles officiellement reconnues, vous ne pouvez pas être un professionnel de la santé mentale, un point c’est tout.

 

Autant dire que l’expérience de la vie, du « direct live », s’apprend avec l’intellect et doit absolument être sanctionnée par l’acquisition d’un diplôme qui, s’il semble récompenser des années d’efforts (études), sert surtout à conserver la main-mise sur l’activité de chaque praticien ! Personne ne semble remarquer ce léger détail. Un diplôme oblige à suivre, continuellement, les règles draconiennes incarnées par un bout de papier se prétendant honorifique et autorisant à pratiquer, mais selon les règles strictes imposées par des gens qui conservent ensuite et pour toujours, un droit de regard sur la pratique et donc, sur la crédibilité (valeur sociale) du praticien.

 

Demandez donc à un médecin si son cul ne dépend pas d’une simple décision de l’Ordre du même nom ! Et on est tous persuadés que ceux qui se font virer de l’Ordre auquel ils appartiennent, c’est uniquement à la suite d’une faute grave concernant leurs patients, et non qu’ils ont osé affronter la sacro-sainte puissance élitiste de leurs tyrans diplômeurs respectifs ! Avez-vous noté comment réagit un médecin lorsque vous lui annoncez que vous avez passé la nuit sur vos toilettes suite à la première prise de médicaments qu’il vous a prescrit lors de la visite précédente ?

Il s’en sort par un « Vous devez craindre ce type de molécules » (pour les plus expressifs) et se propose de vous prescrire un autre poison dont « les effets secondaires et indésirables » seront très certainement différents. Ou pas ! Vous êtes là pour le lui apprendre, en somme car lui ne le sait pas. De même pour les vaccins : plus ils sont nombreux et forcément « obligatoires » (sic) plus les professionnels de la médecine et surtout, de la pharmacopée, font voter des lois qui « les couvrent » en cas de problèmes et les libère de toutes possibilités de poursuites pénales. Si vous doutez, renseignez-vous, ne croyez-pas sur parole ! Mais laissons ce joyeux intermède pour poursuivre gaiement.

 

Si nous affirmions, à ce stade de notre développement, que toutes les expériences que nous vivons sont uniquement de l’ordre de l’évènementiel, nous aurions parfaitement raison ! Fait amusant, si nous affirmions conjointement que toutes les expériences que nous vivons sont de l’ordre du personnel, nous aurions également raison ! Serait-ce un Gag ?

Pas vraiment ! En fait, tout évènement pouvant être considéré comme étant « extérieur » et même s’il ne nous concerne pas et s’il n’évoque rien de particulier en nous, est « filtré » par notre mental et se rapporte nécessairement à des évènements appartenant à notre passé et qui se trouve de ce fait inscrits dans nos Mémoires. En clair, tout passe par nous, par le mental et ce qui semble se produire à l’extérieur, se produit surtout en nous, dans notre conscience.

A ce titre, tout est intérieur et le sera toujours. Cela dit, et pour simplifier notre approche de la psychologie comportementale (essentiel de la psy éso), il nous faut établir des protocoles mentaux et définir ce qui, pour nous, sera considéré comme étant « intérieur » et ce qui pourra être considéré comme étant « extérieur. »

 

La psy éso propose cet accord lui paraissant acceptable par tous, même si pas nécessairement complet ou même vrai : « Est considéré comme extérieur tout ce qui ne dépend pas de notre personnalité physique et morale, tel que les décors ainsi que les autres personnes. Est considéré comme intérieur tout ce qui ne dépend pas de nos sens objectifs mais se rapporte néanmoins aux perceptions intimes de notre personne physique et morale. » Autant dire que l’extérieur commence là où se termine ce que nous appelons notre « moi », notre personnalité ainsi que ses diverses modalités d’expression, corps physique inclut. Le problème intervient dès lors que ce qui se produit au-dehors et chez les autres, nous rappelle un peu trop bruyamment ce qui aimerait bien se produire aussi en nous mais que nous préférons ne plus jamais voir ou sentir se produire.

 

Un proverbe dit que la souffrance des uns révèle celle des autres. Nous préférons dire que la souffrance des uns oblige les autres à se souvenir malgré eux qu’ils souffrent aussi mais préfèreraient l’oublier si possible. Hélas, ce n’est pas possible. Autant s’attendre à ce qu’une montgolfière décolle plus vite si on rajoute dans sa nacelle, dix sacs de sable de 25 kilos chacun ! Pour être aussi libre qu’heureux, il faut se sentir léger et redevenir insouciant, tels les petits enfants évoqués par le Maître de Galilée.

Il existe en nous non pas un seul enfant intérieur mais deux ! Le premier s’est arrêté de grandir à cause de toutes les expériences douloureuses à vivre et qu’il n’a pas pu traiter correctement (en comprendre le sens réel.) Le second enfant intérieur s’est arrêté de grandir afin que l’adulte futur ressente un malaise à l’idée de laisser, derrière lui, ce que nous pourrions considérer comme autant de dettes mentales, des dettes contractées envers lui-même, en fait.

 

Si nous sommes sur terre pour apprendre, refouler une information afin de ne pas avoir à la traiter, est sans doute la pire insulte que nous puissions nous faire à nous-mêmes. Chaque expérience, bonne ou mauvaise, est porteuse d’information et nous permet d’évoluer. Mais nul ne peut avancer s’il se perd par morceaux et en cours de route. Il lui faudra faire demi-tour et affronter non pas son passé, mais TOUT ce qui pourrit son présent, de jours en jours. Nous espérons que ces quelques considérations plus ou moins techniques, vous orienteront vers de plus profondes et meilleures méditations.

Tout ne peut pas être évoqué dans cet article, car ces sujets font partie de l’enseignement bien plus poussé (et confidentiel) de la psy éso. Et aucun de ces sujets ne saurait être traité d’une manière exhaustive, à l’aide d’un simple et unique article.

Cette version-là est donc réservée au public et nous ne nous en excuserons pas, de même que vous n’avez certainement pas à vous excuser de ne pas avoir envie de mieux vous comprendre afin de mieux vous vivre. Pour cela, vous devriez suivre un enseignement long de trois années, voire plus, et vous apprendre et vous découvrir par cœur !

Voilà de quoi effrayer les plus courageux, ne pensez-vous pas ?

 

Serge Baccino