Une conscience, de nombreuses formes

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Une conscience, de nombreuses formes

 

La psy éso enseigne qu’il n’existe qu’une seule conscience partagée simultanément par tous les corps. Autant dire qu’il n’existe qu’un seul être et que cet être se manifeste au travers de tout et de tous. Dans ce cas, chacun de nous consiste donc non seulement en « une forme divine », mais de plus, ce que tend à manifester cette forme divine DEVRAIT consister uniquement en l’Être suprême, le Christ, le Fils Unique de Dieu, etc., et selon les diverses traditions et dénominations connues et admises.

Mais si nous sommes bien tous issus de formes divines permettant l’expression de cet Être Suprême, pourquoi tout le monde n’est-il pas « suprêmement humain », si l’on puis l’exprimer ainsi ?

 

Les mystiques expliquent, depuis le fond des âges, que c’est parce que « Nous ne sommes pas tous au même niveau d’évolution. » Mais cette explication est au moins incomplète, puisqu’elle ne se base que sur UN SEUL fait, alors que selon l’enseignement ésotérique le plus pur, « Tout est double. » En fait, non seulement les êtres n’en sont pas tous au même niveau d’évolution, mais de plus, c’est ce niveau d’évolution qui permet OU PAS, une certaine prise de conscience. Prise de conscience que nous pourrions résumer à ces quelques mots : « Désormais, je sais qui Je Suis, en esprit et en vérité. »

Ainsi, même si chacun de nous est divin ou tout autre appellation du genre laissant entendre que l’homme est un être extraordinaire, en fait, nous ne sommes pas tous conscients de cette même vérité.

 

Dès lors, c’est cette différence entre les êtres, non pas liées à l’évolution mais au fait d’être CONSCIENT ou pas encore de la vérité de notre être, qui donnera aux uns des allures de Maîtres incarnés et aux autres, des allures d’humanoïdes à peine sortis de l’animalité. Les mystiques du passé se sont très longtemps battus avec ce concepts, cela parce qu’ils ne tenaient pas (encore) compte non pas seulement du développement de chacun, mais bien de son degré exact de prise de conscience de la vérité. Partant du principe (incomplet et donc inexact) que « les autres » étaient aussi divins qu’eux mais que leur niveau d’évolution ne leur permettaient pas de le réaliser encore, ils se trompaient d’adresse (ou de niveau), et croyant « traiter Dieu en l’homme », se retrouvaient en fait confrontés à l’homme en Dieu mais inconscient de sa Nature véritable.

 

Et traiter un être humain tel un Dieu sans se préoccuper de son niveau de conscience, équivaut simplement à flatter son ego au lieu de permettre au Divin de prendre le contrôle et d’imposer à ce même ego (ou « moi » humain) la place très secondaire qui devrait être la sienne. Au travers des âges, les Siddha puis les psy éso après eux (depuis les 400 dernières années), tentèrent de faire comprendre aux mystiques cette vérité. Considérer un être moins évolué et donc beaucoup moins conscient des faits, de la même manière que l’on traiterait un frère bien-aimé ou un être pleinement Illuminé, consiste non seulement en une grossière erreur psychologique mais aussi, impose à la personne ainsi considérée, une pression spirituelle qu’elle sera en peine de supporter bien longtemps. Notre comportement envers autrui est TOUJOURS important : chez un individu évolué, être traiter comme un être sain et pur l’encourage au moins ou le conforte au mieux, mais n’a pas le même effet que sur une personne très peu évoluée.

 

Or donc et pour résumer ce présent propos, bien que nous soyons tous faits d’esprit vivant et conscient, nous ne sommes pas tous CONSCIENTS de la chose, ni ne bénéficions pas tous du même degré d’Éveil. L’évolution est une chose (qualité et complexité des processus mentaux) mais LA CONNAISSANCE en est une autre ! Sans Connaissance véritable, un être humain, fut-il évolué, demeure une personne à laquelle il n’est pas possible de complètement se fier (ou de faire confiance sur le long terme.)

À l’inverse, un individu, une personne qui a choisi d’assumer la conscience de Soi au lieu de la personnification du « moi » (croyance d’être ceci, plutôt que cela), peut et doit être traité avec tous les égards. Les compliments comme les insultes n’ont plus, sur cet individu, les effets diviseurs voire ravageurs qu’ils peuvent toujours avoir chez d’autres personnes moins conscientes.

 

Chez une personne non-encore évoluée ou, à tout le moins, insuffisamment, c’est le « moi » ainsi que le Moi-Idéalisé qui sont majoritaires. En fait, la conscience individuelle n’étant pas encore éveillée, le « moi » humain (ou ego) est « victorieux par défaut » dans ce combat qui n’est même pas encore livré. Toute marque de respect, d’amour, de compassion ou même de patience, sera immanquablement perçu comme une marque évidente de faiblesse, ce qui poussera la personne encore conduite par son « moi » à tenter de prendre le pouvoir sur celle ou celui qui lui manifeste tant d’égard, allant jusqu’à le traiter comme son égal. Généralement, on appelle cette tentative pour s’emparer du pouvoir « un putsch psychologique. »

 

La personne dont seul son « moi » sera activé et son M.I. flatté, tentera une sorte de « forcing » et se conduira d’une manière aussi brusque que violente en vue d’intimider autrui et d’y associer définitivement son pouvoir. Une personne non-évoluée est toujours ouverte à la croyance qu’elle est « extraordinaire » et ne s’oppose jamais à cette idée qui flirte avec la manipulation mentale et le pouvoir temporel sur ce Monde.

À l’inverse, une personne évoluée aura tendance à ne pas accueillir favorablement cette même idée, étant déjà assez avancée pour être pleinement consciente de ses défauts et limitations. C’est déjà là un signe parmi d’autres, qui permet de savoir à qui on a affaire. Attention toutefois aux réactions exagérées de fausse modestie et de vanité authentique ! C’est là qu’un Mental Analytique en bonne santé s’avère être des plus utiles !

 

L’idée, qui ne souffre aucune considération religieuse, mystique ou moraliste, est donc de traiter chacun EN FONCTION de son niveau d’évolution, certes, mais surtout, de son degré de prise de conscience. Des personnes apparemment « peu évoluées », car franchement matérialistes, peuvent nous surprendre par leur philosophie en matière de relations humaines.  Dans l’autre sens, une personne se prétendant « spiritualiste » et instruite de ces choses, peut s’avérer franchement décevante, pour ne pas dire mieux, lorsqu’il s’agit pour elle de DÉMONTRER son niveau de conscience réel. En fait,  et selon l’enseignement de la psy éso, les gens qui PARAISSENT être très spirituels, ne le sont que bien rarement. Celui qui est quelque chose ne le paraîtra jamais, celui qui paraît être ne sera jamais.

 

Le paraître consiste en ce besoin de reconnaissance, de la part des autres, de son propre niveau de luminosité. Or, seul celui qui ne brille pas rêvera toute sa vie de briller. Celui qui brille déjà n’est même pas au courant qu’il brille, puisqu’il est occupé à le faire ! Les Maîtres du passé ressemblaient franchement à tout, sauf à des Maîtres ! En plus, ils auraient eu en horreur qu’on les prenne ouvertement pour ce qu’ils étaient, de toute manière.

Cela parce ce simple fait aurait lourdement entravé leur mission, d’une part, et d’autre part, parce que le but de tout vrai initié, est de mettre en avant la connaissance, et non sa personne transitoire et sans grande importance pour autrui.

 

La règle majeure : « Celui qui cherche à être important aux yeux des autres, ne réussira jamais à l’être à ses propres yeux. » Ce qui explique cette compulsion inlassable de celles et ceux qui passent leur vie à tenter de se glorifier auprès d’autrui. Si la méthode était efficace, elle aurait marché dès le départ et cela ferait bien longtemps qu’ils auraient arrêté de s’en servir ! Tenter une chose à plusieurs reprise, cela revient à admettre la simple répétition d’un échec, d’une vision erronée qui perdure. Rien que du très logique. Puisque cela semble si logique, pourquoi les Siddha du passé puis les psy éso des quatre derniers siècles, ont-ils eu tant de mal à le faire admettre aux gens ?

 

La question est en fait mal posée ! En effet, ils ont très souvent réussi à faire admettre le bon sens élémentaire se cachant derrière cette manière de voir, mais presque uniquement à… Des matérialistes ! Quant aux spiritualistes, il suffira, il me semble, de constater la manière dont ces derniers recevront l’idée en elle-même, pour comprendre beaucoup de choses les concernant ! Un spiritualiste « véritable » (et il ne s’agit pas d’une qualité) réagira défavorablement à cette idée, au mieux, et bondira comme un diable monté sur ressort dont ou ouvre la boîte, au pire ! La logique voudrait qu’ils soient les mieux placés pour comprendre puis pour admettre l’idée, n’est-ce pas ? Pourtant, deux sur cent seulement avoueront trouver l’état d’esprit en présence non seulement naturel et logique mais surtout, préférable à tout autre que lui ! Pourquoi cela ?

 

La réponse à cette question est de nature à contrarier lourdement nos chers spiritualistes modernes (du genre de ceux qui pullulent sur Facebook), qui se servent de concepts mystiques tels que l’amour, la compassion ou le pardon, comme d’autres se servent de menaces et autres techniques de manipulation mentale. L’emploi d’une arme létale leur étant pour le moment difficilement envisageable. Pour comprendre leur réaction souvent disproportionnée par rapport au sujet, il faut comprendre comment fonctionnent ceux qui se mentent dans l’espoir de réussir à nier tout ce dont ils sont bien conscients par ailleurs.

On peut aussi se poser la question qui ont fait les beaux jours des polices autour du globe : «  A qui profite le crime ? »

 

En effet, en quoi est-il utile, pour ces spiritualistes, de s’insurger d’une manière aussi violente, parfois, contre cette idée pourtant logique de « traiter chacun comme il le mérite, c’est-à-dire EN FONCTION de la manière dont il se perçoit lui-même » ? Présenté ainsi, la réponse devient évidente ! Ces personnes se prétendant « spiritualistes » sont en fait en recherche de reconnaissance et d’amour. Et imaginer qu’il serait possible qu’elles soient, elles aussi, traitées en fonction de la vision qu’elles ont d’elles-mêmes, les terrorise pour le moins ! D’où leur réaction souvent épidermique. En fait, plus une personne se ment à son propos, plus sa réaction sera violente. Cela peut aller des insultes à une tentative compulsive de faire taire celui qui se permet de dire ou d’écrire « tout haut » ce qu’elles espéraient continuer à ne penser que « tout bas. » Et il est évident que le domaine de la spiritualité attire fortement celles et ceux en mal de reconnaissance et d’estime de soi.

 

La chose serait naturelle, voire attendrissante et mériterait de ce fait toute notre compassion, en plus de notre indulgence, SI elle était reconnue en cas de besoin et le moment venu, à savoir lorsque la vie, sous les trait d’un autre, leur offre l’opportunité de grandir. Mais le but de ces personnes est de masquer ce dont elles ont honte et souvent, de cacher ce qui deviendrait une arme entre les mains de personnes mal intentionnées. Comprendre ici « Des personnes telles qu’elles sont elles-mêmes, car elles sont les premières à massacrer, psychologiquement parlant, celles et ceux qui font mine de se livrer en la matière ou à ce sujet. »

 

On dit que « l’homme est un loup pour l’homme », mais ceci est faux ! « Seul le loup est un loup pour le loup qui se cache sous les traits d’un homme tandis qu’il n’est encore qu’un loup. » Cette version est infiniment plus exacte et, surtout, honnête, car les véritables hommes ne deviennent jamais des loups pour leurs frères et les loups ne deviennent jamais des hommes tant qu’ils sont occupés à hurler en compagnie de la meute. Si vous décidez de tenir compte de cette Règle humaine (et non « divine ») qui consiste, pour mémoire, à ne traiter les gens qu’en fonction de leur degré de Réalisations consciente, n’en parlez pas, n’en parlez jamais à autrui ! Déjà parce que s’il vous faut en discuter, c’est que l’autre est encore incapable de comprendre ce que certains peuvent déjà se contenter de vivre. Ensuite, en parler vous confronterait à la vindicte de prétendus « spiritualistes » qui n’ont de spirituelle que leur prétention à l’être.

 

Il est inutile de vous faire des ennemis de ces gens-là, de même qu’ils est très imprudent de chercher à vous en faire des amis. Ignorez-les comme ils persistent à s’ignorer eux-mêmes, mais ne leur faite aucun mal, ils s’en font déjà suffisamment eux-mêmes, comme chacun le comprendra, tôt ou tard. Ces paroles de vie ne s’adressent qu’à ceux qui sont concernés par le « Tôt », laissant à plus tard cette intention de traiter tout le monde comme tout le monde le méritera alors.

Le but n’est donc pas de ne plus parler ou échanger avec les gens non-encore éveillés, mais de limiter de tels échanges au strict minimum, en privilégiant les échanges avec ceux qui se montrent à la hauteur non pas « de nos exigences », mais de leur propres prétentions, ainsi que de la qualité de ce que nous avons à proposer.

Pour le reste, la vie de tous les jours, ne cloisonnez pas mais évitez autant que faire se peut deux défauts connus : les gens violents, les personnes qui ne cessent de se plaindre ou de critiquer et ceux qui ont besoin de raconter leur vie et d’intéresser autrui à ce qu’ils trouvent lassant eux-mêmes.

 

Serge Baccino