Dieu n’est jamais responsable

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Dieu n’est jamais responsable

En guise d’introduction à cet article, nous dirons qu’il est plus que temps d’éviter tout amalgame entre les maladies, les accidents, le symbolisme et Dieu. En clair, il convient de remettre les choses à leur juste place et redonner à celui qui en a le moins envie, toute la responsabilité qui lui revient de droit, voire « de devoir. »

Comme le savent déjà bon nombre de spiritualistes, le Tout est esprit et l’univers est mental. Et dans la bible, il est même mentionné en toutes lettres que Dieu est esprit, et que c’est en esprit et en vérité qu’il faut l’adorer (Jean, 4-24). Dieu est esprit, comprenez-vous ? Il est ici question de ce même esprit qui nous sert à penser et qui, accessoirement, est le matériau principal, car unique, de toute création. Ainsi, une pensée est faite d’esprit. Une montagne aussi.

Une fois cette base posée (ou posée de nouveau), voyons ce que disait une jeune femme, évoquant son problème de santé et après s’être renseignée au sujet du symbolisme lié à ce dernier. Une fois le symbolisme exposée, la jeune femme se sentait quelque peu indignée à ce propos. En effet, pour elle, apprendre et évoluer grâce au symbolisme du corps humain (connaître le rapport entre la maladie et l’état d’esprit connexe) pouvait coûter très cher.

Après tout, ne s’était-elle pas carrément cassé le poignet droit, juste pour apprendre qu’elle avait du mal à se donner et préférait ainsi donner aux autres ? C’est à ce point qu’il nous fallait intervenir et expliquer que même si  » Dieu est esprit « , même si  » seul l’esprit (Dieu) est créateur « , ce n’est pour autant pas lui (esprit/Dieu) qui décide de nous faire arriver ceci plutôt que cela, dans l’espoir de nous orienter, par le symbolisme, vers notre mauvaise manière de penser (nos schémas mentaux.)

Il est nécessaire, pour bien comprendre de quoi il retourne vraiment, de distinguer entre eux, voire de séparer, certains des éléments qui constituent le sujet. Par exemple, c’est l’emploi que nous faisons de l’esprit, de ce que nous nommons pompeusement  » notre esprit « , qui produit les maladies et autres problème physiologiques. Et bien que l’esprit soit Dieu, ce dernier n’y est pour rien si nous l’employons sans aucun discernement. Pour rester polis.

L‘esprit n’a pas d’autres buts que les nôtres, disent les initiés. Il faut comprendre correctement cette phrase, au risque de se méprendre affreusement. Cela ne signifie PAS que l’esprit a les mêmes buts que nous : cela signifie que l’esprit n’ayant aucun but particulier, lorsque nous l’employons pour penser, nous lui offrons un but quelconque : le nôtre. Et voilà tout. Dieu (ou l’esprit) n’est pas «  quelqu’un  » mais plutôt quelque chose. Quelque chose qui est à la base de Tout ce qui est, a été et sera.

Dieu n’a aucune intention; il ne souhaite même pas notre bonheur ! Il ne souhaite rien, ne veut rien, ne désire rien : Il est juste un réservoir de pensées toutes faites, c’est-à-dire déjà créées et qui demeurent disponibles, prêtes à l’emploi. Lorsque nous disons  » mon esprit  » (pour désigner en fait le mental), nous commettons cet acte risqué de nous identifier à nos processus mentaux. Il n’y a pas d’esprit qui soit à celui-ci plutôt qu’à celui-là : il y a juste l’esprit, qui est à tous et donc, à personne.

L‘air est-il à quelqu’un ? Si une personne disait  » mon air « , cela ferait-il d’elle l’unique propriétaire de tous l’air de la planète ? Ne pourrions-nous pas proposer, et par exemple, qu’elle bénéficie de l’usufruit de l’air qui est actuellement dans ses poumons ? Dès lors, nous pourrions aussi bien considérer que l’homme qui dit  » Mon esprit « , veut en fait parler des processus mentaux dont il s’est accaparé, qu’il emploient régulièrement et qui le caractérisent.

Dès l’instant où nous pensons, que nous employons l’esprit pour penser, donc, nous devenons ipso facto RESPONSABLES de tout ce qui pourrait ensuite en découler. Ce sont nos processus mentaux, librement consentis, émis sciemment ou non, qui causent des problèmes physiques ou psychologiques. Puisque c’est nous qui décidons de nous servir de l’esprit d’une manière toute personnelle, alors c’est nous qui sommes et demeurons créateurs de nos vies.

Au départ, il y a donc un être humain qui se sert très mal de l’esprit et pense à tort et à travers avec ce dernier. Ensuite apparaît la maladie. Les Maîtres du passé, connaissant le lien étroit qui existe entre l’esprit et le corps (psychosomatisme) ont découvert que le corps  » parlait  » de ce même lien, qu’il dénonçait clairement l’origine du problème qu’il incarnait. Le symbolisme sert donc, et en l’occurrence, à remonter de l’effet (maladie) vers sa cause (pensée) afin de mettre un terme aux mauvaises habitudes mentales.

Mais le symbolisme, s’il peut aider à faire évoluer celui qui s’en inspire, n’est en rien lié à la maladie en elle-même. Rien ni personne d’autre que nous-mêmes ne nous rend malade, même pas pour nous permettre d’évoluer  » grâce  » au symbolisme. Ce dernier est arrivé après et sert juste à aider ceux qui, de toute manière, pensent déjà très mal. Et bien sûr, Dieu n’est en rien responsable et ce n’est pas lui (l’esprit) qui cherche à nous faire évoluer en nous offrant le symbolisme : ce sont les humains qui, au vu de la problématique (mauvais processus mentaux) on trouvé un moyen de se libérer de ce cercle vicieux autogène.

Les gens s’exclament parfois : « pourquoi Dieu permet-il cela ? »
Ou encore « Dieu devrait punir les méchants », etc. D’autres parlent de Karma, sans comprendre qui l’enclenche, pourquoi et comment. Dieu est esprit mais c’est l’homme qui l’emploi pour penser. C’est lui qui fait des choix, c’est donc lui qui est pleinement responsable de tout ce qui lui arrive ensuite.  Nous avons donc et dans l’ordre : l’esprit mal employé qui produit de la souffrance morale ou physique, puis le symbolisme qui nous permet de connaître les causes profondes et premières de nos souffrances.

Ainsi et pour résumer le propos, Dieu est esprit : c’est l’esprit qui fait tout, mais Dieu n’est pas responsable de la façon dont l’homme se sert de l’esprit et donc, de Dieu, pour penser. On dit que Dieu est responsable parce que c’est lui qui crée toutes choses, mais sous notre directive. C’est nous qui pensons avec Dieu, qui faisons des choix de pensées. La sagesse débute lorsque l’homme comprend sa pleine responsabilité, qu’il l’accepte et se demande comment mieux employer le pouvoir de l’esprit, cela en essayant de penser plus intelligemment. En somme, Dieu n’est pas Dieu : Le véritable Dieu, c’est la Conscience, c’est le Soi Divin.

 

Serge Baccino