Mémoires et discernement

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Mémoires et discernement

Tout est double : le sujet de la mémoire ne peut donc pas y échapper. Il existe deux formes de mémoires : celle relative à l’esprit de Dieu et celle relative à « l’esprit de l’homme. » Ou si vous préférez, il existe la Mémoire générale et impersonnelle de l’univers (ou du Tout Esprit) et il existe cette partie de l’esprit qui est impliquée dans l’Aventure Humaine.

En clair, la polarité « A » de chaque particule d’esprit, mémorise tout et définitivement. Cette mémoire-là étant celle de Dieu et consistant en son expérience propre, elle est ineffaçable. La polarité « B » de chaque particule d’esprit forme ce que l’on nomme « notre mémoire » (ou « mon esprit ») : C’est cette partie de la Mémoire globale de l’esprit divin qui est « effaçable. »

En réalité, on ne doit rien effacer mais remplacer une idée par une autre, nous convenant mieux, ponctuellement ou même définitivement (pour une vie terrestre, par exemple.) Si on se contente d’effacer, voire simplement « d’oublier », cela engendre un déséquilibre polaire au sein de l’esprit.

Évidemment, celui qui use de cette partie de l’esprit du Tout se sentira déséquilibré. S’il persiste dans cette façon de réagir en violation de la Loi, il deviendra mentalement déséquilibré, voire pire. Nous devons donc REMPLACER une version mentale mémorisée, par une autre, soit meilleure, ponctuellement, soit carrément (et au mieux) opposée et complémentaire.

Exemple : nous pensons que nous avons manqué d’intelligence (ou autre) à un moment précis de notre passé. Nous réalisons brusquement que nous sommes en train de commettre une grossière erreur de jugement, car nous jugeons un acte posé sans en connaître les finalités, APRÈS en avoir connu les mêmes finalités (en connaissant les résultats et après coup.) Ce qui consiste non pas en un manque d’intelligence mais en un manque de discernement.

Le discernement arrivant avec l’expérience, cette expérience-là contribue donc à notre discernement futur. L’erreur est donc réparée, l’idée première remplacée par l’idée seconde, preuve s’il en est d’intelligence ! Une autre solution de remplacement durable, celle-là, est de prendre conscience qu’on ne peut jamais connaître les effets d’une cause avant que les deux n’aient pu avoir le temps linéaire de se concrétiser et nous, de les vivre.

En clair, nul ne peut savoir ce que va donner un acte quelconque avant qu’il ne porte ses fruits. Cette « loi secondaire » permet alors de ne plus se sentir bête en se souvenant d’actes passés alors que nous ne pouvions pas encore en mesurer les conséquences. Les divers interdits de l’enfance l’ont poussé à insister, à tenter de convaincre. Insister et convaincre devient donc un gage de réussite, de paix, de plaisir, de sécurité, etc.

Dans les familles nombreuses, les enfants apprennent très tôt à se lier ou même a se liguer pour réussir à convaincre les parents. D’où cette habitude de croire, plus tard, qu’à plusieurs, on est plus sûr de gagner, etc. A noter que sur Fb, on retrouve ce besoin de convaincre les autres, « pour les aider ou les instruire », alors que le seul besoin en présence est de se rassurer en créant des émules, des personnes partageant notre propre état d’esprit. Penser la même chose et à plusieurs est rassurant pour celles et ceux incapables de penser d’une manière autonome.

 

Serge Baccino