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Se débarrasser de nos Mémoires Karmiques

Se débarrasser de nos Mémoires Karmiques

 

Lorsque des pensées désagréables, avilissantes ou simplement décourageantes nous viennent à la conscience objective, il faut nous rappeler que ce ne sont pas nos  pensées mais des trains d’ondes mentales, généralement originaires de l’inconscient collectif. De telles idées morbides ou décourageantes peuvent nous visiter, parce qu’elles sont magnétiquement attirées par leur correspondance directe en notre subconscience. Plus exactement, par tout ce qui se trouve engrammé dans nos cellules. A un moment ou à un autre de notre vie, et en particulier durant l’enfance, nous avons pensé certaines choses bien peu agréables, ou nous les avons entendu dire par d’autres qui essayaient de nous convaincre que nous étions exactement comme ils tentaient alors de nous définir, de nous circonscrire.

Ces propos tenus à notre endroit étaient peut-être décourageants ou même exprimés dans le seul but de blesser, de nous abaisser ou de nous faire croire que nous avions nécessairement un problème, du fait de ne pas partager à chaque fois l’avis du plus grand nombre (ou d’un parent, d’un ami, d’un professeur, etc.)

 

Les pensées ne viennent pas de nous mais de trois sources probables différentes : soit des Mémoires liées à notre enfance et relatives à tout ce que nous avons pu vivre et expérimenter, soit de l’inconscient collectif, soit et plus rarement, de certaines entités de l’Astral ou des plans supérieurs. Refuser la pensée et affirmer qu’elle ne nous correspond plus, car nous avons évolué depuis, retourne les vibrations mentales morbides ou simplement négatives en direction de sa source d’origine, quelle qu’elle soit (généralement l’I.C.). Comme il a été affirmé que cette pensée n’était pas nôtre puisque nous avons réactualisé notre mental, l’esprit se retrouve dans l’obligation de se purger de ce qui, au préalable, attirait ces pensées délétères et les maintenait en orbite dans notre aura et en notre mental, nous faisant croire que c’est nous qui pensions ces choses-là, à notre sujet ou à celui d’autrui. Alors, plus nous rejetons des idées négatives, plus l’esprit nettoie en la partie inconsciente de notre mental, les correspondances magnétiques.

 

Il est important de nettoyer puis d’activer suffisamment nos trois Centres « inférieurs », car si on ne travaille que sur les hauts niveaux de notre être (du Chakra 4 à 7 ) exclusivement, cela de peur de « réveiller de basses fréquences », nous sommes alors évolués, certes, mais nous ne pouvons pas INCARNER notre évolution. Nombreuses sont encore les personnes pourtant instruites et intelligentes qui pensent que nous venons sur Terre pour vite en repartir, en nous montrant les moins « incarnées » possible, durant notre court intermède conscient planétaire. Pour réussir à vivre sur Terre et dans la chair, comme on dit, une partie de ce que nous sommes vraiment, nous devons permettre aux énergies spirituelles et vitales de notre multidimensionnalité, de descendre dans les trois premiers Chakra du bas. Cette « descente » (appelée précipitation) s’effectuant une fois nos trois Centres concernés purifiés de leur historique respectif (les fameuses Mémoires Karmiques.)

 

Pour info et tant qu’à faire, rappelons ici que l’expression « Mémoires Karmiques » ne doit pas vous laisser croire qu’il existe ce que l’on nomme des réincarnations ! Nul besoin de revenir plusieurs fois sur Terre pour bénéficier d’un Karma, attendu que ce dernier se résume à la responsabilité totale que nous contractons du seul fait de penser !

Et nous en pensons des choses, même dans une seule vie ! Plus sobrement, le Karma correspond au fait que nous serons tôt ou tard obligés de vivre le contenu de nos pensées, comme l’énonce clairement une loi ésotérique bien connue. Connue en particulier des ésotéristes, certes, mais bref ! Ainsi, si et par exemple vos pensées sont négatives et défaitistes, votre vie prendra la teinte de cet état d’esprit général. Et si vous êtes jaloux de nature, vous ne serez plus en paix tant que vos proches, considérés comme votre propriété privée, ne seront pas rentrés ou n’auront pas expliqué clairement où elles se trouvaient et… Avec qui !

 

L’émotion est une énergie intérieure que l’on est capable d’assumer, de contenir et qui, bien sûr, nous informe quelque peu au sujet de nos manières de penser plus ou moins conscientes. Par exemple, je pense que les gens devraient conduire parfaitement (comprendre « aussi bien que moi ») et quand ils ne le font pas, cela me met en colère. Si je contiens cette colère et m’en sert pour m’informer plus avant sur moi-même, je me renforce (énergie) et j’évolue (prise de conscience.) Si au contraire je refuse de la contenir, prétextant que ce sont les autres qui son seuls responsables de cette colère, je rentre dans l’émotivité, ce qui « astralise » ma conscience et peut me rendre malade. Dans ce dernier cas, je perds alors deux choses : le bénéfice de l’apport d’énergie vitale et celui d’une saine prise de conscience des raisons qui attirent à moi, comme par magie, tous ceux qui, effectivement et par ailleurs, conduisent très mal.

 

Il est clair que nul progrès réel ne peut être obtenu en ésotérisme ou même en spiritualité, tant que l’on ne s’est pas débarrassé de ces Mémoires Karmiques, du moins, celles s’avérant les plus débilitantes et les plus contraignantes pour nous. Bien sûr, on peu très bien se faire croire que l’on est très évolué et que les plus grands Maîtres de la galaxie dînent avec nous chaque soir. Certains n’en sont d’ailleurs pas bien loin, il faut bien le dire. C’est au moins pratique pour se bercer d’illusions et aider les autres à se laisser prendre pour des billes, une chose qu’ils semblent d’ailleurs adorer, au vu de leur capacité à avaler deux ou trois cachalots spirituels par semaine au moins !

 

Mais cela ne change RIEN à la vérité de notre être qui demeure « coincée entre deux Mondes », cela aussi longtemps que nous n’acceptons pas de nous réformer, psychologiquement. Ne cherchez pas plus loin l’origine de toutes ces dépressions nerveuses qui fleurissent depuis quelques années dans les milieux spirituels les plus à la mode. Ni d’ailleurs la raison profonde des réactions épidermiques à la moindre contrariété, chez certains grands pontes de la Vague New-âge et légèrement sur le Retour. Sans parler d’une manie qui existe depuis des lustres et qui consiste à abaisser les autres lorsqu’on réalise une incapacité à s’élever seul et par ses propres moyens. Il est vrai que dans un pays de nains, c’est la personne de taille normale qui fait tâche, nous sommes bien d’accord.

 

Mais milles pardons, c’est vrai qu’il ne faut plus dire « nain », de même qu’une ribambelle de choses dont il est désormais interdit de parler, car elles sont susceptibles de flétrir les sensibilités exacerbées de celles et ceux qui refusent de s’assumer en l’état, avec les bénédictions de l’État. Et le fait de légiférer sur des sujets qui devraient être laissés à l’appréciation de chacun, démontre bien, s’il en était encore besoin, que les gouvernements ne tiennent pas à ce que les gens soient vraiment libres d’expression. Si une conscience ne peut pas être brimée, les lèvres qui en sont l’instrument le plus puissant, peuvent très bien être policées. Ah, mais que dis-je ! C’est déjà le cas ! Alors disons que je n’ai rien dit ni même écrit !

 

Je propose de gagner du temps et d’imposer une loi qui interdira de parler de tout ce que les autres refuseront d’entendre, au coup par coup ! Puis dans l’élan, imposons donc une seconde loi obligeant chacun à ne dire que ce que l’autre désire entendre ! Cela devrait nous permettre une bien meilleure communication, ou du moins, ne pas changer grand chose à cette absence de communication réelle qui sévit depuis quelques temps. Mais j’ai peur que l’on me taxe encore une fois de négativisme ? Ma foi, si ça peut permettre à d’autres de se sentir moins mal à l’aise, pourquoi pas ? Cela ne me dérange pas.

 

Serge Baccino

Une double erreur à ne plus commettre

Une double erreur à ne plus commettre

Dossier : attention, long texte.

 

Je me souviens… J’allais au lycée, c’était en cinquième, il me semble. Chaque jour, j’entendais mes camarades de classe questionner : « On a qui, ce matin ? » et il y avait toujours quelqu’un pour répondre, avec un air entendu : « Michaud, de 9 à 10 puis Clémenti… » Il fallait alors traduire « Français, une heure, puis deux heures de maths. » Je trouvais déjà étonnant que l’on cite en premier le prof plutôt que la matière étudiée. En effet, quel intérêt de savoir qui présente les cours de français ou de maths ? L’important n’est-il pas de connaître la nature de la matière étudiée, afin de savoir « si ça va être gai » ou si on va « en suer grave » ? C’est du moins ainsi que, pour ma part, je voyais les choses en 1974. Certaines matières m’ennuyant déjà et ce, au plus haut point, au contraire de quelques autres qui avaient la courtoisie de laisser mon intellect en paix.

Bien sûr, certains profs étaient plus sympathiques et même amusants que d’autres, qui semblaient éternellement constipés. Mais cela ne rendait pas pour autant la matière étudiée plus « buvable » ou même seulement plus acceptable.

 

Il m’a fallu attendre quelques années tout de même pour comprendre mes réticences à développer ce fameux intellect si plébiscité par une certaine catégorie de gens se décrétant eux-mêmes comme étant « très instruits », comprendre « plus que la moyenne. » De même pour découvrir une méprise universellement partagée ou presque, celle consistant à CONFONDRE le mental avec l’intellect. L’homme a besoin de comparer ce qu’il croit être avec ce que les autres s’imaginent être. C’est pour cette raison que, se comparant sans cesse, il n’est jamais « incomparable », cela à tous les sens du terme.

Bien que cela arrivera un jour. Je veux dire un jour pour chacun d’entre nous, et non « un jour pour tous. » Il n’est guère raisonnable, au vu de l’état d’esprit général de notre Monde actuel, de rêver à « un éveil collectif » ! Puisque chacun admet l’idée que nous sommes tous différents, faute d’uniques (pour le moment), comment pourrions-nous, ne partant pas tous de la même ligne de départ et avançant chacun à son propre rythme, parvenir tous ensemble sur la même ligne d’arrivée ? Illogique.

 

Pourtant, certains s’imaginent être en droit d’y assister ou de le vivre, voire d’y participer, tant qu’à faire ! On vise l’humilité ou bien on rate sa cible, parait-il. Nous voici donc mal partis au moins ! Mais laissons cela et penchons-nous plutôt sur ce que j’avais à cœur de partager avec ceux qui ont envie de partage, et pas nécessairement de ce qu’ils possèdent déjà et conservent de rassurant. Chacun le reconnaît : nous assistons à un éveil de masse. Bien étrange celui qui oserait le nier. Cela dit, un éveil de masse ne sous-entend pas nécessairement un éveil de toute la masse !

Autrement dit, même si trente-cinq pour cent de la population terrestre venait à s’éveiller brusquement (ou à la suite d’une longue maturation interne), cela ne consisterait pas en un éveil collectif ou général. Depuis toujours, quelques-uns veillent tandis que l’essentiel dort, d’un sommeil aussi profond que peuplé de rêves. Ce sont ces rêves que « vivent » les gens, et non un quelconque processus d’éveil. Ce qui ne signifie pas qu’ils continueront ainsi à dormir durant des siècles ! Cela signifie que, pour le moment, ils dorment et ne font pas semblant, c’est le moins que l’on puisse dire.

 

Il n’y a rien, ici, de compromettant pour ceux qui acceptent de voir au-delà de leur Moi-Idéalisé, gonflé de quelques beaux espoirs envers l’avenir du Genre humain. Il est juste question de conserver bon sens, logique et objectivité, durant cette phase réelle d’éveil d’une partie seulement de l’humanité. Et si cette seule idée déplaît à un grand nombre, c’est seulement parce que ce grand nombre redoute soit de se retrouver seul par la suite, soit craint de culpabiliser à la seule idée d’avoir abandonné ses frères et sœurs à un sort peu enviable sans doute. Si on se dit « éveillé », alors on avoue du même coup avoir tous les sens en éveil, et pas seulement ceux qui arrangent notre petit « moi » humain (ego) ou notre Moi-Idéalisé.

Comprenons ici que l’on peut s’éveiller à la Vie Divine et conserver, par devers soi, des peurs, des croyances et des blessures liées à la prime enfance. Et ne pas en tenir compte serait plus un signe d’immaturité spirituelle que d’éveil véritable. Ne croyez-vous pas ?

 

Sortir de son corps, voir l’aura ou – phénomène à la mode – « préparer sa  Merkaba », est très différent de plonger en soi-même pour y déloger tout ce qui pourrait encore nous pourrir la vie et venir aigrir celle des autres, de nos proches en particulier. Dans ma « carrière » de psychologue ésotériste, j’en ai connu des initiés et des maîtres en ceci ou en cela ! Tous, sans exception ou presque, vivaient une vie plus ou moins coupée de leur actualité. Ainsi, celui-ci bien que grand mystique réputé, devenu plus tard Grand Sénéchal de l’Ordre du temple, vivait sa passion sans même réaliser que son épouse se sentait aussi seule que délaissée, qu’elle était malheureuse et avait l’impression d’être la seule à se soucier de leurs enfants et du foyer.

Tel autre était un grand Franc-Maçon d’une Loge très peu connue et hautement respectable, mais ne réalisait pas que sa fille souffrait de la sévérité de l’éducation quasi mystique de son père. Elle ne désirait pas « un Maître Vénérable », puisqu’elle le vénérait déjà, mais un père, tout simplement, qui puisse la comprendre et lui expliquer, par exemple, comment on doit se comporter avec les garçons (elle avait alors seize ans) et comment gérer certaines pulsions que sa mère, elle-même, préférait ne pas avoir à aborder avec sa fille. On se demande bien pourquoi !

 

Ceci n’est en rien une critique de l’humanité des uns et des autres : bien au contraire ! Si j’avais à émettre quelque critique constructive et bienveillante comme il se doit, je dirais plutôt que bien des initiés, avérés ou auto-proclamés, ne devraient plus « oublier » leur humanité, au profit de je ne sais quelle vision idéale d’un presque-dieu alors qu’encore (très) humain. Nier ce que nous sommes est encore la meilleure façon de le demeurer ! Assumer sa propre humanité est la Voie la plus rapide en direction de la Vie Divine. Mieux vaut rester très humain, c’est-à-dire pragmatique, conscient de ses propres faiblesses et les reconnaissant volontiers, compréhensif des différences et soucieux de les RESPECTER.

Mais pas seulement « avec la langue », comme disent les provençaux, mais dans les faits et, surtout, dans notre vie de tous les jours. Car reconnaître ses faiblesses est encore la méthode la plus efficace et rapide pour les dépasser, sans avoir à se manquer de respect en cherchant à les éluder ou à les nier carrément. Sinon, viendra un jour où il y aura plus d’initiés présumés que d’êtres humains véritables. Si vous voyez ce que je veux dire… Non ? Cela viendra.

 

Que nous le voulions ou pas, que nous l’acceptions ou non, nous sommes tous embarqués dans la même galère et possédons l’attirail complet du galérien, à savoir rame, bracelets plus chaînes, aux poignets et aux chevilles. Lâcher la rame et affirmer ses droits à se reposer, ne fera pas disparaître les chaînes. Pour se libérer, il faut commencer par les pieds, c’est plus discret et attire beaucoup moins l’attention que de faire sauter bracelets et chaînes à nos poignets. Et c’est infiniment plus discret que de lâcher la rame et de se dresser fièrement en hurlant que l’on en a marre de ramer !

C’est pourtant ce que font beaucoup de nos jours, tandis que d’autres s’escriment à forcer leurs bracelets qui ensanglantent leurs poignets et que d’autres, dont les pieds seulement sont déjà libres, attendent patiemment que l’homme au fouet soit passé, pour ouvrir leurs bracelets.

 

Mais tout ceci se produit non pas « en ce moment » mais depuis des milliers d’années. Ceux qui reçurent des clefs spéciales il y a fort longtemps, ont eu le temps de « faire des essais » pour savoir ce qui serait le plus efficace en termes d’aide aux autres galériens. On peut avoir la fibre fraternelle et se montrer aussi intelligent que soucieux d’efficacité ! Et on peut assis avoir appris à respecter non seulement le libre-arbitre de chacun, mais également le manque cruel d’évolution de quelques-uns.

Ainsi, tel galérien qui s’était libéré lui-même, s’est précipité sur ceux lui étant proche et les a à leur tour libérés. Dans la ferveur et l’excitation, il a tenté, ce qui est sans doute à son honneur, de libérer les autres. Mais l’homme au fouet est passé, il s’est emparé de la clef des bracelets, puis il a rattaché le galérien imprudent à la place qui était la sienne et qui, apparemment, devait le rester.

 

Fort de cette dure leçon, d’autres qui reçurent la même clef d’on ne sait où, se libérèrent discrètement puis décidèrent de ne libérer que leurs voisins immédiats, ceux qu’ils connaissaient et qui, au fil du temps, en étaient arrivés à partager le même état d’esprit. Quelques-uns réussirent ainsi à fuir, mais ils furent toujours un très petit nombre. Par la suite, on les accusa de tous les maux de la Terre, de sectaires, de racistes, d’élitistes, de faire de la rétention de clef, etc. Cela parce qu’ils avaient osé « s’enfuir en abandonnant leurs frères à leur triste sort. » Une fois, deux esclaves allaient se sauver lorsqu’un des galériens alerta l’homme au fouet de cette tentative sournoise de fuite. Les pauvres diables furent rattrapés in extrémis et rattachés sans ménagement. L’homme qui avait donné l’alerte fut récompensé par des rations supplémentaires d’eau et de nourriture.

De ce jour, une faction très efficace de sonneurs d’alertes se forma, qui était composée de galériens qui partageaient une même idée qui leur semblait normale et juste : « Si d’autres tentent de fuir en nous abandonnant ainsi lâchement, nous serons de moins en moins pour ramer et nos efforts devront ainsi décupler, puisque nous serons moins nombreux. Ce qui est aussi injuste qu’inadmissible ! » Une loi d’équité pour tous fut même proposée au commandant qui se fit un plaisir en plus d’un devoir, d’entériner.

 

Dans un élan de ferveur humanitaire, le dit capitaine ajouta quelques lignes au décret, qui stipulait que pour tout forçat évadé, ceux restant enchaînés subiraient une séance de coups de fouet ! Les galériens exultèrent de joie, en considérant que désormais, même le capitaine se rangeait de leur côté ! De ce jour, la galère fila plus vite sur les eaux et ont dit même que certains rameurs chantaient, tandis qu’ils conservaient un œil aussi attentif qu’inquisiteur sur les autres rameurs. Alors un galérien plus intuitif que les autres et qui avait assisté à toutes les tentatives d’évasion du navire, aussi bien celles qui s’étaient soldés par un cuisant échec que celles qui avaient permis la libération de quelques « élus », eut une idée. Il observa la clef qu’il tenait entre ses mains, ainsi que les différentes difficultés d’évasion, en particulier celles relatives aux galériens convaincus de leur bon droits et prêt à sacrifier leurs camarades plutôt que de les voir quitter les rames pour « vivre égoïstement » des jours meilleurs hors de cette galère commune.

 

Il ouvrit ses propres bracelets et avant de quitter d’un bond son siège pour plonger tête la première dans les flots, il lança sa clef au ras du sol, en direction des autres galériens, se disant que sans doute, ceux qui étaient moins occupés à surveiller ou épier leurs frères que d’avoir la tête baissée, en méditant sur leur triste sort, pourrait voir passer la clef et, peut-être s’en saisir à leur tour. Libre à eux ensuite d’en faire ce que bon leur semblerait. On dit que depuis ce jour, toutes les clefs arrivent de cette façon, en glissant sur le sol et à l’attention de ceux qui ont la tête baissée. Laissons à présent le mode symbolique pour revenir à une formulation plus concrète.

 

Il existe et ce, depuis toujours, des femmes et des hommes qui se sont libérés de leurs chaînes et qui ont quitté « la galère. » En fait, il y en a presque tous les jours qui quitte le Vaisseau-Terre. Et pas nécessairement en abandonnant définitivement leur corps de chair. Nous pourrions croire, sur le moment, que ces êtres-là ne nous intéressent en rien, que notre destinée leur est désormais totalement étrangère. Mais devinez qui, au fil des siècles, nous envoi des clefs qui, le moment venu, glissent par miracle à nos pieds, mais toujours en toute discrétion ? Bien sûr, ces clefs sont UNIQUEMENT à l’attention de celles et de ceux qui ont compris qu’il vaut mieux regarder à ses pieds que de surveiller son voisin ! Fallait-il seulement le préciser ?

 

Certes, nombreux sont les « nouveaux libérés » qui commettent L’ERREUR d’oublier – non pas que d’autres se sont définitivement libérés avant de disparaître – mais qu’il en est ainsi depuis toujours et que la clef est toujours la même pour tous, bien que tous ne s’en servent pas de la même manière ni ne conçoivent ensuite leur liberté nouvelle de la même façon ! Cette clef se nomme « prise de Conscience », même si d’autres, plus modestes sans doute, préfèrent parler « d’Illumination » et autres qualificatifs modérés du même genre. Mais que signifie « prendre Conscience » ? (Notez au passage la majuscule à « Conscience. »)

Cela signifie que lorsqu’une personne s’éveille, que ce soit lentement ou brusquement (ce qui dépend de son caractère du moment), elle le fait de la même façon que tout le monde et depuis toujours : elle troque momentanément sa perception sensorielle limitée aux choses de ce Monde ci (le plan physique considéré comme « dense ») pour participer, ne serait-ce que quelques secondes seulement, à la Conscience Unique, qui unit et relie toutes choses, c’est-à-dire toute apparence, toute sensorialité.

 

Quant à la seconde erreur, j’en ai il me semble assez parlé dans mes différents articles passés. Ceux qui refusent d’admettre les faits n’ont pas besoin de redites ; ils ont besoin de temps, pour évoluer encore un peu et s’offrir à eux-mêmes et par eux-mêmes, une compréhension préalablement boudée, car issue d’un autre. Certains à notre époque ont encore besoin de se faire croire qu’ils peuvent évoluer seuls, sans l’aide de personne. On les reconnaît au fait qu’ils sont toujours les premiers à parler de sectes et de gourous, ce qui leur donne l’impression que leur propre vision est nécessairement la bonne, puisque la seule valable, « preuves à l’appui. » Ceux-là se réservent une sacrée surprise, lorsqu’ils vont vivre tout ce dont ils ne faisaient que parler : la Communauté de conscience et d’intention, que d’autres nomment différemment sans doute.

 

Bien sûr qu’il existe des sectes et des gourous ! Qui a dit le contraire ? Et surtout, à qui profite le fait d’en reparler dès que possible ! Pourquoi l’ensemble de l’humanité devrait-elle faire montre de sagesse et d’intelligence ? En quel honneur, de quel droit et selon quelle forme d’idéalisation de soi ? Si c’était le cas, ça se saurait ! A contrario, elle fait preuve tout naturellement du degré de maturité spirituelle exact qui va de pair avec son niveau d’évolution. Qui n’est critiquable en rien, si on veut se montrer vraiment objectif. Sinon, autant en vouloir aux poissons qui sont trop bêtes pour savoir voler comme les oiseaux ou grimper aux arbres !

 

Il suffit d’ouvrir les yeux et de constater sans s’émouvoir plus que de raison. Ou comme le prétendent ceux qui sont les premiers à le faire : « sans juger » (sic) A un certain niveau « juger » est un concept vieillot qui n’est plus utile qu’à ceux qui ont encore très peur du regard d’autrui et qui préfèrent s’abriter derrière d’anciens canons poussifs de la spiritualité pour justifier leur peu d’envie de se réformer eux-mêmes. Ils préfèrent exiger des autres qu’ils cessent immédiatement d’être ce qu’ils sont, si ce qu’exprime leur être menace leur petit confort mental. Il fallait y penser. En termes de fraternité, de tolérance et autres excuses pitoyables généralement invoquées soit pour abaisser autrui à son propre niveau, soit pour le faire taire lorsque ses paroles éveillent en soi des émotions lugubres si difficiles à évincer et à enterrer profondément en son cœur.

 

Résumons tout de même et à toute fin utile, ces deux erreurs, mais en terme clairs et simples à la fois. La première erreur consiste à croire que ceux qui se sont libérés avant nous mais qui sont toujours de ce Monde (important) n’ont pas su atteindre à un degré de vérité satisfaisante. Un peu comme si cette vérité unique dépendait des époques, voyez-vous ? Et on sait quand un nouvel éveillé fait cette erreur, lorsqu’il se croit obligé de mentionner « innocemment » que « les Maîtres du passé » et autres mystiques ou écoles de sagesse, « avaient réussi à accéder à une partie seulement de la vérité. »

Une manière assez grossière somme toute de « préparer le terrain à l’ego », toujours aussi puissant sinon plus ! En effet, dire que ceux qui sont passés « avant nous » n’étaient pas capables, « en leur temps », de comprendre aussi bien que nous, « les modernes » (prouuut !) revient à laisser fermement entendre que « c’est nous les plus grands, les plus beaux et, bien sûr, les meilleurs » !

 

Une vision hélas typique de tous ceux impressionnés par la science dite « officielle », incapable d’imaginer que l’évolution n’est pas nécessairement une question de temps linéaire et qu’il a pu exister, jadis, des êtres bien plus intelligents et évolués que nous ne le seront sans doute jamais avant des siècles et des siècles ! La seconde erreur est de confondre l’évolution de la conscience humaine avec l’évolution de LA CONSCIENCE ! Autrement dit, sous prétexte que nous sommes actuellement quasiment tous des ignorants, si un jour nous devenons des « savants », cela sera pour nous « une preuve » que la Conscience Unique a évoluée elle aussi. Autant dire que les mathématiques se mettent à évoluer au moment où l’on découvre leur existence ! Bien sûr, cette seconde partie d’une ERREUR globale possédant, comme toutes choses, deux polarités ou aspects, est sans doute la plus difficile à saisir. L’intellect peut nous faire croire avoir compris, mais son rôle est surtout de nous débarrasser de tout concept susceptible de nous troubler, de nous mettre mal à l’aise et, surtout, de mettre en danger nos certitudes acquises et conservées bien au chaud dans notre âme plus que frileuse.

 

Dernièrement, je lisais le livre d’une personne très célèbre actuellement, très dynamique et qui a fait, il est vrai, un travail formidable de synthèse et de réunification de diverses traditions. Sur ce point, rien à dire et le personnage est des plus sympathiques et attachants. Hélas, dès le début de son ouvrage célèbre, il se croit lui aussi obligé de « descendre en flèche » quelques-uns de ceux qui passèrent avant lui et furent, en leur temps, de véritables phares pour une certaines catégories d’humains (les ésotéristes, les initiés, les mystiques, les écoles initiatiques, etc.) Pour lui, il est ÉVIDENT que tous ces personnages, qu’il dit respecter par ailleurs, n’avaient pas réussis à pénétrer assez loin dans les arcanes de la spiritualité la plus authentique. De là à sous-entendre que lui y est parvenu, en termes de « distance psychologique », quel nombre de « millimètres » devons-nous parcourir, selon vous ?

 

Je ne dis pas que c’est là l’intention réelle ou première de cet auteur de best-sellers : je dis qu’il est tout de même étonnant que presque tous les nouveaux éveillés/éveilleurs de notre actuelle génération d’humains, se sentent d’un commun accord « obligés » de ternir l’image de leurs prédécesseurs, pourtant éminents spécialistes du sujet et très longtemps avant eux ! Aucun d’eux n’a seulement l’idée d’écrire « comme l’avaient très bien perçu et expliqué avant nous, ceux faisant parties de telles ou telles autres catégories d’initiés, dans un lointain et même proche passé… »

Pour une civilisation habituée à « citer ses sources » pour être prise au sérieux par les prélats de la connaissance académique, voilà qui ne laisse pas de me surprendre ! Il y aurait-il des sources « autorisées » et d’autres à tarir de toute urgence ? C’est une question que nous serions tous en droit de nous poser. Moi c’est fait.

 

Mais apparemment, très peu de gens se la posent. A vrai dire et autant que je sache, je suis l’un des très rare à l’avoir remarqué et à en parler aussi ouvertement. Cela parce que je répugne à assumer l’idée terrible d’être en fait le seul à en parler. Bien sûr, il de de mise de parler de ce que l’on ne connaît pas et, apparemment, il est désormais inutile d’avoir mis seulement les pieds dans un pays, pour se croire autorisé à le critiquer !

C’est une image, évidemment. Pour ma part, j’ai pris la peine d’étudier le travail plus que respectable de ce que je nomme, pour faire court, « les Maîtres du passé » et j’ai évidemment lu le travail récent de ceux qui aimeraient bien devenir « les Maîtres du présent. » J’ai pris la peine de passer une vingtaine d’année dans un des ordres initiatiques les plus pertinents, en matière d’enseignement et de préparation à une Vie bien plus riche et élevée. Je sais donc exactement ce que ce genre d’école vaut, réellement. Il s’agit bien moins d’un avis que d’un savoir de première main. Et le fait que ces mêmes écoles aient plus ou moins perdu de vue leur but premier, n’enlève rien à la qualité de leur origine, et encore moins à ceux qui en furent à l’origine.

 

Et je ne parle pas de mon étude des religions comparées et des diverses philosophies orientales, qui m’a occupée une certaine partie non négligeable de ma jeunesse. J’ai donc la faiblesse – non pas de « savoir de quoi je parle », ce qui serait une moindre qualité – mais celle de me trouver en position de pouvoir comparer les deux, à savoir le travail effectué par « les Maîtres du passé », et celui effectué par « les maîtres du présent. » Nous appellerons désormais ces derniers ainsi. Quand on étudie « les Maîtres du passé », on trouve immanquablement ce respect et cette reconnaissance envers leurs prédécesseurs, leurs inspirateurs ou enseignants, à savoir envers « les Maîtres d’un passé plus lointain encore. » Aucun de ces anciens Maîtres n’aurait osé prétendre avoir inventé ou même amélioré quoi que ce soit, et encore moins avoir vécu quelque chose de « nouveau » et d’inconnu de ses augustes prédécesseurs ! Ils auraient eu bien trop honte d’un tel comportement dont le degré de vanité n’aurait alors échappé à aucun de leurs contemporains, fut-il non-initié.

 

Ils étaient bien trop intelligents et donc, vraiment éveillés, pour imaginer que la Conscience Unique puisse à ce point évoluer et ce, en quelques dizaines de générations humaines ! Ils savaient fort bien que ce qu’ils expérimentaient, à leur époque, correspondaient exactement à ce que d’autres avaient pu expérimenter en leur temps et expérimenteraient plus tard. Évidemment, ils connaissaient l’existence d’un piège redoutable dans lequel tombe volontiers celui qui n’a pas pris la peine de calmer les divers occupants de son bestiaire intime (nommés par eux « démons » à leur époque) et qui, sous prétexte qu’il vit différemment une expérience UNIQUE pour tous, s’imagine ensuite être « différent » puis… Unique lui-même !

N’est-il pas remarquable qu’à une époque où, plus que jamais, les spiritualistes parlent de « gratitude », que l’on en témoigne si peu envers ceux qui ont eu le désir de nous ouvrir la voie et d’en défricher le Chemin ? La gratitude serait-elle sectaire et soucieuse de ne se réserver qu’à nos seuls contemporains ?

 

J’avoue que ce qui me gêne en la matière, c’est bien moins cette curieuse réaction unanime d’ingratitude totale que le fait que personne ne semble s’apercevoir de son origine première et cachée. C’est un peu comme ce que je nomme, pour plaisanter, « le rêve de tous magnétiseurs. » Que l’on pourrait désormais nommer « le rêve de tout thérapeute non allopathique », tant il est devenu universellement répandu. Quel est le contenu formel de ce rêve ? Être reconnue par la science et donc, par les scientifiques ! C’est si évident ! Tout le monde en rêve et bave après ce genre de reconnaissance égotique qui en dit long sur le niveau d’éveil réel de ses adeptes ! Y compris sur ceux qui n’hésitent pas à la malmener, de temps à autres, tant ils sont dépités que « leur génie scientifique » n’ait pas encore été reconnu par les Grands « Énarques » du savoir autorisé !

 

A une époque, le français moyen désirait être invité à l’Élysée et avoir l’insigne honneur de serrer la main du Président de la République (en un seul mot, s’il vous plaît.)  Comme quoi, certains se contentent de peu, voire de pas grand-chose. Du moins, aussi longtemps qu’ils acceptent de conserver par devers eux, cette idée bizarre qu’ils ne sont pas grand-chose ! Et quand on se croit être « pas grand-chose », il est normal de rêver de vivre « de grandes choses », à savoir des choses susceptibles de nier ou même de faire oublier un temps, le manque de valeur personnelle que l’on s’attribue à soi-même. Le temps d’une poignée de main. Ou d’une reconnaissance à faire encadrer et à placer modestement en vue, dans un bureau ou bien une officine.

 

Mais attention ! Il faut absolument que cette poignée de main ou ce bout de papier dûment tamponné, provienne de personnes illustres ! De personnes s’étant surtout « illustrées » par leur dépendance totale à autrui et dont le seul espoir est désormais que d’autres aient la bonne idée de tout leur devoir à leur tour. C’est ainsi que l’on devient un grand homme, paraît-il ! Mais pourquoi on ne me dit jamais rien, à moi ? Si j’avais su que seule la prostitution physique était condamnable, peut-être aurais-je revu ma copie, qui sait !

Mais trêve de polissonnerie. Or donc, nous avons une nouvelle génération de « chercheur de lumière » qui, selon moi, ont plus le désir de trouver une manière de briller par eux-mêmes qu’une véritable Lumière pouvant les éclairer eux, ainsi que tous ceux qui les approchent selon un angle convenable. Et nous avons une autre génération, et je ne parle pas d’âge mais d’état d’esprit similaire, qui prétend avoir trouvé un moyen de refaire le Monde, mais sans se servir de l’inspiration de ceux passés par-là et bien avant eux et, surtout, en le remodelant selon des critères se voulant aussi novateurs qu’exceptionnels.

 

Autrement dit, du jamais vu, voyez-vous ? C’est important de « voir » ! Surtout de voir clairement où les autres désirent en arriver ! En particulier si arrivée et arrivisme deviennent si semblables que nul ne songerait à les distinguer. Fort bien, supposons ! Mais à qui ou à quoi profiterait cet état d’esprit, qui, soit dit en passant, est aussi « nouveau » que l’eau qui tombe du ciel durant la pluie ? C’est là qu’il faut faire montre d’intelligence et de discernement. Si tant est que ces deux qualités soient vraiment distinctes ou séparées. Posons-nous une série de questions toutes bêtes :

  1. A qui profiterait la découverte « subite» qu’il existe d’autres intelligences dans l’univers et qu’un certain nombre d’entre elles visitent ce Monde depuis des temps immémoriaux ?
  2. A qui profiterait la découverte qu’il est possible de soigner l’ensemble des maladies, sans faire appel au lourd arsenal médical ?
  3. A qui profiterait des découvertes concernant des énergies non fossiles qui permettraient de ne plus avoir à se priver et à payer une fortune, pour avoir une voiture autonome, une énergie électrique illimitée et des usines automatisées, laissant à chacun plus de jours de repos que de travail ?
  4. A qui profiterait la découverte que nous sommes tous extraordinairement rares et précieux et que nous pouvons multiplier par dix au moins, notre potentiel humain ?
  5. A qui profiterait des découvertes archéologiques prouvant que de tous temps, il y a eu, sur Terre, des civilisations extraordinaires qui ayant un jour atteint leur apogée, ont déclinée puis se sont toutes éteintes, et surtout, pour une seule et unique raison ?

 

Je pourrais aggraver le problème en citant d’autres questions/exemples, mais ces cinq-là me paraissent suffisantes. Mais « pour faire bon poids », comme disait un épicier ami de ma famille, il y a cinquante ans de cela, je vais en rajouter une autre et ne me servir que de celle-là pour vous proposer une intéressante réflexion. D’après vous, que se passerait-il si chaque personne d’une nation quelconque, pouvait devenir rapidement intelligente et capable de se débrouiller toute seule en n’importe quelle situation ? Une personne qui serait responsable, libre et capable de saisir en une seconde, les intentions réelles de ses contemporains ? Il ne faut pas rêver, dites-vous ?

Au contraire : c’est à présent que vous rêvez ! Et quelques-uns ont tout intérêt à ce que cela continue, que rien ne change jamais ou, à tout le moins, que ce songe collégial dure au moins quelques dizaines d’années encore ! Ce qui sera peut-être le cas. Ou pas ! Tout dépendra de deux facteurs !

Le premier, Que « le plus grand nombre », surnommé « le peuple », en ait ras le bol de se laisser tondre et traire à la moindre occasion de le faire. Après tout, moutons et vaches à lait doivent eux aussi avoir un seuil de tolérance !

Le second, que « les maîtres du présent » cessent de snober « les Maîtres du passé », car avec leurs conseils ou leur concourt, ils peuvent en effet révolutionner ce Monde et même, en faire un Paradis sur Terre. A la condition expresse qu’ils acceptent l’idée que le plus grand nombre puisse librement décider d’y mettre les pieds ou non !

 

Bon, pour le peuple, je sais, ce n’est pas gagné, OK. Mais il reste une filière à exploiter : « les Maîtres du passé. » Avez-vous seulement remarqué que la plupart des « News-âgistes » font référence soit à des entités du Haut Astral, soit carrément à des extraterrestres, mais RAREMENT à ceux que semblaient côtoyer les Maitres du passé et en leur temps ? De même que les Fidèles Actuels de ces Maîtres du passé, semblent, à l’inverse, ne jamais se référer aux extraterrestres et à ceux pourtant devenus célèbres dans le Monde de la spiritualité moderne ?

A croire que certains Maîtres d’antan sont morts carrément et que d’autres se sont précipités pour prendre leur place ! Bizarrement,  les Maîtres du passé ne se référaient qu’à des êtres se situant sur les plus hauts niveaux du grand Plan Mental, tandis que les maîtres du présent, ne semblent traiter qu’avec des entités se situant, au mieux, sur les derniers sous plans du grand Plan Astral.

 

Il s’est passé quoi, là ? Une baisse de niveau sensible de conscience individuelle, ou bien la préparation secrète d’un Remake de l’Atlantide, tournée cette fois-ci en 3D ? Nous en avons désormais les moyens techniques ! A moins que vous ayez une autre version rationnelle à proposer pour expliquer cet apparent mystère ? Et bien sûr, je ne parle ici ni de Jésus ni de Gautama ! Sans parler de la Vierge Marie et de Marie-Madeleine ! Qui semble réincarnée à plusieurs endroits à la fois ! Eux sont toujours cités dès que possible et mis à toutes les sauces, dont certaines commencent à tourner dans nos assiettes.

 

Je sais que quelques-uns vont me rétorquer, comme d’habitude et donc en vain, que « les modernes » ont le désir d’éviter le mental, dont ils se défient comme de la peste, et de se polariser sur le cœur. La belle affaire ! Comme si le Chakra du cœur n’était pas l’étage du mental par excellence ! Encore ce satané problème de termes ! Dieu étant très con de nature, ne voilà-t-il pas qu’il a commis la bévue de placer le Plan Mental au-dessus du Plan Astral ? S’il avait pris le temps de demander conseil aux spiritualistes modernes, ils lui auraient conseillé de placer les émotions et sentiments élevés, AU-DESSUS du Plan Mental !

Sacré mental ! Encore et toujours CONFONDU avec l’intellect qui lui, bizarrement, ne ressort jamais dans les listes de ce qu’il convient de surveiller de près, si on désire être « évolué » ! Comprendre « si on veut être reconnu par ceux qui sont du même niveau d’évolution. » Je ne me prêterais pas à l’exercice facile consistant à m’amuser du sens possible à donner à la dernière partie de la phrase en gras et entre guillemets ! Ou alors juste un peu ? Alors je dirais seulement que « je ne souhaite pas « être reconnu par ceux qui sont du même niveau d’évolution. » Désolé, c’était trop tentant !

 

Après cette facétie témoignant de mon humanité certaine, je dirais que je suis curieux de savoir ce que mes lecteurs pensent de mes questions posées plus haut (« à qui profiterait… ») Je n’allais tout de même pas tout leur mâcher, si ? J’ajouterais, et pour en terminer avec ce dossier déjà conséquent, qu’il doit être difficile d’avouer que l’on s’est carrément fourvoyé et ce, publiquement !

C’est tout ce que je juge utile d’ajouter ici et… Pour le moment ! Bonne réflexion à tous !

 

Serge Baccino

 

Illusion, mensonge et vérité

Illusion, mensonge et vérité

 

D‘aucuns se questionnent depuis des lustres et à ce propos : « Qu’est-ce que la vérité ? Existe t’il une vérité pour tous ou bien une vérité pour chacun ? » Mais puisque « Tout est double », selon l’enseignement de la psy éso, nous pourrions aussi bien imaginer qu’il existe deux vérités, l’une relative (pour chacun) et une collégiale (pour tous.) Fort bien, supposons. Dès lors, que serait une vérité pour chacun ?

Nous serions tentés de dire qu’elle serait relative à la capacité d’une personne à comprendre le peu de vérité à laquelle elle a accès. Par exemple. Une version qui en vaut sans doute une autre, non ? Mais cette vérité, nommée à juste titre « relative », le serait-elle par rapport aux capacités mentales réelles d’une personne ou à son désir réel d’accepter une vérité pouvant éventuellement la chagriner ? Si vous nous suivez bien !

 

Du coup, nous pourrions en dire autant au sujet de la vérité collégiale. Est-elle vraiment représentative du niveau d’évolution réel de ce collectif, de sa capacité à appréhender cette vérité dans ses moindres détails, ou est-elle représentative du degré de bonne foi et de probité morale de ce même collectif ? Car si un homme seul peut être enclin à tricher, voire à se mentir à lui-même, si tant est que la chose soit possible, qu’en est-il de plusieurs millions de gens ? Tout comme un homme possède pour limite ses capacités à appréhender le Vivant et la vérité qu’il contient, des millions d’être humains sont aussi et nécessairement limités dans leur degré réel de compréhension de la Vraie Vie. Ou de la vérité, ce qui revient au même.

 

Mais alors, ici encore, la dualité a droit de citer ! En effet, si un homme est  limité par son degré d’intelligence AINSI que par son degré d’honnêteté, des millions d’êtres humains doivent nécessairement présenter les deux mêmes limites ou « tares mentales. » Dans le sens quantitatif de ces termes. Oui mais voilà : dans ce cas, la dualité seule ne suffit plus pour traiter équitablement de la vérité ! Il nous faut un troisième niveau de vérité ! Ce qui tombe bien, attendu que tout ce qui est de nature spirituelle, comme l’est d’ailleurs la vérité, relève du Trois (trinité) et non de la dualité mentale. Nous allons simplifier notre propos, cela en ne retenant que l’exemple d’une seule personne.

 

Cette personne connaît tout d’abord un premier niveau ou degré de vérité, celui relatif, dirons-nous, à ses capacités mentales. Plus sobrement, ce qu’elle réussit à comprendre et à considérer pour véridique, correspond alors en la vérité. Puis cette personne évolue et découvre d’autres niveaux plus « pointus » et abstraits de vérité. Mais là, elle s’affole immédiatement, car le contenu formel (l’énoncé) de cette vérité supérieure, contredit tellement son savoir antérieur, qu’il risque fort, s’il est entériné, de mettre en péril son (déjà faible) équilibre psychologique. Alors la personne fait mine de ne pas avoir vu, de ne pas avoir tout compris ou d’être tombée sur des gens qui lui ont mal expliqué ces choses. L’idée est de ne pas avoir à ASSUMER un niveau de vérité trop lourd à porter. Comprenez-vous ?

 

Mais du même coup, il nous reste encore un autre niveau de vérité à considérer, sinon à atteindre ! Celui qui ne dépend ni des limites personnelles, ni des limites propres au « moi » humain en souffrance (que d’autre préfèrent toujours nommer « ego. ») Mais nous pourrions tout aussi bien nommer cet ultime niveau de vérité, « Vérité potentielle » ou même « Vérité évolutive. » Potentielle, car non encore atteinte et ce, pour une des deux raisons évoquées plus haut, et bien sûr Évolutive, car il nous paraît difficile de ne pas tenir compte de l’évolution de l’espèce humaine.

Évolution qui aura très certainement pour effet secondaire de  faire reculer les limites mêmes de notre capacité à accéder à plus de vérité encore. Ce qui nécessite une sorte de double mouvement virtuel, celui de l’âme humaine s’élançant vers les Cimes de la Conscience, et celui de cette vérité qui, pour ne pas freiner ou s’opposer à cet avancée consciente, devra nécessairement reculer conjointement (ou évoluer au même rythme.)

 

Finalement, il n’y aurait pas « une vérité » mais trois ? Certainement pas ! De même qu’il n’existe qu’une seule échèle, même quand cette dernière possède plusieurs barreaux. La formulation la plus correcte pourrait être celle-ci : il n’existe en effet et en toute logique, qu’une seule vérité, mais que cette dernière n’est accessible qu’à partir d’un certains nombres de « barreaux », dont nous venons tout juste d’énumérer les trois principaux. Ce qui implique qu’il peut y en avoir d’autres mais que ces trois-là devraient ne jamais être perdus de vue.

 

Serge Baccino

 

 

Refus puis rejet de l’actualité : maladie du siècle ?

Refus puis rejet de l’actualité : maladie du siècle ?

 

Il est une maladie nouvelle qui n’en est pas une, mais qui pourrait bien le devenir, si l’être humain ne réagit pas d’une manière aussi logique que rationnelle. Étonnamment, cette maladie, toute spirituelle, ne touche que celles et ceux qui ont envie de changer les choses, d’évoluer, etc. Quelle différence entre une maladie de l’âme et une maladie spirituelle ? La première provient de la mémorisation et donc, de la rétention, en soi, de processus mentaux et d’émotions qui ne correspondent pas au profil animique, c’est-à-dire à ce qu’est ou à ce que voudrait être la personne concernée. En somme, c’est une version plus ésotérique des maladies dites psychosomatiques. Une personne se rendra nécessairement malade si elle persiste à s’attacher à une façon de penser et donc, de réagir, qui va à l’encontre de ses intérêts réels et immédiats.

 

Quant aux « maladies spirituelles », elles concernent au premier chef le plus grand nombre, à savoir une façon collective de penser et de concevoir la vie qui peut, à longs termes, rendre la vie terrestre proprement imbuvable. Du moins pour tous ceux partageant ce même état d’esprit général. On voit donc que le type de « maladies » qui ne touchent que l’âme, ne concerne généralement qu’une seule personne, ou bien quelques cas plus ou moins isolés, tandis que les maladies dites « spirituelles » se rapportent plus précisément à une manière collégiale de penser. Des millions de personnes peuvent donc se mettre à penser soudainement de la même façon, s’encourageant et se renforçant mutuellement au niveau spirituel ou mental, ce qui est la même chose.

 

Cela dit, le fait d’être très nombreux à penser la même chose n’est pas forcément un signe que ce qui est ainsi partagé soit positif ni même intelligent ! Nous en voulons pour preuve la pensée dite « matérialiste » ou pire encore, « la pensée religieuse » ! Ces deux manières de fonctionner, mentalement, ont fait couler des rivières de sang ou ont provoqué d’atroces souffrances qui auraient pu être évitées si les défenseurs de ces deux états d’esprit généraux, avaient accepté de penser… Différemment. Mais sans doute vous questionnerez-vous à ce propos : pourquoi maintenant ? Pourquoi cette maladie spirituelle ne touche-t-elle l’homme qu’à présent ?

Du moins, autant d’hommes et de femmes en simultané, puisqu’elle sévit depuis des décennies mais jamais autant que depuis ces vingt dernières années. La réponse est moins évidente qu’elle n’y paraît de prime abord. Bien sûr, de plus en plus de gens s’éveillent à la vie divine, comme disaient les anciens mystiques. Mais ceci n’explique ni la rapidité du phénomène, de ce mouvement en avant, ni la nature de la réaction intime qui accompagne cette progression exponentielle.

 

Pour essayer de comprendre un peu plus de quoi il retourne vraiment, essayons de définir tout d’abord comment se manifeste précisément cette fameuse « maladie du siècle. » Normalement, les effets devraient être aussi positifs que révélateurs du bond en avant que fait la conscience humaine depuis 2011 ou 2012. Des millions de gens commencent à se réveiller d’un rêve séculaire et commencent à réaliser qu’il ne dépend que de chacun de nous que « cet enfer sur Terre » que nous ont légués nos prédécesseurs, se transforme rapidement en un véritable paradis. Les gens commencent enfin à y croire, en plus de sortir de ce songe collégial dans lequel était plongé l’essentiel de notre humanité, depuis… Depuis aussi loin que peut remonter mémoire d’homme ! Les temps devraient donc être aux réjouissances, encore plus que lors du dernier armistice !

 

Et pourtant, que pouvons-nous constater ? Parmi les gens prétendument éveillés ou en passe de le devenir, nous trouvons de plus en plus de dépressifs, de suicidaires, d’indolents pour ne pas dire franchement, des découragés de vivre ! Avec le pôle opposé et terriblement complémentaire hélas, que forment celles et ceux qui profitent du marasme actuel pour embrigader de pauvres gens passablement paumés et en recherche de plus de Lumière et surtout, de chaleur humaine, dans des sortes de « mouroirs spirituels », sortes d’impasses de l’âme construites par l’ignorance des trop vite et mal initiés, durant lesquels leurs biens sociaux et leurs revenus pécuniaires, sont eux aussi (ou eux surtout) « pris en charge » !

 

Il est terrible de s’éveiller à la vie spirituelle, de comprendre que l’homme est le maître de son propre destin, pour peu qu’il veuille bien changer d’état d’esprit et décide ensuite de s’assumer pleinement, puis de constater que l’on est INCAPABLE DE PARTAGER avec d’autres, cette brusque mais si magnifique Révélation ! Et notamment, ce qui est sans doute le plus terrible, avec ses proches parents et amis ! Ceci est certain et véridique, n’en doutons pas, ainsi que tout à fait légitime.

Certes, mais… Est-ce vraiment une maladie, un mal-être, ou bien une incapacité formelle à accepter les choses en l’état ? Est-ce un signe d’évolution ou bien le contraire ? Les choses sont bien plus complexes et donc subtiles que cela. S’éveiller ou commencer à peine à le faire, surtout lorsque le reste de la troupe dort encore, n’est pas un signe de régression mentale, bien au contraire ! Sur ce premier point, nous sommes absolument d’accord. Mais est-ce une raison pour sonner du clairon dans le but de réveiller le reste de cette troupe, encore occupé à dormir ? Là est la question que nous aimerions soumettre à votre sagacité.

 

Bien sûr qu’il y a de plus en plus de maladies spirituelles, comme une certaine Madame Helena Pétrovna Blavatsky l’avait prédit, dans les années trente ou à peine avant. Cela explique d’ailleurs pourquoi la médecine ne peut plus faire face, elle qui soigne le corps seulement, sûrement pas l’âme et encore moins l’esprit ! Mais est-ce un « mal du siècle », dans le sens où nous l’entendons généralement ? Oui et… Non ! Oui, parce que de plus en plus de gens vont en être affectés, bien qu’il ne soit pas question ici d’affection réelle, du moins au sens usuel de ce terme. Et non, cela parce que ce siècle va évoluer à une telle vitesse (10 années pour 200, auparavant), que nous n’aurons plus le temps de compter lequel des maux spirituels successifs, méritera le plus le label rouge séculaire !

Est-ce qu’il existe des méthodes nouvelles ou anciennes pour guérir cette forme spéciale de maladie qui, finalement, n’en est pas vraiment une ? Oui, bien sûr. La psychologie. La véritable psychologie s’entend ! Pas ce succédané d’étude d’une âme en laquelle personne ne croit, du moins personne qui soit issue des bancs académiques.

 

Vers qui se tourner pour être aidé, sachant que la plupart des techniques naturelles et énergétiques, ne peuvent pas soigner ce « mal » ? Réponse : vers personne d’autre que soi-même. Il n’est même pas utile de se faire soigner ou même aider en l’occurrence. Alors quoi ? Que faut-il faire ? En fait, il est moins question de « faire » que de cesser de faire. De cesser, par exemple et pour commencer, de se prendre pour Dieu, puis de comprendre que les autres ont le droit de ne pas être comme nous et de ne pas partager nos idées, voire nos vérités plus vraies que nature ! Sous prétexte de connaissances supérieures, l’homme a vite fait de se transformer en véritable tyran de pacotille. Lui qui rêvait de liberté, alors sous le joug parfois vindicatif de ses propres parents, le voici occupé à reproduire ce qu’il dénonçait, quelques années auparavant !

 

Est-il seulement utile de nous montrer plus précis ou incisif encore ? Nous avons le droit, pour ne pas dire le devoir d’évoluer, certes, mais les autres ont surtout le besoin de le faire à leur propre rythme. De même qu’ils devraient être autorisés à pouvoir se passer de nos encouragements à penser autrement, autrement dit, « à penser comme nous. » Et si une technique apparaît à un moment donné, elle s’appellera « Ne plus chercher à emmerder ceux qui nous dérangent parce qu’ils ne vivent pas comme nous. » Mais ce « mal », au fait… Est-il un mal ou… Un Bien ? À quoi va-t-il nous obliger, en fin de compte, puisque aucune discipline annexe (non allopathique) ne sera d’une quelconque utilité ?

 

Pour une fois, ce sont les spiritualistes qui devront apprendre à faire un effort, et ne plus réclamer des autres qu’ils s’alignent sur leur façon de penser. Évoluer est une chose, entraîner les autres de force dans cette aventure en est une autre. Pousser les gens qui n’ont rien demandé à s’aligner sur un état d’esprit qui ne les concerne en rien ou du moins, pas encore, n’est pas différent que d’envoyer des missionnaires catholiques en Afrique pour évangéliser des peuplades prétendument ignorantes. Parfois, ceux qui croient savoir font plus de mal encore que les pires ignorants qui eux, au moins, ignore également l’art de nuire au plus grand nombre et avec efficacité !

 

Il n’est pas question de se taire, de ne plus rien partager et de se désintéresser du reste du Monde ! Il est seulement question d’attendre que ceux qui sont prêts fassent l’effort du premier pas en direction de ceux qui en savent un peu plus sans doute. Qui peut se vanter de savoir ce que son voisin est venu apprendre sur Terre ? Mais quand une personne est prête à recevoir, ce qui peut remplir son attente se manifeste comme par magie. Le Prosélytisme est définitivement à proscrire.

Il y aura tant de questions qui viendront d’ici peu, que ce sont plutôt les paroles de sagesse qui risquent de manquer cruellement. Mais par-dessus tout, le spiritualiste de demain, voire de tout de suite, doit apprendre la tolérance au lieu de la prêcher aux autres. Et quelle plus grande preuve d’humanité et de tolérance, que de laisser chacun évoluer à son rythme et aussi, laisser celui qui ne désire pas évoluer, pouvoir vivre son choix en toute liberté. Voire sa mort.

 

Serge Baccino

La Source-Centre ou le Monde est en nous

La Source-Centre ou le Monde est en nous.

 

Selon l’enseignement de la Voie de la Siddha (version laïque), ce que nous voyons, nous en avons conscience parce que nous le voyons. Jusque-là, direz-vous en souriant, rien de bien difficile à admettre. Mais ceci n’est que la première partie d’une phrase en deux temps (puisque  » Tout est double. ») Voyons si l’autre partie de la même phrase vous semble tout autant évidente.  Et si nous le voyons, c’est parce que ce qui est vu se trouve dans notre conscience. Dans le cas contraire, nous ne pourrions pas le voir, sachant que voir se résume finalement à prendre conscience. Alors ? Cette autre version mais observée dans un sens opposé vous paraît-elle aisée à accepter ? Si ce n’est pas le cas, présentons l’enfant différemment, pour voir s’il est possible de se passer de forceps mentaux. Seriez-vous capables de voir une chose dont vous ne pouvez pas prendre conscience ? La réponse semble évidente : non, bien sûr.

 

A présent, inversons la proposition : seriez-vous capable de prendre conscience d’une chose que vous ne voyez pas ? Plus difficile, dites-vous ? Vraiment ? Pourtant, vous le faites toutes les nuits ou presque, lorsque vous rêvez ! Oseriez-vous prétendre voir (avec vos yeux physiques) durant le rêve ? Et lorsqu’au matin vous vous repassez le dernier rêve dont vous avez souvenance, vous servez-vous de vos deux yeux ou… De quelque chose d’autre ? De votre imagination ? Ce serait vraisemblable si vous étiez occupé à inventer un rêve mais là, vous repassez en revue un rêve que vous avez fait la nuit. Si ce n’est pas l’imagination, qu’est ce que cela peut être ? Un souvenir et donc, cette faculté nommée mémoire ? OK, va pour la mémoire !

Mais dans ce cas, nous avons un léger problème sur les bras… Celui du degré de réalité et donc, de fiabilité de votre mémoire ! Vous ne voyez pas où nous voulons en venir ?

 

Très bien, alors essayons de nous montrer plus précis. Nous allons dire que la veille, dans la journée, vous avez eu un léger accident de voiture. Oh, rien de bien méchant, juste de la tôle froissée, en plus de votre amour-propre, puisque vous étiez à l’origine de ce léger accrochage, vous qui vous vantez de n’avoir jamais eu d’accident en vingt ans de conduite ! Voici la première question, bien innocente vous allez pouvoir le constater. Question : serez-vous capables, dans les jours suivants, de vous souvenir de ce léger accrochage ? Oui, n’est-ce pas ? Mais oui, c’est évident : vous en êtes parfaitement capables, félicitations !

A présent, imaginons que la nuit succédant à ce léger incident, vous rêviez. Vous rêvez que vous avez un second accident, un peu plus sérieux, cette fois ci. Dans ce rêve, vous semblez mal à l’aise, car votre manque d’attention a occasionné, en plus des dégâts matériel, des blessures légères. Oh, rien de bien grave, voyez-vous ?

C’est juste la femme de l’autre automobiliste qui avait le toupet de ne pas avoir mis sa ceinture. Les femmes sont parfois distraites, ne pensez-vous pas ?

 

Mais laissons cela. Voici notre seconde question, quasiment aussi innocente que la première. Question : serez-vous capable de vous souvenir du contenu de ce rêve, à savoir le passage le plus marquant qui est l’accident ayant entrainé quelques dommages matériels et physiques ? Oui ? Vous le pouvez ? Et combien de temps, environ ? Plus d’une semaine ? Beaucoup plus, dites-vous ? Comme cela est étonnant ! Pourquoi étonnant ? Eh bien ! Parce que votre mémoire semble un peu confuse, ne trouvez-vous pas ? Mais oui, ou du moins, très peu éclairée, permettez-nous d’être franc sur ce coup. En effet, l’accident qui s’est produit dans la réalité physique sera mémorisé, de même que celui ne s’étant produit qu’en rêve !

Cela vous semble t’il ordinaire ? Et encore il y a plus ! Vous prétendez pouvoir vous souvenir plus d’un mois de l’évènement ne s’étant produit qu’en rêve, à savoir aussi longtemps sans doute que celui qui s’est produit dans la réalité ! Cela peut laisser une personne logique passablement songeuse, reconnaissez-le ! Bien que personne ne vous dira que la chose puisse être inconcevable pour le plus grand nombre, car voyez-vous, justement, ce plus grand nombre, il réagirait exactement comme vous ! Du moins aussi longtemps qu’il ignorerait… La vérité à ce sujet.

 

Quelle vérité ? Celle tenant lieu de Loi principale de la conscience, bien sûr ! Une Loi qui s’énonce à peu près ainsi :  » Tout ce dont nous prenons conscience est réel et véridique pour la conscience, puisque il est impossible de prendre conscience d’une chose qui n’existe pas, au moins pour cette conscience. «  En somme, cette Loi Mentale nous apprend que puisque nous prenons conscience d’une chose, cette dernière est nécessairement réelle, ne serait-ce que pour nous. Sachant que la mémoire se base sur ce dont nous avons pris conscience et que la puissance évocatrice de cette même mémoire dépend de l’intensité de la prise de conscience (le niveau émotionnel), force nous est d’en arriver à cette étrange conclusion :

 » Un rêve très marquant sera plus fidèlement et profondément enregistré par la mémoire, qu’un évènement se produisant dans la réalité journalière, mais ne nous affectant pas outre mesure.  »

 

Avez-vous bien lu ? Oui ? Félicitations ! Vous venez d’accéder à la compréhension d’une chose qui voilà seulement cent ans, n’était accessible qu’au mental illuminé des Maîtres de l’ésotérisme ! Vous pensez que nous plaisantons ? Nous comprenons. Et compatissons ! Mais nous ne plaisantons pas pour autant. Cependant, peut-être que vous préfèrerez et dans ce cas, revenir sur votre affirmation au sujet de votre compréhension de ce que vous venez de lire ?

Non ? Sans façon ? Très bien, alors poursuivons gaiement. Ainsi, une des principales Lois de l’Esprit nous apprend que ce dont nous avons conscience est TOUJOURS considéré comme étant la seule et unique réalité. Ce dont nous n’avons pas conscience n’existe donc pas. Du moins pour nous. Car nous sommes assez éveillés, voyez-vous, pour admettre cette idée audacieuse s’il en est, que ce n’est pas parce que nous ignorons l’existence de quelque chose, que ce quelque chose n’existe pas ou ne peut pas se produire, d’une manière ou d’une autre, dans la conscience de ceux qui participent du monde auquel appartient ce quelque chose (évènement, être, objet, etc.)

 

Si vous doutez du côté rationnel de la Loi en présence, questionnez donc une femme jalouse qui est persuadée que son mari la trompe. Demandez-lui, par exemple, et si vous avez de l’humour mais aucune crainte, si elle ne se trompe pas elle-même à ce sujet. Sa réaction devrait vous instruire plus qu’un long discours. Enfin, voyons ! Comment voulez-vous que cette brave femme puisse se tromper ? N’est-ce pas son mari qui seul, a le pouvoir (et le culot) de le faire ? D’ailleurs, elle est consciente de la présence, en elle, de cette affreuse révélation qu’elle se fait à elle-même. Et en apprenant l’inacceptable, il est naturel qu’elle refuse de l’accepter ! Nous voulons dire qu’elle refuse d’accepter que son mari la trompe, et non pas qu’elle se refuse d’accepter L’IDÉE que son mari PUISSE la tromper ! Suivez un peu, que diable !

 

Mais nous disions que prendre conscience, c’est comme voir. Ceux qui sont aveugles semblent quelque peu contredire cette affirmation. Mais au fait, pourquoi sont-ils « aveugles » ? Réponse : parce qu’ils ont perdu un de leurs sens physiques ou objectifs, permettant à la conscience corporelle de participer de la conscience globale. Le Monde qui semble nous entourer est donc un Monde de pure conscience dont les « objets » eux-mêmes ne sont que des objets des sens.

Un peu comme si en fermant les yeux, vous imaginiez une forme quelconque. Cette forme mentale devient à son tour un objet des sens, mais plus des sens physiques : des sens psychiques. Tout objet n’est en fait qu’un simple objet… Des sens !

Nos sens physiques dits objectifs ne se rapportent pas aux objets physiques ou matériels mais bien à tout ce qui fait l’objet d’une prise de conscience.

Ne devriez-vous pas relire cette dernière phrase ? Parce que si elle vous fait  » tilt « , vous ne considèrerez plus jamais la vie  » ordinaire  » comme telle. Et si ce n’est pas le cas, c’est que vous ne l’aurez pas vraiment comprise comme elle le mérite.

 

Il est dit qu’il n’existe qu’une seule conscience partagée simultanément par tous les corps (Shiva Sutra.) Mais il n’est pas mentionné que cette même conscience unique ne peut pas se manifester à des niveaux et à des degrés différents ! Ceux dont les sens psychiques ne sont pas encore développés, sont aussi aveugles dans le Monde psychique que d’autres le sont dans le Monde physique. L’ésotérisme enseigne qu’il est possible de prendre conscience de trois Mondes différents, bien que non réellement séparés. Il doit donc y avoir un ou plusieurs sens pour chacun des trois Mondes, à savoir : le Monde physique, le Monde psychique intermédiaire et le Monde spirituel. Celui qui se vante d’avoir une vue ainsi qu’une ouïe toutes deux excellentes, est en fait « doublement aveugle et sourd » sans même le savoir !

Il ne peut ni voir ni entendre aucune des images et des fréquences mentales qui composent les Mondes psychiques et spirituels.

A l’inverse, ceux qui se trouvent actuellement sur l’un quelconque des deux Mondes supérieurs, ont sans doute quelque difficulté à nous voir et à nous entendre. Seuls les plus évolués d’entre eux, ceux que nous nommons « les Grands Maîtres », sont dits « Trismégistes » (trois fois grands), car ils possèdent tous les sens à leur disposition, aussi bien ceux nécessaires à la perception du Monde Physique que ceux nécessaires à la perception des deux autres Mondes, situés au-dessus, selon l’échelle vibratoire de plusieurs dizaines d’octaves, qui composent le Grand Clavier Cosmique de vibrations.

 

Certains disent qu’il n’existe qu’un seul Monde général, d’autres affirment qu’il en existe trois principaux, tandis que d’autres encore s’ingénient à découper les trois Mondes en des sous-couches ou sous-plans. Cela peut aller d’une douzaine de plans à plus d’une trentaine ! Toutes ces subdivisions ne font que compliquer les choses, bien que chacun ait raison en une quelconque manière, en présentant telle théorie plutôt que telle autre.

Cela est dû au fait que les étudiants de l’ésotérisme s’intéressent généralement plus au phénoménal qu’au Nouménal. Les phénomènes sont sans nombre, quasi infinis, sans limites, probablement. Il faudrait combien de millions d’années pour en étudier ne serait-ce qu’un dixième d’entre eux ? Mais le Noumène, lui, est unique ! Il est donc plus facile et rapide d’étudier cela qui est à l’origine de toutes choses, de tous phénomènes, quel qu’il soit. Humain compris. Car il est bien connu que l’être humain est un sacré phénomène, faute d’être, pour le moment du moins, un phénomène sacré !

 

Peut-être serait-il plus judicieux de présenter le sujet à la manière des Siddha d’antan. Puisque tout est relatif aux perceptions humaines, tandis que l’on est un humain s’entend, le mieux est encore de partir de la cause de toute perceptions, plutôt que de tout ce qui pourrait être éventuellement perçu ! Et cette cause, on peut aussi bien en retrouver des traces en l’homme, et notamment dans son cerveau. On pense généralement que le cerveau ne contient que deux principaux Chakra, résumés par les deux glandes endocrines que sont la pinéale et la pituitaire (épiphyse et hypophyse.) En fait, il existe trois Centres ou Chakra, et le troisième est simplement moins connu.

Certains Européen le nomment « Source-centre », pour des raisons qui seraient un peu longues à développer ici. Quand aux hindous, ils le nomment « Bindu », qui signifie… Point.  Un point, certes, mais pas n’importe lequel, puisqu’il représente le point d’ancrage (ou de  géolocalisation) de la conscience présumée « personnelle. »

Autrement dit, grâce à un phénomène de nature électromagnétique, la conscience se retrouve comme « liée » (« Yug », en sanskrit) à ce point névralgique du cerveau, ce qui lui donne l’impression de  percevoir le Monde à partir de cette situation géographique (plus ou moins la ligne située au niveau des yeux, et en gros.)

 

Sans la Source-centre, nous n’aurions pas l’impression d’être dans un corps ou, dans les cas les plus grossiers, d’être ce corps. Mais grâce à ce point d’ancrage électromagnétique, la conscience s’imagine « incarnée » et toutes ses perceptions semblent le lui confirmer durant toute une vie, qui n’est terrestre  que du fait que la conscience perçoit le premier Monde depuis ce point de vue géolocalisé. Les Siddha connaissaient parfaitement ce point d’ancrage permettant au Soi Divin d’éclairer, peu ou prou, la conscience mortelle, éclairée ou immortelle de l’individualité potentielle de l’homme. De même qu’ils savaient le rôle exact joué par l’Atome Germe du cœur, dans cette confection d’une Soi-Conscience individuelle, à partir d’une conscience unique.

Grand Mystère pour les uns, Beauté et Splendeur de l’Être pour d’autres. Choisissez librement !

 

Serge Baccino

 

 

Évolution et altérité

Évolution et altérité

 

Nota : Ce texte était réservé aux étudiants de la psy éso. Mais au vu des changements énergétiques qui s’en viennent et du fait que de nombreuses personnes qui ne suivent pas spécialement la psy éso se sentent changer du tout au tout, j’ai pensé que ce présent texte, qui prend des allures d’avertissement poli mais ferme, pourrait servir à un plus grand nombre. Je vous le livre donc tel qu’il a été proposé aux étudiants de la psy éso, il y a peu.

 

La psy éso est un enseignement et une philosophie de vie pratique qui servent à évoluer. Ce qui, pour certains, pourrait, à un quelconque moment donné, devenir un fait, plus une simple idée agréable lorsqu’elle vous visite de temps à autres. Mais évoluer alors que la plupart des autres ne le font pas ou même, refusent carrément de le faire, c’est être du même coup à l’origine d’une DDP (Différence de Potentiel) de plus en plus grande. DDP que les autres ressentiront bien plus facilement que vous qui serez occupés à la vivre. Vous devez comprendre (étape 1 très facile) puis admettre et ne plus y revenir (étape 2, difficile) que désormais, vous n’êtes plus et ne serez plus jamais « comme les autres. » Quelle que soit votre situation familiale ou sociale, quelle que soit votre nationalité d’origine, vous serez différents, de part votre nouvel état d’esprit, que vous le vouliez ou non, que vous l’acceptiez ou pas. Le mieux est donc d’y réfléchir mûrement et ce, dès à présent, surtout si vous débutez à peine.

 

Il ne se passera pas six mois avant que les premiers signes de changements apparaissent. Apparaissent surtout aux yeux de vos proches ! Car ce sont eux qui doivent absolument vous dire que « vous avez changé », et non pas vous qui devez vous mettre à y croire et donc, à vous illusionner à ce sujet ! Et la meilleure manière de savoir SI vous avez changé et SI ce changement est bon pour vous (authentique, vrai), c’est justement d’écouter, avec un intérêt non fin, ce que disent vos proches ! S’ils vous félicitent tous, alors vous avez un gros problème sur le bras, je vous l’assure net ! S’ils critiquent ouvertement ce que vous êtes devenus, si vous avez même la nette sensation que c’est plus fort qu’eux, qu’ils ne peuvent pas s’en empêcher de vous le faire savoir, alors vous avez remporté le Jackpot !

 

Raisonnement bizarre, illogique ou contradictoire s’il en est, penserez-vous. Et pourtant ! Si vous prenez la peine d’y réfléchir quelques minutes sans a priori, ce que vous avez, comme information, finalement, c’est que vous n’êtes plus comme avant, que vous avez changé. Ce qui prouve que quelque chose s’est passé en vous, quelque chose de si évident que même les autres s’en sont aperçu ! Reste à définir si ce changement est un « plus » ou un « moins » POUR VOUS.

Une indication vous est offerte du fait que les autres trouvent que vous avez changé « en mal » (en gros et pour simplifier.) Raison pour laquelle ils vous font à présent des reproches. Jusque là, les choses se tiennent, non ? Mais êtes-vous vraiment « pires » qu’avant ? Comment le savoir ? La réponse est évidente : si vous ne tenez pas compte des reproches que l’on vous fait sur vos changements. Et vous, comment vous sentez vous ? Mieux, même un peu ou bien plus mal encore qu’auparavant ?

 

C’est la partie la plus délicate, car souvenez-vous que lorsque vous accueillez ce genre de reproches, c’est très souvent durant votre PRP et donc, tandis que ce « mieux » ou ce « meilleur » n’est pas encore définitivement installé ! Vous êtes donc encore assez fragiles, pas très sûr d’être sur la bonne voie, etc., et, ma foi, les autres doivent nécessairement le ressentir, puisque c’est justement et comme par hasard le moment qu’ils choisissent pour attaquer bille en tête vos changements de personnalité, de comportement, etc. Quant on sait la vérité, quant on a compris l’Enjeu extraordinaire, tout parait à la fois plus simple et merveilleux. Et je dis bien « merveilleux » !

 

Pourtant, on pourrait pester et maudire en réalisant que, en quelques sortes, c’est tandis que nous pouvons encore nous casser la gueule et redevenir comme avant (plus ou moins ignorants) que nos proches, ceux qui sont censés nous apprécier ou pire encore, nous aimer (sic) vont tout faire pour nous ramener à ce train de vie qui est toujours le leur mais qui, depuis peu, n’est plus vraiment le nôtre. Ceci peut même pousser certains d’entre vous dans de noires colères, voire vous pousser à « couper les ponts » brutalement avec ces « proches » qui, tout à coup, le sont si peu, justement, « proches »…

Mais que se passe t’il, bon sang ? Qui rejette qui ou qui devrait rejeter qui, normalement ? Là n’est pas la première ni même la bonne question !

 

Il se passe que comme VOUS commencez à vraiment évoluer, vous commencez du même coup à CHANGER. Jusqu’ici, rien de bien grave, me direz-vous. Ce serait oublier un détail qui prend tout à coup les proportions d’un immeuble de trente étages ! Vous évoluez, certes, mais les autres ? Croyez-vous qu’ils évoluent aussi et en même temps que vous ? Certes pas ! La plupart refusent même de le faire. Vous allez donc et sans le vouloir, créer d’abord une fissure, puis une faille, pour terminer par un abîme vous séparant d’eux.

Et ces autres vont le sentir. Du moins vont-ils sentir non pas que « vous évoluez » mais bien que « vous cherchez à les laisser sur place, à les abandonner. » Ce sera là du moins LEUR propre interprétation de VOTRE changement qui lui, forcément, est bénéfique, puisqu’il vous permet de passer à autre chose, de penser différemment et… Enfin librement ou seul !

 

Mais puisque nous évoluons pour notre plus grand bien, pourquoi cette étape est-elle réputée si douloureuse ? Réponse : parce que les gens adorent le drame, d’une part, et qu’ils sont persuadés d’avoir BESOIN des autres, d’autres part. Que vous évoluiez n’est en rien un drame, nous sommes bien d’accord. Mais ce peut l’être pour celles et ceux incapables de vous suivre ou décidés à ne pas le faire ! Mais aucune des deux factions n’acceptera d’assumer les conséquences de leur décision (capacité à évoluer ou refus d’évoluer.) Selon la Loi en présence (Principe de Polarité), ce sera donc à vous de le faire et la tâche sera de ce fait deux fois plus ardue. Il n’y a rien « d’injuste » dans le fait d’attendre du plus fort qu’il produise l’effort le plus conséquent. Qui sinon lui pourrait le faire ? Le plus faible ? D’autant que l’effort réclamé ici se résume à réaliser deux choses assez amusantes, une fois l’aspect dramatique dépassé.

 

La première chose à réaliser, c’est que le fait d’être « rejeté » par nos semblables, par nos proches, est un signe probant, absolu que nous avons changé vraiment. Changé en bien mais… Seulement pour nous ! Non pas par égoïsme, mais du fait que vous n’êtes responsables que de vous-mêmes, pas d’autrui, quoique que cette vérité lui coûte… A lui ! Vous n’avez AUCUN effort à produire pour les autres : chacun doit produire ceux qui le concernent lui, un point c’est tout. Du coup, vos proches ne peuvent pas bénéficier de votre changement à vous. Et c’est sans doute la première fois que cela arrive dans leur vie en relation avec vous. Tout au plus, ils vont le noter, s’en plaindre puis développer des trésors d’ingénuité pour vous ramener à eux. C’est d’ailleurs la seule façon pour eux de vivre en paix, c’est-à-dire en refusant d’évoluer (comprendre « en refusant de prendre des risques. »)

 

Comprenez que le fait que les autres s’offusquent que vous deveniez plus intelligent (ou mentalement plus rapide) qu’eux, c’est plutôt bon signe ! Vous n’aurez pas à vous questionner voire à vous encourager pour savoir si vous avez vraiment « bougé » (évolué) : il vous suffira de voir et d’entendre les réactions intempestives des autres ! Mais pour cela, vous devez atteindre puis installer en vous la troisième étape d’évolution spirituelle, la plus difficile de toutes, douloureuse pour certains, qui ne réalisent même pas que c’est eux qui la rendent difficile. Cette étape se résume à ne plus chercher à vous faire admettre, apprécier ou aimer des autres. Car c’est de cette façon qu’ils vous tiennent, parce que vous tenez à eux ou, du moins, à ce qu’ils représentent pour vous ! (Il ne s’agit donc pas de véritable amour.)  Ce besoin de « faire partie de », d’être dans le coup, de faire partie de la bande, etc. et qui était si fort, dans votre jeunesse, risque désormais de se retourner contre vous et vous faire rater votre pallier évolutif actuel. Ce qui serait pour le moins dommageable pour la suite logique de votre évolution !

 

Contrairement à la légende, les gens ne rejettent pas ceux qui ne sont pas comme eux ou vivent différemment ! Que nenni ! Les gens redoutent la différence (qui est en fait la Richesse des Nations) et de peur de « ne plus être assez bien », ils se précipitent pour vous faire sentir que vous ne valez pas plus qu’eux, alors qu’en réalité, ils ont peur de rester sur place tandis que vous serez les seuls à évoluer. Du coup, le con de l’histoire n’est plus celui que l’on croit mais « ceux qui restent », c’est-à-dire tous ceux incapables de sortir du lot. Le plus burlesque, c’est qu’en rejetant les personnes différentes, les groupes font arriver ce qu’ils redoutent le plus, en somme, à savoir que quelques autres, moins nombreux et donc plus rares, soient différents d’eux ! Gag ! J’ajouterais que « heureusement pour les cons, les plus nombreux », ceux qui sont ainsi rejetés à la moindre velléité de différence, prennent peur et font tout, ensuite, pour rejoindre le groupe !  On appelle cela de la prostitution psychologique, qui n’affecte que les fondements de l’âme. La personne physique, elle, peut encore s’assoir. D’où sont incapacité à comprendre ce qu’elle vient de faire et surtout, de PERDRE. Car ensuite, bon courage pour recommencer : on vous a dans le collimateur !

 

Pour en terminer, sachez que cet état d’esprit est monstrueux, car c’est l’un des plus « efficaces » contre l’évolution humaine. A cause de lui, très peu d’hommes et de femmes parviennent à devenir des êtres dignes de ce nom (ou vraiment évolués.) Ils tombent dans le piège du « puisqu’ils sont à plusieurs à dire que je me fourvoie, c’est qu’ils doivent avoir raison… » Sans compter la force d’idéation prodigieuse qui est désormais incluse dans cette notion de « secte » ! Personne ne vous dira jamais que vous êtes radieux ou plus mûr, que vous respirez la joie de vivre : on vous dira non pas des choses à votre propos mais à celui des autres. Par exemple : « Nous ne te reconnaissons plus, tu as tellement changé… » (sous-entendu en « mal », évidemment) Autant de détails qui devraient vous mettre la puce à l’oreille, comme on dit.

Évoluer, c’est apprendre à vivre seul et non à demeurer seul ! Vivre seul signifie « pouvoir ne compter que sur soi pour vivre » et surtout, « être seulement soi-même. »

 

Serge Baccino