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Articles divers que le lecteur pourra kindleliser s’il le désire.

Pourquoi il est si difficile d’évoluer vraiment

La psychologie ésotérique (ou « psy éso » pour faire court) ne s’embarrasse pas de termes ou de mots définitivement arrêtés. Elle se contente d’user de termes et d’exemples qui soient accessibles à la mentalité européenne. Ce qui compte, à ses yeux, c’est de SE FAIRE COMPRENDRE et non d’affirmer que ceci doit absolument être nommé comme cela. Cela dit, il est évident pour qui a déjà les yeux ouverts, que certains termes ont été hélas par trop galvaudés et qu’il devient difficile, pour le chercheur honnête de vérités spirituelles, de s’y retrouver dans cette forêt de dénominations différentes censées nommer des choses identiques. Peu de gens, même parmi les spiritualistes reconnus et plébiscités, sont capables, même de nos jours, de faire la différence entre certains concepts pourtant très clairs et simples par ailleurs.

Cela est dû au fait que chaque nouveau spiritualiste « montant » ou ponctuellement à la mode et qui désire « s’extraire du lot » et donc, « tirer son épingle du jeu », comme on dit, se croit dans l’obligation d’inventer de nouvelles dénominations pour désigner des choses qui en possèdent déjà et ce, depuis fort longtemps. L’ésotérisme, qui est la science de l’âme humaine, a bien essayé, au cours des siècles, de proposer un dictionnaire officiel, idée reprise par la psy éso depuis quelques dizaines d’années.

 

Les mots présents dans ce dictionnaire ésotérique sont choisi en fonction de leur étymologie. Les ésotéristes savent très bien que le mot « âme », par exemple, ne désigne pas quelque chose de fixe ou même de durable, comme la conscience (avec laquelle on la confond encore) puisque l’âme consiste en « ce qui nous anime », des deux mots latins « animus » et « anima », mot qui signifient, respectivement, esprit et souffle créateur ou encore,  force vitale. Or, qu’est-ce qui nous ANIME, si ce ne sont nos pensées et les émotions qu’elles produisent immanquablement ? Nos processus mentaux sont porteurs d’énergie et cette dernière donne vie, force et durée à toutes ces formes mentales engendrées en esprit et qui, par la suite, peuvent nous donner l’impression de pouvoir vivre leur vie toutes seules, indépendamment de leur créateur.

 

Les spiritualistes affirment sans vraiment comprendre ce qu’ils racontent, que l’homme peut créer en esprit et dans son mental, à l’instar de son « Père » qui est censé être « dans les cieux. » Hélas, ce que l’on nomme « l’homme » se résume à son « moi » humain ou, plus techniquement, à la partie purement objective de sa conscience globale (ou multidimensionnelle.) Or, c’est justement cette partie-là qui a le moins de pouvoir créateur ! En fait, cette partie-là n’a AUCUN pouvoir. Créateur ou autre. La preuve en est que le fait de vouloir gagner au loto, par exemple, ne suffit pas à y parvenir à chaque coup. Et les autres exemples montrant qu’il est RARE que nos souhaits se réalisent grâce à l’activité de la conscience objective (ou « moi » humain) ne manquent pas !

 

Ce qu’il « manque », et même cruellement, surtout à notre époque, ce sont des personnes correctement (et longuement) formées et donc compétentes pour nous expliquer d’une manière simple mais rationnelle, les lois et les principes qui président au fonctionnement de l’esprit, en général et donc, de l’esprit humain en particulier. Pourtant, ces personnes-là existent et sont mêmes enclines à partager leur savoir, même gratuitement.

Le problème est qu’ils ne sont pas écoutés, cela parce que ce qu’ils ont à « vendre » ne correspond pas à LA DEMANDE sur le marché très juteux de la spiritualité. Les gens ne veulent pas qu’on leur explique comment se sortir de leur marasme psychologique, car cela reviendrait à reconnaître qu’ils y sont enfoncés jusqu’au cou. Il préfèrent lire ou entendre qu’ils sont extraordinaires, divins ou pourquoi pas « à moitié elfes », tant que l’on y est ! Mais ne serait-il pas plus logique, avant de prétendre « maîtriser sa vie » et obtenir tout ce que l’on veut (sic), de maîtriser tout ce qui l’empoisonne jour après jour, en profondeur etInconsciemment ?

 

Car là est le secret du véritable pouvoir : il ne se trouve pas dans la conscience dite objective (celle relative aux objets des sens, donc) mais dans la partie actuellement « inconsciente » de l’entité globale. Hélas, une fois de plus, cette partie-là, bien plus vaste et puissante, est capable d’alimenter tout ce qui s’y trouve déjà, que ce soit notre potentiel à être ou… Notre capacité à ne jamais être vraiment. A ne jamais être vraiment tout ce que l’on pourrait être par ailleurs si… Si l’inconscient ne contenait que de la conscience, justement ! Ce qui est loin d’être le cas ! L’inconscient contient des programmations mentales qui conditionnent nos capacités à faire face à chacun des problèmes qui se proposent au « moi ». Mais ce « moi » étant lui-même muselé, ficelé, aveuglé et rendu impuissant à cause de tout ce qui se trouve gravé dans ses Mémoires, il ne peut que rarement arriver à ses fins, ou obtenir le nécessaire sinon le superflu.

 

Voilà pourquoi il est si difficile d’évoluer quand on a pas appris à le faire correctement, car tandis que le conscient est sans pouvoir mais rempli de désirs en tous genres, la partie de son être global capable de tous les satisfaire, est bloquée ou seulement « muselée » par des schémas mentaux débilitant.

D’ailleurs, on reconnaît le degré de conditionnement mental à la capacité de satisfaire les désirs légitimes du « moi ». Les désirs légitimes sont ceux qui n’impactent que soi, voire qui ne concernent que soi. Non pas qu’il soit impossible d’aider ou même déconseillé de le faire, mais disons qu’il est rare que le « moi » humain soit capable d’assez de discernement pour ne pas aggraver plus encore ce qu’il se propose de réparer.

 

Le pouvoir marche toujours de pair avec la conscience. Peu de conscience revient donc à ne bénéficier que de TRÈS PEU de pouvoir, voire d’aucun pouvoir. Mais si le pouvoir est dans notre inconscient et que ce dernier contient la somme de nos conditionnements mentaux et donc, de NOS LIMITES, alors ce seront ces mêmes LIMITES qui recevront plus de pouvoir ou qui seront alimentées en tout premier lieu.  Ce qui est pour le moins fâcheux. Voilà pourquoi tandis que nous n’obtenons que rarement ce que nous désirons, nous obtenons presque toujours ce que nous préfèrerions éviter, j’ai nommé : des emmerdes !

 

Ainsi, le « moi » (conscience objective) pourra toujours DÉSIRER ou même VOULOIR évoluer (changer, s’améliorer), il n’y parviendra qu’au prix d’efforts extraordinaires. La plupart se découragent bien avant et nous pouvons les comprendre, faute de les encourager. Mais pourquoi est-ce si difficile de SE déprogrammer ? Parce que LE CONTENU du « moi » – et NON le « moi » en lui-même – consistant en le problème, il ne peut donc pas incarner AUSSI  la solution. Cause et effet sont toujours simultanés, mais ne se manifestent pas au même niveau.

La souffrance psychologique étant un effet, puisque ressentie ou expérimentée, la cause ne peut-être qu’inconsciente. Ce qui peut paraître un tant soit peu logique. Autant aller consulter un psychiatre dans l’espoir d’apprendre de quoi nous souffrons mentalement ! Le problème n’est pas capable de se fournir une solution à lui-même. Et parler de tout ce que l’on a déjà appris et compris d’un problème, ne permettra jamais d’obtenir tout ce que nous ignorons encore à son sujet.

 

Pour régler un problème, il faut donc devenir capable de changer de niveau de conscience et d’aller visiter cette partie de notre conscience globale à laquelle peu de gens sont capables de se connecter, non pas par manque de capacités, mais par manque d’intérêt ou même de volonté. Même le mal on s’y habitue, à force. Et au moins, ce degré de souffrance là, on le connaît et on suppose que s’il ne régressera pas, il n’augmentera pas pour non plus.

 

Moralité : Lorsque les enseignants du dimanche cesseront de transmettre n’importe quoi et n’importe comment, ceux qui ont reçu la Connaissance en partage pourront de nouveau la transmettre à leur tour. Pour le moment, il faut attendre que les enfants se lassent de jouer aux grandes personnes, en finissant par y croire eux-mêmes à force d’y jouer seulement.

Cordialement vôtre.

 

Serge Baccino

Moi n’a aucun problème

Pourquoi ne devrions-nous pas nous plaindre de notre « moi » humain, de notre ego, comme disent encore certains ? Pour deux raisons principales, l’une connues de beaucoup, l’autre seulement de quelques-uns. La première raison est que le « moi » n’est pas une chose qui « existe » (dure en l’état), qui est construite une fois pour toutes et qui ne varie plus ensuite. Le « moi » a été formé à partir de la prime enfance et au travers de toutes les expérience rencontrées, plus ou moins marquantes et donc, plus ou moins fidèlement enregistrées. Et comme les adultes apprennent et découvrent aussi, on est obligé d’en arriver à la conclusion logique que le « moi » n’est pas statique, qu’il est au contraire quelque chose d’évolutif. Il est donc inutile de se plaindre de l’état ponctuel de son propre « moi », sachant qu’il n’est qu’une résultante d’expériences linéaires qui le feront évoluer voire changer au cours du temps.

La preuve ? Nos états d’âme ne varient-elles pas d’un jour à l’autre ? Le lundi nous pensons que notre vie est inutile et morne, et le mardi, nous rencontrons une personne formidable et nous trouvons la vie belle et enrichissante de nouveau ! Ce n’est pas là signe de déséquilibre mais signe d’évolution et donc, de véritable lâcher prise ponctuel.

 

Se plaindre de son « moi » revient donc à se plaindre tandis qu’un plat mijote encore et sous le prétexte qu’on désire le déguster tout de suite. Le « moi » est en cours de construction permanente, pourrait-on dire ici. Il est donc inutile de s’y référer comme à une chose aussi immobile qu’invariable. La seconde raison est que le « moi » n’est pas conçu pour être « préservé en l’état » mais pour servir de référentiel immédiat par rapport à toute nouvelle expérience se présentant à nous et qui pourrait menacer nos « assises psychologiques » (certitudes antérieures.) Et comme le but de toute expérience vivante et consciente est justement de nous confronter graduellement mais directement au processus évolutif, cette volonté de conserver un « moi » statique va à l’encontre même de l’évolution des âmes.

Le « moi » est un outil qui nous permet de « croire exister » avant d’avoir l’occasion d’être. Le « moi » n’est en fait que la somme globale de nos diverses réactions fasse à l’évènementiel. Ce n’est pas notre identité mais, au contraire, ce qui la masque pour le moment. Mais là n’est pas le problème, puisque l’identité humaine ne saurait se résumer à la somme de circonstances vécues et de réactions face à elle.

 

Si réaction il y a eut, c’est qu’il y avait peut-être quelqu’un pour le faire ! Et si le « moi » est vraiment la somme de nos arriérés spirituels, à savoir la somme d’expériences et de réactions face à celles déjà engrangées, alors le « moi » est simplement l’équivalence d’une base de données comme on peut en rencontrer en informatique. Le « moi » n’est que MÉMOIRES et ces dernières ne peuvent pas appartenir à autre chose qu’à l’Être, à cela qui finira tôt ou tard par se rencontrer au travers de ses expériences et des manières différentes de réagir faces à elles. Nous ne devons plus confondre « cela qui réagit » avec la raison profonde et toute légitime de ce type de réactions. L’être a des raison valables ou légitimes de réagir comme il le fait et ce, depuis les tous débuts de sa venue sur Terre. Le problème est qu’il s’est progressivement confondu avec l’expérience vivante, ne réalisant pas « qui vivait ces choses » à force de s’identifier à elles.

 

Lidentification à nos Mémoires est un phénomène bien connu de la psy éso, spécialisée dans la psychologie comportementale de toute personne en recherche de son propre Soi. Mais pour « atteindre » Soi (en prendre conscience), il faut réussir tout d’abord à « se distinguer » du « moi », de son contenu, à savoir de la Mémoire Résidentielle, de tous ces souvenirs qui « expliquent » pourquoi nous réagissons si souvent comme nous le faisons, mais qui ne seront jamais capables de nous « montrer » QUI réagit de la sorte et à chaque fois. C’est à nous de faire la différence, mentalement, entre les deux. Clairement, « moi » n’a aucun soucis finalement, puisqu’il remplit TOUJOURS sa Mission première qui est de pallier temporairement à l’absence non pas de « Soi » mais de la prise de conscience salvatrice que Soi est déjà en activité, mais en arrière-plan de notre conscience de veille. C’est la raison pour laquelle les Maîtres Siddha du passé affirmaient que « le Soi ne peut pas être atteint, puisque nous sommes déjà ce que nous nous proposons de devenir ! »

 

Toutefois, même s’il est vrai que nous sommes déjà tous un Soi (en potentiel), pour autant, nous n’en avons pas tous conscience ! C’est cette prise de conscience qui est « absente », de notre mental, pas le Soi. C’est cette prise de conscience que nous devons « atteindre », pas le Soi qui lui, est déjà atteint, en quelque sorte, mais sans que nous le sachions et donc, sans que nous puissions jouir de cette acquisition en toute conscience. Le problème est que l’être humain s’imagine qu’il doit à tout prix protéger son « moi », entendez par-là tout faire pour qu’il dure et demeure « en l’état ». Là est le véritable voire l’unique problème, en fait ! Si le « moi » n’a jamais été prévu pour durer en l’état, alors toute tentative dans le but d’y parvenir tout de même, s’oppose aux lois spirituelles les plus puissantes qui soient ! Ce qui ne peut donner que des problèmes mentaux (ou psychologiques) et, à force, physiologiques (ou de santé.)

 

Un « moi » équilibré est non seulement un outil servant à atteindre le But fixé au préalable (prendre conscience de qui vit toutes ces choses) mais également un outil qui jamais ne cesse de s’affûter par le jeux des frictions inter humaines (relationnel.) Ne vouloir que des expériences « heureuses » selon les Mémoires du « moi », revient à ne désirer que ce qui se trouve déjà dans ces Mémoires et qui rassurent le « moi », c’est-à-dire qui lui évitent de… Bouger ! Et nous savons ce qui arrive à une chose vivante lorsqu’elle cesse d’être en mouvement ! Si ce n’est pas encore le cas, laissez un verre d’eau une semaine à l’air libre, voire au soleil, puis buvez cette eau et vous comprendrez deux choses : la première, qu’il ne fallait surtout pas le faire ! La seconde, l’intérêt de l’invention des cabinets de toilettes !

 

Serge Baccino

Le besoin compulsif d’avoir raison

Le besoin compulsif d’avoir raison

 

Un ésotériste véritable a pour agaçante habitude de ne jamais prêter attention aux avis contradictoires d’autrui. Agaçante surtout pour tous ces spécialistes du « Je ne suis pas d’accord », qui clament bien haut leur vérité personnelle, comme si leur avis leur avait été réclamé à grands cris et qu’il soit d’importance capitale pour le reste de notre évolution. Alors qu’il lui suffirait d’écrire sur ses propres supports médiatiques les fondements ainsi que les détails de ce qu’il suppose être vrai puis de s’en satisfaire, voire de trouver d’autres idées semblables pouvant le satisfaire. Mais non, ce n’est pas cela qui est recherché par ce type de personnalité : son but est de contredire, de critiquer et plutôt que de vanter son propre avis, il préfèrera démonter ou flétrir celui des autres. Et, si possible, ces autres en même temps !

 

En règle générale, la personne prétend être « pour la vérité. » Elle possède la connaissance et les autres sont donc forcément « dans l’erreur ». Forcément, puisque l’on se trouve alors au niveau purement dualiste, le premier qui s’empare du « vrai », ne peut laisser à l’autre que l’option dernière du « faux » ! Mais qu’est-ce qui est vrai ? Qu’est-ce qui est faux ? Sommes-nous « vrais » nous-mêmes, finalement ? Sommes-nous vraiment nous ?

 

Celui qui prétend « posséder la vérité » ne possède en fait qu’une croyance à propos de ce qu’il préfère comme vérité. Et même cette vérité là, il ne la possède que pour lui-même, puisque tout évolue sans cesse. Si cette vérité n’évolue pas, alors c’est le signe que celui qui s’y accroche a cessé d’évoluer aussi. La vérité d’aujourd’hui ne sera plus celle de demain, puisque cette « vérité » là se base sur les pensées ainsi que sur toutes les croyances qu’elles génèrent.

 

Et d’ailleurs, celui qui prétend être « vrai » lui-même, c’est-à-dire de bonne foi, honnête et sincère, est véritable… Pour qui ? Au mieux, pour lui-même. Au pire, pour les autres mais dans ce cas, « avec leur accord », voire leur bénédiction ! Partant, il a tout intérêt à ne pas se tromper lourdement, car ceux partageant les mêmes pensées que lui, ne feront au mieux que le conforter, s’il est dans SA vérité, ou le plomber plus encore si ce qu’il tient pour vrai n’est pas véritablement bon pour lui. Ce qui pourrait être considéré comme étant « bon pour soi » (plutôt que « vrai »), c’est tout ce qui nous permet d’être nous-mêmes et de nous sentir Soi. Mais comme ce sentiment de soi évolue sans cesse, alors cette notion de « bon pour soi » devrait régulièrement être réactualisé par notre conscience.

 

Des concepts dualistes tels que « Ce qui est vrai » ainsi que « Ce qui est faux », la « vérité » ou le « mensonge » du point de vue personnel ou sociétal, n’ont de valeur (toute relative) qu’aussi longtemps qu’elles sont partagées ou qu’elles concordent avec un état d’esprit partagé par le plus grand nombre. Mais « le plus grand nombre » n’a aucune chance d’évoluer vraiment : seul l’individu le peut et se doit de s’y atteler dès que possible. C’est d’ailleurs le problème majeur de ce que l’on nomme – à très juste titre – « la cellule familiale » ! Une famille est semblable à une entité constituée de membres multiples mais tous rattachés à un tronc commun, chapeauté par un principe directeur quelconque, personne ou idéal commun incontournable.

 

Si la cellule complète évolue, tous évoluent de concert, mais si elle refuse de le faire, celui qui fait mine de « bouger » est tout de suite pointé du doigt et il lui est intimé de très vite regagner les rangs sans plus faire d’histoire. Ceux qui, engagés dans l’Aventure Intérieure, ont du subir les remarques désobligeantes de leurs proches et parents, comprendront mieux que quiconque à quoi nous souhaitons faire allusion ici.

Évoluer est un acte individuel. A plusieurs et au mieux, on ne peut que se trainer et trainer les autres, ce qui, en fin de compte ne peut que se retourner contre ceux qui se prennent pour des tracteurs de semi-remorques ! Ceux qui semblent ne vivre que pour contrarier les autres ont eu une vie contrariée.

 

Soit ils ne réussissaient pas à attirer sur eux l’attention de leurs parents, soit ce sont ces derniers qui n’avaient cure de l’avis de leur rejeton. Dans tous les cas, nous trouvons à la base de ce comportement, un besoin irrépressible, compulsif, de forcer les autres à écouter, quitte à les faire taire, par tous moyens quelque peu efficaces. Et l’agression verbale couplée à l’affirmation que l’autre est « dans l’erreur », est l’une des plus efficaces manières de court-circuiter l’intellect d’un autre et de l’obliger à se concentrer sur ce que pense un autre mental que le sien. Bien sûr, en plus d’être efficace, cette méthode peut coûter horriblement cher, et pas seulement à celui qui se laisse ainsi piéger par les misères morales de son prochain !

 

Pour se mettre à l’abri de ce genre de piège psychologique, il faut tout d’abord comprendre ce qui se produit réellement dans la tête de l’autre, de celui qui arrive comme un cheveu sur la soupe et qui, alors qu’on ne lui a rien demandé et surtout pas son avis, commence d’emblée à semer ses déjections mentales qui sur un forum, qui sur un support médiatiques tel que Facebook par exemple. Très rapidement, le Troll de service cherchera non pas à démontrer qu’il a raison mais bien que vous avez tort.

 

Ce qui prouve bien l’existence, en arrière-plan de la conscience de veille, d’un ancien passif sous la forme d’un compte à régler avec ceux qui, jadis et durant son enfance, ne l’ont pas laissé s’exprimer librement, ou encore l’ont forcé à admettre une vérité qui ne lui convenait pas. Dans tous les cas, le deal est de « compenser » la faute et de faire payer chèrement aux responsables les blessures occasionnées. Mais comme il n’est pas aisé de supporter un face à face avec les véritables concernés, toute personne parlant ou écrivant « avec autorité » fera aussi bien l’affaire et sera l’objet d’une projection, dans l’espoir de transférer la responsabilité d’ancienne souffrances, sur tout autre que soi. Le but est que cette fois-ci, le Troll spirituel ait raison ou réussisse à avoir le dernier mot. Avoir raison devient alors le but de toute une vie de croisades verbales ou scripturales, fort épuisantes au demeurant. Surtout pour les autres.

 

Celui qui cherche à avoir raison, c’est le doute qui a eu raison de lui. C’est pour cela qu’il court après l’assentiment d’autrui ou qu’il cherche à imposer de force et à l’aide de mots violents à destination de cet autrui, la raison après laquelle il ne fait que courir. Celui qui sait n’a plus besoin d’avoir raison car son savoir a eu raison du doute. Celui qui est sûr de sa version des fait, n’a nul besoin d’être soutenu, encouragé et encore moins « noté », comme c’est désormais la tendance, cela sous la forme de « pouce en haut – pouce en bas » qui donne l’impression de nous retrouver à la maternelle !

 

Ce besoin compulsif d’être aimé, accepté, plébiscité voire porté aux nues, est très dangereux pour l’équilibre psychologique des plus fragiles et donc, surtout des plus jeunes. Sauf si cela dure toute une vie. Mais dites-moi ce qui peut durer toute une vie, à part la vie, justement ? Et la vie n’a nul besoin d’être encensée et n’éprouvera jamais le besoin de se justifier. Personne ne peu infléchir le chemin qu’elle se trace elle-même aux travers des êtres qu’elle anime et… Qu’elle fait mourir aussi, afin que disparaisse non pas nos individualités, mais ce qui pourrait bien les étouffer, à force de dépendance à autrui.

 

Serge Baccino
Tous droits réservés © 2006-2022

 

On ne nous cache rien

On ne nous cache rien !

 

Il était de mode, voici quelques années encore, d’affirmer bien haut et à qui voulait l’entendre, que « l’on nous cache tout. » Qu’il y ait des personnes malintentionnées et désireuses de cacher leurs méfaits aux yeux de tous, cela est évident, cela l’a toujours été et le sera pour quelques années encore. Mais de là à croire que l’on nous cache tout… Il y a non pas un pas seulement mais les grands canyons du Colorado ! Cela dit, pour qui est un tant soit peu psychologue, voire simplement intelligent, cette version des faits est très arrangeante ! En effet, si on nous cache tout, alors nous ne sommes responsables de rien ! Surtout pas de notre ignorance, et encore moins de notre désir de le demeurer !

 

Savoir, c’est pouvoir. Et obtenir le pouvoir implique d’en user, de faire des choses nouvelles, difficiles voire risquées et ainsi, de pouvoir se tromper puis de devoir en subir les conséquences. Bref, cela implique d’être RESPONSABLE et donc, de s’assumer de pieds en cap. Or, nous connaissons les goûts du français à ce sujet ! Son cri de guerre pourrait tout aussi bien être « C’est pas moi, c’est l’autre ! »

 

En réalité, on ne nous cache rien ; c’est l’homme qui, par ses émotions refoulées, s’empêche de recevoir une information depuis ses canaux intimes. L’information issue de l’extérieur est sujette à caution, mais pas celle issue de l’intérieur. A la condition expresse que les Canaux subtils qui véhiculent l’information, soient libres et propres. Car dans le cas contraire, l’information devient faussée depuis l’extérieur et depuis l’intérieur. La peur, en particulier celle de devoir s’assumer pleinement, bloque les Canaux éthériques du corps du même nom.

 

La règle est assez simple : celui qui refuse de regarder sa propre réalité en face, se refuse également le droit d’en connaître la projection extérieure (ce qui semble se produire au-dehors.) En effet, s’il était possible à une personne sous l’emprise psychologique du mensonge à soi, de connaître tous les petits secrets des autres, à l’extérieur, elle ne serait plus jamais capable, ensuite, d’accéder à sa propre vérité intérieure. Cette impossibilité d’accéder à la vérité extérieure d’autrui, n’est donc pas un problème mais plutôt un moyen efficace de protéger l’être humain de sa peur atavique de ne s’occuper que de lui-même et de laisser aux autres le soins d’en faire de même.

 

Serge Baccino

 

 

La paix oui, mais laquelle ?

La paix oui, mais laquelle ?

 

 Nous serions tentés de considérer pour acquit que tout spiritualiste se doit d’être de nature saine et paisible et donc, d’être un adepte de la paix. Pourtant, pour qui a passé assez de temps sur les anciens « t’chats », sur les forums d’échanges ensuite et désormais, sur les supports médiatiques du Web du style de Facebook, il est plus qu’évident que s’il est bien question et entre autres de paix, le comportement d’un très grand nombre prêche en défaveur de leurs affirmations. Alors qu’il est questions d’échanges, de tolérance et de partage, nombre d’entre les « modernes spiritualistes » passent leur temps en débats contradictoires stériles dans lesquels chacun campe sur ses étroites positions.

 

Cela n’apporte rien, et surtout pas la quiétude mentale que nous serions en droit d’attendre de personnes soucieuses de se situer elles-mêmes « largement au-dessus de la moyenne. » On reconnaît ceux qui aspirent vraiment à la quiétude mentale, au fait très courageux pour notre époque, qu’ils ne discutent qu’avec ceux qui partagent les mêmes idées qu’eux. Les autres, ils ne les lisent ni leur répondent et se contentent de supprimer les graines de violence spirituelles (écrits) qu’ils tentent de semer sur leur passage. En particulier dans le camp « ennemi » de ceux qui ont déjà réussi à assumer et à vivre tout ce qu’eux ne font qu’évoquer avec envie voire jalousie.

 

Mais en fin de compte, c’est quoi, « une personne spirituelle » ? Pour un ésotériste, il s’agit là d’une expression qui ne signifie rien du tout ! Puisque « Tout est fait d’esprit », alors tout est « spirituel » ou rien ne l’est ! Autrement dit, personne n’est « spirituel » ou alors tout le monde. Il n’y a pas là de quoi fouetter un chat (la pauvre bête.) Il est vrai, le terme « spiritualité » existe depuis bien longtemps mais ceux qui suivaient un Chemin de Lumière, n’auraient jamais eu l’idée loufoque de se prétendre « spirituels » ! Ou quoique ce soit d’autre, d’ailleurs.

 

Cette « mode » a été lancée par des personnes désœuvrées demeurant chez elles et plantées derrière leur ordinateur, plutôt que d’être occupée à des tâches bien plus utiles, aussi bien pour elles que pour la société en général. Seul un esprit désireux d’oublier la grisaille d’une vie aussi insipide qu’inutile, pouvait prendre la spiritualité comme moyen de se rehausser à son propre regard et à celui d’autrui. La spiritualité est un vaste domaine couvrant tout ce qui touche, de près ou de loin, à l’esprit ainsi qu’à tous les concepts plus ou moins abstraits, qui gravitent autour.

 

Une chose que les spiritualistes du passé n’auraient jamais tolérée, aurait été d’apprendre que des êtres en mal de reconnaissance, se servent de ce qui avait caractère de sacré à leurs yeux, pour tenter de briller en société. Sans pour autant se lancer dans une étude de psychosociologie, il est facile de voir en cette mode de personnes dites « spirituelles », un moyen d’avoir du succès auprès des plus naïfs, cela sans avoir à fournir le moindre effort. Qui sait encore que la spiritualité est un domaine réservé aux forts, voire au « Lions de l’esprit », comme les appelaient je ne sais plus quel poète de jadis ?

 

Qui sait que cela requiert des années, voire des dizaines d’années d’efforts sur soi-même, consistant à déprogrammer, une à une toutes ces « Mémoires anciennes » qui justement, empoisonnent l’esprit de l’homme et le rende inapte non seulement à la vie sociale ou communautaire, mais pire encore, au bonheur le plus légitime qui soit ? Sans doute plus personne de nos jours. Du moins, plus personne ne faisant pas partie, en silence quand ce n’est pas en secret, de ce groupe de femmes et d’hommes vraiment dignes de ces noms, qui travaillent à créer la Lumière là où aucune « personne spirituelle » n’oserait s’aventurer, à savoir en soi-même. Au plus profond de soi-même, là où réside la Pierre Sacrée.

Qui connaît encore, parmi tous ces spiritualistes du dimanche, celles ou ceux qui comprennent encore le sens premier et profond des lettres « V.I.T.R.I.O.L. » ? Lequel d’entre eux est encore capable de traduire ne serait-ce qu’un seul verset de l’Apocalypse de Jean correctement ?

 

Certes, à côté de ces gens-là, il existe bien une autre espèce de « souffleurs », qui eux, sont beaucoup plus dangereux, car leur grande érudition, et leur érudition seulement, pourrait laisser entendre qu’ils sont de véritables initiés. Ceux-là étudient la Kabbale et vont jusqu’à apprendre le sanskrit, du moins sa lettre s’entend, et peuvent en effet impressionner le profane. Mais leur fermeture d’esprit et leur vanité extraordinaire, aide celui qui a des yeux à les confondre finalement. Nous voici rendus à une époque où la recherche de plus de Lumière spirituelle, est devenue l’entreprise la plus périlleuse qui soit. D’un côté les faussaires et de l’autre ceux qui se servent d’autrui pour asseoir un pouvoir aussi illusoire qu’est grande leur ambition secrète.

 

Comment s’y retrouver, dans cette forêt de prétendants à transmettre une chose qu’ils ne possèdent pas eux-mêmes ? Car la Science Sacrée est bien plus qu’une connaissance livresque ou qu’une naïve prétention à la sainteté immédiate : il s’agit d’une chose que l’on ne peut vraiment connaître puis comprendre que depuis l’intérieur et une fois que son travail sur l’homme a porté ses premiers fruits. Autant dire que les conseils pourtant éclairés des premiers Maîtres de l’ésotérisme qui vivaient en Europe dans la période allant du XIIe au XVIIIe siècle, ne peuvent plus nous être d’un quelconque secours. Bien au contraire ! Jugez plutôt. Roger Bacon, philosophe, théologien et savant anglais (1214-1294) conseillait les novices ainsi : « Celui qui apprend doit croire, celui qui sait doit examiner. »

 

Cette maxime célèbre serait heureuse si elle s’adressait à de véritables humains, non pas à des êtres dont seule l’apparence physique relève de l’humain. Des êtres dont le seul dessein est de tromper, trahir, voler et mentir autant que faire se peut. De celui qui trompe les autres sciemment et pour de vulgaires histoires de fric, à celui qui parle avec autorité au sujet de ce qu’il ignore, comment initialiser le processus d’évolution, en se mettant à croire avant de pouvoir examiner ? Car pour « examiner », c’est-à-dire pour essayer de juger de la valeur d’un enseignement quelconque, il ne suffit pas de « croire » : il faut surtout une solide intuition et un mental à l’épreuve des flèches aiguisées des manipulateurs en tous genres !

 

Nous vivons désormais à une époque dans laquelle pour ne pas se faire abuser par les différents « Marchands de rêves inaccessibles », il faudrait presque se trouver déjà au niveau d’un étudiant de l’ésotérisme qui a déjà trois ou quatre années d’étude dans son cabas mental. Autant dire que le nombre de « gogos » qui se font littéralement plumer, chaque année, est en train de crever les plafonds de la bienséance. Même aux yeux d’un vendeur d’électroménager de supermarché et payé à la commission. Il est des limites qui ne peuvent être franchies sans que celui qui s’y risque ne perde quelque précieuse partie de son âme. Certains sont en train d’en perdre des parois entières ! Fort heureusement, l’âme humaine est ainsi faite qu’elle se redresse toujours. C’est un des bons côtés du problème.

Moi qui aie eu l’honneur et le plaisir de connaître quelques derniers véritables grands initiés de notre époque, durant ma jeunesse, je puis témoigner que plus le temps passera, plus il deviendra improbable, pour un chercheur sincère, de trouver une nourriture substantielle faite d’autre chose que de lait pour bébés. Les derniers initiés me confiaient qu’ils préféraient cesser de transmettre (d’enseigner), car on ne donne pas du bois pour faire des torches à celui qui ne possède plus de feu et ne compte plus en allumer. Les deux derniers me confièrent, avec un soupir de résignation, qu’il ne serait très bientôt plus possible de compter sur le bon sens, la logique et, surtout, sur l’intuition des chercheurs de Lumière, pour reconnaître les véritables instructeurs ou, plus modestement, de simples professeurs vraiment qualifiés.

 

Non pas que ces mêmes chercheurs puissent manquer tout à coup de ces mêmes qualités, mais plutôt parce que tous ceux qui font le jeu inconscient des Forces de l’Ombre, connaissent la plupart des astuces qui permettaient, jadis, de reconnaître un véritable initié. Ils usent désormais d’artifices sophistiqués qui leur permettent de tromper le plus attentif et prudent des étudiants en recherche de connaissance véritable. Et comme il n’est guère possible de connaître la valeur d’un enseignement sans y goûter au préalable, ceux qui maintes fois se sont fait rouler dans la farine, finissent par se décourager et à laisser tomber toute forme de recherche de vérité.

Pourtant, à notre époque, il existe encore une « branche » de l’ésotérisme ancien mais éternellement d’actualité, qui n’est pas tributaire de ce genre de problématique. Je veux parler évidemment de la psychologie ésotérique ou « psy éso ». Qu’est-ce que la psy éso a donc de plus que toutes les autres méthodes d’enseignement ? Réponse : Rien ! Il s’agirait moins d’un « plus » que d’un RIEN ! La psy éso n’attend rien et ne demande rien de « spirituel » à ses étudiants. Elle leur présente des outils qui ont fait leurs preuves sur des centaines d’années ou plus, puis leur conseille de ne pas chercher à briller plus haut que leur propre cul !

La psy éso n’a rien à voir avec la religion, le mysticisme ou même, avec l’ésotérisme tel que quelques-uns le connaissent encore. Il est totalement étranger aux diverses traditions, y compris celles qui sont ésotériques, anciennes ou nouvelles. Il s’agit d’une simple étude des lois et des principes qui régissent le fonctionnement de l’esprit. C’est tout ! Si l’étudiant veut se la jouer « Je brille plus fort que le soleil lui-même », c’est son problème et cette décision ne regarde que lui. S’il désire jouer au grand savant, qu’à cela ne tienne, il est libre ! Et même si, malgré la profondeur océanique de certaines parties de cet enseignement, l’étudiant veut se comporter comme un sauvage et parler comme un charretier, cela le regarde également ! Et lui seul ! Il est possible à la psy éso de considérer les choses aussi librement, simplement parce qu’elle prévient chacun que nul étudiant ne sera jamais « représentatif » de la psy éso, cela parce que cette dernière ne peut pas l’être, n’ayant rien à gagner, à « défendre » ou à prouver à personne.

Bien sûr, il y en aura toujours un pour s’exclamer, tout heureux : « Ah ! Celui-là, vu sa vulgarité, doit être un élève de la psy éso ! Un élève « avancé » ! » Mais reconnaissons ici qu’il y a toujours eu des imbéciles désireux de faire aux autres ce qu’ils détesteraient qu’on leur fasse à eux (les juger.) Mais ceux-là ne comptent pas. Ils ne compteront d’ailleurs jamais. Même à leurs propres yeux, il faut bien dire. Leur punition est déjà assez sévère sans qu’il faille en plus les condamner, alors qu’ils le font si bien eux-mêmes !

 

À l’inverse, dire que la psy éso est « formidable », cela parce que telle personne fort plaisante l’étudie depuis des années, est tout aussi stupide. La psy éso ne transformera jamais un âne en cheval de course, ni un pur-sang en baudet. Chacun est déjà ce qu’il sera ensuite et au pire, la psy éso ne fait que hâter l’expression de la véritable identité de chacun. Mais elle ne la crée pas. Il faudra bien qu’un jour les personnes réputées intelligentes, réussissent à comprendre qu’il existe une différence énorme entre apprendre des choses extraordinaires et être un individu extraordinaire. Me faut-il vraiment me montrer encore plus précis ?

 

Il est dit : « Si tu veux la paix, prépare la guerre » (« Si vis pacem, para bellum. ») Cette version peut être retenue à condition que cette « guerre » soit livrée au véritable et unique ennemi, à savoir à l’intérieur et à tout ce qui n’est pas Soi. Je « vois », dans quelques années à peine, arriver sur l’avant-scène du Monde de la spiritualité, de belles âmes fortes et droites qui, lorsqu’elles apprendront l’existence de l’ésotérisme, feront de leur cheval de bataille un sujet très précis relié à « la rétention du passé » qui, même si de nos jours il est déjà largement « exploité » (le terme est choisi) par les Marchands de rêves inaccessibles, ne sert encore qu’à flatter le Moi-Idéalisé de quelques Marchands du temple plus recouverts de paillettes que d’autres.

 

Ces belles âmes dont je parle ici, auront un caractère bien trempé et un peu particulier. En effet, elles pourfendront les Marchands sans aucune pitié et révéleront aux yeux de tous, le Mensonge et l’abus de confiance dont font actuellement l’objet, en tant que victimes, ceux qui ont la mauvaise idée de faire confiance à n’importe qui en matière de Connaissance Sacrée. Mais je ne devrais pas en dire davantage, car ce sera leur principale activité que de faire « le Ménage de Printemps » au sein de cet immense panier de crabes qu’est devenu le Monde de la spiritualité. Que ceux qui pensent que mon langage et acerbe et ma plume tranchante comme le rasoir, attendent plutôt que ces futurs grands initiés se mettent qui à parler, qui à écrire ! Dès lors, oubliés seront ma plume quelque peu osée et ma vindicte provisoire et sans longue portée !

 

Serge Baccino

Le principe de non-décélération psychologique

Le principe de non-décélération psychologique.

 

Si les termes employés pour désigner ce qui est proposé ici ont l’air quelques peu rébarbatifs, ce qu’ils tentent de rendre accessible à l’entendement est relativement simple. Tous les enfants qui ont joué dans des rues en pente avec des patins à roulettes, des « carrioles » (pour les plus vieux) ou même des planches à roulettes, ont vécu ce que j’explique ici mais en rapport avec la psychologie comportementale. Imaginez que vous êtes dans une rue bondée, qui est en pente et que vous désiriez vous mettre à courir. Vous prenez de l’élan et… Zut ! Vous stoppez, car une personne venant en face allait vous percuter. Prudent, vous décidez alors d’accélérer progressivement votre allure, sans chercher à courir vraiment et en évitant chaque personne arrivant de front. Mais vous voici arrivé au bout de cette longue rue en pente, sans avoir pu seulement accélérer votre marche.

Dépité, vous décidez de recommencer le lendemain. Le jour suivant pour éviter la foule, vous décidez de faire votre petit footing à une heure différente de la veille. Parvenu à la longue rue en pente, vous avez l’agréable surprise de constater que tous les usagers descendent cette rue en pente. Personne ne la remonte. Vous vous mêlez à la foule et tentez à nouveau de prendre une allure de footing. Mais bien que tous aillent dans la même direction que vous, vous réussissez juste à marcher d’un pas alerte, car personne ne court et le nombre de personnes vous gêne dans votre allure.

 

Agacé, vous rentrez chez vous et tombez sur un article dans votre quotidien, qui annonce le départ d’une mini-course prévue pour des adolescents mais à laquelle les parents peuvent prendre part librement. Ravi, vous décidez de vous joindre à cet évènement sportif. Le lendemain, vous arrivez dans la rue juste avant que ne soit donné le départ de la course. Discrètement, vous vous mêlez à la foule de jeunes et de moins jeunes gens et attendez le top départ. Lorsque ce dernier retentit, vous démarrez joyeux et, bien entendu, sur le rythme léger qui est le vôtre. Mais ceux qui sont derrière vous semblent vouloir courir plus vite. Alors vous jouez le jeu et accélérez le rythme, même si cela vous chagrine quelque peu, car vous le jugez un peu trop rapide. Tant pis, la rue est très longue et vous avez tout le temps de ralentir, le cas échéant. Le problème est que les coureurs eux, loin de vouloir ralentir, accélèrent de plus en plus ! Vous tentez de suivre mais réalisez qu’à ce rythme, vous ne tiendrez pas longtemps le coup, car vous manquez affreusement d’entraînement, à l’inverse de ces coureurs qui semblent parfaitement à l’aise avec ce rythme soutenu.

 

Finalement, à votre grande joie, vous gagnez enfin la ligne d’arrivée. Ou plutôt, vous êtes poussé jusqu’à elle ! Quelques mètres plus loin, vous sentez vos jambes vous trahir et vous retrouvez sur le sol, haletant et avec un magnifique « point de côté. » Vous essayez de comprendre ce qu’il vient de vous arriver et vous comprenez que, tout bêtement, votre volonté de courir a été littéralement « portée » par la volonté groupée de tous les autres et qu’en fait de courir, vous avez plutôt été poussé à le faire. Mais plus du tout à votre rythme. Vous en déduisez qu’avant de vous associer à un groupe de personnes partageant apparemment vos goûts, vous testerez, au préalable, votre capacité à les suivre, certes, mais cette fois-ci, par vos propres moyens !

 

Cette mésaventure vous en rappelle une autre, beaucoup plus ancienne celle-là. Vous aviez dix ans et vous commenciez à peine à vous initier aux joies des patins à roulettes. Pour faire comme vos camarades, vous vous trouviez alors en haut d’une rue autrement plus en pente que celle que vous venez aujourd’hui de descendre. Trois gamins de votre âge, sales comme c’est pas Dieu permis, se tenaient à vos côtés, un sur la droite et deux sur votre gauche. Ils se préparaient à « faire une descente » mais eux, pour la énième fois, et au vu de leurs coudes et de leurs genoux quelque peu écorchés, vous n’étiez pas spécialement enthousiaste à l’idée de tenter votre toute première descente. Il est vrai que sur des patins à roulettes, les freins sont bien cachés ! Surtout sur les patins des années soixante-dix !

 

Mais vous ne pouviez décemment vous soustraire à cette initiation populaire et prenant votre courage à deux mains, vous vous êtes enfin élancé. Sans doute un peu trop vite et un peu trop fort à votre goût et dès les tout premiers mètres. Et vous voici lancé dans cette descente qui semblait ne plus en finir. Le problème n’était pas vraiment la vitesse, du moins, au départ. Le problème était que cette vitesse, loin de diminuer ou de demeurer constante, ne cessait d’augmenter, cela au point ou vous avez fini par vous demander s’il était possible de demeurer droit sur ses jambes à de telles vitesses ! Durant une seconde, vous avez imaginé une personne bienveillante venant brusquement à votre secours et vous saisissant vigoureusement par un bras, vous empêcherait ainsi de laisser l’essentiel de votre dentition contre le mur qui, sournoisement, terminait cette maudite pente.

 

Mais c’est un caillou qui, faute d’une âme charitable, finit par vous sauver. Ou presque. Cela en venant se placer d’une manière impossible à concevoir et encore moins à reproduire, entre une roue avant de votre patin gauche et la monture de fer sur laquelle viennent se visser les roues. Le patin se bloqua instantanément, vous permettant de produire une figure acrobatique digne d’une chorégraphie de patinage artistique. Au grand plaisir de vos trois camarades s’entend, dont l’un se surprit même à applaudir. Résultat de la voltige suivi d’une chute mémorable ? Seulement quelques éraflures cuisantes mais un ego passablement malmené.

 

Il est un fait que lorsqu’on est le seul à descendre une pente et que rien ne vient plus nous ralentir ni nous créer d’obstacle, la vitesse peut rapidement devenir exponentielle. C’est le principe de non-décélération psychologique (expliqué plus loin), ramené ici à de simples lois de la physique qu’il nous est inutile d’évoquer. Mais qu’en est-il au sujet du comportemental, du psychologique ? Nous avons tous été plus ou moins confrontés à ce principe, mais comme la plupart des gens ignorent le nom donné par les psy éso, ils ne peuvent que se fier à leurs observations ainsi qu’à leur intuition pour comprendre ce qui se passe en l’occurrence.

 

 

En fait, tous les parents connaissent ce principe mais se l’expliquent différemment. Ils savent que s’ils laissent passer trop de caprices à leurs enfants, ces derniers deviendront rapidement intenables. De même s’ils n’arrivent pas à se faire respecter, c’est leur progéniture qui prendra le pouvoir et il ne sera plus possible, par la suite, de faire appel à leur respect. Nous pourrions donc en déduire que si nous laissons les choses nous dépasser, si nous ne savons plus quoi faire pour stopper (ou ralentir) un mouvement mental (idée, comportement) quelconque, ce dernier « prendra de la vitesse » du fait de l’absence d’opposition et deviendra rapidement compulsif. Pour toute personne se voulant rationnelle et logique, la chose peut paraître on ne peut plus négative, voire dramatique dans certaines situations. Mais pour le psy éso, adepte de la moindre résistance, voire de l’absence totale de résistance à l’effort, le principe de non-décélération est un précieux allié. Du moins si on sait patienter et attendre son heure sans broncher.

 

À présent, imaginons un pays dans lequel le peuple se croit en démocratie depuis des décennies, mais qu’il se trouve en fait « sous l’occupation » d’êtres peu évolués, très envahissants mais assez réfléchis pour ne pas non plus détruire ce qu’ils se proposent de conquérir. Un peu comme le fit Hitler, durant la Seconde Guerre mondiale et qui donna pour stricte instruction à ses bombardiers de ne détruire aucun monument célèbre et ancien. En effet, si conquérir un pays se résume à hériter finalement de ses ruines fumantes, à quoi bon ? Quant au peuple, symbole parfait de la vache à lait aux pies intarissables, mieux vaut ne pas le traire plus que de raison, son rôle étant de durer et non de périr sous la traite. Et en effet, durant l’occupation nazie, les monuments étaient respectés et les officiers tentaient par tous les moyens de faire croire aux vaincus, qu’ils avaient tout intérêt à collaborer, que c’était pour leur bien et que, finalement, la vie n’était pas plus difficile ou mauvaise qu’auparavant, etc.

Bien que quelques-uns n’étaient pas de cet avis, mais ils étaient fort rares, la masse populaire décida très vite de plier l’échine et d’obéir. Quoi faire d’autre, sinon ? Les maquisards étaient-ils si intelligents que cela, en fin de compte ? Ne mettaient-ils pas plutôt le peuple en grand péril d’éventuelles représailles ? Des questions que se posent tous les peuples « sous occupation », mais pas allemande cette fois.

 

Il est un fait que parfois, lutter contre l’adversité ne fait qu’en renforcer les assauts, en plus de faire durer plus longtemps les souffrances induites. Mais que vient faire ici, et très exactement, le principe de non-décélération ? Il est là pour rappeler déjà et à tous les enfants du monde, que lutter contre l’autorité parentale ou manquer de respect à ses aînés, à ceux-là mêmes qui nous donnent à manger et nous permettent d’avoir chaud et un toit sur la tête les soirs d’hivers, n’est pas une solution viable à long terme. À la fin, c’est l’enfant lui-même, devenu grand, qui le paye et même chèrement, même s’il n’a alors plus assez d’intuition pour relier sa déchéance sociale et mentale actuelle à cet ancien état d’esprit frondeur. Il est clair qu’avec la disparition de l’autorité, disparaît également la capacité de lutter. Capacité qui s’étiole ensuite presque complètement, sauf dans certains cas plus vicieux d’êtres (si peu) humains qui ont compris qu’ils ne se sentent fort qu’aussi longtemps qu’une forme quelconque de lutte existe. C’est ce que s’imaginent du moins tous les loubards de nos citées surpeuplées qui exhalent la misère morale.

 

Dans ce cas, n’importe quelle femme devient le symbole de maman, une mère à laquelle ils vont faire payer pas mal de choses, plus ou moins précises, mais peu importe, du moment qu’ils peuvent se venger. Et par extension, n’importe quel homme devient un papa, ce père si autoritaire auquel on va faire fermer son bec, que l’on va voler, frapper ou humilier d’une quelconque façon. Quant aux autres loubards, leur statut est tout à fait à part : ils incarnent les frères ou les sœurs qui ont souffert ensemble de la vindicte de « dieu papa » et de « déesse maman ». Il faut bien se serrer les coudes entre victimes d’un système qui représente l’autorité absolue.

 

Dans le cas de ce pays imaginaire se croyant en démocratie mais étant passé d’un régime monarchique à un régime dictatorial déguisé en république bien propre sur elle, certains, faute de maquis, prennent la mouche et se demandent si on ne les prendrait pas un peu pour… Pour ce qu’ils ont été jusqu’à ce jour de réveil en fanfare ! Faute d’oser crier « Aux armes citoyens » puisque l’idée sentirait un peu le réchauffé, faute de trouver assez de pavés pour s’en servir de projectiles contre les New SS de rigueur dans tout régime d’occupation, ce sont les mots qui, désormais, sont lancés à la face des occupants, via des réseaux plus ou moins vendus, justement, à l’occupant. Mais si les mots peuvent blesser ceux qui possèdent encore une âme sensible, elle n’est que de peu d’effet sur nos envahisseur. Ces derniers, loin de se lamenter, se réjouissent à propos de deux choses très révélatrices : la résistance moderne est peu efficace, pour rester poli, et le nombre de maquisards est ridiculement faible. Tant que le reste du peuple suit et marche en dormant, pourquoi s’inquiéter de ces velléités d’existence ?

 

Et puis il y a les pétitions ! Ah, les pétitions ! Quelle merveilleuse invention ! Pour les forces d’occupation s’entend ! Et le plus amusant de l’histoire, c’est que c’est le peuple lui-même qui a lancé cette mode et qui s’en sert à tour de bras dans l’espoir immature de se donner bonne conscience ! « Vous comprenez, Madame, moi j’ai signé une pétition ! Et nous arrivons bientôt à dix mille signatures, ce n’est pas rien ! Les autorités devront nécessairement bouger ! » Et en effet, les instances supérieures « bougent. » Elles se dodelinent de rire dans leur fauteuil de ministres, en observant des millions de personnes essayer de ne pas voir ce qui bientôt les rendra définitivement aveugles. Toutefois, on peut rire et avoir la présence d’esprit de donner un peu de foin de temps à autre à un âne qui ne cesse de braire dans son étable. Ne serait-ce que pour en atténuer le bruit peu agréable. Il désire sortir, certes, mais pour cette fois encore, il devra se contenter d’un peu de foin. Et s’il ne se tait pas, nous lui donnerons du bâton ! En général, il se calme tout de suite. Surtout si juste après on lui allume la télé placée en face de lui et au-dessus de son auge.

 

Du coup, la satisfaction au sujet de certaines réclamations de second ordre, sans importance réelle donc, est quelquefois offerte au public. Une ou deux pétitions portent leurs fruits de temps à autre, oserons-nous dire ici et pour ne froisser personne. Mais c’est en fait sous la forme de ce genre de deal plus ou moins tacite que se propose cette immense victoire populaire : « Bon, OK, arrêtez de beugler, on a compris ! Si on accepte de réduire de 2 % les produits chimiques mortels contenus d’office dans le maïs réservé à la nourriture des vaches de chair, vous nous laisserez en paix pour brûler ce qui reste de la forêt en Amazonie ? » Il est vrai, l’Amazonie, c’est toujours « loin », surtout quand on n’y habite pas.

 

Est-ce que nous sommes en train d’essayer de faire passer l’idée qu’il existe des peuples qui sont vaincus depuis l’intérieur par un ennemi faisant partie de ses propres rangs, et que ces mêmes peuples, désireux de rester aveugles à leur condition, usent de stratagèmes naïfs et rarement opérants, pour se donner l’illusion que leur voix a du poids et donc, de l’importance ? La réponse est très franche : OUI ! C’est exactement ce que nous affirmons ouvertement. Affirmons-nous également que c’est en faisant mine de lutter contre un régime dictatorial que nous lui permettons de s’adapter un peu mieux à chaque fois et donc, de durer plus longtemps encore ? La réponse est oui, également ! OUI ! Car ce contre quoi nous luttons nous renforce, certes, mais seulement en termes d’évolution des âmes humaines, pas en termes d’évolution planétaire et politique.

Par contre, cela renforce et fait durer plus longtemps ce contre quoi nous combattons. Ceux qui doutent du bien-fondé de nos propos devraient un peu mieux étudier l’histoire du Monde et considérer le nombre de pays ayant joui et jouissant encore, d’une authentique démocratie. Même sur les derniers dix mille ans, les doigts d’une seule main suffiront amplement à ce type de comptabilité.

 

Pour en terminer avec ce pays imaginaire, partons de l’idée que, tout à coup, les forces d’occupation ne rencontrent plus du tout de résistance : que va-t-il se passer ? Auront-ils « gagné », nous voulons dire gagner une chose qu’ils ne possédaient pas auparavant, à savoir le pouvoir absolu sur les masses et donc, sur chaque personne qui la compose ? Ou alors ces mêmes occupants vont-ils enfin « se lâcher » et se laisser aller librement, puisque ne rencontrant plus aucune forme (ou raison) de décélérer dans cette pente vertigineuse dans laquelle ils s’étaient jadis engagés ? Avant, il y avait trop d’obstacles à leur soif de pouvoir démesurée mais si ces obstacles disparaissaient, qu’est-ce qui pourrait bien freine, désormais, leur accélération exponentielle ?

Et si un jour ils devaient à nouveau non pas s’arrêter, cela leur est déjà impossible, mais seulement ralentir, le pourront-ils ? La réponse est sans appel : NON ! Ils ne pourront pas et cette course folle à la suprématie risque fort de très mal se terminer pour les forces d’occupation qui parlent la même langue que le pays occupé.

 

Voilà ce qu’est le principe de non-décélération psychologique : une fois qu’une personne a pris goût au pouvoir et que plus personne ne se place en travers de son chemin pour la ralentir mais aussi, pour la renforcer, la rendre plus expérimentée et efficace, elle acquiert alors une vitesse telle, que le moment venu pour elle de ralentir puis de s’arrêter, elle en est totalement incapable. Mais dans ce cas, nous serons alors très, très loin de simples écorchures aux genoux et… À l’âme !

 

Serge Baccino