La mémoire à fleur de peau

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On nous a fait croire que « Ce qui a été appris puis compris doit être retenu. » (En gros.) Cela dans l’espoir de réussir à nous en resservir ensuite. Alors nous avons emmagasiné des connaissances livresques PAR PEUR de manquer, de ne pas savoir quoi être, quoi faire ou même, quoi dire ou répondre, le cas échéant. Pourtant, il nous arrive de ne plus savoir qui nous sommes, où aller, que faire ou quoi répondre, en cas de besoin ! La méthode de stockage d’info est-elle si efficace que cela, finalement ? A croire que non. En plus, ceux qui ont « des pertes de mémoire« , au lieu de s’en réjouir, s’en effrayent et s’en plaignent, comme s’il s’agissait là d’une véritable malédiction !

 

Mais est-ce la vérité ? Avons-nous réellement BESOIN de stocker le contenu ou le résultat de nos expériences vivantes et conscientes ? Ne serait-ce pas stocker deux fois, finalement et donc, une fois de trop ? Qui ou quoi stocke pour nous et à notre place, que nous le fassions de notre côté en plus ou pas ? Le subconscient, bien sur ! Lui enregistre TOUT, les moindres détails et même, les choses que notre conscience de veille (ou objective) n’a pas eu le temps matériel de mémoriser (par exemple ce qui est écrit sur les panneaux publicitaires des autoroutes quant on roule à 130 km/h.)

Même ce que nous n’avons ni vu, ni entendu, est mémorisé précieusement par notre subconscient.

 

Il suffirait donc d’avoir accès à ce potentiel de Mémoire qui est proprement fabuleux, pour en savoir dix fois plus que n’importe quel génie de la physique quantique ! Et je ne vous parle même pas de celui qui serait capable de se brancher, à volonté, à la Mémoire Akashique de ce Monde seulement, à savoir la planète Terre !

 

Alors quoi ? Alors, nos prédécesseurs ont réussi ce véritable tour de force qui consiste à nous empoisonner l’âme, sans même le savoir et, sans doute, sans même le vouloir (on l’espère pour eux du moins.) Il ont semé en l’âme des générations suivantes, une graine de PEUR qui a été ensuite replantée (héritage génétique) et arrosée (éducation forcée) par les responsables des générations suivantes. Mais qui est responsable, et de quoi, désormais ?

 

Telle une maladie infectieuse mortelle, ce virus mental a décimé des générations d’enfants puis d’adultes, les transformant graduellement en robots de chair ou mieux encore, en des sortes d’ordinateurs dont le disque dur, désormais saturé, ne sait plus où stocker les nouvelles informations. Alors, il fait tourner le programme mental humain sur le seul contenu qu’il connaisse : celui qui est déjà magnétiquement gravé en lui.

 

Et nous voilà occupés à vivre sempiternellement les mêmes choses ! Qu’elles soient « positives » ou « négatives« , elles nous sont resservies cycliquement, comme chacun peut en témoigner librement, pour peu qu’il se donne la peine d’observer son vécu et les « redites » (répétitions d’évènements) qui le composent.

 

Réfléchissez deux minutes, vous qui avez sans doute quelque connaissance en informatique : celui qui installe un programme de démarrage sur le disque dur de son ordinateur, peut-il s’étonner si c’est toujours le même programme qui démarre, chaque fois qu’il allume sa machine ?

 

Question de bon sens et de logique, ce dont manquent le plus cruellement, d’ailleurs, tous ceux dont le disque dur est plein et qui se voient obligés de penser et de réagir tel que gravé dans leurs programmes mentaux. A méditer. Ou pas. Vous êtes libres, même de ne pas l’être ou de faire seulement semblant de l’être déjà !

 

Serge Baccino