Les êtres supérieurs nous mentent-ils ? Dossier-Suite

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Les êtres supérieurs nous mentent-ils ? Dossier – Suite

Seconde partie.

L’aviez-vous remarqué : les gens qui s’aiment ou simplement, qui se respectent, prennent plaisir à se regrouper ou à passer un maximum de temps ensemble. Ce qui nous semble normal, attendu que nous avons plaisir à rester proches des gens que nous aimons. Toutefois, nous commerçons parfois avec des membres de notre famille ou des personnes avec lesquelles nous travaillons, par exemple, alors qu’en vérité, nous ne les aimons pas. Voire moins que cela encore ! Il est vrai qu’il n’est pas toujours aisé de faire comprendre à un parent ou à une personne qui désire à tout prix devenir notre ami(e), que nous n’en avons aucune envie, cela parce que nous ne ressentons rien ou plus rien, pour cette personne.

 

Mais alors, comment pouvons-nous expliquer la différence qui existe entre cette volonté de demeurer proche de ceux que nous aimons, et ce manque de volonté pour avouer à d’autres, que nous n’aimons pas, que nous n’avons nulle envie de continuer à les fréquenter ? Si nous avons envie de conserver près de nous ceux que nous aimons, nous n’avons nullement l’envie d’avouer notre manque d’intérêt envers ceux que nous n’aimons plus ou que nous n’aimons pas. Pourquoi cela ? La première version est aisée à comprendre de tous et nous ne nous y attarderons donc pas. C’est plutôt la seconde version qui nous semble la plus intéressante.

Nous n’aimons plus ou pas – ou n’avons jamais aimé – telle ou telle autre personne, mais comme nous ne nous sentons pas de le lui avouer directement, nous préférons tricher et mentir autrement qu’avec le verbe, puisque l’absence de parole ne saurait être taxée de mensonge. Pourtant, quelque chose de nous « ment » et n’a point besoin pour ça de la parole. Le mensonge est dans le fait que nous demeurons proches de ceux pour lesquels nous n’avons plus ou pas d’affinité. C’est le fait de notre présence qui fait alors office de mensonge. Par exemple, notre corps qui est présent physiquement à un repas de famille, est attablé alors qu’il ne devrait pas (ou plus) l’être, puisque nous avouons à qui veut bien l’entendre, que ces repas de famille « imposés » nous agacent au plus haut point.

 

Mais si c’est bien le cas, que fait notre corps à cet endroit alors que notre esprit se voudrait ailleurs ? Pourquoi notre corps ne pourrait-il suivre notre esprit, voire répondre favorablement à notre manque d’intérêt et fuir vers d’autres ailleurs ? Est-ce mentir que d’être « en corps » là où notre esprit n’a nulle envie de se trouver ? Est-ce se mentir à soi-même ou bien est-ce mentir aux autres, aux membres de notre famille qui en déduisent que si nous participons à ces repas, c’est parce que nous le souhaitons ? Certains argumenteront de la sorte : « La famille, c’est sacré ! On ne peut pas la quitter comme l’on quitte une maison ! »

 

D’autres préféreront se montrer moins affirmatifs, voire plus prudents : « Pourquoi, vous pouvez vous libérer de vos liens de sang, de tous les membres de votre famille, comme ça, d’un simple claquement de doigts ? » Selon la Bible, le Maître Jésus aurait dit une chose qui nous semble intéressante pour notre actuel propos. Il aurait dit : « Mes frères sont ceux qui font la volonté de mon Père. » Autant dire « Ma vraie famille est constituée de celles et ceux qui partagent le même but que moi, qui sont animés de la même volonté et qui brûlent du même désir… » Il est dit que l’on choisit ses amis, mais qu’on ne choisit pas sa famille… Bien que cette affirmation demande à être soumise au banc d’essai de la psy éso avant d’être acceptée d’office, nous pouvons déjà avoir des doutes quant au choix réel de nos amitiés ! Bien souvent, nous sommes « choisis » et nous laissons faire, voilà tout.

 

En fait, il en va de l’amitié comme de la famille : il peut être aussi difficile de se défaire d’un lien comme de l’autre. Pour la famille, on pourrait invoquer « les liens de sang » afin de justifier notre incapacité à trancher, en cas de besoin. À trancher des liens qui ne se trouvent pas nécessairement dehors. Ce qui nous rendrait de ce fait encore plus hypocrites. Ou nous pouvons nous avouer notre faiblesse psychologique concernant notre inaptitude à couper ces liens. En quoi sommes-nous inaptes à couper les liens avec une autre personne, telle que notre mère, notre enfant ou notre conjoint, par exemple ? Nous sommes inaptes à cela, car nous ne nous en sentons pas capables, tout simplement. Ou bien nous n’en avons pas la force, ce qui, finalement, revient au même.

 

Ainsi, ce que nous ressentons vraiment se résume à une absence.
Une absence de force, de courage, de volonté, voire de désir d’en finir, une bonne fois pour toutes. Et comme nous sentons cette faiblesse en nous, c’est bien parce que cette faiblesse est en nous et ne concerne donc que nous. L’autre, la personne avec laquelle nous croyons être « liés », n’a en fait rien à voir dans l’affaire et ne nous sers, tout au plus, qu’à prendre conscience de quelque chose qui, supposée la concerner elle, se produit en réalité en nous et ne devrait donc concerner que nous.

 

L’idée est donc que nous ne trouvons pas en nous LA FORCE de couper des liens, de nous distinguer de notre propre passé, pourrions-nous dire, puisque ce lien qui semble nous rattacher au présent, découle en fait de quelque contrat moral trouvant son origine dans le passé. Également, nous sommes privés de force lorsque nous tentons de nous opposer directement non pas « aux autres » mais bien à nos propres Mémoires, aux idées toutes faites ou héritées, qui se trouvent dans notre mental, à un niveau plus ou moins conscient d’ailleurs.

Certains évoquent d’entrée de jeu cette fameuse peur d’être seul (ou de se retrouver seul) si, et par exemple, on se met à dos toute une famille ou tous les employés d’une entreprise (au boulot.) Cette façon de penser semble ignorer que sur Terre, nous sommes à peine  quelques milliards ! Pourrions-nous être seuls et le rester ?

Il peut sembler aberrant pour le moins, d’invoquer la peur d’être seul, alors que nous pourrions tout aussi bien invoquer la peur… De ne pas l’être ! Être seul se résume en fait à être « seulement soi-même » et rien de plus. Par ailleurs, nous pouvons être seuls à deux voire à mille, si nous sommes devenus le seul à penser comme nous le faisons et donc à ressentir puis à vivre comme nous le faisons.

 

Certaines femmes mariées se sentent bien seules, alors qu’elles se tiennent régulièrement auprès de leur mari. Un mari qui ne réussit pas ou qui ne réussit plus à les comprendre, voire à les aimer, simplement parce que la vie aidant, elles ont évolué et pas lui. Ou inversement, puisqu’en matière de souffrance, il y a parfaite égalité entre hommes et femmes. La spiritualité est un véritable piège à couple désormais. Il est rare que dans un couple, l’homme et la femme étudient, pratiquent puis évoluent de concert. Et si l’un des deux fait mine d’avancer et pas l’autre, ce dernier invoquera le fait que l’un a changé, et pas lui. Comme si le fait de ne pas rester le même une vie durant, consistait en une grave tare rendant coupable celui ou celle qui oserait changer ! Vivre à deux étant déjà très difficile, que dire de la vie en communauté, ne serait-ce que cette vie que l’on nomme « de famille » ressemblant souvent à une foire d’empoigne et qui, en réalité, est le creuset de bien de souffrances aussi cruelles qu’inutiles.

 

L’âme humaine, à savoir les pensées et les émotions qui nous animent, devrait être une force en mouvement, une énergie dynamique. L’être qui décide de ne plus se laisser manipuler par son âme, s’empare de ses processus mentaux afin d’en contrôler la teneur ainsi que la valeur, sachant que de toute manière, contrôler sa pensée revient en avoir le contrôle de ses émotions, puisque chacune de nos pensées produit une émotion connexe. À l’inverse, s’attaquer directement à nos émotions est aussi stupide que voué à l’échec. Autant essayer de contenir l’explosion d’une bombe ! Mais il est plus facile de se concentrer sur le mécanisme d’explosion de cette bombe et de la désamorcer avant qu’il ne soit trop tard.

 

Comme souligné plus haut, les liens qui semblent nous rattacher aux autres sont en fait intérieurs à nous. C’est nous qui sommes attachés à une manière de penser et donc de ressentir puis de vivre en conformité avec les états d’esprit qui en résultent. En somme, si lien il y a, il part de nous pour aller à ce qui se trouve en nous (idées, croyances, certitudes, etc.,) mais qui ne fait pas partie de nous. Ou du moins, qui devrait ne pas en faire partie, puisque autant, ce matériel mental semble n’être là que pour produire de la souffrance. Ainsi, alors que nous sommes persuadés d’être « liés à d’autres », nous sommes en fait « liés à de simples idées concernant les autres. » Et il ne s’agit pas vraiment d’un lien mais d’un simple attachement. En vérité, NOUS SOMMES ATTACHES à ces idées qui, par ailleurs, nous font souffrir ou nous privent de liberté, par exemple.

 

N’est-ce pas plutôt un manque de force, comme mentionné en amont ? Oui et… Non ! Il y a bien absence de force : nous n’avons pas la force ou le courage (c’est pareil) de « couper les ponts » (ou les liens) avec certaines personnes. Mais si la force nécessaire à cette rupture n’est pas ressentie en nous, c’est parce que nous refusons de l’invoquer et de la recevoir ensuite. Nous sommes attachés à notre état d’esprit actuel, comprenez-vous ? Et puisque c’est nous qui y sommes attachés, c’est à nous qu’il revient de nous en détacher. Les autres, à l’extérieur, n’y sont pour rien, ne sont même pas concernés par nos problèmes, en fait. Bien sûr, ils nous servent de support mental, de justification ou d’excuse, pourrions-nous dire, mais jamais au grand jamais, ils n’ont eu ce pouvoir démoniaque de nous lier, de nous « permettre » ou bien de nous « interdire » : JAMAIS ! Cela, seuls nos schémas mentaux le font et ce, depuis le début de notre vie.

 

Bien sûr, ces « autres » ont depuis longtemps perçu, d’une manière ou d’une autre, notre besoin de nous attacher à eux. Et il est fort possible qu’ils en profitent, qu’ils usent de nos propres croyances en leur pouvoir présumé, pour donner plus d’importance à nos propres schémas ou conditionnements mentaux. Ainsi qu’aux leurs, soit dit en passant. Mais malgré cela, leur pouvoir sur nous est illusoire et ne repose en fait que sur CE QUE NOUS SENTONS EN NOUS et qui, de ce fait, ne concerne et n’impacte que NOUS. Et c’est tout ! Comprendre cela est déjà faire un énorme bond en avant dans le relationnel. Comprendre, par exemple, que si vous avez peur d’un employeur, c’est parce que vous entretenez, peut-être à votre insu, des idées sur cet employeur, c’est déjà produire un premier pas. Et si vous comprenez que puisque cette peur (effet) se produit EN VOUS, sa cause (idée) se trouve également EN VOUS. En vous maintenant !

 

 

Cause et effet son toujours simultanés : il ne peut se produire une chose sans que ce qui la produit soit également présent. Présent, mais pas visible ou immédiatement accessible pour notre conscience. Les autres, à l’extérieur, dans ce qui forme « notre Monde », ne sont là que pour nous aider à prendre conscience de la vérité de notre être, à savoir que nous sommes, et nous seulement, les créateurs de tout ce que nous vivons. Nous vivons toujours le contenu de nos pensées et, en particulier, celles qui sont les plus inconscientes. Et c’est en cela que se situe la clef capable d’ouvrir notre compréhension au sujet de ce que nous vivons et sur leur pourquoi ! En effet, si la cause de nos souffrances est en nous mais que nous ne pouvons y avoir accès, alors comment mettre un terme à nos souffrances ? Nous aurons beau savoir que c’est nous qui produisons à chaque fois cette même souffrance, que les autres n’y sont pour rien, cela ne nous aidera pas à mettre un terme définitif à nos souffrances, du moins, à celles qui nous sapent le moral.

 

Et c’est là qu’interviennent les autres ! Le fait qu’ils semblent être à l’origine de nos problèmes divers et des souffrances qui en résultent, nous permet de ressentir l’effet qu’ils sont supposés causer. Mais puisque nous savons, désormais, que cause et effet ne peuvent pas être séparés, ni par le temps, ni par l’espace, alors nous pouvons nous servir du lien pour remonter à la source du problème. Non pas du présumé lien extérieur et concernant les autres, mais plutôt cet attachement à une manière quelconque de penser qui, désormais et au fil du temps, a fini par devenir inconsciente. Or, le pouvoir est toujours dans l’inconscient, jamais dans le conscient !

Dans le cas contraire, nous pourrions obtenir sur-le-champ tout ce que nous désirons ! Et comme ce n’est pas le cas, nous ne pouvons qu’en déduire que si force et pouvoir il y a, ils ne peuvent se trouver qu’en nous, c’est-à-dire au sein de notre subconscience. (Lire à ce sujet les travaux de Joseph Murphy.)

 

Lorsque nous rencontrons certaines personnes, quelques-uns de nos schémas dormants sont alors réactivés. Par exemple, si une personne se croit faible et dépendante, elle attirera sans coup férir une autre personne qui adore se sentir forte et dominer autrui. Nous pourrions dire que ces deux-là se sont bien trouvés ! De même la femme qui accepte de se laisser malmener, attirera un homme qui adore molester la gente féminine, peu importe ici pourquoi. Il existe de nombreux schémas comportementaux, ce que l’on nomme « conditionnement mentaux », mais chacun d’eux ne consiste en fait qu’en une polarité ayant besoin de l’autre pour se manifester. Si vous adorez mentir, comment vous faire plaisir si vous êtes seuls ou même, si vous ne rencontrez que des personnes qui remarquent tout de suite quand on leur ment ? Dans ce genre de profil relationnel, vous seriez très ennuyés ! Mais si vous rencontrez le schéma présentant le pôle opposé, vous pourrez alors mentir en toute quiétude, l’autre gobera tout ce que vous lui présenterez, cela parce qu’il croit avoir besoin de le faire.

 

Nous pouvons déjà dégager un fil conducteur pour la suite de ce dossier : pour le moment encore, les gens sont persuadés que « les autres » sont à l’origine de tous leurs problèmes, de toutes leurs souffrances et qu’en plus de cela, il n’est pas possible de se dégager de leur emprise démoniaque. Avec un tel état d’esprit, comment réagiriez-vous si, tout à coup, on vous assenait la vérité à ce sujet ? Pour quelques-uns, ce serait une forme de libération, car ils désiraient déjà être libre, et qu’importe de qui ou de quoi. Mais pour d’autres, à savoir la majorité, cette révélation, plus qu’une révolution, prendrait en fait pour eux des allures d’apocalypse !
Il n’est pas facile d’inverser carrément une façon de penser puis de continuer sa petite vie comme si de rien n’était.

 

Apprendre est une chose, « prendre sur soi » ce qui est appris (en tenir compte et vivre ensuite différemment) en est une autre ! Si chaque révélation ésotérique était suivie d’une réelle et profonde transformation, nous serions déjà tous des êtres sublimes rayonnant de Lumière ! Mais l’actuelle spiritualité, celle qui est devenue à la mode, consiste à accumuler les révélations, à s’en émerveiller du bout des lèvres puis à continuer de vivre comme avant. Ce genre de connaissance là est dite « livresque » et taxée de « tourisme spirituel ». Elle ne peut que glorifier plus encore l’intellect, qui n’en avait déjà pas besoin ! Vous venez d’apprendre, vous qui en êtes rendus à ce moment délicat de la lecture de ce dossier, que la seule responsabilité engagée dans le relationnel, ne peut être que la vôtre ! Non pas que vous ayez toujours « tort » ou même « raison », mais simplement qu’en ce qui concerne VÔTRE souffrance personnelle, vous êtes le seul acteur plus ou moins conscient.

 

Dans cette pièce de théâtre que vous interprétez et qui a pour titre « Qui fait du mal à qui et qui doit céder le premier pour que cesse la souffrance », vous jouez absolument tous les rôles ! Et si au lieu de tout rejeter en bloc, effrayé par ce que ce genre de reconnaissance peut inclure comme prise de responsabilité, vous en acceptez l’augure, alors vos « ennemis » voire tous ceux qui vous agacent mais que vous n’osez pas virer de votre vie, vont devenir des moyens d’accéder à votre matériel inconscient.

Si vous ne vous trompez plus d’adresse ni de responsable, vous allez comprendre que vous aviez absolument BESOIN de ces autres afin que vos schémas dormants (inactifs) soient réactivés. Une fois réactivés, voire largement stimulés (sic), il vous devient plus facile de dénicher le petit démon intime qui niche dans votre subconscience et qui jubile à l’idée que vous êtes persuadés d’avoir affaire aux forces du mal mais bien sûr, à l’extérieur et depuis les autres ! Version on ne peut plus reposante il est vrai, mais guère mature voire totalement irresponsable en vérité !

 

Il devient évident dès lors, que cette partie de l’humanité qui croit encore à l’instar de J.-P. Sartre que « l’enfer, c’est les autres » est encore éloignée de la vérité. Et tant « qu’une partie de cette partie » de l’humanité aura PEUR d’admettre cette vérité (peur de devoir s’assumer), il sera difficile de lui forcer la main ! Et d’ailleurs, de quel droit s’il vous plaît ? Moralité de cette seconde partie de ce dossier : encore aujourd’hui, peu de gens sont aptes à ADMETTRE une vérité qui semble les déranger au plus haut point. Ce serait un acte de violence que de réussir, par un moyen ou par un autre, à leur IMPOSER une vérité qui les effraie tant. Et il ne s’agit là encore que d’une faible partie de la vérité de notre être global ou profond !

D’autres connaissances, si elles étaient révélées, même aujourd’hui, même à ceux qui s’imaginent « spirituels », auraient l’effet destructeur d’une bombe, sur les fragiles structures de leur psyché humaine. Il est nécessaire de graduer le savoir véritable, afin de ne pas perturber le (déjà) fragile équilibre psychologique des hommes et des femmes de notre époque. Certains nous rétorqueront que ce n’est pas une raison suffisante pour justifier le mensonge. Certes, et ce serait exact s’il s’agissait bien de mensonge et non, d’une simple omission de la vérité !

 

Mentir présuppose d’affirmer une chose qui est fausse, peu importe l’intention ou le but. Ne pas tout révéler et autre chose et découle d’un souci de sécurité et de bien être. Non pas que nous soyons tous à l’aise et heureux ! Mais disons qu’il serait fâcheux que l’on nous ajoute plus de problèmes encore. Et faire correspondre certaines vérités ésotériques à ce que nous pensions être vrai, ce n’est pas une mince affaire ! Certains n’y arriveront sans doute jamais. Du moins de leur vie présente sur ce plan terrestre.

L’idée est de savoir si, et par exemple, nous « mentons » à nos plus jeunes enfants, quand nous décidons d’attendre encore un peu pour les initier à la sexualité. On pourrait croire que ce qui est présenté ici devrait ouvrir au dialogue, aux débats contradictoires qui, soi-disant, permettent – outre les prises de bec sans fin- de faire jaillir la lumière. Si lumière il y a, elle est immédiatement perçue ou non. Il est dès lors inutile d’épiloguer si on n’est pas d’accord, puisqu’il suffit de passer son chemin puis de vivre encore et toujours en conformité avec ce que l’on juge être « sa vérité. »

 

La seule chose à retenir, avant de vous attaquer au prochain volet de ce Dossier, c’est que la vérité est toujours bonne à dire, mais seulement à deux types d’êtres humains : premièrement, à ceux qui la cherchent et qui sont préparés à l’accueillir sans défaillir, deuxièmement, à ceux qui en avaient déjà pressenti les contours et qui ne demandent en fait que de plus amples précisions. Les autres font partie de ceux qui réclament avec les lèvres mais qui toujours, redoutent avec le cœur. Ceux-là sont un peu comme un chien affamé qui réclame à manger mais qui mord la main qui se tend avec de quoi manger. La peur et la faim ne font pas bon ménage.

(Suite et fin sous peu.)

 

Serge Baccino