Tous les articles par Serge

Je m'appelle Serge BACCINO et suis auteur de livres au format numérique qui sont vendus sur Amazon (fr.) Ces ouvrages à prix modérés (moins de 10€ chacun) traitent de psychologie ésotérique (essais) et de spiritualité (romans à caractère initiatique) J'ai pensé qu'à une époque où tout devenait cher, un blog de présentation tel que mien serait perçu comme étant le bienvenu ! Je vous attends sur mon Blog et vous invite à participer aux différents échanges qui s'y produisent, en ce moment même, sur des thèmes aussi intéressants que variés ! Cordialement à toutes et à tous. Serge BACCINO –Auteur- -

Un véhicule vivant et conscient (extraits)

Le corps de l’homme est le véhicule de la conscience de soi, c’est-à-dire le support matériel que la Vie Universelle met à sa disposition pour évoluer au contact du monde terrestre. Depuis la plus haute Antiquité, ce point fait partie intégrante des doctrines philosophiques et mystiques. Ainsi, Hiérocles, philosophe grec néo-platonicien, se réfère d’une ma­nière très explicite au «Principe de Vie» et à la manière dont il anime le corps de l’homme pour en faire le véhicule de l’être intérieur, autrement dit de la conscience individuelle.

« L‘essence intelligente de l’âme a reçu du Démiurge (Logos) un corps im­matériel inséparable et est entrée ainsi dans l’être de l’homme. Elle n’est donc ni corporelle, ni incorporelle, mais comparable au soleil et aux étoiles, qui sont le fruit d’une substance immatérielle. Ce corps animique, que possèdent les êtres humains, est de nature rayonnante. Le véhicule de l’âme est contenu dans le corps de l’homme ; il insuffle la Vie dans l’organisme physique sans vie et sans âme, et véhicule l’harmonie de ce dernier.

Le Principe de Vie de l’homme est l’ê­tre intérieur qui produit l’activité de la vie dans l’organisme. L’homme intérieur consiste en une substance intelligente et en un corps immatériel (matériel au sens transcendantal). La forme matérielle visible est la reproduction et l’image de l’homme intérieur. La forme extérieure consiste en un corps animal matériel, non intellectuel.

Par le processus de purification des corps matériel et éthérique, s’ef­fectue une séparation de la substance vivante et de la matière soi-disant morte ; c’est ainsi que l’homme peut acquérir la faculté d’entrer en relation avec les pures intelligences ».

 

HIEROCLES (430 (?) après J-C)

 

 

Raison et volonté (extrait)

« Tout, dans la nature, opère selon des lois. Seuls les êtres rationnels ont la faculté d’agir selon la conception des lois, c’est-à-dire selon des principes, ce qui veut dire qu ‘ils ont une volonté. Puisque déduire des actions exige la raison, la volonté n’est rien d’autre que la raison pratique. Si la raison détermine infailli­blement la volonté, les actions d’un être rationnel reconnues nécessaires d’un point de vue objectif, le sont donc aussi au niveau du subconscient ; ce qui veut dire que la volonté est la faculté de choisir seulement ce que la raison, indépen­dante de l’inclination, reconnaît comme nécessaire pratiquement, autrement dit comme bon.

 

Emmanuel KantMais si, d’elle-même, la raison ne détermine pas suffisamment la vo­lonté, si cette dernière est soumise également à des conditions subconscientes (à des impulsions particulières) qui ne coïncident pas toujours avec les conditions objectives, en un mot, si la volonté n ‘est pas en elle-même en parfait accord avec la raison (ce qui est en réalité le cas pour les hommes), alors les actions qui, ob­jectivement, sont reconnues comme nécessaires, sont fortuites pour le sub­conscient, et la détermination d’une telle volonté selon les lois objectives est une obligation ; ce qui veut dire que la relation des lois objectives à une volonté qui n’est pas entièrement bonne est conçue comme la détermination de la volonté d’un être rationnel par des principes de raison, mais que la volonté, de nature, ne suit pas nécessairement. »

 

EMMANUEL KANT (1724-1804)

la Voie de la Contemplation

« Si tu veux t’engager dans la Voie de la Contemplation, tu dois prendre le sentier qui y conduit. Celui-ci consiste en une conscience pure et sans tache, une vie simple et bien réglée, un comportement modeste et la tempérance dans les choses extérieures. Tu dois réprimer les désirs ardents de ta nature, subvenant à ses besoins avec sagesse et discrétion, venant en aide, dans le monde extérieur, à tous ceux qui en ont besoin, avec amour et miséricorde.

 

Jan Van RuysbroeckAlors, dans le monde intérieur, en te libérant de toute vaine imagination, en regardant vers l’intérieur d’un œil inspiré et ouvert à l’éternelle vérité, en de­meurant en toi-même dans la simplicité, le calme et la paix complète, tu attireras sur toi l’ardente ferveur de l’Amour, une flamme de dévotion dévorante, bondis­sante et s’élevant vers la bonté de Dieu lui-même, un désir aimant de l’âme de se trouver avec Dieu dans Son Éternité, un envol de toutes les choses du Moi vers la liberté de la Volonté Divine.

Toutes les forces de l’âme se rassembleront dans l’unité de ta conscience, remerciant et glorifiant Dieu, L’aimant et Le servant dans une vénération éter­nelle. Et suivant ainsi avec amour cette vie de vertu, tu peux espérer parvenir à la Vie de Contemplation, et si tu demeures fidèle à ton Dieu et à toi-même, alors, à l’heure où II se manifestera, tu apercevras Sa face».

 

JAN VAN RUYSBROECK (1293-1381)

L’inconscient selon Papus (extrait)

« L‘homme est constitué, anatomiquement parlant, par un nombre incalculable de cellules possédant chacune son individualité, mais groupées par fonctions. Nous sa­vons qu’à l’origine, ces cellules, maintenant si diverses, étaient toutes semblables et se nommaient cellules embryonnaires : c’était leur état de plus grande vigueur, leur âge de croissance et de vitalité alors que, comparables à l’enfant par rapport à l’homme fait, elles possédaient une somme de Force Vitale qu ‘elles ont peu à peu perdue depuis.

 

Papus4Maintenant les unes, braves bourgeois, sont devenues des cellules osseuses, paresseu­sement fixées à leurs compagnes de même fonction et se reposant dans leur incrusta­tion de sels calcaires. Les autres, plus actives, ont formé des tissus contractiles, des membranes de revêtement. Mais toutes, elles possèdent cette langueur, ce calme qui prouve l’exercice continuel d’une même fonction. Elles naissent, croissent et meurent sous l’action de ce mystérieux inconscient agissant par le Grand Sympathique et transmettent à leurs descendantes leur quiétude et leur régularité. Telle est la marche générale de la vie organique à l’état normal. Que se passe-t-il en cas d’accident subit ?

Un phénomène absolument remarquable se produit alors. Les globules blancs, les leucocytes analogues aux cellules embryonnaires, ceux qui possèdent encore le plus de force défensive et constructive, accourent en foule autour du point attaqué. Ce sont de véritables soldats, toujours prêts. Ils entourent les corps étrangers, établissent au­tour d’eux une véritable barrière organique et s’opposent à leur progrès. En même temps, les globules rouges s’amassent aussi, apportant une somme considérable de vi­talité à cet endroit. Le lieu du combat devient plus chaud que le reste de l’organisme, il y a une fièvre locale avec de la rougeur ; en un mot, une inflammation prend nais­sance.

 

Papus3

Qui donc a dirigé cette défense ? Est-ce la conscience objective ? Est-ce la vo­lonté ? Certes non. C’est malgré la volonté, à l’insu de la conscience objective que cette admirable action s’est produite ; à peine l’homme a-t-il ressenti par les douleurs vagues le travail qui s’est fait en son doigt, l’inconscient a refait l’organe dans sa forme première ; ce qui montre qu ‘il y a en lui la mémoire des formes. Qui donc après cela vient dire que l’Inconscient n’est pas intelligent ?

Qui donc vient nier l’existence indépendante et individuelle de cette forme quasi divine qui a accompli tous ces mira­cles ? Qui donc vient proclamer que le hasard des affinités chimiques a tout fait et qu ‘il n’y a pas lieu de faire intervenir là un élément intelligent, quoique métaphysique ? Qui donc ne veut tirer aucun enseignement de cet admirable phénomène ?

 

PAPUS (1865-1916)

Le raisonnement : analyse et synthèse

Ce texte est extrait d’un volume de l’encyclopédie «Clartés». Il a l’avantage de donner deux exemples intéressants sur le raisonnement analytique et le raisonnement synthétique.

En le lisant, partez du principe que l’analyse est le propre du raison­nement inductif et que la synthèse correspond plus particulièrement au raisonne­ment déductif.

 

« L‘analyse permet de remonter d’une hypothèse à ce qui la justifie. Elle est la décomposition d’un élément en éléments plus simples. La synthèse permet la reconstruction d’une conclusion à partir des éléments simples fournis par l’ana­lyse. Toute analyse appelle une synthèse qui est reconstruction du composé pos­sédé, dans l’intuition, avant l’analyse. Dans cette synthèse reconstructrice, tous les éléments sont connus, puisqu’ils sont le fruit de l’analyse qui la précède. Alors que le raisonnement analytique a pour forme :

–  Socrate est mortel, car Socrate est un homme et l’homme est mortel.

Le raisonnement synthétique a pour forme :

–  Tous les hommes sont mortels, Socrate est un homme donc, Socrate est mortel.

La synthèse est constructive, elle utilise des éléments de base de façon ra­tionnelle. Ce sont ces éléments de base qui les constituent. Elle ne retient en conclusion que ce qui est pleinement justifié. Par la synthèse, l’hypothèse est éta­blie comme loi, mais la synthèse n’est possible qu’après l’analyse. »

 

 

ENCYCLOPEDIE « CLARTES »

 

à propos de la mémoire (extrait)

« L‘une des plus grandes facultés de la conscience est le pouvoir de se souvenir, la ca­pacité de retenir les impressions, les choses vues, entendues ou expérimentées. Sans la mé­moire, nous mènerions une existence sans signification. Il est donc, nécessaire de la cultiver. En psychologie, la mémoire est une phase des études régulières. Elle implique la mémorisa­tion des éléments ayant trait à toute activité nouvelle, aux faits pertinents de cette activité et à la possibilité de retrouver les choses mémorisées ou apprises.

Beaucoup de psychologues émettent la théorie que nous nous souvenons par associations d’idées. Une chose vue, enten­due ou ressentie nous rappelle une chose précédemment vue, entendue ou ressentie, par si­militude ou même par opposition. L’expression « association d’idée » signifie que nous relions, consciemment ou inconsciemment, les choses qui se présentent à nous à des choses que nous connaissons déjà.

Si nous lisons un livre ou un article très éloigné du genre d’af­faires dont nous nous occupons, il est probable que cette lecture n ‘éveillera en nous aucune association d’idées et que nous aurons du mal à nous souvenir de ce que nous avons lu.

Si nous lisons au contraire un article qui nous touche personnellement, nous sommes sûrs de nous le rappeler, car nous formons alors une association entre le sujet de l’article et nous-mêmes. Cela indique que si vous cherchez un remède contre votre manque de mémoire, vous devez vous efforcer de cultiver de l’intérêt pour d’autres activités que celles de votre sphère habituelle. Cela est particulièrement vrai pour ceux qui ont tendance à l’introversion et se replient sur leur propre personnalité, sur leurs affaires personnelles.

Fixer son attention signifie utiliser le pouvoir de la concentration. De ce point de vue, le bon ou le mauvais fonctionnement de notre mémoire est une question d’habitude mentale. Il est nécessaire pour beaucoup d’entre nous d’observer ce que nous voulons retenir, car il n’est facile de se souvenir que si l’on développe l’attention individuelle, l’intérêt sincère, le désir et l’usage de la volonté. A vrai dire, chaque expérience laisse une trace dans la mé­moire, mais à moins que l’expérience ait eu un réel intérêt pour nous et ait impressionné no­tre conscience objective, il est peu probable que nous puissions nous la rappeler.

D’un point de vue rosicrucien, la mémoire est plus que des impulsions enregistrées sur une certaine zone du cerveau. Elle est une partie de la conscience, de la personnalité de l’âme, de notre Moi réel.

Avoir la connaissance de ce qu ‘est la mémoire nous rend possible son accès à vo­lonté. Si vous êtes impatient d’exercer votre mémoire, forcez l’intérêt de ce dont vous désirez vous souvenir, concentrez-vous sur cette seule idée, à l’exclusion de toute autre. Formez une association d’idées entre le nouveau sujet et celui que vous connaissez déjà.

Après avoir li­vré le sujet à la mémoire, rappelez-le dans votre conscience objective au moins une fois, car il faut octroyer à la conscience humaine un peu de temps pour assimiler.

Concentration, as­sociation d’idées et assimilation sont donc trois éléments inestimables dans le processus d’enchaînement de la mémoire, et les trois combinés nous dispensent de trop fréquentes ré­pétitions. »

 

RODMAN R. CLAYSON (1903 – 1988)