Tous les articles par Serge

Je m'appelle Serge BACCINO et suis auteur de livres au format numérique qui sont vendus sur Amazon (fr.) Ces ouvrages à prix modérés (moins de 10€ chacun) traitent de psychologie ésotérique (essais) et de spiritualité (romans à caractère initiatique) J'ai pensé qu'à une époque où tout devenait cher, un blog de présentation tel que mien serait perçu comme étant le bienvenu ! Je vous attends sur mon Blog et vous invite à participer aux différents échanges qui s'y produisent, en ce moment même, sur des thèmes aussi intéressants que variés ! Cordialement à toutes et à tous. Serge BACCINO –Auteur- -

Sur la vie (extrait)

Voici un extrait de l’ouvrage « Traité Élémentaire de Sciences Occultes », écrit au dix-neuvième siècle par le docteur Gérard Encausse, connu dans le monde de la tradition sous le nom de Papus.

 

Papus5« La vie se concentre au centre du système dans un soleil, et les planètes reçoivent d’autant plus son influence qu’elles en sont plus proches, qu’elles sont moins matérielles, de même que le soleil reçoit une influence d’autant plus active qu’il est plus près de la Vie-Principe d’où il est émané. C’est alors que la force active l’emporte définitivement sur la force passive, car les planètes se sont groupées autour du centre prépondérant : l’être vi­vant qu ‘on appelle un Monde a pris naissance ; il est organisé et lentement il évolue vers l’Unité d’où il était parti. Sur chacune des planètes, la loi qui a donné naissance au monde se répète, identique.

 

Le soleil agit vis-à-vis des planètes comme l’Unité-Vie agissait vis-à-vis du soleil. La planète est d’autant plus matérielle qu’elle est plus éloignée de lui. D’a­bord en ignition, puis gazeuse, puis liquide, quelques agglomérations solides apparaissent au sein de cette masse liquide : les continents prennent naissance. Puis l’évolution de la planète vers son soleil commence et la vie planétaire s’organise. La force active l’emporte ici encore sur la force matérielle, passive.

Les productions qui vont naître sur la planète suivront les mêmes phases que celle-ci a subies vis-à-vis du soleil. Les continents, en se so­lidifiant, condensent dans leur sein la force en ignition qui formait primitivement la planète. Cette Force Vitale terrestre, qui n ‘est qu ‘une émanation de la Force Vitale solaire, agit sur la Terre, et les rudiments vitaux se développent en constituant les métaux plus inférieurs.

 

Papus3De même qu ‘un Monde évolue vers la vie de son Univers en se créant une âme, en­semble formé de toutes les âmes planétaires renfermées en lui, de même chaque planète évolue vers l’âme de son monde en créant son âme planétaire, ensemble formé des âmes que cette planète renferme. La vie progresse de même à travers le végétal et, quelques mil­liers d’années après, la production la plus élevée du continent apparaît : l’homme qui re­présente le soleil de l’animalité comme l’or représentait le soleil de la minéralité.

La loi progressive va se retrouver dans l’homme comme dans tout le reste de la nature. Repor­tons-nous en arrière et nous nous rappellerons qu’au moment de la naissance d’un Monde, d’autres existaient déjà qui avaient accompli à des degrés différents l’évolution vers l’Uni­té. Si bien qu’il y avait des Mondes plus ou moins vieux. Il y a de même différents âges dans les planètes, différents âges dans leurs productions.

 

Quand une planète évolue pour la pre­mière fois vers le premier vestige du règne minéral, une autre plus âgée dans ses produc­tions vitales a déjà évolué vers le premier règne animal, une autre enfin plus âgée encore a déjà évolué vers le premier règne de l’homme. De même qu’il y a des planètes de plu­sieurs âges, de même il y a des continents plus ou moins âgés sur une même planète. Cha­que continent est couronné par une race d’hommes comme chaque monde est couronné par un soleil. »

 

Docteur Gérard Encausse ( Papus– 1865-1916)

 

La vie et l’âme de la matière (extrait)

« Lorsqu’on observe avec attention les sites qui nous entourent, où que l’on se trouve et quels qu’ils soient, on est infailliblement frappé de la vitalité inouïe de la Nature. La Vie, le Mouvement, semblent être et sont le principe de l’Univers le plus élémentaire et le plus répandu. Une voix puis­sante, étrange, variée à tous les sons et à tous les degrés, une musique mystérieuse, mais non sans interprétation, retentissent perpétuellement sur notre planète, éternellement si l’on considère, si l’on envisage l’indéfinité de l’Espace.

Dire que les choses sont des êtres, premiers anneaux de la chaîne évolutive des êtres se continuant des Plantes aux Hommes, dire que les choses, c’est-à-dire les individus du règne inorganique et minéral, ont une âme inférieure en degré -très inférieure à celle des végétaux et des animaux- peut paraître encore étrange à certains pontifes matérialistes de ce siècle, qui s’imaginent tout savoir, tout expliquer, alors qu ‘ils ne savent et n ‘expliquent rien, qui veulent que l’Univers ressemble à un terne et lugubre spectre mortel, grossier, épais.

Mais cette af­firmation n’étonnera point les hommes de science impartiaux, les amants de la Nature.qui connais­sent ou devinent sa Puissance infinie et savent déchiffrer son langage. Les matérialistes ne voyant dans le Monde qu’un choc d’atomes, sans y découvrir une Pensée universelle, directrice, intelli­gente bien qu ‘immuable dans ses lois, ces hommes-là sont des aveugles et non des savants dans la véritable acception du terme. Ils refusent de considérer la Vie, laquelle frissonne également dans l’objet inerte en apparence, et dans la plus gracieuse jeune fille. Seulement les termes du problème sont autrement posés, les particules atomiques sont groupées différemment, quoique ce soient tou­jours les mêmes et que l’Attraction soit leur Loi absolue…

La Chimie nous dit que tout ce qui existe est formé d’atomes d’hydrogène, d’oxygène, d’a­zote, de carbone, de fer, etc., résultant eux-mêmes de l’agglomération des particules de l’Ether. Ces atomes chimiques sont indestructibles et indivisibles sous les poussées formidables du Milieu, et ce sont eux toujours qui, diversement groupés, orientés sous la direction de la Force, donnent naissance par leur architecture à tout ce qui compose la Nature, c’est-à-dire à la Matière univer­selle, du moins terrestre (car il peut y avoir d’autres combinaisons atomiques sur les différentes planètes de l’Espace).

Que nous considérions un homme, une plante, un animal, un minéral, une chose comme une table, ces corps sont formés des mêmes atomes mais diversement situés et en nombre varié, lesquels atomes ont pour unique base les particules d’Ether. Ce qui revient à dire que la Matière est une, que tout est fait des mêmes atomes, que les éléments chimiques ont la même composition et la même vie, le même mouvement attractif. Plus de règnes, ni d’espèces dans la Na­ture ! Il n’y a que la Nature.

Il faut bien se persuader de cette vérité. Plus de types minéraux, végé­taux, animaux, plus de règnes organique et inorganique, plus de chimies, mais seulement des êtres évoluant suivant un plan déterminé, obéissant aux mêmes lois, poursuivant le même but, sous diffé­rents aspects. »

 

François Jollivet Castelot (1868-1937)

 

 

Un véhicule vivant et conscient (extraits)

Le corps de l’homme est le véhicule de la conscience de soi, c’est-à-dire le support matériel que la Vie Universelle met à sa disposition pour évoluer au contact du monde terrestre. Depuis la plus haute Antiquité, ce point fait partie intégrante des doctrines philosophiques et mystiques. Ainsi, Hiérocles, philosophe grec néo-platonicien, se réfère d’une ma­nière très explicite au «Principe de Vie» et à la manière dont il anime le corps de l’homme pour en faire le véhicule de l’être intérieur, autrement dit de la conscience individuelle.

« L‘essence intelligente de l’âme a reçu du Démiurge (Logos) un corps im­matériel inséparable et est entrée ainsi dans l’être de l’homme. Elle n’est donc ni corporelle, ni incorporelle, mais comparable au soleil et aux étoiles, qui sont le fruit d’une substance immatérielle. Ce corps animique, que possèdent les êtres humains, est de nature rayonnante. Le véhicule de l’âme est contenu dans le corps de l’homme ; il insuffle la Vie dans l’organisme physique sans vie et sans âme, et véhicule l’harmonie de ce dernier.

Le Principe de Vie de l’homme est l’ê­tre intérieur qui produit l’activité de la vie dans l’organisme. L’homme intérieur consiste en une substance intelligente et en un corps immatériel (matériel au sens transcendantal). La forme matérielle visible est la reproduction et l’image de l’homme intérieur. La forme extérieure consiste en un corps animal matériel, non intellectuel.

Par le processus de purification des corps matériel et éthérique, s’ef­fectue une séparation de la substance vivante et de la matière soi-disant morte ; c’est ainsi que l’homme peut acquérir la faculté d’entrer en relation avec les pures intelligences ».

 

HIEROCLES (430 (?) après J-C)

 

 

Raison et volonté (extrait)

« Tout, dans la nature, opère selon des lois. Seuls les êtres rationnels ont la faculté d’agir selon la conception des lois, c’est-à-dire selon des principes, ce qui veut dire qu ‘ils ont une volonté. Puisque déduire des actions exige la raison, la volonté n’est rien d’autre que la raison pratique. Si la raison détermine infailli­blement la volonté, les actions d’un être rationnel reconnues nécessaires d’un point de vue objectif, le sont donc aussi au niveau du subconscient ; ce qui veut dire que la volonté est la faculté de choisir seulement ce que la raison, indépen­dante de l’inclination, reconnaît comme nécessaire pratiquement, autrement dit comme bon.

 

Emmanuel KantMais si, d’elle-même, la raison ne détermine pas suffisamment la vo­lonté, si cette dernière est soumise également à des conditions subconscientes (à des impulsions particulières) qui ne coïncident pas toujours avec les conditions objectives, en un mot, si la volonté n ‘est pas en elle-même en parfait accord avec la raison (ce qui est en réalité le cas pour les hommes), alors les actions qui, ob­jectivement, sont reconnues comme nécessaires, sont fortuites pour le sub­conscient, et la détermination d’une telle volonté selon les lois objectives est une obligation ; ce qui veut dire que la relation des lois objectives à une volonté qui n’est pas entièrement bonne est conçue comme la détermination de la volonté d’un être rationnel par des principes de raison, mais que la volonté, de nature, ne suit pas nécessairement. »

 

EMMANUEL KANT (1724-1804)

la Voie de la Contemplation

« Si tu veux t’engager dans la Voie de la Contemplation, tu dois prendre le sentier qui y conduit. Celui-ci consiste en une conscience pure et sans tache, une vie simple et bien réglée, un comportement modeste et la tempérance dans les choses extérieures. Tu dois réprimer les désirs ardents de ta nature, subvenant à ses besoins avec sagesse et discrétion, venant en aide, dans le monde extérieur, à tous ceux qui en ont besoin, avec amour et miséricorde.

 

Jan Van RuysbroeckAlors, dans le monde intérieur, en te libérant de toute vaine imagination, en regardant vers l’intérieur d’un œil inspiré et ouvert à l’éternelle vérité, en de­meurant en toi-même dans la simplicité, le calme et la paix complète, tu attireras sur toi l’ardente ferveur de l’Amour, une flamme de dévotion dévorante, bondis­sante et s’élevant vers la bonté de Dieu lui-même, un désir aimant de l’âme de se trouver avec Dieu dans Son Éternité, un envol de toutes les choses du Moi vers la liberté de la Volonté Divine.

Toutes les forces de l’âme se rassembleront dans l’unité de ta conscience, remerciant et glorifiant Dieu, L’aimant et Le servant dans une vénération éter­nelle. Et suivant ainsi avec amour cette vie de vertu, tu peux espérer parvenir à la Vie de Contemplation, et si tu demeures fidèle à ton Dieu et à toi-même, alors, à l’heure où II se manifestera, tu apercevras Sa face».

 

JAN VAN RUYSBROECK (1293-1381)

L’inconscient selon Papus (extrait)

« L‘homme est constitué, anatomiquement parlant, par un nombre incalculable de cellules possédant chacune son individualité, mais groupées par fonctions. Nous sa­vons qu’à l’origine, ces cellules, maintenant si diverses, étaient toutes semblables et se nommaient cellules embryonnaires : c’était leur état de plus grande vigueur, leur âge de croissance et de vitalité alors que, comparables à l’enfant par rapport à l’homme fait, elles possédaient une somme de Force Vitale qu ‘elles ont peu à peu perdue depuis.

 

Papus4Maintenant les unes, braves bourgeois, sont devenues des cellules osseuses, paresseu­sement fixées à leurs compagnes de même fonction et se reposant dans leur incrusta­tion de sels calcaires. Les autres, plus actives, ont formé des tissus contractiles, des membranes de revêtement. Mais toutes, elles possèdent cette langueur, ce calme qui prouve l’exercice continuel d’une même fonction. Elles naissent, croissent et meurent sous l’action de ce mystérieux inconscient agissant par le Grand Sympathique et transmettent à leurs descendantes leur quiétude et leur régularité. Telle est la marche générale de la vie organique à l’état normal. Que se passe-t-il en cas d’accident subit ?

Un phénomène absolument remarquable se produit alors. Les globules blancs, les leucocytes analogues aux cellules embryonnaires, ceux qui possèdent encore le plus de force défensive et constructive, accourent en foule autour du point attaqué. Ce sont de véritables soldats, toujours prêts. Ils entourent les corps étrangers, établissent au­tour d’eux une véritable barrière organique et s’opposent à leur progrès. En même temps, les globules rouges s’amassent aussi, apportant une somme considérable de vi­talité à cet endroit. Le lieu du combat devient plus chaud que le reste de l’organisme, il y a une fièvre locale avec de la rougeur ; en un mot, une inflammation prend nais­sance.

 

Papus3

Qui donc a dirigé cette défense ? Est-ce la conscience objective ? Est-ce la vo­lonté ? Certes non. C’est malgré la volonté, à l’insu de la conscience objective que cette admirable action s’est produite ; à peine l’homme a-t-il ressenti par les douleurs vagues le travail qui s’est fait en son doigt, l’inconscient a refait l’organe dans sa forme première ; ce qui montre qu ‘il y a en lui la mémoire des formes. Qui donc après cela vient dire que l’Inconscient n’est pas intelligent ?

Qui donc vient nier l’existence indépendante et individuelle de cette forme quasi divine qui a accompli tous ces mira­cles ? Qui donc vient proclamer que le hasard des affinités chimiques a tout fait et qu ‘il n’y a pas lieu de faire intervenir là un élément intelligent, quoique métaphysique ? Qui donc ne veut tirer aucun enseignement de cet admirable phénomène ?

 

PAPUS (1865-1916)