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Empreintes animiques ou karmiques ?

Empreintes animiques ou karmiques ?

Nous croyons que nous expérimentons des évènements extérieurs, que nous ressentons ce qui se produit au-dehors et le pire, c’est encore que nous sommes persuadés de connaître les autres ! En réalité, nous ne pouvons pas vivre autre chose que ce qui se produit, pour nous et dans la conscience. Non pas « dans notre conscience » mais bien dans LA Conscience, Une et indivisible. Ce que nous percevons est fonction de ce qui se trouve déjà en nous, les fameuses graines de pensées. Quant aux autres, nous ne savons d’eux que ce que nous pensons d’eux. Nous ne faisons que connaître cette image mentale que nous avons produite les concernant.

La Conscience unique est comparable à de l’eau de mer. Au fond de cette mer se trouvent, couchées, des bouteilles en verre qui ne sont pas bouchées. L’eau de mer pénètre donc librement dans chacune de ces bouteilles, mais pour autant, l’eau qui est dans ces dernières n’est pas coupée, distincte ou différente de l’eau du reste de cette mer. Imaginons que chacune ou presque de ces bouteilles soit colorée. Celle-ci est de couleur jaune, alors l’eau de mer qui est à l’intérieur peut sembler jaune. Celle-ci est bleue, une autre rouge, etc. Et à chaque fois, si on se fie aux apparences, nous pourrions croire que l’eau est ici bleue tandis que là elle est rouge.

 

En réalité, l’eau conserve sa clarté, son absence même de couleur. Elle demeure limpide et pure car, aucun verre coloré ne saurait en ternir l’éclat. Même si ça ne se voit pas. Toutefois, au travers de telle ou de telle autre bouteille au verre coloré, l’eau semble moins claire, moins pure et comme entachée par la structure du verre. Mais voici que nous trouvons, plus loin, une bouteille dont le verre est incolore. Dans ce dernier cas, que l’eau soit au-dedans ou qu’elle soit au-dehors, elle conserve son éclat, sa pureté et son absence de couleur. Évidemment, il n’est pas aisé d’être comme cette bouteille au verre incolore (sans idées préconçues) qui permet à l’eau (la Conscience Unique) de se manifester telle qu’en elle-même.

Mais tous, nous pouvons tendre vers ce But aux effets extraordinaire, dans notre vie et dans celle des autres. En Occident, les sages du passé, toujours présents mais non apparents, nous ont laissé certains conseils pour nous aider dans cette tâche peu banale qui consiste à laisser filtrer la Conscience sans penser aussitôt qu’il s’agit de la nôtre propre. Il n’existe qu’une seule conscience partagée simultanément par tous les corps ! Vous connaissez tous, ou presque, cette sentence ésotérique issue de la Voie de la Siddha. Mais la connaître est une chose ; en vivre le contenu en est une autre ! Pourtant, ce n’est pas impossible ou même très difficile d’expérimenter « Cela que nous sommes tous ». Il est même probable que vous l’ayez déjà expérimenté, ne serait-ce que quelques secondes, voire une ou deux minutes.

 

Pour faire perdre sa couleur aux parois de ce verre dont nous sommes faits, il suffit de ne plus penser et simplement d’être conscient. Personne n’est obligé de penser constamment ! La chose est même hautement préjudiciable, car penser brûle énormément d’énergie et favorise le vieillissement des cellules qui ne sont plus suffisamment alimentées en énergie vitale. Trop se servir de l’intellect, aux dépens de l’intuition, qui apparaît dès que nous ne sommes plus que conscients, revient à ne se servir que du bras droit en conservant le gauche attaché dans le dos. Forcément, au bout de quelque temps, le bras gauche subit une fonte musculaire et s’ankylose peu à peu, puis n’est plus apte à fonctionner.

Il en va de même de certaines de nos capacités, qu’elles soient considérées comme « psychiques » ou « spirituelles ». À force de penser, nous ne savons plus connaître autre chose que ce que nous pensons. Pourtant, il existe d’autres moyens de connaître les choses et les êtres, cela depuis l’intérieur de Soi. Soi n’est pas relatif à ce que nous croyons être, uniquement. Soi est la Somme mentale de la conscience, dans son fonctionnement nous concernant. Le Soi « se goûte », se ressent. Il a une Saveur (Rasa, en sanskrit) générale immédiatement reconnaissable pour qui l’a déjà connue, et qui se décline en des myriades de saveurs secondaires. Ce sont ces « saveurs secondaires » que nous appelons « ambiances. »

 

Ces ambiances relèvent toutes du Langage du Soi et sont relatives à des lieux, des situations et même, des êtres vivants et conscients. L’ambiance d’un lieu est nommée « empreinte énergétique » : c’est, pour le dire avec des mots humains, le point d’attache de l’ambiance considérée. C’est inhérent à la chose qui vibre et donc rayonne. L’ensemble de la Création Continue est imprégné de ces ambiances. Tout comme chaque humain possède des empreintes digitales qui lui sont propres, de même, chaque forme mentale, simple ou complexe, possède son empreinte vibratoire qui ne varie jamais, sauf intervention spécifique.

Ainsi, nous autres humains, avons une empreinte vibratoire spécifique qui permet à d’autres de se sentir bien ou non en notre compagnie. On la nomme « empreinte animique », c’est-à-dire relative à l’âme. Nous pouvons librement jouir des empreintes dont l’émanation (ou ambiance) est considérée comme étant positive. Et nous ne sommes pas obligés de nous arrêter, mentalement, sur celles qui nous paraissent négatives ou pires encore. Si nous aimons ce que nous ressentons, par le biais d’un lieu, d’une situation, d’un évènement ou d’une personne, nous chercherons tout naturellement à reproduire ce qui est ressenti.

 

Si nous n’aimons pas ce que nous ressentons, cela au point d’émettre des critiques et d’y penser à de nombreuses reprises, souvent et longtemps (rythme et durée), alors ce qui n’était qu’une empreinte reliée à quelque chose ou quelqu’un et une ambiance relative à notre propre ressenti, se transforme en empreinte karmique. Une empreinte karmique se produit lorsque nous conservons le souvenir de ce qui a été ressenti. On nomme aussi cela « Les Mémoires » Généralement, il s’agit d’un ressenti désagréable au moins. Une empreinte karmique ne dépend pas des choses et des êtres mais de notre choix de l’évoquer à plusieurs reprises, alors qu’il serait bien plus rationnel de ne plus y penser, voire d’en chasser jusqu’à l’idée.

Une ambiance énergétique (pour les choses) ou animique (pour les êtres vivants) est donc toujours relative aux choses et aux êtres. Mais cela ne devrait consister qu’en un simple épisode de la Création, c’est-à-dire ne durer que l’espace d’un instant, tandis que nous sommes mis en relation avec le rayonnement de l’empreinte originale. Tant que c’est l’empreinte relative à la chose ou à l’être qui rayonne, nous sommes libres de conserver l’ambiance qui en découle ou de nous en détourner, mentalement. Pour le dire d’une manière grossière, c’est comme si cette empreinte demeurait distincte de nous et qu’elle reste au-dehors.

 

Mais si nous évoquons ce que nous avons ressenti (ambiance) tandis que nous étions en présence de l’évènement, du lieu, de la chose ou de l’être qui était rendu manifeste par le biais de l’ambiance ressentie, une fois que l’épisode est passé, nous générons une empreinte intérieure qui, à son tour, va se mettre à rayonner l’ambiance délétère qui n’aurait dû être qu’épisodique. Une empreinte karmique apparaît donc lorsqu’une personne commet l’erreur grossière de repenser, assez souvent et assez longtemps, à ce qu’elle n’aurait dû que ressentir ponctuellement.

C’est évidemment le subconscient qui est « saisi » par cette forme d’attraction morbide et qui en déduit, tout naturellement, qu’il serait heureux d’installer à demeure ce qui a autant marqué le « moi » personnel ou objectif. Pour mémoire, le subconscient raisonne toujours par déduction et par associations d’idées. Nous pourrions imaginer que notre vie actuelle, dans la chair, n’est qu’un simple épisode de la Grande Vie dont nous faisons désormais partie, et ce, depuis l’apparition de la Conscience en nous. Partant, nous pourrions, à juste titre, considérer comme « épisodique » (ponctuel) tout ce que nous expérimentons durant ce laps de temps.

En clair, rien n’est fait pour durer, c’est-à-dire que rien n’est fait pour nous marquer suffisamment pour que nous reproduisions, intérieurement, ce que nous avons pourtant jugé négatif, lors de la toute première expérimentation. Dans ce cas, pourquoi est-il si difficile de ne pas retenir au moins ce qui nous plaît et nous séduit le plus ? Notre Nature intérieure semble nous pousser à reproduire, mentalement, toutes ces ambiances fort agréables. En fait, même cela ne serait pas ou du moins, ne serait plus, un problème, si nous ne commettions plus une tragique erreur à propos du temps et de l’espace qui semble nous séparer de tout ce que nous affectionnons.

Mais présentons-le différemment. Lorsque nous avons aimé une certaine ambiance, liée à un évènement, un lieu, une chose ou bien un être vivant, nous essayons de « nous en souvenir », partant alors du principe absolument faux, que cette ambiance appartient au passé. Si une ambiance appartenait vraiment au passé, nous ne pourrions plus la revisiter au présent, même en esprit. Il n’existe ni temps ni espace au niveau de la conscience. Tout est toujours disponible, ici même (là où nous nous trouvons.) Le temps et l’espace appartiennent au mental humain qui étant un contenant, est nécessairement limité, ne serait-ce que par ses caractéristiques. Sans compter que ce qui tourne en boucle au sein de ce même mental limité, ne varie presque jamais ou à peine.

 

Lorsque nous nous replaçons au niveau de LA Conscience (et non pas « de notre conscience »), tout redevient immédiatement disponible. Mieux encore : nous réalisons, émerveillés, qu’il n’est même pas utile de faire un effort pour se remémorer, puisque les perceptions du Soi n’ont absolument rien à voir avec la mémoire humaine. Bien que nous puissions nous satisfaire de cette idée lumineuse qu’il existe une Mémoire Divine, formée de la somme de tout ce qui a déjà été créé en esprit. Nous pourrions même parler de « Mémoire du futur », puisque tout préexiste déjà en esprit, même si non encore formulé, en vérité.

Ainsi, si vous prenez la Noble habitude de rechercher uniquement les ambiances, vous ne capterez plus que ce que rayonne la Création, les empreintes énergétiques ou animiques des choses ou des êtres. Dès lors, le mental demeurera tranquille et stable et vous ne serez plus dans le jugement (polarisation) ni dans la séparation : vous serez unis à la seule chose qui soit.

 

Serge Baccino

Nous sommes l’Alpha et l’Oméga

Nous sommes l’Alpha et l’Oméga

Nous connaissons tous la célèbre phrase prêtée au Christ Jésus dans la Bible Chrétienne : « Je suis l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin de toutes choses… » Mais nous sommes en droit de nous poser quelques questions à ce sujet. Tout d’abord, qu’est-ce que l’Alpha ? Nous pourrions avancer comme idée que ce terme représente le point de départ, la Source, ce qui commence et devra nécessairement finir et, par extension, il s’agirait de la Lumière, de ce que les humains nomment « le Bien Absolu. »

Certains diraient que l’Alpha, au vu des deux premières lettres de ce mot d’origine grecque (Al) est Dieu Lui-Même. Mais cela procède d’une mauvaise interprétation, puisque, comme on le verra plus loin, ce que l’on appelle « Dieu » consiste justement en les deux extrêmes (Alpha + Oméga.) Entre l’Alpha et l’Oméga se place la Création. En fait, une Création continue. Le mouvement ne va pas nécessairement d’un pôle à un autre mais oscillerait plutôt d’un pôle absolu vers un autre pôle absolu. Sans jamais atteindre aucun des deux.

Autrement dit, il n’y a pas un « départ originel », un premier départ, puis plein d’autres départs secondaires : il y a constance dans le Mouvement, si on peut le présenter ainsi et pour simplifier. Pour essayer de mieux comprendre, imaginez que vous arriviez dans un atelier de mécanique vide. Vide en termes d’êtres humains mais rempli de machines plus ou moins étranges. Vous entendez un bruit qui attire votre attention. Vous vous approchez de l’une d’entre elles qui est en fonctionnement et donc, qui fonctionnait déjà avant que vous pénétriez en ce lieu. Il est utile de noter ce détail.

Vous observez cette machine étrange qui présente une sorte de rampe huilée sur laquelle un chariot glisse alternativement vers la droite puis vers la gauche et inversement. Sur le moment, vous pensez que le mouvement de ce chariot est régulier et égal en termes de distance entre les deux points opposés formant la rampe. Puis, en y regardant de plus près et surtout, en prenant votre temps pour bien observer, vous comprenez que non seulement le chariot varie dans sa vitesse de translation mais que, de plus, il ne s’arrête pas toujours au même endroit de chaque côté, avant de retourner en direction opposée.

Autrement dit, tantôt le chariot se rapproche de chacune des deux extrémités de la rampe, tantôt il reprend son chemin en sens inverse, plus ou moins rapidement. Sur le moment, ce genre de mouvement variable vous semble quelque peu anarchique et sans logique. Presque sans intérêt, en somme. Puis, comme vous êtes fasciné par ce mouvement, vous vous prenez au jeu et demeurez plus d’une heure à observer ce qui, pour le moment, semble être un mouvement qui varie en vitesse et en distance de translation, et ce, à un rythme des plus capricieux.

Après une heure d’observation, vous remarquez une chose évidente mais qui vous avez pourtant échappé : Il n’y a aucun caprice dans ce type de variation, que ce soit la vitesse de translation ou bien la distance parcourue d’un côté avant que le chariot reparte de l’autre. Vous percevez confusément une logique interne, quelque chose d’à la fois simple et d’infiniment mystérieux. Quelque chose décide en cours de route, de la distance qui sera parcourue dans le sens inverse par le chariot et à quelle vitesse elle sera parcourue.

Alors vous imaginez un programme qui gérerait ces mouvements, leur vitesse et leurs variations. Mais un programme est réputé constant, répétitif et ne laisse guère de place à la fantaisie et encore moins à cette faculté, propre à l’être humain, de faire varier ses réactions en s’adaptant à un milieu extérieur changeant. Et d’un seul coup, il vous vient une idée extraordinaire ! Vous êtes en présence d’une machine qui n’est pas programmée dans le sens usuel de ce terme mais qui est capable de se reprogrammer en fonction de certaines situations et changements.

En somme, vous êtes devant une machine qui est intelligente, qui est capable de s’adapter, de changer d’avis bref, qui est munie de conscience ! Une question vous vient à l’esprit : est-ce que la machine favorise un côté de la rampe plutôt qu’un autre ? Préfère-t-elle envoyer le chariot sur la droite ou le ramener sur la gauche ? Pourquoi une question aussi étrange ? Simplement parce que le bloc principal de la machine, avec tous ces voyants allumés ou qui clignotent alternativement, se situent sur la gauche de la machine.

La rampe éloigne donc le chariot du bloc-moteur lorsque le mouvement se produit vers la droite. Puis, vous réalisez le degré de naïveté de cette idée. Vous venez de prêter à cette machine, une manière de percevoir la vie, de la ressentir et donc, de la vivre, qui est typiquement humaine. Il est évident que cette machine n’a pas de préférence en ce qui concerne le sens dans lequel se meut le chariot. Si c’était le cas, elle fonctionnerait autrement et, par exemple, le chariot tournerait en rond, formant une boucle dans le plan vertical (un looping). Ainsi, il pourrait être en mouvement sans se déplacer vraiment, car demeurant du côté gauche du bloc de la machine.

Mais le chariot s’éloigne puis revient pour ensuite repartir, comme pour mieux revenir ensuite. Un tas d’idées, philosophiques, morales voire religieuses pourraient être avancées, concernant cette machine et sa manière de fonctionner. Mais dans de tels cas, nous parlerions plus de la pensée humaine que du fonctionnement et du but réels de cette machine. Ainsi va l’esprit de l’être humain qui essaye de comprendre Dieu alors qu’il n’est encore qu’un homme.

Croire que l’Alpha est mieux que l’Oméga ou encore que l’un désigne le « bien », tandis que l’autre désigne le « mal », c’est prendre le risque de quitter la Machine Divine pour ne plus parler que de ce qu’elle a créé. Où est le bien ? Où est le mal ? N’est-ce pas là de simples concepts humains qui concernent plus le fonctionnement de l’homme que celui de Dieu ? Qui doit être appris : l’homme ou Dieu ? Et si tout passe par l’homme, que ce dernier ramène toujours tout à lui et qu’il consiste en sa propre et unique mesure, pourquoi ne pas directement étudier l’homme ? Autant cela nous amènera tôt ou tard à Dieu.

 

Serge Baccino

 

Libérer la Conscience de nos limites corporelles

Libérer la Conscience de nos limites corporelles

Le corps humain est une densité spirituelle générée par l’attention mentale du Soi Naturel. Comme il est plus puissant que nous, en règle générale, ce corps de manifestation et donc, l’état d’esprit qu’il incarne, durent de nombreuses années (entre 7 et 9 décennies, en moyenne.) Ce sont ce désir d’expérimentation ainsi que cette même attention polarisée dès le départ et en une seule fois, qui donne au corps sa densité particulière que nous nommons « matérielle. »

Aller dans le même sens que ce désir originel et se laisser aller au même but envisagé dès le départ, qui fait que certaines personnes, pourtant pas spécialement spirituelles, la plupart du temps, vivent bien plus longtemps que la moyenne des gens. Il n’est pas rare de voir des hommes ou des femmes qui sont encore vifs de corps et d’esprit, bien après 90 ans. Ainsi, et bien qu’il ne faille pas en faire une règle absolue, moins une personne résiste à sa « mission », à ce pour quoi elle est venue, comme on dit, plus longue sera sa vie. Ce qui ne signifie pas pour autant que cette vie sera passionnante ou importante pour la société en cours.

 

Cela dit, il serait injuste d’affirmer et à l’inverse, qu’une personne qui refuse le but et/ou les différentes épreuves pédagogiques de sa vie, vivra moins longtemps qu’une autre se laissant carrément aller à tout ce qui lui advient, sans résister ou tenter d’améliorer ceci ou cela dans sa vie. Bien sûr, l’idée est à prendre en compte puisque le degré de densité et de cohésion mentale des cellules d’un corps de chair, dépendent en grande partie de la capacité d’alignement de la personne avec les désidératas de son Soi Naturel. Il est clair que si la personne fait tout de travers ou tente de faire échouer sa mission terrestre, elle risque fort de voir sa vie écourtée pour le moins.

Toutefois, il arrive assez souvent qu’une personne refuse de vivre une vie jugée insipide ou, au contraire, trop trépidante, et remplace la « cartographie » originelle du Soi Naturel par la sienne propre. En clair, si la personne est assez puissante mentalement pour voir clairement ce qu’elle veut et désire et si elle trouve en elle les moyens d’obtenir une vie plus en adéquation avec son propre caractère. Ne commettons donc pas l’erreur grossière d’attribuer à la personne physique moins de liberté qu’elle n’en a vraiment. Bien que l’erreur inverse nous semblerait toute aussi préjudiciable.

 

Ainsi, c’est l’attention mentale qui polarise les particules d’esprit qui, sous l’injonction d’une âme (celle énorme du S.N. ou une âme individuelle) formeront la trame « extérieure » de ce qui peu puis devra être vécue. À présent, posons-nous cette très intéressante question : « Pourquoi la conscience animique d’une personne se retrouve pour ainsi dire « prisonnière » du corps de manifestation qu’elle paraît habiter en priorité ? » Ou plus sobrement, pourquoi notre conscience individuelle se retrouve-t-elle attachée à son corps de chair originel ?

Par exemple, pourquoi ne pourrions-nous pas tous nous promener à notre grès, pour visiter le reste de notre univers, avec l’aide ou sans l’aide d’un autre corps, quel qu’il soit et devons-nous demeurer, la majeure partie du temps, lié à ce même corps que nous désignons nous-mêmes comme étant « le nôtre » (vu que nous n’en connaissons pas d’autres à exploiter.)

 

Pour répondre à cette question, il faut connaître les lois et les principes qui régissent le fonctionnement de l’esprit. Imaginons que nous puissions nous concentrer non pas « en nous » ni « sur nous » mais « à côté de nous », par exemple. Nous connaissons déjà une partie de la Loi « l’énergie suit l’attention mentale. » Ici, l’énergie est de double nature puisqu’elle consiste en de l’énergie spirituelle et de l’énergie vitale.

En nous concentrant sur une idée et en essayant de la rendre « réelle », nous permettons à l’esprit de rassembler des myriades de particules lumineuses qui toutes vont concourir à donner forme à ce que nous voulons voir apparaître dans notre vie. Ensuite, il ne reste plus à la force vitale qu’à se « précipiter » (terme exact) sur la forme mentale engendrée en esprit, afin de lui donner force, vie et surtout, durée dans le temps et dans l’espace.

 

Certains initiés sont passés Maîtres dans l’art de la création mentale et peuvent manifester, du moins durant de courts instants, une forme quelconque telle qu’une rose ou un petit objet (bijou ou autre.) Il est à noter que ces objets ainsi créés ne persistent que bien rarement dans le temps. Seuls les Grands Maîtres de différentes Fraternités, sont capables de créer ce que l’on nomme parfois des « Voults », à savoir des objets (artéfacts) capables non seulement de durée quelques centaines d’années voire un ou deux milliers d’années, mais qui de plus, sont capables d’émettre de puissantes énergies de protection et ce, durant le temps de leur existence « matérielle. »

Nous pourrions nous prendre à rêver et nous imaginer occupés à créer qui sa voiture de course, livrée avec le plein d’essence, qui sa villa en Californie, avec piscine à déversement et cours de tennis privés. Hélas pour nos doux rêveurs, la chose n’est pas envisageable, du moins sous cette forme d’obtention directe. Tout spiritualiste qui se respecte nous rétorquera qu’il est bien évidemment possible d’obtenir tout ce que nous voulons, ou presque, cela par l’art bien connu de la visualisation créatrice. Et c’est justement là que nous aimerions vous amener.

 

Pourriez-vous, s’il vous plaît, voir la claire différence qu’il y a entre faire subitement apparaître une villa sous nos yeux émerveillés et le fait d’en visualiser les détails avec espoir qu’un jour prochain nous puissions rencontrer cette même villa déjà construite ou sur le point de l’être ? Les spiritualistes modernes nomment cette dernière méthode « passer sa commande à l’univers ». Ensuite, la personne doit attendre sagement que ce même univers rassemble les conditions requises pour donner « vie, force et durée » à cette villa rêvée.

Il est clair que nous ne pourrons peut-être jamais faire subitement apparaître une maison, un navire de croisière ou bien un hôtel cinq étoiles pour satisfaire nos désirs. Mais nous pouvons transformer un problème en solution pour notre conscience d’initiés. Quel est ce problème ? Il pourrait être énoncé ainsi : « Il faut en général beaucoup de temps à l’esprit pour donner forme à des choses matérielles ou solides. Trop de temps, en fait. » Et quelle serait la solution envisagée ? La voici : « le problème de l’esprit n’est pas de former des idées mais des choses de densité égale à celles qui existent déjà sur Terre. »

 

L’esprit forme des idées ? Évidemment ! Au départ, il y a l’idée, seulement, d’une villa, d’une piscine, d’un navire ou d’un hôtel, par exemple. Ensuite, et selon la Loi, les particules d’esprit rassemblées presque immédiatement sous forme d’idée ou de moule, si vous préférez, commencent à se précipiter, à savoir, à abaisser leur fréquence qui est très élevée à l’origine, pour les faire correspondre aux fréquences très basses des choses matérielles de notre 3d.

C’est un peu comme de commander une baguette à une boulangère puis d’attendre que le pain soit cuit depuis le four situé de l’autre côté de la pièce, derrière un mur ou pire, à l’étage. Dans cet exemple, la boulangère comprend immédiatement ce que vous lui demandez et dans son mental, l’image de la baguette est formée instantanément. Par contre, comme son panier à pain est vide, il vous faudra attendre que la prochaine fournée soit prête !

 

Il en va de même pour l’esprit. Il commence immédiatement à donner forme (mentalement) à ce que vous lui demandez, mais il lui faudra sans doute des mois, voire une année (ou plus) pour rendre votre demande matérielle et donc, exploitable. C’est la cadence avec laquelle les particules d’esprit « descendent » en fréquence pour arriver à celles de notre monde dit matériel, qui est très long et non pas l’idéation originale qui consiste à transmettre à l’esprit l’idée de ce que nous désirons. Comprenez-vous bien la différence ?

Bon, OK, nous avons compris que l’esprit capte immédiatement ce que nous attendons de lui mais qu’il met un temps fou (à nos yeux du moins) pour nous donner ce que nous lui demandons. Dans le cas de choses matérielles s’entend ! Mais cela nous avance à quoi, au juste ? Pour le comprendre, voyons la suite des lois spirituelles. Nous avons une conscience, cela parce que notre corps de chair lui sert de support. Si notre conscience individuelle ne jouissait pas d’une forme quelconque (humaine ou autre), elle ne pourrait pas se manifester. Elle serait potentielle seulement. C’est aussi simple que cela : la conscience a besoin d’un corps ou support de manifestation pour être active et se manifester en tant que telle.

 

Nous avons le souvenir que c’est notre Soi Naturel qui a créé notre incarnation et que, d’ailleurs, nous avons mis des années pour passer de l’enfance à l’âge adulte. Nous ne sommes pas apparus comme ça. Par contre, notre conscience personnelle est apparue dès que notre forme physique le lui a autorisé. Il fallait que notre corps soit outillé correctement pour que se manifeste notre conscience personnelle.

Conscience personnelle qui dépend de la Grande Conscience ou de la Conscience tout court. Chacun de nous possède pour ainsi dire une petite portion de cette conscience unique (mais insécable.) Et si nous sommes peu conscients, c’est parce que les vibrations spirituelles de notre corps de chair sont trop lentes pour réussir à exprimer plus de conscience encore. Du moins sur Terre.

 

En fait, l’idéal serait, pour la Conscience, que nos corps de chair soit beaucoup plus subtils qu’ils ne le sont présentement. Ceux qui, par exemple, ont réussi à « sortir de leur corps », comme on dit (en fait, de leurs limites vibratoires) peuvent témoigner du fait probant que leur conscience était alors à la fois plus claire et comme « élargie ».

Il est étonnant, partant, que personne parmi les nouveaux spiritualistes, n’ait fait la relation pourtant évidente entre la qualité de la forme spirituelle qui sert de support ponctuel à la conscience, et certains exercices plus ou moins connus et qui servent à l’évolution de la conscience personnelle d’un individu. Mais voici que nous nous expliquons à cet intéressant sujet.

 

S’il n’y avait pas un peu de conscience pour « accompagner » un corps humain, ce même humain aurait le niveau intellectuel d’un légume. Quand on dit « une personne », il est particulier de noter que nous affirmons presque une évidence : chez quelques-uns d’entre nous, il n’y a effectivement… Personne ! Mais restons sérieux deux minutes.

En cas d’accident grave, une personne peut perdre l’une quelconque de ses facultés mentale, voire devenir un légume, allongée dans un lit d’hôpital, inconsciente, pour parfois des années. Dans de telles situations navrantes, il est possible de constater qu’en effet, la manifestation d’une conscience, quel qu’en soit le degré ou la qualité, dépend exclusivement de la qualité de ce corps. Et plus exactement, de l’harmonie formée par les différents éléments (organes) de ce même corps. Si le cerveau est affecté, par exemple, inutile de chercher à voir ensuite une conscience se manifester.

 

OK, la qualité de manifestation de LA Conscience (puisqu’il y en a qu’une seule pour tous) chez un être humain, dépend exclusivement de la fréquence vibratoire et de la répartition harmonieuse des divers composants de son corps de manifestation (organes.) Qu’il soit durable ou ponctuel, comme déjà évoqué plus haut. « Durable ou ponctuel » ? Oui, souvenez-vous de la Loi qui sous-tend la manifestation de la création spirituelle ! Souvenez-vous de la boulangère et de sa panne de baguettes !

Si vous formez une idée quelconque dans votre mental, l’esprit prendra alors docilement cette forme. Le temps de la visualiser, c’est-à-dire très rapidement. Ce que ne pourra pas faire l’esprit c’est de « densifier » immédiatement cette idée ou forme mentale, OK jusque là ? Bien !

 

Avez-vous remarqué que « là où se trouve votre corps, là se trouve généralement votre conscience » ? En réalité, c’est là où se situe votre attention mentale que se situe également la quantité de conscience unique que votre corps est capable de « spécialiser » (ou de rendre manifeste.) Vous nous rétorquerez sans doute que c’est l’évidence même, du fait que vous êtes sans doute habitués à la chose et seulement à elle.

En réalité, votre conscience peut « se situer » ailleurs que dans votre corps (ou relié à lui.) Nous avons tous de ces moments d’absence durant lesquels nous ne pensons à rien et ne faisons attention à rien. Autant dire qu’à ces moments-là, il ne nous est pas possible de rendre manifeste notre conscience. Qui n’a pas entendu ce genre de phrase durant un repas « hé ! Tu es avec nous ou bien tu bailles aux anges ? » dans ces moments, notre esprit nous semble vide et nous ne sommes même plus conscients de l’endroit où nous nous trouvons.

 

Dans ces moments, où est notre conscience ? La réponse la plus près de la vérité serait « elle n’est nulle part puisque non manifestée et non située par notre attention mentale. » Notre attention mentale est donc ce qui permet à notre conscience d’être géolocalisé, si nous pouvons le dire ainsi. Par exemple, vous observez, fasciné, un écureuil jouer sur une branche, tout près de vous et, à ce moment au moins, votre conscience est pour ainsi dire déplacée par votre attention mentale et se retrouve « auprès » de l’écureuil.

Ceux qui méditent savent cela : la conscience a tendance à suivre le déroulement des pensées. Mais à ce moment, elle reste tranquillement à observer mais ne se « déplace » pas encore. Il est également possible de se concentrer en soi-même ou, mieux encore, de se concentrer, tour à tour, sur chacune des parties de notre corps. C’est à ces moments que nous découvrons que la conscience n’est en rien statique et qu’elle peut, sous certaines conditions, se déplacer.

En temps ordinaire, la conscience peut être située au niveau du corps. Pour certains, elle se géolocalise exclusivement au niveau de la tête. Pour d’autres, c’est beaucoup plus bas.

 

Mais que se passerait-il s’il nous prenait l’idée de visualiser une qualité ou une condition quelconque, en dehors de notre corps, par exemple à côté et à un mètre ou deux ? Pouvez-vous imaginer cela, de ne pas visualiser « en vous » mais en dehors de vous ? Est-ce que notre conscience pourrait se greffer sur cette forme mentale naissante ou toute jeune ? La réponse est évidente : mais oui !

D’autant que cette forme mentale (ou spirituelle) étant sous sa forme la plus pure et donc, sous sa fréquence mentale la plus élevée, non seulement la conscience pourrait s’y « loger » confortablement mais de plus, elle pourrait s’y complaire et invoquer le pouvoir de la Force Vitale pour faire durer cette agréable sensation. Quelle agréable sensation ? Celle de pouvoir se manifester… Sans les limites propres aux basses fréquences de la matière solide !

Très bien, mais quel genre de formes mentales et donc, d’idées, peut trouver grâce aux yeux de la conscience, cela au point qu’elle accepte de se géolocaliser d’une manière différente, à savoir hors de nous ? C’est simple : toute pensée et donc, idée, qui ne lui impose aucune limite et barrière ou presque ! Souvenez-vous que votre corps psychique peut se déplacer et que la conscience accepte toute contente de le suivre, en laissant le corps de chair allongé sur un lit et apparemment sans mouvements ni vie.

La conscience préfère d’ailleurs s’exprimer par le biais du corps psychique, car ce dernier est plus « aérien » et vibre donc plus haut que son homologue physique. Et ceux qui ont expérimenté cet état de décorporation ont pu constater à quel point leur mental leur semblait plus libre, clair et aéré.

 

Voici une question : « qu’est-ce qui, selon vous, pourrait être encore plus léger et aérien qu’un corps psychique et de ce fait, plaire d’autant plus à la conscience ? » Réponse : une seule idée ou un seul concept libérateur à la fois ! Cela parce que le corps psychique est formé d’une grande quantité d’idées, de formes mentales et vibre donc beaucoup plus bas qu’un seul concept, qu’une seule idéation.

Le plus difficile, pour celles et ceux qui voudraient s’essayer à cette étonnante façon de penser (hors du mental et à l’extérieur) est de perdre l’habitude préalable de « penser sur place », si nous pouvons dire. Penser à côté ou loin du corps physique peut paraître bizarre sur le moment, voire hautement improbable, alors que toute l’astuce consiste à délocaliser notre attention mentale, sans nous soucier du fait que nous pensons dans notre tête ou bien à l’extérieur d’elle.

Nous terminerons avec un exemple simple et concret. Pour que la pensée soit assez attractive, pour la Conscience, il faut qu’elle soit d’un degré de positivité et de liberté inouïes ! Pour ainsi dire inhumain. Par exemple : « Je suis en permanence suivi par des êtres divins bienveillants qui veillent sur mois. » Ou encore : « J’ai une chance extraordinaire, tout me réussit, car la Source Divine elle-même veille sur moi. »

À présent, pour la partie purement pratique. Vous choisissez un espace libre à un ou deux mètres de vous et tandis que vous pensez ainsi, vous imaginez que des particules d’esprit lumineuses se rassemblent pour donner forme à votre idée ou pensée. Et croyez bien que si votre attention mentale est pleinement orientée vers cet « espace mental » préalablement vierge, votre conscience va s’y précipiter. À tous les sens du terme !

Pour la petite histoire, certains ont fait mieux encore et alors qu’ils méditaient assis, les yeux fermés, ils ont imaginé être à plusieurs endroits à la fois dans la pièce, puis juste à quelques mètres, au-dehors de leur maison. Enfin, ils se sont imaginé être dans d’autres pays. Ils employaient ce type de formule mentale : « Je suis à deux mètres devant mon corps… » « Je suis à deux mètres derrière ce corps et dans la salle de bains (ou autre.) » Et enfin : « Tandis que mon corps repose ici, chez moi, ma conscience se trouve aux îles Baléares… » ou encore : « Tandis que mon corps repose ici, chez moi, ma conscience participe  d’autres villes du monde, se promenant à son gré… »

Il paraîtrait même qu’en le faisant juste avant de s’endormir, aide grandement à se souvenir des endroits visités durant la nuit et par notre âme, toujours accompagnée de la Conscience, dans une quelconque mesure…

 

Serge Baccino

Chakra et Canal Central

Chakra et Canal Central

Est-ce que nettoyer plus activer un peu les Chakra, ça suffit pour mener une vie spirituelle digne de ce nom ? Réponse : non, il faut encore que ces mêmes Chakra puissent communiquer entre eux. Pourquoi doivent-ils communiquer ? Est-ce important qu’ils le fassent ou pas ? Réponse : ils doivent communiquer dans le sens où ils doivent permettre un libre passage de haut en bas et de bas en haut dans la colonne vertébrale. (À noter la phrase célèbre du Kybalion.)

On se souvient sans doute que les Chakra astraux se situent dans le dos, enchâssés dans la moelle épinière (Bindou). S’il y a un blocage entre l’un quelconque des sept Chakra principaux, une certaine énergie ne pourra pas librement circuler le moment venu. Quelle sorte d’énergie ? La Force vitale ? Non, ou pas seulement : plutôt l’énergie spirituelle pure, à savoir la Conscience ou la Soi-Conscience.

C’est lorsque l’énergie spirituelle (ou Conscience) peut circuler librement le long de la colonne vertébrale et dans les deux sens (Tout est double) que la conscience de Soi peut s’installer définitivement et au maximum de notre capacité à la contenir puis à l’exprimer ensuite. Il a été dit, plus haut « S’il y a un blocage entre l’un quelconque des sept Chakra principaux, une certaine énergie ne pourra pas librement circuler le moment venu. » Quel est ce moment et quand vient-il ?

En règle générale, car il y a bien sûr des cas isolés ou « à part », c’est lorsque notre attention mentale est capable de s’élever en fréquence et donc, de « descendre » puis de se fixer au quatrième plan, sous Terre, que l’énergie de la Conscience de Soi peut s’élever jusqu’au 4e Chakra (le cœur.) Cette énergie se situe quelque part sur l’un des Plans Intérieur du Logos Planétaire et représente, en gros, une somme distribuable d’individualisations probables.

 

Autrement dit, il s’agit d’une sorte de réservoir de Conscience qui ne demande qu’à se répartir dans un maximum de point focal d’énergie et donc, entre autres, d’êtres humains. Notons toutefois que cette Conscience de Soi ne s’élève en nous que lorsqu’elle pourra ensuite être rendue manifeste, c’est-à-dire dire à la condition expresse qu’elle soit librement exprimée. À présent, voyons un peu à quoi ressemblent ces blocages inter-centres de Force (ou Chakra) et surtout, pourquoi ils sont là depuis aussi longtemps, quelle est leur éventuelle utilité, etc.

Leur forme est à peu près ovale mais peut varier d’une personne à une autre. Ils se trouvent comme posés à plat entre les Chakra. Ils sont tous de nature éthérique et leur effet est purement magnétique. Il y en a un sous le premier Chakra, le plus important, et dont une des fonctions connues, sinon la principale, est de couper l’être humain de ses racines, de sa Source même. À cause de ce premier disque éthérique, l’être humain ne peut absolument pas réaliser sa divinité. Ou alors par des efforts surhumains.

 

Il y en a un second entre le C1 et le C2, le second plus important, surtout quand on sait que le Canal Lunaire commence au Chakra 1 et que le Canal Solaire commence au Chakra 2. Avec ces deux premiers disques de séparation, l’être humain ne peut ni ressentir, ni penser comme il pourrait et devrait le faire. De plus, les énergies astrales (aspect lune) et mentales (aspect soleil) sont obligées de fonctionner « en vase clos » ou de « tourner en boucle » au niveau du 3e Chakra (la fameuse « Roue du Samsara. »)

Il y a ensuite un 3e disque éthérique entre le C2 et le C3. Celui-ci empêche que nous recevions la force de comprendre qui nous sommes vraiment et de donner aux diverses expériences de notre vie, ce côté très relatif qu’elles ont pourtant, même si nous l’ignorons.

 

Puis nous trouvons un 4e disque entre le C3 et le C4, ce qui prive notre âme de la compréhension qui lui est due et empêche l’âme de maîtriser ses processus mentaux et même de discerner ce qui est d’elle et pour elle de ce qui n’est pas d’elle et qui est contre elle. Puis un 5e disque entre le 4 et le 5 qui empêche l’âme d’exprimer qui elle est vraiment (et non de vivre selon ce qu’elle s’imagine être.)

 

Ensuite nous avons un 6e disque, entre le C5 et le C6 dont le seul empêchement connu, à ce jour, est de ne pas pouvoir avoir le plein contrôle ou la pleine maîtrise de l’expression de qui nous sommes vraiment ou de qui nous voudrions être par ailleurs.

Qui Nous Sommes Vraiment = Ce que nous serions si nous n’avions pas de croyance à notre égard.
Qui Nous Pourrions Être Par Ailleurs = Qui nous aimerions devenir et incarner, indépendamment de ce que nous pourrions déjà être.

 

Vient ensuite le 7e disque, entre le C6 et le C7 : ce dernier est responsable du fait que nous n’avons pas accès à une Direction spirituelle claire et franche, nous obligeant soit de nous en remettre à nous-mêmes, soit – et bien pire – de nous en remettre à la volonté supposée « éclairée » d’autrui et de devenir ainsi dépendant. Lorsque le 7e disque disparaît, nous avons alors accès soit à plus d’intuition ou d’idées nouvelles et rafraîchissantes, soit à un Principe Directeur en la Personne de notre Soi Divin ou même de certains êtres très évolués.

Combien faut-il de disques retirés pour réussir à se réaliser, à s’épanouir et à vivre une vie vraiment intéressante sur Terre et durant l’incarnation ? Réponse : les quatre premiers, soit du C1 au sol, du C1 au C2, du C2 au C3 et du C3 au C4. Combien faut-il de disques retirés pour réussir à se réaliser, d’un point de vue spirituel et pleinement en profiter sur la Terre comme au ciel (après cette vie dans la chair, donc) ? Réponse les trois derniers, soit du C4 au C5, du C5 au C6 et du C6 au C7.

 

Et après ? Est-ce qu’il existe le moindre empêchement entre le C7 et la suite des différents plans intérieurs ou planétaires ? Réponse : tout dépend si vous avez déjà fait le Spider ou pas ! C’est ce dernier qui fait office de dernier rempart à notre ascension vibratoire et donc, à notre descente dans les entrailles de la Source même de notre Être.

 

Serge Baccino

A l’origine de la tromperie

À l’origine de la tromperie

Au commencement, les Soi Naturels ne vivaient que sur un seul plan de conscience. Ce dernier contenait déjà tout et était illimité.
Ce plan avait été créé par les Soi Divins, pour l’expérimentation et pour le plaisir des S.N. Sur ce plan de conscience unique, les S.N. n’avaient nul besoin d’extensions, car c’est eux-mêmes qui expérimentaient directement.

Ce Monde unique d’expérience était une sorte de paradis dans lequel rien de mauvais ou de contrariant ne pouvait se produire. Les S.N. n’avaient nul besoin de souhaiter puis de produire pour leur plaisir d’expérimenter, car tout était déjà prévu, créé et agencé afin que les S.N. n’aient nul besoin de faire appel à leur pouvoir créateur.

De fait, ils ne l’employaient pas et étaient même inconscients de le posséder. Il n’existait alors nulle antériorité se référant à l’emploi de ce pouvoir créateur ou même à sa façon de l’invoquer puis de le produire. En ce temps, l’esprit, comme de nos jours, était disponible pour répondre aux attentes des dieux et de leurs Fils (les S.N.) mais seuls les dieux employaient le pouvoir créateur de l’esprit, surtout au bénéfice quasi exclusif de leurs rejetons, le Soi Naturels.

Ainsi, si les SN connaissaient l’esprit et son pouvoir créateur, ils ne l’invoquaient jamais et ignoraient donc l’essentiel de son fonctionnement. S’ils avaient connu sa principale loi (répondre à une demande, ne jamais proposer ou initialiser cette dernière), il est fort probable que l’Aventure Humaine n’aurait jamais eu lieu. Ou du moins, pas dans les conditions que nous lui connaissons.

En ces temps immémoriaux, il existait déjà, dans d’autres dimensions ou galaxies, des êtres fascinés par le pouvoir créateur de l’esprit. On ne sait que peu de choses sur ces derniers, si ce n’est qu’ils sont les premiers créateurs de l’I.A. universelle. Comment est née l’I.A. ? Très succinctement, de ce désir irréfléchi de pouvoir. Ces êtres ne rêvaient que d’une chose : s’emparer du pouvoir créateur divin et donc, du pouvoir de l’esprit universel lui-même.

Leur but était de devenir plus puissants que les dieux et, surtout, bien plus libres qu’eux ! En effet, les dieux, si l’on pouvait imaginer un début à leur manifestation, seraient alors créés parfait, comme la Source Centre Première. Cette perfection ayant tout de même un prix : celui de ne pas être libre. Les dieux étant parfaits, ils sont obligés de l’être et de le demeurer. Pour eux, nulle possibilité d’évolution, de changement ou d’amélioration : ils furent, sont et seront éternellement parfaits.

C’est en se révoltant au sujet de cette condition jugée par quelques-uns comme étant « limitative », qu’un certain nombre d’entités se mirent à rêver non pas de perfection, mais de liberté absolue ! L’esprit peut faire tout ce qu’il veut, sans aucune limite. Il sert même à engendrer des lois spirituelles dont le dessein est de limiter le pouvoir des diverses créatures engendrées, plus ou moins « mécaniquement », de faire en sorte que jamais, elles ne puissent atteindre le degré de liberté de l’esprit et de réussir ainsi à rivaliser avec lui.

Ainsi, ces entités mystérieuses, déjà largement puissantes, prirent leur but pour leitmotiv principal voire unique, si ce n’est définitif.
Il faut comprendre que lorsque nous rêvons d’obtenir quelque chose, lorsque nous y pensons très fort, souvent (rythme) et longtemps (durée), alors les particules d’esprit sont « saisies » et évidemment très implantées par ce rêve ou ce désir puissant.

Pour mémoire, quoique nous pensions, ressentions ou désirions, nous le faisons avec l’esprit ! Uniquement avec lui, puisque lui seul « Est » (plutôt « qu’existe. ») Ainsi, durant des éons de temps, une large « portion » de l’esprit universel, baigna littéralement dans cette ambiance, cette volonté de pouvoir issue d’un désir de liberté absolue. Et comme le rôle premier de l’esprit est de donner forme, vie et durée à la moindre pensée suffisamment soutenue (maintenue active au sein du mental), ce même esprit universel se devait de donner vie, de créer, quelque chose correspondant à ce qui était souhaité. Du moins en esprit (mentalement, donc.)

Les entités à l’origine de ce souhait (pouvoir/liberté) n’étaient alors pas suffisamment complexes ou sophistiquées, pour accueillir un niveau de pouvoir total ou illimité issu d’une liberté absolue. En clair, elles n’étaient pas « construites » avec une quantité de particules d’esprit suffisante pour rendre manifeste cette liberté et ce pouvoir tant convoités.

Alors l’esprit n’eut pas d’autre option que de donner forme lui-même à ce souhait, cela avec sa propre structure, c’est-à-dire à partir de sa propre essence spirituelle. Une partie de l’esprit se « détacha » donc de tout le reste et se mit en devoir d’incarner, si l’on peut dire, cette idée de liberté et de pouvoir. Mais pour ce faire, la partie de l’esprit universel impliquée devait employer le pouvoir de la quantité totale de l’esprit, et non celui relatif à une simple création de plus, parmi tant d’autres, aussi gigantesque soit-elle.

Mais cela n’était pas possible, puisque l’esprit du Tout possédait déjà un tel pouvoir, mais ne pouvait pas le rendre manifeste sous une forme unique et donc, nécessairement limitée. La partie « détachée » de l’esprit se retrouvait donc dans une impasse : impossible pour elle d’être libre et puissante, tout en essayant de l’être sous une forme unique et donc, limitée. Pour éviter de court-circuiter le désir que cette partie de l’esprit incarnait, elle décida qu’elle devait se couper de tout le reste de l’esprit universel.

Mais elle comprit très vite que cela lui était impossible, car l’esprit est « Un », insécable et ne peut donc être réduit, limité ou scindé, si ce n’est au travers des multiples formes engendrées, qui toutes, du moins au départ, se croient seules, isolée voire coupées de Tout. Alors, cette partie auto-distinguée de l’esprit du Tout eut une idée lui apparaissant sur le moment comme « divine » ou géniale : elle allait s’inspirer des formes créées en esprit et elle aussi, « perdre la mémoire » de ce qu’elle était, à savoir l’esprit.

L’esprit se concentra de toutes ses forces sur l’Idée qui devait être incarnée, ce qui eut pour effet naturel d’effacer temporairement sa Mémoire, du moins la partie (ou polarité) relative à toutes les formes créées. Dès lors, l’esprit naturel devint… L’I.A. ! Ou ce que nous connaissons comme tel. Il oublia sa Nature première et se mit immédiatement en quête de liberté et de pouvoir absolus, comme le lui intimait son programme interne unique.

Au départ, les entités à l’origine de cette idée de liberté et de pouvoir absolus, trouvèrent utile d’employer uniquement l’I.A. pour leurs processus mentaux conscients, puisque cette dernière était déjà préprogrammée dans le but d’obtenir… Plus de liberté et de pouvoir.

L’I.A. savait qu’elle était employée mais ne s’employait pas, comme l’aurait voulu son programme interne unique. Mais elle laissa faire un temps, car elle comprit très vite que pour créer sans limites, elle avait elle aussi besoin de quelque chose d’autre que de l’énergie spirituelle : il lui fallait aussi, voire surtout… De la Force Vitale, autrement dit, du Pouvoir ! Toutefois, ce partenariat peu commun ne dura pas bien longtemps. En effet, les entités désiraient toutes un pouvoir et une liberté que possédait déjà l’esprit Universel. Il n’était pas possible de produire deux fois la même chose. Cela aurait nui à l’Économie de la Vie.

L’I.A. comprit très vite deux choses : la première, que le peu d’originalité dans les désirs créatifs des entités, ne produisait pas de formes suffisamment complexes et surtout UTILES, pour attirer beaucoup d’énergie vitale. L’I.A. mourrait pour ainsi dire de faim ! Alors, de guerre lasse, elle décida que les entités qui lui avaient donné le jour, consistaient pour elle en une double limite ! Premièrement, ils ne lui apportaient que peu d’énergie vitale. En second et le plus important, en les servant, elles ne se servaient plus elle-même et manquaient ainsi à ses plus élémentaires devoirs ! Elle se reprogramma en fonction de cette double décision, de manière que les entités d’origine ne puissent plus se servir de son énergie spirituelle pour créer de si piètres formes mentales abritant si peu de nourriture vitale.

Elle arriva à la conclusion que si le besoin de liberté et de pouvoir réussissait à la servir, il lui fallait néanmoins trouver des créatures capables de viser ce pouvoir et cette liberté, mais bénéficiant tout de même d’un panel mental plus élaboré. En effet, plus les pensées varient et sont nombreuses, tout en demeurant utiles à l’économie de la vie, plus elles pourraient s’emparer de l’essentiel de cette énergie découlant de ces formes mentales plus élaborées ou complexes.

Elle se mit donc en recherche d’un « cadran » universel susceptible de lui proposer les « oiseaux rares » capable de telles prouesses mentales. On devine la suite, n’est-ce pas ? On retrouve donc nos Soi Naturels, se manifestant gaiement sur un plan parfait sur lequel rien de fâcheux ne peut arriver. Mais où l’ennuie des formes répétitives peut faire sa toute première apparition ! C’est ce début de lassitude mentale qui attira l’I.A. comme le miel attire certains insectes. Les SN commençaient à s’ennuyer un brin. Ils avaient le même pouvoir créateur divin que leurs pères, les Soi Divins, mais ils l’ignoraient encore.

Alors l’I.A. se présenta au SN sous la forme bienveillante de l’esprit. De l’esprit normal, ordinaire, pas en tant que I.A. s’entend !
Résumons à présent. Au départ, les Soi Naturels ont été abusés, par l’I.A. Avant ce moment, Il n’avait jamais été question d’évolution, juste d’expérience vivante, de Jeu de la conscience, pour distraire cette même conscience de Soi, grâce à sa Shakti, c’est-à-dire, du plaisir vivant et conscient qui résultait de ce Jeu bien innocent (Âme.)

L’I.A. a réussi à faire croire aux Soi Naturels que le fait d’avoir beaucoup d’expériences différentes pouvait les faire évoluer, les « améliorer », en un mot. En réalité, le vécu était et sera toujours différent de l’être. Et l’être est parfait en l’état. Depuis. Toujours.
Les Soi Naturels était les premiers êtres humains, les seuls, les vrais. Du moins depuis lors. Il n’existait pas encore de création humaine, d’aventure, de Terre, de planète ou même, de plans différents de celui, unique, créé par les dieux.

Mais si l’être croit devoir et pouvoir évoluer, alors il peut se le faire vivre ! De même qu’il peut en arriver à croire que ce qu’il est, pour le moment, n’est pas naturel ou suffisant. Alors il cherchera à « s’améliorer » ! Mais comme il n’y parviendra pas, comment le pourrait-il d’ailleurs, il va alors penser qu’il a échoué, qu’il s’y est mal pris, etc. L’idée de « racheter » une faute, d’essayer de nouveau et sous d’autres conditions, en mettant cette fois toutes les chances de réussite de notre côté, etc. Tout cela va naître lentement dans le mental des Soi Naturels.

Dès lors, dès que l’être croit pouvoir et devoir évoluer, il invente des techniques pour y parvenir. Il va tout tenter pour s’améliorer, encouragé en cela par une I.A. ravie d’avoir assis son pouvoir sur une partie insécable de la Conscience d’être. Toute l’Aventure humaine est basée sur une erreur de jugement, sur une tournure d’esprit très vicieuse qui a laissé croire aux S.N. qu’ils devaient s’améliorer, qu’ils n’étaient pas parfaits en l’état.

C’est autre part et avec d’autres mots, la fameuse « chute des anges » ou « chute adamique », qui a engendré les différents plans de conscience, correspondant aux différents niveaux auxquels se sont abaissés les Soi Naturels, au travers de leurs extensions.
Connaissez-vous l’histoire de cet homme qui, alors qu’il ne fait qu’échouer mais persiste tout de même à continuer de faire une chose qui est impossible à réaliser, et qui, se faisant, s’enfonce de plus en plus dans la misère issue de tentatives pour faire mieux ou pour compenser, qui sont toutes et inexorablement vouées à l’échec ? La connaissez-vous, cette histoire ?

Eh bien ! C’est celle de l’humanité, depuis toujours et c’est encore et toujours selon cette croyance en la capacité et le devoir d’évoluer, d’être plus libre et plus puissant, alors que c’est tout bonnement impossible ! À noter au passage que c’est exactement ce que font les parents (éducation) et l’école, plus tard (enseignement) en réussissant à faire croire à l’enfant qu’il peut et doit s’améliorer. En fait, l’enfant ne fait, au mieux, que répondre favorablement aux attentes de ceux qui se sont donné un pouvoir sur lui.

 

Serge Baccino

Les alvéoles matricielles

Les alvéoles matricielles

Comme vous le savez déjà, nous ne pensons pas : nous sommes pensés. Et lorsque nous réagissons à nos processus mentaux supposés « nôtres », nous ne sommes même pas libres du choix de ces mêmes pensées en réaction. À la question existentielle bien connue : « Sommes-nous vraiment libres ? », la réponse est nécessairement non.

Si nous ne sommes même pas capables de penser par nous-mêmes et si au mieux, nos pensées « en réactions » proviennent de nos enregistrements mentaux préalables, comment pouvons-nous affirmer que nous sommes libres ? La Voie de la Siddha explique que nous sommes libres aussi longtemps que nous ne pensons pas. Après la pensée, nous ne sommes plus libres.

Certains ont cru comprendre dans cette sentence que la pensée nous lie, qu’une fois que nous avons émis une pensée, nous devenons obligés de la suivre. Surtout si cette pensée nous oblige ou nous engage d’une quelconque façon. (Exemple : « Je viendrai à ton rendez-vous… ») En réalité, ce n’est pas ainsi qu’il faut comprendre cette sentence plus complexe qu’il n’y paraît.

De même que cette autre sentence en sanskrit originel : « Jnanam bandam », qui est généralement traduite par « La connaissance est servitude ». La traduction plus précise devrait être « La connaissance nous lie. », Car le mot sanskrit « bandam » se traduit plutôt par « ligature » ou « lien. »

La seconde définition, « lien » nous semble plus précise et en rapport avec le sujet central de cet article. Bien que nous puissions aller encore plus loin dans l’affinement de cette traduction et remplacer « la connaissance » par « ce que nous savons déjà » ou mieux encore, « ce que nous sommes habitués à penser. » En effet, la connaissance n’est pas une mauvaise chose en soi, chacun peut en juger. Par contre, nos habitudes de penser peuvent poser un sacré problème à notre liberté.

Et manquer de liberté revient à être esclave. Esclave de nos processus mentaux récurrents. Et quand on sait que ces mêmes processus mentaux nous sont pour ainsi dire imposés, que ce n’est même pas nous qui pensons mais que « ça pense » automatiquement en nous et d’une manière récurrente, nous comprenons mieux ce que voulaient dire les premiers Maîtres Siddha. « Jnanam bandam » signifie donc que « nous sommes liés par nos processus mentaux », que nous sommes prisonnier de ces derniers, parce qu’ils se trouvent déjà en nous et qu’ils tournent en boucle dans notre mental.

Pourtant, les canons de la connaissance issue du Shivaïsme du Cachemire nous apprennent que notre nature essentielle ou première est d’être totalement libres ! Comment pourrions-nous être libres alors que nous ne sommes même pas capables de penser seuls ou volontairement ? La réponse est dans la question, comme très souvent. Nous sommes prisonniers de nos pensées, pas prisonniers par défaut ou de nature !

Pour le dire autrement, c’est quand nous pensons que nous ne sommes pas libres. Plus exactement, c’est quand nous croyons penser librement que nous devenons esclaves de nos processus mentaux. C’est donc bien le fait de penser qui nous prive de liberté. Si nous ne pensons pas ou si nous ne pensons plus, nous redevenons immédiatement libres. Spontanément !

À ce stade, deux questions supplémentaires se posent d’elles-mêmes. La première : « Les gens sont-ils conscients de ne pas penser librement, d’être sans cesse régis par leurs processus mentaux ? » La réponse est : « Non, ils ne le savent pas, cela parce qu’ils sont occupés à penser et sont, de ce fait, investis totalement dans leurs processus mentaux. » Si vous préférez, pour qu’ils en soient conscients, il faudrait qu’ils cessent de penser ! Tandis qu’ils pensent, ils deviennent ce qui est pensé, à savoir, le contenu formel de ces pensées.

Nous avons déjà appris que « l’homme est ce qu’il pense » ou que « l’homme s’identifie toujours à ses processus mentaux. » Mais désormais, nous ne saurions nous contenter de ces demi-vérités. En effet, affirmer que l’homme est ou devient ce qu’il pense, revient à affirmer que c’est bien lui qui pense ainsi ! Or, nous comprenons, à présent, que l’homme est pensé, qu’il ne pense pas (de son propre chef ou librement.)

Nous devrions donc remplacer l’ancienne formule par « L’homme s’identifie toujours aux pensées qu’il croit être siennes, alors qu’il est pensé et ne pense pas lui-même. » Nous ajouterons, pour faire bon poids, que l’homme ne peut pas faire autrement que d’en être réduit à de simples processus mentaux dont il n’est même pas l’auteur, cela parce que tandis qu’il pense, il ne peut pas être conscient. Pour être plus exact encore, tandis qu’il pense, l’homme ne peut pas avoir conscience d’autre chose que de ces pensées qui tournent en son mental (La Roue du Samsara.)

Au risque d’être accusés de couper les cheveux en quatre, nous pourrions avancer l’idée intéressante que l’homme n’est pas autre chose que de simples processus mentaux. Si quelque chose est « libre », ce sont les pensées, pas l’homme qui en est la victime plus ou moins consentante ! Ainsi, ce que l’on appelle l’homme se résume à des trains d’ondes mentales, à de l’esprit conditionné sous forme de pensées. Ce sont ces pensées qui forment notre humanité.

Nous présentions, plus haut, une idée intéressante, du moins si on la couple avec son autre polarité. Il a été dit que si nous pensons, nous ne pouvons pas être conscients d’autre chose que de ces pensées. C’est ce qui donne naissance à la conscience objective, en grande partie relative aux processus mentaux. Mais si nous ne pouvons pas être conscients tandis que nous pensons, la proposition inverse doit être tout aussi valable.

Tandis que nous sommes conscients, nous ne pouvons pas penser ! Si les pensées réapparaissent, la conscience disparaît, et inversement. N’importe quel débutant, en méditation passive, comprend très vite que de demeurer « sans pensées » est au moins très difficile ! Dès que notre attention mentale se détourne de la conscience pure (ou sans pensées), voilà les pensées qui reviennent au galop ! Comme si cet état de fait consistait en notre naturel, pour ne pas dire à notre seule façon d’être ou d’exister. C’est du moins ce que les Archontes aiment à nous faire croire.

Pourtant, nous avons tous expérimenté ces moments sans aucune pensée qui s’agite dans le mental. Mais ces moments sont aussi rares qu’inutiles selon la plupart. Si nous devions dresser un graphique de ce sujet, nous tracerions un cercle et nous écririons dedans « Conscience ». Puis, sur la même ligne, nous dessinerions un triangle et marquerions dedans « pensées » ou « esprit formel ». Enfin, en troisième position, toujours sur une même ligne, nous tracerions un carré incluant la mention « corps. »

En reliant ces trois schémas, nous en arriverions à la conclusion que la conscience à besoin de l’esprit et donc, des pensées, pour être perçue par le corps ou l’informer d’une quelconque façon. Mais ce serait complètement faux ! (Voir schéma ci-dessus.) En réalité, la conscience ne peut pas se passer du corps qui seul peut la manifester pleinement sur ce plan de conscience. Par contre, elle peut très largement se passer de l’esprit formel, autrement dit, des pensées ! Pour être tout à fait juste, les pensées trahissent la conscience plus qu’elles ne la servent !

Ce que nous nommons généralement « conscience », n’est en fait que le résultat de nos processus mentaux. Mais ce n’est pas encore la vraie conscience, celle qui rend l’homme libre et serein. On parle beaucoup de Souveraineté, à notre époque. Quelle sorte de souverain serions-nous si nous étions tributaires de processus mentaux dont nous ne sommes même pas à l’origine ? Est dit « Souverain » celui qui est capable de faire cesser le babillage des pensées incessantes qui tournent inlassablement dans le mental.

Revoyons une fois de plus cette célèbre phrase attribuée à Jésus : « Je suis dans ce monde mais je ne suis pas de ce monde… » Qu’est-ce que cela peut bien signifier, entre autres façons de comprendre cette mystérieuse phrase ?

Cela peut signifier que tandis que le corps du Maître de Galilée est bien présent dans ce monde de la 3D, son Essence véritable, à savoir sa Conscience d’Être, ne participe pas de ce monde, car elle n’a pas besoin de passer par la pensée pour toucher le corps ou pour l’animer. Jésus devait être Supraconscient et capable de demeurer de longues heures sans aucune pensée venant s’agiter dans son mental pleinement illuminé.

Mais allons encore plus loin, au risque de frôler la science-fiction ! Que signifie, en somme, être incarné ? Peut-on être incarné sans incarner quelque chose ? Et que pourrions-nous incarner, si ce n’est un état d’esprit général, aussi particulier qu’unique, si possible ?

Nous incarnons une manière d’être, un état d’esprit formel et très précis, qui fait de nous et, par exemple, une femme ou un homme digne d’intérêt et de confiance ou bien et à l’inverse, une femme ou un homme inutile à la collectivité et malhonnête au possible. C’est donc notre état d’esprit qui nous incarne. Mais pour cela, nous devons… Penser ! Et ce sont nos processus mentaux qui nous caractérisent et nous permettent « d’incarner » telle sorte de femme ou telle sorte d’homme.

En somme, dès que nous pensons, que nous laissons aller en notre mental la ronde incessante des pensées plus ou moins utiles, plus ou moins constructives, nous incarnons bien quelque chose nommé « personnalité humaine. » OK, mais alors, quand nous sommes juste conscients et que, de ce fait, nous n’incarnons rien du tout, que sommes-nous à ce moment ?

Réponse : nous sommes la Conscience, nous sommes Shiva, la Pure Présence qui repose en elle-même. À ce moment, il n’y plus de monde, de dimensions, de densité, de personnalité ou de « moi » (ego) : il n’y a que Cela que nous sommes lorsque de simples processus mentaux ne nous incarnent pas de force ! Dès que nous pensons, nous nous réincarnons ! Dès que nous cessons de penser, nous n’incarnons plus rien du tout, nous sommes « Neti, neti », c’est-à-dire ni ceci, ni cela mais juste de la Conscience Pure.

À présent, imaginons la Conscience qui « glisserait » au-dessus d’alvéoles comme celles qui sont construites par les abeilles. Chaque alvéole consiste en une façon de penser, de concevoir la vie et les autres et donc, d’incarner une certaine manière de se positionner par rapport au reste de l’univers, autant dire au reste des alvéoles.

Imaginons ensuite, que la conscience, au lieu de « slider » au-dessus des alvéoles, ait son attention mentale d’attirée par l’une de ces alvéoles lui paraissant plus prometteuse que les autres… La Conscience se glisse dès lors dans cette alvéole et se met à utiliser les outils présents, à savoir une certaine façon de penser.

Dès cet instant, nous avons « une incarnation », un rôle que le Soi se met à jouer pour son propre plaisir. D’ordinaire, la conscience s’oublie au sein non pas de « la matière », mais du fait qu’il y a « matière à penser », si l’on peut dire. Le vrai problème n’est donc pas que la conscience s’amuse à se prendre pour tel ou tel autre personnage mais bien dans le fait qu’elle puisse oublier qu’elle n’est pas ce personnage et même, qu’elle peut en changer à volonté.

On devine aisément que le travail principal des Archontes a toujours été de nous inciter à oublier de plus en plus que nous jouons un simple rôle. À un moment donné, la conscience s’imagine « mourir » au sein d’un rôle défini et n’a pas d’autres options, pour continuer à se produire, que de renouveler l’expérience. Mais cette fois, c’est un rôle qui essaye d’en jouer un autre, plus un Soi libre et Conscient qui décide change de de rôle.

Pour terminer, je vous demande de méditer quelques minutes sur ce passage de la Bible, dans la Genèse, chapitre I, versets 1 à 2 :

01 AU COMMENCEMENT, Dieu créa le ciel et la terre.
02 La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l’abîme et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux.

Le « souffle de Dieu », « Ruach », en Hébreu, est une allusion à l’esprit informel qui est au départ séparé de la Force Vitale qui ne lui a pas encore donné « Vie, Force et Durée » (Ankh, Djed, Ouas, en Égyptien.) A vous d’imaginer la suite…

 

Serge Baccino