Ou est le combat véritable ?

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Où est le combat véritable ?

Nous pourrions nous questionner à ce sujet : « où se situe, exactement, le lieu dans lequel se déroule ce combat que vivent actuellement les gens ? » A cette question, n’importe qui, ou presque, répondrait : « Où voulez-vous qu’il se trouve, voyons ! Mais à l’extérieur et dans le monde réel ! »

Dans le monde… Réel ? Vraiment ? Et quel est réellement ce monde qui nous permet de sentir, intérieurement, ce qui semble se produire extérieurement ? Essayons de nous montrer plus clair : comment un évènement se produisant à l’extérieur de nous, pourrait nous affecter à ce point, alors qu’il n’existe aucun contact physique ? Comment pourrions-nous AVOIR CONSCIENCE de l’évènementiel, si au moins certaines parties de celui-ci ne se trouvaient pas incluses en notre conscience, ne serait-ce que sous la forme de concepts ou d’imageries mentales ?

Il est évident que nous pouvons PRENDRE conscience d’une chose que pour la simple raison que nous l’incluons sans même le réaliser et sous forme d’idée, de concept ou d’images, au sein de notre mental conscient. Mais rien n’explique, dès lors, la raison pour laquelle ces mêmes images ou concepts mentaux, nous affectent autant. Ou nous affectent… Plus que d’autres ! En effet, pourquoi cette image plutôt qu’une autre ? Pourquoi telle réaction liée à cette image, plutôt que pas de réaction du tout, face à certaines autres images ?

Ces questions ne me semblent ni philosophiques ni inutiles ; bien au contraire ! Nous pouvons, grâce à elles, en arriver à d’intéressantes conclusions. Qui plus est, des conclusions LOGIQUES ! Si tout ce que nous voyons et entendons, par exemple, se transforme en imageries mentales, pourquoi réagir face à cette image-ci, plutôt que face à cette image-là ? Mieux encore : pourquoi telle autre personne ne réagira pas à une même image mentale proposée et qui nous fait bondir, en ce qui nous concerne ? C’est pourtant le même évènement extérieur produisant, en nous, les mêmes imageries mentales, non ?

Dans ce cas, si différence il y a et elle nous semble acquise comme vraie, où pourrait bien se trouver ce qui crée une différence… De réaction ? Car c’est de réaction qu’il s’agit ici, d’une simple réaction non pas à ce qui se passe à l’extérieur mais à l’imagerie mentale qui se propose à nous, à l’intérieur. Autrement dit, l’image en elle-même n’a aucun pouvoir sur nous, la preuve, d’autres y demeurent indifférents. Si c’est bien le cas, force nous est d’en arriver à cette intéressante conclusion : Ce qui nous fait réagir parfois si violemment n’a rien à voir avec l’extérieur ni même l’image intériorisée. Ce qui nous POUSSE à réagir, ce sont des idées puissantes qui préexistent en nous et conditionnent l’essentiel de notre vécu, évidemment à notre insu.

Ainsi s’explique, finalement, pourquoi certains rient à la seule idée de mettre un masque alors que plus personne n’est affecté par un virus qui a fait son temps, tandis que d’autres sont TRÈS SENSIBLES à cette idée pernicieuse qu’en se masquant, « ils protègent les autres. » Idée datant de leur prime enfance, période durant laquelle ils ont du enregistrer, de force, des règles et des lois qui ne sont ni humaines, ni même intelligentes. Un masque, on le met pour soi avant tout, c’est d’une évidence à faire braire un âne ! Pourtant, la présence en beaucoup de cette idée par ailleurs devenue valorisante pour l’ego et ce, depuis des années, que l’on a LE POUVOIR de protéger autrui de nous-mêmes, ne saurait exister sans la présence de son opposé complémentaire.

Puisque je dois faire certaines choses contraignantes « pour protéger les autres« , alors ces mêmes autres ont intérêt à me rendre la pareille, à savoir se masquer pour ma propre protection ! Et s’ils manquent à ce devoir vital en plus d’être élémentaire, mon devoir sera de le lui rappeler, voire de le lui imposer (comme le faisaient papa ou maman jadis.) Ici, nous voyons une personne programmée qui ne réalise même plus l’incohérence de son raisonnement. Cela dépasse et de loin l’idée qu’il faut ou non porter un masque. Cela implique que si l’un est programmé dans un sens (je protège les autres), tous doivent RÉPONDRE à cette programmation mais dans le sens opposé (ils me protègent moi en portant leur propre masque).

Le problème est que 80 % de la population mondiale est ainsi programmée, même si selon les pays, l’irrationalité mentale se fonde sur des schémas mentaux différents qui s’expriment d’une manière différente aussi. Le commun des mortels est programmé, le saviez-vous ? Il n’est pas libre de penser et de gérer lui-même et à 100 % son « espace mental » (sa capacité à élaborer des processus mentaux libres et équilibrés.)

Tout est question de capacité mentale réelle. Ceux qui sont trop programmés n’ont plus assez d’espace mental de libre pour fonctionner hors influence. Cette influence agit depuis leur propre esprit. L’extérieur n’est qu’une correspondance, une loi du fonctionnement de l’esprit qui ne saurait séparer ce qui se produit en nous, avec ce qui doit du même coup se produire à l’extérieur et chez les autres. Car les pro masques souffrent en silence d’une oppression intime. Une partie d’eux aimerait être comme ceux qui refusent courageusement d’en porter mais l’autre, tyrannique, ne le leur permet plus. C’est pour cela qu’ils réagissent d’une manière épidermique en voyant des non-masqués ou en lisant certains propos jugés par eux « complotistes« .

En réalité, cela les ramène à leur combat intime et comme ils n’en peuvent plus, il faut bien qu’ils s’en prennent à quelque chose d’extérieur à eux. La vérité leur serait insupportable. Alors, pour le moment et pour eux seuls, l’ennemi demeure au-dehors et prend les traits des autres. Nous ne devons pas les accuser de complot, car ils sont inconscients de ne pas être libres. La responsabilité morale se mesure au degré de conscience. Si nous n’avons pas conscience de faire du mal ou d’aider à le produire, nous ne devons pas être jugés comme ceux qui savent pertinemment ce qu’ils font et où ils espèrent en arriver.

En guise de résumé. Certaines idées et images mentales préexistent en notre mental subconscient. Lorsqu’un évènement se propose à notre prise de conscience, cet évènement se transforme en concept mental, en image. Lorsque ce concept ou cette image ne trouve aucune CORRESPONDANCE en notre subconscient, nous ne réagissons pas ou très peu, voire avec tact et intelligence. Mais si l’image invoque son pendant dans la subconscience, alors les deux se mettent à se battre en duel ! Ce combat est intime à 100 % mais comme nous ignorons tout ou presque des lois qui régissent le fonctionnement de notre propre esprit, nous croyons que c’est ce qui se produit au-dehors qui est la cause de nos souffrances intimes.

Dès lors, il n’y a qu’un pas entre projeter la responsabilité de nos problèmes intimes au-dehors, et… La projeter sur autrui !

 

Serge Baccino

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