Subconscient et voie du moindre effort

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Subconscient et voie du moindre effort

Jeune, nous avons appris à « faire des efforts » pour répondre aux attentes de nos géniteurs, professeurs et autres éducateurs, etc. Il en est résulté une très nette impression que faire des efforts était non seulement épuisant mais très peu rentable… Pour soi ! En effet, non seulement il nous était réclamé de dire, de faire ou même d’être ce que nous n’avions pas naturellement envie de dire, de faire ou d’être, mais de plus, tous ces efforts qui nous étaient ainsi réclamés, ne semblaient pas, en fin de compte, satisfaire pleinement nos aînés.

Un peu comme si le seul fait d’obéir au moindre de leurs caprices ne suffisaient pas. Sans doute nous fallait-il, en plus, réagir de bonne grâce, voire applaudir à la moindre de leurs attentes.

Il nous faut apprendre ou bien nous souvenir, que le notre subconscient, dans la partie mémorielle de son fonctionnement, raisonne toujours par déductions et associations d’idées. Il a donc enregistré le fait que non seulement faire des efforts était épuisant mais que de plus, cela ne payait que bien rarement en retour. En somme, dans ce cas comme dans bien d’autres, nos Mémoires témoignent du fait qu’il est inutile, en fin de compte, de produire des efforts, car cela devient rapidement contreproductif.

Toutefois et attendu qu’il nous a toujours été réclamé de produire des efforts dans la plupart des domaines de notre vie, une autre partie de ce même subconscient nous pousse à en produire, comme à l’accoutumée. Nous sommes donc bien en présence de deux schémas mentaux opposés et qui se contredisent, mutuellement.

A l’âge adulte, nous découvrons, effarés, que ce que nous disons ou faisons ainsi que ce qui nous arrive, répond très rarement à nos attentes, même les plus légitimes, du moins à nos propres yeux. Cela est du au fonctionnement autonome de notre subconscient. Nous avons associé deux idées absolument antinomiques, depuis notre prime enfance : la principale, que nous devions accepter de faire des efforts, car c’est ce qui est nécessaire à la poursuite et à l’atteinte de nos buts les plus importants. Selon autrui s’entend.

En même temps, nous avons enregistré le fait que lorsque nous comparions les résultats obtenus aux efforts produits pour les obtenir, il devenait alors évident que le jeu n’en valait que bien rarement la chandelle. C’est la version polie.

En somme, tandis qu’une partie de nous trouve normal de produire de nombreux efforts et dans différents domaines, une autre est absolument persuadée que tout ceci ne mènera à rien. C’est pour cela que toutes ces idées modernes de lâcher prise, de laisser aller ou tout autres idées incluant le fait de cesser de s’épuiser pour de modestes résultats, paraissent si séduisantes pour la plupart.

En même temps, si nous disions à ces mêmes personnes que « dans la vie, on n’obtient rien sans rien » (et donc sans fournir quelques efforts ou sacrifices), la plupart, également, accueillerait cette idée comme étant logique.

Nous voyons donc, ici, que ce ne sont pas les avis, qui sont partagés, mais bien des avis qui nous partagent, voire qui nous pourrissent la vie. Il est question ici de dichotomie mentale, à savoir d’une divergence d’intention et donc de but, au sein même de notre personnalité.

Si nous revenons aux origines mêmes de cette dichotomie mentale, force nous est de constater que produire d’évidents efforts dans l’espoir de satisfaire les attentes des parents, ne suffisait pas pour autant à les faire disparaître, bien au contraire ! Plus nous faisions des efforts, plus il nous en était réclamé. Un peu comme si chaque effort effectué et donc réussi, démontrait le bien fondé des attentes envers nos capacités à faire plus d’efforts encore. Lorsque nous réussissions à produire les efforts réclamés, cela ne faisait que démontrer deux choses évidentes : la première, que nous étions capables de produire de tels efforts. La seconde, qu’il est fort probable que nous puissions en produire plus encore. Toujours plus.

Et en fin de compte, cette escalade à l’effort aussi nécessaire que réalisable, obligeait nos parents à se transformer en de véritable tyrans, en d’éternels insatisfaits. Du moins à nos yeux d’enfants.

Pour le subconscient, tout effort est à proscrire, au vu de ce qu’il produit au mieux et en fin de compte, à savoir, encore plus d’efforts à produire. Ainsi, à présent rendus à l’âge et à la condition sociale d’adulte, lorsque vous vous efforcez de bien faire, il arrive le contraire. Lorsque vous partez du principe que vous devriez « faire des efforts », vous échouez le plus souvent. Même ou surtout si ces mêmes efforts sont supposés vous servir directement. Par exemple, dans un couple qui bat de l’aile, l’un des deux va décider de « faire des efforts » pour sauver son couple, mais cela pourra avoir l’effet totalement inverse à celui escompté.

Ou encore, nous faisons des efforts pour supporter les frasques de ceux que l’on aime. Résultat, ces personnes en profitent pour abuser de nos sentiments envers eux. C’est la fameuse croyance en la bonté naturelle de l’être, couplée à cette autre croyance qui énonce que trop bon correspond inévitablement à trop con !

A l’heure du bilan de notre vie jusqu’à ce jour, la question a se poser pourrait bien être celle-ci : « Pourquoi mes tentatives de faire des efforts en vue d’améliorer certains secteurs de ma vie, se soldent, pour la plupart, par de cuisants échecs ? » La réponse peut paraître effrayante sur le moment : parce que notre subconscient fait son possible pour tout faire rater ! Pourquoi ? Pour nous protéger ! Pour nous interdire, s’il le faut, de « réussir » à faire des efforts… Inutilement ! En somme, le subconscient fait foirer la plupart de nos entreprises humaines dans le seul but de nous épargner… L’échec !

Une partie de sa Mémoire vitale a enregistré comme inutile et épuisant, d’avoir à fournir le moindre effort. En même temps, une autre partie de cette même Mémoire vitale, nous pousse à… Produire toujours plus d’efforts ! Comme quand nous étions jeune et avions (encore) à cœur de plaire à nos aînés, parents compris.

Il pourrait nous sembler qu’une telle forme de raisonnement est paradoxale, pour ne pas dire mieux. En effet, si c’est bien le subconscient qui fait tout foirer, alors c’est qu’il a pour désir ou pour but de tout faire foirer, n’est-ce pas ? Eh bien non, justement ! Mais pour comprendre le sens profond de cet apparent paradoxe, il faut nous souvenir que le subconscient raisonne toujours par déduction et par association d’idées, mais qu’il le fait en fonction de conditionnements mentaux (Mémoires) qui ne sont pas forcément compatibles. En clair, la qualité du fonctionnement de notre subconscient, ainsi que sa logique interne, ne sont pas à incriminer. A ce niveau fonctionnel, tout semble parfait.

Le problème est ailleurs. Il se situe au niveau de la disparité énorme des schémas mentaux, de ce mélange d’informations hétéroclites et  aptes à rendre fou le plus équilibré des hommes. Équilibré au départ s’entend.

Car au départ, l’homme n’est pas fait pour répondre sans cesse aux attentes des autres mais aux siennes, seulement. Du moins à toutes celles ne remettant pas en cause les besoins naturels et légitimes d’autrui, il va sans dire. Et son subconscient censé ne contenir que les Mémoires sélectives de ce qui est juste et bon pour l’entité physique et morale (la personne), ne devrait produire que des effets aussi positifs que rationnels. Ce qui est loin d’être le cas pour chacun d’entre nous, comme vous en conviendrez aisément.

A qui est seulement logique, le seul fait de produire quelque effort alors que ce n’est pas son intention ou sa volonté, ne peut que devenir rapidement pesant. L’idée même de devoir faire des efforts, nous épuise avant acte. En plus qu’elle ne garantie jamais le moindre résultat futurs, si ce n’est le contraire de ce que l’on serait en droit d’attendre. Nous en voulons pour preuve nos propres parents : toujours plus exigeants, jamais satisfaits. Et en fin de compte, qu’y avait-il à y gagner, si ce n’est, en plus du temps perdu, ce sentiment cruel d’avoir échoué malgré tous nos efforts ?

Pour une partie seulement du subconscient, le deal est très clair : s’il veut protéger le conscient, et c’est exactement son rôle, il doit lui épargner toutes ces désillusions, tous ces découragements, qui résultent d’efforts totalement inutiles. Et les Mémoires sont là pour en témoigner : il faut être suicidaire pour tenter de faire des efforts en vue de satisfaire les attentes frustrées des autres. Hélas, pour cette autre partie du subconscient, dont le but est également de protéger la personne, il est vital de faire des efforts en vue d’obtenir le nécessaire ainsi que le superflu.

Après tout, on a jamais rien sans rien, n’est-ce pas ? Alors il faut bosser, en baver, même, afin d’atteindre quelques-uns seulement de nos buts fixés. A quel prix ? Cela importe guère puisque le deal est ici très différent. L’idée n’est plus de correspondre à nos propres attentes mais à celles des autres qui, de toute manière, resteront éternellement insatisfaites.

OK, on comprend bien que le contenu formel des enregistrements du subconscient font toujours loi. Mais dans ce cas, pourquoi continuer à héberger des enregistrements aussi opposés ?

Parce que le rôle du subconscient se borne à mémoriser, à enregistrer puis à reproduire tel quel. Il n’est certes pas dans ses attributions de juger de la valeur relative ou absolue de l’un quelconque de ces enregistrement. Cela est et demeure le rôle sacré du conscient.

Et au niveau de ce même conscient, de cette entité sociale étonnante qui dit «  moi », il est encore et toujours difficile de trancher. Alors subir est encore la voie du moindre effort, finalement. Ou bien celle du « qui ne dit rien consent. » Il est vrai que d’un côté, nous adorerions faire tout ce qui nous plaît. Cela est si évident ! Mais d’un autre côté, il est tout aussi évident que nous avons encore et toujours à cœur de plaire, d’être aimés, reconnus, de faire partie d’un groupe, d’un mouvement, d’une famille d’âme, etc. Nous avons été formatés de cette manière et cette Mémoire pèse sur notre âme et nous interdit de nous sentir vraiment libres.

Ce désir de plaire, de répondre aux attentes de nos géniteurs, cela parce que ces choses nous semblaient aussi naturelles que vitales, durant cette période de la prime enfance, s’est transformé en le désir d’être accepté, reconnu, respecté et, pourquoi pas, aimé. Et comme nous avons aussi le souvenir que « rien n’est jamais gagné d’avance », alors nous redoublons d’efforts. On n’a rien sans rien, la chose est entendue. L’effort est donc cruellement associé à la réussite sociale, à l’obtention de ce qui est bénéfique, désiré et qui permet toujours plus de bonheur.

Le problème, c’est que tandis que le conscient fait des efforts surhumains pour produire l’improbable et réussir là ou l’échec a déjà frappé, le subconscient, lui, produit des interactions (synchronicités) et des évènements qui sont censées nous éviter de forcer pour rien, vu le résultat final présumé. On pourrait presque affirmer ici que le subconscient ne fait rien de moins que d’agir pour notre bien !

En psychologie ésotérique, il est souvent énoncé que « Tout est double mais opposé et complémentaire. » Puisque le rôle du subconscient est avant tout de nous protéger du mal et que nous avons toujours du mal à produire des efforts, cela malgré qu’une partie de nous s’ingénie à nous y incliner tout de même, et puisque nous savons par expérience que nos efforts sont rarement couronnés de succès, alors nous devrions tous en arriver à la même conclusion. Une conclusion qui se présente sous la forme de cette prise de conscience en trois étapes.

1. Nos programmes mentaux forment nos habitudes. Ces dernières devraient toutes nous servir, et non nous desservir. Or, certains programmes se contredisent entre eux, prouvant ainsi qu’ils ne sont pas encore sous la tutelle d’un principe directeur capable d’établir une sélection, de faire des choix intelligents.

2. Nous ne pouvons pas vivre une chose et en penser une autre. Il y a donc en nous des pensées qui ne correspondent pas avec ce que nous aimerions vivre et comme ce sont nos pensées qui nous font vivre, nous devrions surveiller nos pensées afin de repérer celles qui ne bossent pas (ou plus) pour nous.

3. Ce ne sont donc pas nos conditionnements mentaux (ou habitudes) qui posent problème, mais le fait évident que certains d’entre eux se contredisent formellement.

4. Nos problèmes sont donc issus du fait que rien ne vient jamais remettre en cause ou réactualiser, nos programmes mentaux, nos habitudes. Quelque chose devrait veiller à ne conserver que des Mémoires utiles et positives. Mais il n’existe rien, en nous, qui semble apte à occuper ce poste à plein temps.

5. Or, nous savons ce qui nous plaît et ce qui nous déplaît, cela parce que nous en sommes conscients. Le conscient est donc la partie de notre être global qui devrait accepter ce rôle de gardien des Mémoires actives et donc, de garant de la qualité de nos pensées et donc, de celle de notre vie.

Passer en revue nos différentes idées sur la vie et en mesurer l’intelligence et le degré d’utilité à l’aune du plaisir et de l’absence d’effort qu’elles proposent, voilà qui nous permettrait de connaître une vie aussi agréable que paisible. En plus d’une liberté bien peu usité, en vérité ! Et puisque personne ne semble aimer faire des efforts, pourquoi ne pas cesser d’en faire ? Du moins, de ne plus faire trop d’efforts inutiles. Notre devise pourraient devenir :

« Suis toujours la voie du moindre effort ! »

Voyons un exemple concret. Dans le cas d’une mésentente pouvant entrainer une dispute, posez-vous cette question : « Dans cette discussion pouvant se terminer en dispute, quelle est la voie du moindre effort ? » La réponse est évidente : « Ne pas chercher à avoir raison, à imposer sa propre raison à un autre et donc, cesser au plus vite d’argumenter ! » Oui mais voilà : nous croyons devoir à tout prix avoir raison ! Alors nous allons « faire des efforts » pour réussir à avoir le dernier mot, voire à coincer l’autre pour qu’il soit en position de faiblesse, cela au point de « nous abdiquer son trône » (sa certitude d’avoir raison.) Dans ce cas, que va faire le subconscient ? Il va mettre en batterie ses missiles anti-efforts et le résultat sera que nous allons sortir épuisé et vaincu de cette dispute.

En somme, pour nous éviter un échec cuisant, le subconscient va opter… Pour l’échec cuisant ! N’oublions pas que son rôle est pour ainsi dire de nous interdire toute forme d’efforts inutiles ! Et pour lui, discuter des heures ou s’inviter à une foire d’empoigne, sont autant d’activités inutiles, épuisantes, pour ne pas dire immatures.

Si le conscient décide d’établir une saine sélection au sein de la subconscience, voire s’il décide d’éradiquer toute forme d’auto-esclavage spirituel (car c’est bien de cela qu’il s’agit ici), il en arrivera très vite à la conclusion logique que si sa vie, auparavant, ne semblait pas correspondre à ses propres attentes, c’est parce qu’elle correspondait toujours aux attentes d’autres personnes que lui (parents, éducateurs, etc.) En clair, c’est par absence de choix que le subconscient est autorisé à choisir pour nous et à notre place. Le problème est justement que le subconscient n’a jamais eu pour rôle de faire des choix, ou de définir ce qui est profitable ou non, ce qui est logique de ce qui ne l’est pas.

Lui, il se contente de « sortir des dossiers » (Mémoires) et de se baser sur la nature de l’évènement extérieur, pour lui opposer les parties de sa Mémoire qui semblent au mieux lui correspondre. Ainsi, si une personne importante vous donne un ordre, vous allez automatiquement le suivre, car votre subconscient aura vite fait d’associer cet ordre avec l’autorité qu’il sous-entend.

Pour ceux qui douteraient encore du bien fondé d’établir une sélection au sein des programmes de la subconscience, nous ajouterons que le subconscient est ce qui détient l’essentiel de notre pouvoir mental créateur ! Notre subconscient est en contact permanent avec tous les autres subconscients et sait exactement qui aller trouver ou qui faire venir pour obtenir tel ou tel autre résultat. Et le cas échéant, il peut même créer des situations lui permettant d’arriver à ses fins, si rien ni personne n’est disponible ou capable de l’aider à réaliser ses buts. Ou devrions-nous dire « nos buts. »

Car le subconscient n’a d’autres buts que les nôtres. Si tant est que nous en ayons, bien évidemment. Il nous apparaît clairement ici que c’est parce que le conscient se laisse vivre et invite ainsi le subconscient à produire du tout et du n’importe quoi dans sa vie, que cette vie semble aussi décevante que tumultueuse.

Pour le moment, la plupart pense que pour obtenir quelque chose, n’importe quoi, il faut faire des efforts. On n’en sort pas. Mais comme le subconscient se fera toujours un devoir de nous démontrer que c’est à la fois vrai et faux, nous risquons d’attendre longtemps avant d’obtenir un minimum de choses, de la vie ou bien des autres. En résumé, puisque c’est la partie subconsciente de notre être qui détient le pouvoir de créativité mentale, et non la partie consciente (« moi »), nous devrions la laisser faire, la laisser créer ce que nous désirons obtenir ou vivre, par exemple.

Pour cela, nous devons cesser de CROIRE qu’il nous faut « prouver quelque chose » et donc, nous devons cesser de « faire des efforts » pour faire plaisir de maman et de papa (ou à toute autre forme d’autorité dans notre actualité du moment.) D’autant que nous n’aimons pas faire des efforts ! Nous n’avons jamais aimé ça ! Mais nous sommes conditionnés et prisonniers de notre désir de répondre aux attentes des uns et des autres, comme nous tentions de le faire lorsque nous étions encore de jeunes enfants.

Mais à ce propos, et en plus, le symbolisme est inversé ! Ce sont les parents qui devraient incarner le pouvoir, la capacité de répondre aux attentes de leurs enfants. Mais ce sont ces derniers, eux qui sont jeunes et faibles, sans expérience et sans pouvoir, qui doivent « faire des efforts » ! C’est cette inversion des polarités et de la logique, qui sont à la base de ce sentiment d’impuissance personnelle, que subissent un grand nombre de personnes. La dépendance à autrui est également liée à cette inversion des pôles, du fait qu’il est réclamé aux plus faibles, des efforts que seuls les plus forts devraient pouvoir assumer et conduire à leur terme.

Vous voulez réussir dans la vie ? Alors suivez la voie du moindre effort ! Si vous devez forcer, c’est que vous rencontrez une RÉSISTANCE. Et si vous rencontrez une résistance, alors en forçant vous ne pouvez que la renforcer elle. Mais cette résistance ne vient pas du dehors ou des autres, mais du dedans et de cette partie de vous qui, détenant le pouvoir mais d’avis contraire, gagnera toujours et…

Sans le moindre effort !

 

Serge Baccino