Fuite – De Oromasus (Article invité)

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Très tôt, l’être humain s’est aperçu que les choses violentes, négatives, malheureuses ou carrément destructrices, attiraient puis fixaient plus facilement l’attention de l’homme, que les choses douces, positives, heureuses ou constructrices. Cette loi psychologique est incontournable, elle fonctionnait déjà ainsi bien avant que l’être humain ne s’en aperçoive. On a (re)découvert récemment, de manière indubitable que plus les impulsions inter-synaptiques (les échanges entre les neurones) étaient rapides, plus l’attention se resserrait de manière morbide sur le processus mental en court. Ce genre d’état d’esprit s’accompagne d’un stress corporel, ce qui nous fait dire qu’il est lourd, car il porte sur l’estomac ou le plexus solaire, quand il ne nous casse pas carrément les « coucougnettes. »

 

 

 

La zone solaire est l’un des deux principaux centres de la fuite en avant, une fuite qui peut être interprétée dans les deux sens du terme. L’origine de ce phénomène est liée aux deux grands prototypes de réponse face au danger : l’affrontement vers l’avant ou la fuite stratégique, fonction en grande partie gérée par les surrénales. Mais le danger n’est pas seulement une question d’intégrité physique et corporelle face au monde environnant.

La fuite, celle d’un tuyau d’arrosage par exemple, représente aussi psychiquement la perte énergétique en direction du rayon horizontal. Quand l’attention est en permanence réquisitionnée vers l’avant, l’autre, l’extérieur, la gloire, l’amour et les honneurs, c’est au détriment de nos processus régénérateurs qui ne sont dès lors plus alimentés correctement, faute de la précieuse énergie que nous dilapidons.

Dans ce genre de cas en somme, l’énergie file constamment du Soi vers l’une quelconque de ses créations limitées. Et rares sont les créations humaines à faire le premier pas en direction de la radiance du Soi.

A l’inverse, il est reconnu que les états d’esprit agréables génèrent un champ de conscience plus ample, moins resserré sur des idées fixes, ce qui permet à l’esprit de produire un nombre bien plus riche de formes  mentales. Des formes plus légères qui évoluent volontiers comme des nuages plutôt que comme des objets solides et obsessionnels.

 

 

Une pause quand la pensée devient songe. Cette deuxième polarité, quoi que plus agréable en théorie, n’en est pas moins dangereuse. Derrière l’angélisme se cache souvent une détresse enfouie et une énergie mal canalisée.

Enfin, il existe un troisième type de vibrations, plus proche encore de la fréquence cosmique de base. Il permet de se détourner du flux de pensée, de n’être plus que ressenti vivant et conscient. Un état où le corps tout entier vibre sur un même tempo, le rythme d’Éros en personne.

Cette vibration c’est le bout du nez du Soi quand il se penche sur nous pour nous consoler. Libre à nous de prendre cet acte d’amour pour une remontrance… afin de mieux nous réfugier courageusement dans les eaux plus familières de nos vieilles rengaines.

 

 

 

Steph (Oromasus) Du Blog Eon de L’Etoile

Première édition Janvier 2007