LA TÉLÉKINÉSIE

Terme moderne aux racines étymologiques grecques (télé = à distance et kynèse = mouvement) pour désigner l’action de déplacer des objets sans les toucher, à plus ou moins courte distance. Déplacer un « objet », revient à déplacer l’esprit qui le compose. Un objet représente la limite formelle d’une pensée dont la fréquence est assez basse pour pouvoir correspondre à la longueur d’onde des sens objectifs terrestres. Une personne qui est capable de « déplacer son attention mentale », devient capable de déplacer l’objet de son attention. Les objets « font l’objet de notre attention » : étant donné l’importance que l’humanité accorde à certaines idées, depuis des milliers d’années, les formes mentales qui sont à l’origine de ces choses, ont reçu assez de force et de pouvoir de cohésion pour se maintenir en manifestation, sur le plan physique dense.

Les choses ne sont pas telles qu’elles paraissent être : ce que nous voyons, à l’extérieur et en tant qu’objets, consiste en des formes mentales collégiales (universellement admises.) Le degré de « densité » et de cohésion (de matérialité) d’une forme mentale, dépend de la somme d’énergie spirituelle qui est orientée vers cette forme.

Plus il existe d’individus pour CROIRE en la réalité d’une chose (objet, événements ou lieu, par exemple), plus cette chose devient matérielle ou dense, c’est-à-dire RÉELLE pour tous ceux qui y pensent.

Ceux qui ont cette capacité de « déplacer les objets à distance », ont également et sans le réaliser vraiment, la capacité de déplacer leur attention mentale de la forme à la force, puis de la force à l’idée qui est à l’origine de cette force. (Les Grands Maîtres font cela aisément.)

Une idée est bien plus facile à déplacer qu’un objet matériel : celui qui est capable de s’extraire de cette hypnose collégiale qui nous fait croire en l’existence indépendante des formes physiques, s’extrait du même coup de cet état d’esclavage spirituel qui est le lot de l’humanité. Rien n’existe indépendamment de l’esprit, c’est-à-dire de la prise de conscience humaine. Toutefois, l’homme a tendance à croire que ce dont il prend conscience existe indépendamment de cette prise de conscience et forme une actualité extérieure à lui et immuable.

L’homme croit que « certaines choses existent » et que c’est pour cela qu’il peut en prendre conscience. Il ne lui viendrait jamais à l’idée que c’est l’inverse qui est vrai ! Les formes que nous percevons « à l’extérieur » correspondent à notre façon de penser collégiale.

Plus nous sommes nombreux à croire en UNE FORME DE RÉALITÉ, plus cette forme devient réelle par le le fait de cette même croyance, via le pouvoir créateur de l’esprit. Ensuite, elle s’installe dans le mental collégial de l’humanité en adoptant UNE FORME, UN POIDS ET UN DEGRÉ DE DENSITÉ qui correspondent à la quantité d’énergie vitale qui est déplacée puis « condensée » sur cette forme, par le pouvoir collégial de l’attention mentale.

En fait, ce que nous voyons, entendons, sentons, goûtons et touchons, CORRESPOND à tout ce que pensent et croient les êtres humains depuis des millénaires. A tout ce que nous sommes encore des millions à penser et à croire réel. A cause de l’ignorance de cette loi de l’esprit, l’homme s’abuse et se place lui-même dans une situation psychologique intenable.

D’un côté, il sait pertinemment que c’est son esprit qui est créateur de toutes formes (matérielles ou pas), mais d’un autre côté, il est bien obligé de constater que le fait de transformer son état d’esprit ne suffit pas pour « agir sur les événements matériels » ! C’est ici qu’il est nécessaire de se montrer aussi rationnel qu’intuitif (non, ce n’est pas incompatible, sauf pour ceux qui le pensent ! ) Il existe deux niveaux de créativité mentale :

Le collégial (relatif à l’action combinée de toutes les individualités conscientes de l’humanité) et…

L’individuel (relatif à l’action d’un seul individu.)

Il est FACILE de faire de la « télékinésie » individuelle (appelée alors psychokinèse), c’est-à-dire de déplacer notre attention mentale d’un état d’esprit à un autre. Ce qui est moins évident, c’est de faire bouger la conscience collective de l’humanité ! Les idées les plus « vieilles » sont également les plus lourdes, à tous les sens du terme, et les plus denses. Les plus légères sont les plus « jeunes » ou les plus novatrices. Le plus vieil état d’esprit humain est la planète Terre. C’est pour cela qu’elle est si lourde, Sans parler de certains de ses habitants !

Serge Baccino