Le monde est en nous

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LotusLes idée émises par une personne à propos des textes de Douglas Harding, me font réaliser que de plus en plus de gens se familiarisent intellectuellement avec les connaissances des anciens Siddha et donc, du Shivaïsme du Cachemire, qui fut le berceau de l’enseignement de tous les Bouddha, dont le Bouddha historique (Gautama.) C’est également à partir des Shiva-Sutra qu’a pu naître la psychologie ésotérique (ma pratique depuis trente ans et ce que j’enseigne, désormais.) Dans les Shiva-Sutra, on trouve des textes d’une profondeur inimaginable. Même de nos jours, nos savants et nos psychologues les plus expérimentés, n’ont pas découvert un centième de ce que contient cette sublime philosophie qui est l’une des plus ancienne de cette planète et, en tous les cas, la plus profonde et la plus subtile, âgée d’au moins six mille ans.

Pour votre plaisir (et le mien, mais chut !) je vous livre ici une version moderne  d’une traduction ancienne de textes primitifs (en sanskrit) empruntés à cette philosophie… La mise en mots et les tournures de phrases sont de moi et me semblent mieux correspondre au sens originel qui était attribué à ce passage.

 

Supprimer la distance

 

« Lorsque nous regardons un objet, celui-ci parait être distant de nous, de cela qui observe et qui regarde… Toutefois, puisque cet objet est vu par nous, c’est que cet objet fait partie de notre prise de conscience. Et pour qu’il en fasse partie, il doit faire partie de notre conscience elle-même. Cela qui regarde (Soi) et ce qui est observé (objet) ne sont pas séparés : la distance n’existe pas, si ce n’est dans l’esprit de l’observateur qui ignore encore qui il est vraiment. Pour comprendre qui il est vraiment, il lui suffit de progresser de l’objet observé à Cela qui observe (Soi), lentement, en prenant soin de considérer le fait que Cela qui regarde n’est ni « dehors » (avec les objets des sens, sinon il serait vu lui aussi) ni « dedans », c’est-à-dire « dans la tête », mais en un point dont la circonférence est de partout et le centre nulle part.

Cela qui observe est la Conscience.  Cela qui observe et ce qui est observé, font parties intégrantes de cette même conscience et se trouvent unis à elle. Ce que nous sommes vraiment est connu lorsque l’observateur s’éloigne de l’objet observé pour se concentrer sur cela qui observe toutes choses. Pour connaître le Soi Divin en nous-mêmes, il suffit de détourner notre attention mentale des objets extérieurs pour la concentrer sur notre propre conscience d’être, c’est-à-dire « Cela qui observe toutes choses. »

 

 

Serge Baccino