Les deux dynamiques de la psy éso

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psychodynamiqueLe terme « dynamique » est de plus en plus employé. Par exemple, dans « psychodynamique« , qui signifie à peu près « capacité motrice de l’âme. » Un terme qui est employé, entre autre, en psychologie académique (ou « des écoles« ) et qui l’est également en psy éso. Mais cette dernière ne donne pas à ce terme moderne le même sens. Pour la psychologie ésotérique (et non académique), il n’existe pas une seule psychodynamique mais deux.

 

1. La première dynamique est la plus connue : c’est celle de l’âme (psuké) et nous parlons alors de « psychodynamique » pour faire référence à la capacité de notre âme à se mouvoir d’un état d’esprit à un autre. Par exemple, si je suis d’un état d’esprit morose depuis quelques heures et que, tout à coup, il me vient des pensées – ou se produisent des évènements extérieurs- qui me SORTENT de ce marasme psychologique, c’est que je suis en train d’expérimenter ou de vivre une « psychodynamique. » En fait et plus sobrement, je viens de passer d’un état d’esprit à un autre, simplement en orientant mon attention mentale sur des pensées différentes de celles qui accaparaient, au préalable, l’avant-scène de ma conscience. Les très jeunes enfants ont une psychodynamique assez impressionnante. Un bébé peut passer du rire aux larmes en seulement quelques secondes. Nous avons tous été, peu ou prou, les témoins étonnés et attendris, de ce phénomène.

 

psychodynamique2Lorsque nous faisons référence à « l’âme« , en psy éso, nous faisons allusion simplement à « Ce qui nous anime« , et non pas ce concept nébuleux et employé à tort et à travers, qui se réfère à cette partie de l’homme qui est immortelle et participe des plans spirituels. Et « Ce qui nous anime » se résume à nos pensées et à nos émotions.  Emotions et Sentiments sont engendrés par nos processus mentaux : à chacune de nos pensées, appartient son sentiment ou son émotion connexe (qui lui est reliée, donc.)

La psychologie ésotérique enseigne que nos pensées produisent des émotions qui elles-mêmes génèrent des courants électriques nerveux qui conditionnent notre manière de nous percevoir, d’exprimer ce que nous sommes, de considérer le monde extérieur et les autres, bref, notre vie elle-même. Nos pensées conditionnent notre vie. Cela parce qu’elles produisent ou induisent une forme secondaire de perception du monde, qui n’est pas nécessairement conforme à ce qui existe effectivement (l’actualité.)

 

2. La seconde dynamique est celle de la Soi-Conscience (ou Conscience de Soi, c’est pareil.) Cette dynamique-là est beaucoup moins connue, car les ésotéristes – et les psy éso en particulier –  sont les quelques rares à s’y référer, que ce soit dans leur travail (les exercices pratiques) ou dans leurs écrits. Cette dynamique est relative à l’énergie déployée par la conscience lorsque cette dernière réalise quelque chose. Cette réalisation (dans le sens de « prise de conscience« ) a pour effet immédiat de transformer non seulement sa manière de « voir » la vie, les choses et les êtres, mais également, de lui offrir LE POUVOIR de vivre, désormais, en conformité avec cette nouvelle réalité. Si la dynamique de l’âme engendre des changements dans notre façon de penser et dans notre comportement, sans qu’il nous soit utile de déployer le moindre effort, la dynamique du Soi transforme carrément notre réalité, aussi bien extérieure qu’intérieure, et sans efforts non plus.

 

psychologie2Pour prendre un exemple, nombreuses sont les personnes qui croient, pensent ou acceptent cette idée que nous sommes tous divins, aussi bien en essence qu’en terme de possibilités. Mais rares sont celles qui l’on vraiment « réalisé » ou si complètement compris et admis, que leur vie même en a été entièrement et définitivement transformée. Les prises de consciences relatives à nos processus mentaux et aux sensations, perceptions et émotions qu’elles entraînent, ne sont pas suffisantes pour transformer notre vie. Pour cela, il faudrait que nous puissions bénéficier d’un POUVOIR bien plus conséquent, capable de transformer notre vie, du jour au lendemain, et sans la moindre action supplémentaire de notre part. Voici deux exemples qui vont nous permettre de bien différencier la première dynamique (de l’âme) de la seconde (de la conscience.)

Premier exemple.

Imaginez… Vous êtes marié(e) et vivez en couple, pour la troisième fois. Et pour la troisième fois également, vous découvrez, horrifié(e), que votre conjoint vous trompe avec l’une de vos connaissances ! Vous les surprenez tous deux dans un lit et… Dans une situation très peu équivoque ! Il s’agit bien là et à l’évidence, d’une prise de conscience, certes, mais cette dernière est relative au fonctionnement de vos sens objectifs, ainsi qu’à l’activité plus ou moins autonomes de vos processus mentaux et des (fortes) émotions qui en découleront. A la suite de cette mésaventure, la psychodynamique produite, transformera votre manière de considérer votre conjoint et, du même coup, votre manière de vous comporter avec lui. Il est même probable que cela vous confortera dans l’idée que les (hommes/femmes) sont rarement dignes de confiance.

(Retenez bien, s’il vous plaît, cette dernière phrase, en gras, pour la suite !)

Vous n’aurez pas d’efforts particulier à produire pour vous retrouver en état de confusion mentale, pour ressentir de la souffrance et de la colère. Ces choses-là seront produites par cette dynamique de l’âme, du fait même que vous venez de réaliser, par le biais de vos sens objectifs et des pensées et des émotions connexes, que quelque chose vient de changer, dans votre vie, à votre insu et contre votre volonté.

 

Il s’agit bien d’une prise de conscience, certes, mais pas vraiment d’une « réalisation« , car ici, la conscience que vous avez au sujet des évènements ayant entrainés ce changement de comportement, est relative aux sens et à ce qui vous a motivé (ou animé) par la suite, à savoir vos pensées et vos émotions. Mais il existe une tout autre conscience qui elle, n’est pas relative au fonctionnement de nos cinq sens objectifs. Ni même de nos processus mentaux et des émotions qu’ils feront naître. Cette conscience-là est dite « Vierge » (Mysticisme) ou « sans pensées » (yoga.) Elle est considérée comme étant totalement indépendante des sens physiques, des processus mentaux et des états d’âme.

 

Second exemple.

Reprenons le même cas mais cette fois-ci, avec pour résultante dynamique, une prise de conscience au niveau du Soi et non au niveau de l’âme. C’est la troisième fois que vous surprenez votre conjoint dans les bras d’un(e) ami(e) mais cette fois-ci, et contre toute attente, il se passe quelque chose, en vous, de très différent des autres fois… Au moment où vous prenez conscience des faits, vous réalisez brusquement que ce ne sont pas les êtres humains qui se « trompent » entre eux (se font cocus mutuellement) mais leur intellect qui se trompe d’idéaux en tentant de NIER leur véritable Nature !

Vous venez de comprendre, « avec les tripes », d’une manière parfaite, définitive, « cosmique », que c’est dans la Nature de l’âme humaine d’aimer et de rechercher l’Aventure et le Changement et que c’est dans les choses statiques ou récurrentes que l’âme s’étiole à petit feu et en arrive à se confondre avec tout ce qu’elle pense et ressent sans cesse et, surtout, avec ses PEURS.

 

Ce ne sont pas les hommes et les femmes qui ne sont que rarement dignes de confiance, mais leurs schémas mentaux qui conditionnent l’expression de ce qu’ils sont vraiment et une vie durant. Et cette prise de conscience est si puissante, si illuminante, que votre vie est transformée ! Comme ça, « gratuitement » instantanément et sans aucun effort ! Non seulement vous ne ressentez plus aucune blessure morale et donc, n’éprouvez plus aucune souffrance mais de plus, vous n’en aimez que plus encore votre conjoint ! (qui se demande du même coup s’il ne rêve pas !) Vous l’aimez non pas parce qu’il vient de vous tromper (sic) mais parce qu’il vient de céder à sa Nature véritable et, du même coup, vient de cesser de se tromper lui-même.

« Tu ne commettras pas d’adultère », énonce l’un des dix commandements de la Bible. Et aussi : « Tu ne convoiteras point la femme de ton voisin. » Enfin, et pour ce qui nous intéresse ici, il est dit : « Tu n’auras pas d’autre Dieu que Moi. » Et brusquement, vous réalisez que le véritablement sens de ces commandements est celui-ci :

 » Tu ne chercheras point à sentir une chose et en penser une autre, car ce serait là le plus sur moyen de te tromper, de te trahir. « 

 » Tu ne chercheras point à ressentir une émotion différente de la tienne, de celle qui procède de ta propre façon de penser et cela, même sous le prétexte qu’un autre en ressent une plus belle, plus lumineuse et élevée que cette émotion que tu tiens pour tienne. « 

 » Tu n’auras pas d’autre Principe Directeur ou Maître que ta propre conscience de Soi. « 

 

Sans doute qu’énoncé de la sorte et au vu de l’exemple aux accents les plus délicats (sic), il est difficile d’imaginer qu’un être humain ordinaire puisse seulement espérer vivre ce genre d’Éveil Spirituel ! Et pourtant… Nombreux sont celles et ceux qui l’ont déjà vécu, le vivent actuellement et le vivront plus tard ! Les gens qui sont en recherche de plus de Lumière, d’amour et de paix, seraient bien plus heureux s’ils réalisaient à leur tour cette vérité :

Si l’homme souffre, c’est parce qu’il essaye de réaliser lui-même et sans l’aide de Dieu, ce que Le Second seul est capable de réaliser mais sans l’aide de l’homme.

Nos prises de conscience spirituelle (Soi-Conscience) contiennent un grand secret : Elles représentent le pouvoir de Dieu en action en nous et tout autour de nous. Elles sont surtout un moyen de faire cesser toutes formes de souffrances relatives à la peur et/ou à l’orgueil humain. L’homme ne peut rien sans son Dieu, il serait grand temps qu’il en prenne conscience afin de mettre un terme à cette aberration mentale qu’il nomme pompeusement « ma vie. »

Cordialement votre

 

Serge Baccino