PRP planétaire et remises en question du « moi »

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PRP planétaire et remises en question du « moi »

 

Quelque chose est en train de se passer sur Terre. Là où jadis seuls les véritables initiés vivaient une certaine expérience transformatrice, des millions d’êtres humains vivent désormais cette même expérience. Ou la vivront sous peu. Le seul problème est que tandis que les initiés invoquent depuis toujours une telle expérience et la souhaitent de tout cœur, les autres se demandent ce qui leur arrive et ont tendance soit à se juger sévèrement, soit à avoir cette désagréable impression d’avoir carrément régressé.

 

De quelle expérience parlons-nous ? Du Processus de Réforme Psychologique ou « P.R.P. » pour faire plus court. Qu’est-ce qu’un PRP, au juste ? Il s’agit d’un long et laborieux travail sur soi, permettant à une personne de se libérer, en partie ou complètement, de tous les conditionnements psychologiques ou mentaux. En clair, le but est de se débarrasser de toute forme de limitations mentales, issues de l’éducation (parents) de l’enseignement (école) et de la vie sociale en général.

Les premiers initiés ont vite compris que l’on ne mesure pas la valeur et la puissance de l’être à des considérations telles que les facultés psychiques ou même mentales et encore moins à quelque possession matérielle que personne n’emporte jamais au-delà de la tombe. La qualité d’un être humain, ainsi que sa puissance à être, se mesure au niveau de liberté et de bonheur acquis.

 

Ainsi, les véritables initiés, ceux qui ne sont plus « en recherche » de ce qu’ils pourraient être mais sont désormais conscients de ce qu’ils sont déjà et deviendront encore et toujours, passent l’essentiel de leur temps à s’observer, à retourner leur conscience objective vers eux-mêmes, au lieu de la laisser vagabonder à la périphérie de leur être, c’est-à-dire vers ce que l’on nomme « l’extérieur » et bien entendu, « les autres » (l’altérité.)

De par cette habitude salutaire, ils réussissent à réaliser « en live » (au lieu de seulement l’apprendre puis de le croire) que tout passe toujours par le filtre de leur mental et que la moindre de leurs réactions ainsi que le plus léger sentiment, se produisent au sein de leur conscience et dépendent en exclusivité de tout ce qui se trouve déjà dans leurs Mémoires (subconscient.)

 

Tout ce qui a été mémorisé, refoulé, accepté ou nié, voilà ce qui CONDITIONNE la liberté ainsi que le bonheur de l’être. De là à en arriver à la conclusion logique que tout combat commence puis se poursuit en notre cœur seulement, il n’y avait qu’un pas que les initiés véritables ont eu vite fait de franchir, même s’il en coûtait, à la partie la plus humaine de leur être global. Mais il faut préciser que ce RETOURNEMENT (Métanoïa, en grec) de la conscience sur elle-même, si l’on peut dire, était recherché et favorisé par une foule d’exercices spirituels.

 

Il n’en va pas de même de tous ceux qui, désormais, vivent (ou subissent) une telle expérience vivante, plus ou moins bien vécue et pour cause ! Non pas que l’expérience en elle-même soit négative ou mauvaise. Loin de là ! Mais seulement parce que celles et ceux qui la vivent sont non seulement inconscients du processus, qu’ils ne l’ont pas invoqué et, surtout, parce qu’ils ignorent totalement où cela pourra bien les mener, en fin de compte. Il est donc tout à fait normal que de telles personnes s’interrogent au mieux, ou se fassent peur au pire !

 

Si nous comprenons, en gros, en quoi consistent le PRP et le fait que, jusqu’à ce jour, seuls les initiés correctement enseignés et préparés se confrontaient volontairement à ce type d’expérience libératrice, il nous reste à comprendre pourquoi d’autres, qui ignorent tout ou presque du sujet et qui n’ont rien demandé, partagent tout de même ce type d’expérimentation troublante. Troublante, du moins si on ne comprend pas ce que l’on est en train de vivre et pourquoi nous le vivons, alors que nous n’avons rien demandé à personne ni même à Dieu ! Parlons donc et surtout de celles et ceux qui « subissent » cette transformation intérieure qui n’a pas été spécialement ni même ouvertement désirée.

 

La personne qui vit le PRP, actuellement ou qui le vivra plus tard, a la très désagréable impression d’être soit assaillie par une cohorte de démons mentaux, soit en arrive à imaginer qu’elle est brusquement bourrée de défauts ou de schémas mentaux débilitants. En réalité, si la sensation est parfaitement exacte (présence soudaine d’un problème inhabituel), l’interprétation de cette même sensation n’est pas correcte du tout. La personne ne se trompe pas : la personne a été « trompée » par le fait que, jusqu’à ce jour, c’était le subconscient qui conservait en mémoire l’essentiel des conditionnements mentaux les plus agressifs ou affaiblissants. Et tout à coup, les vannes du subconscient s’ouvrent toutes grandes et laissent se déverser, sur la conscience objective, une partie conséquente de tout ce qui était tenu caché.

 

Pourquoi nos différentes « misères morales » étaient-elles cachées à la vue de notre « moi » et de la conscience dite objective (relative aux objets des sens) ? Cette rétention, tout intelligente, permettait à la personne de traiter d’autres priorités de vie et tout cela était stocké en attente de traitement. Un traitement qui, à cause de nos vies citadines et trépidantes, n’a finalement jamais été effectué comme il se doit. Ici, le mot « traitement » doit être compris dans le sens logique d’« en être conscient et réagir en conséquence. » Par exemple, si je comprends brusquement qu’étant trop laxiste envers un ami, ce dernier en profite pour me manquer de respect ou pour me manipuler plus ou moins adroitement, je dois réagir en conséquence et changer mon comportement envers ce soi-disant « ami. »

Nul besoin de se montrer brutal ou de devoir « sévir » : il suffit de faire comprendre à cette personne que nous sommes conscients de sa manière de nous traiter, et qu’il doit immédiatement cesser ses frasques, s’il désire conserver notre amitié.

 

Hélas, ce type de réaction paisible mais ferme, consiste en une forme de « virilité mentale » dont de nombreux autres schémas nous interdisent la manifestation. En fait, peu de gens ont pu accéder et accèdent encore à cette forme de virilité mentale. Raison pour laquelle le monde ne connaît que deux types de réactions, typiquement surrénaliennes : le combat ou la fuite. En clair, soit les gens n’osent pas parler ou agir et préfèrent « suivre le troupeau », soit ils se mettent en colère, voire deviennent violents. Et rarement à bon escient ou… Avec les plus forts !

 

Or donc, que se passe-t-il sur Terre et actuellement ? Il se passe que le niveau de Conscience planétaire est en train de s’élever à toute vitesse, dépassant et de loin le niveau de conscience individuelle et l’entraînant inexorablement dans sa montée en fréquence. En bref, la planète, en tant qu’entité spirituelle, (Gaïa) évolue à une vitesse qui s’accorde très mal avec notre volonté que les choses ne varient jamais et demeurent en l’état (principe de Conservation.)

Outre les initiés, qui sont concernés au premier chef ? Réponse : tous ceux qui ont une recherche spirituelle quelconque ou qui œuvrent dans la spiritualité (enseignants, coaches, etc.)

Alors que, précédemment, ils étaient en droit de se montrer satisfaits de leurs acquisitions en divers domaines, les voilà assaillis par une foule de schémas mentaux, de doutes, de peurs, de remises en question à tout propos, etc. Ils se demandent évidemment ce qui leur arrive ! Et si ça ne leur arrive pas encore, qu’ils ne s’imaginent surtout pas être épargnés ! Viendra leur tour sous peu. Mais alors, que doivent-ils faire ou comment doivent-ils réagir ?

 

Tout d’abord, il faut absolument qu’ils comprennent le processus naturel « conscient/subconscient ». Le subconscient n’enfouit pas les informations (Mémoires) juste pour protéger l’être de la souffrance. Il les met de côté en attendant le jour où la conscience de veille ou objective, sera en mesure de traiter l’information. Par exemple, ce que nous vivons, très jeune, nous ne pouvons pas toujours le comprendre, n’est-ce pas ?

Alors le subconscient met les infos de côté, en attente de l’âge mûr ou de tout moment propice à une pleine et saine compréhension. On ne se libère que de ce que l’on a compris puis accepté. Sinon, on demeure « en danger de traitement futur », telle une épée de Damoclès suspendue au-dessus de nos têtes et menaçant de chuter sur nous à la moindre occasion.

 

Le subconscient, depuis des années, des décennies, pour certains, attend le moment opportun pour nous « servir » une information que, par ailleurs, nous n’avons aucunement l’intention de traiter. Ne serait-ce que par peur, honte ou autre émotions culpabilisantes du genre. Ce moment opportun, c’est à nous de le définir, à savoir lorsque nous nous sentons prêts pour affronter des « vérités » que nous n’avons guère envie de revisiter. Mais comme nous ne nous décidons jamais à « affronter nos démons intimes », alors ce jour tarde à n’en plus finir, car il n’est pas dans le rôle ou l’attribution du subconscient de décider à la place de la conscience.

De décider à la place de la conscience ? Et lorsque c’est la Conscience Planétaire Elle-Même qui s’élève et décide d’en finir avec toutes ces illusions mentales inutiles ? Alors le résultat est que le subconscient reçoit l’ordre d’ouvrir les vannes et de laisser remonter l’essentiel de ce qui n’a jamais été traité, à la surface (conscient.) En somme, la Conscience Planétaire décide à la place de ceux qui n’ont jamais eu la force ou le courage de se libérer de la peur et du manque de liberté.

 

Comment faut-il réagir ? Il suffit de comprendre que ce phénomène est naturel, libérateur et qu’il est de toute manière impossible à stopper. Soyez juste conscients de ce que vous vivez : ne vous jugez pas, n’ayez pas peur, tout ce qui commence a nécessairement une fin. Patientez ou mieux, jouissez du processus en lui-même, profitez-en pour vous connaître mieux mais souvenez-vous de l’essentiel : vous n’êtes pas ce que vous pensez, ni même, ce que vous sentez. Vous êtes la Conscience qui fait partie intégrante d’une bien plus grande qui, désormais, cherche à vous rendre libre et heureux.

Et avec ce que nous abritons tous, comme démons mentaux, comment pourrions-nous être libres et heureux ? Voilà ce qui explique, en peu de mots, ce qui se passe actuellement et qui touche (et touchera encore) des millions de personnes de par le monde.

 

Serge Baccino