Hommage à Maat

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Maat4Ceux qui s’intéressent à l’Égypte antique et à la tradition particulière à laquelle elle donna le jour, voici plusieurs milliers d’années, savent que les vrais initiés de cette époque ne croyaient pas en la multiplicité de dieux, comme le supposent les égyptologues. Le nom réel de ces fameux « dieux » était Medou-Neter, ce que nous pourrions considérer, de nos jours, comme une tentative poétique et symbolique pour « personnifier » les forces naturelles ou les lois de l’univers en action. L’un de ces Médou-Neter était Maât, la fameuse « déesse de Vérité. » Maât était représentée par une plume à la pointe tantôt inclinée sur la gauche, tantôt sur la droite, selon le message à faire passer.

 

 

Medou NeterCertains disent que Maât est aussi déesse de Justice. En fait, lorsque une personne accède à la vérité sur un sujet quelconque, il n’est pas nécessaire qu’elle sache tout, mais juste ce qui est nécessaire à la pleine expression de la vérité. Maât est donc symbole de « justesse » plus que de justice. La pointe de la plume de Maât penche tantôt à droite, tantôt à gauche, cela pour exprimer l’idée que la vérité ne s’appuie pas nécessairement sur les émotions ressenties (gauche) ou sur les pensées qui nous visitent (droite), mais bien sur l’une ou l’autre, selon le cas et les besoins.

Les fidèles religieux rendaient hommage à la Déesse Maât, tandis que les véritables initiés de l’époque, rendaient hommage à leur besoin de vérité, besoin qui était vivant en eux et qu’ils honoraient tout simplement en le laissant s’exprimer librement, quitte à déplaire aux « bien pensant. » Puisse Maât trouver une libre expression en chacun de nous, car rien n’est plus moche qu’une vérité conditionnée par les convenances et les croyances sociales ou religieuses. Maât aide les hommes à demeurer authentiques

 

 

akhenaton2A noter que, contrairement à la légende, le Pharaon Akhenaton (prononcer « Aré-nton« ) n’adorait pas le disque solaire. Même si c’est ce que voudraient faire croire de distingués égyptologues, mais bien le pouvoir de la force vitale (prâna, chi, akasha, etc.) dont le soleil est le principal récepteur et condensateur, dans ce système solaire. Sur un certain bas-relief très connu de nos jours, on voit d’ailleurs le Pharaon rendre hommage au soleil, dont chaque rayon se termine par une main stylisée, symbole de « don » (Le soleil donne la vitalité.) Le rayon qui est d’ailleurs devant ou juste au-dessus d’Akhenaton, tient le « ankh » qui est le symbole de vie, ceci pour signifie que le soleil est bien « source de vitalité » pour tous ceux et toutes celles qui savent comment se mettre en condition pour recevoir le pouvoir vivant.

 

 

Thoutmes3A proprement parler, Thoutmes III puis plus tard Akhenaton, ne furent pas les « inventeurs » de la première religion monothéiste de l’histoire. Cela pour deux raisons principales. La première, c’est que ce qu’ils proposèrent au peuple n’était pas une religion mais une philosophie (comme le Shivaïsme ou le Bouddhisme, par exemple.) La seconde, parce que ces deux personnages d’une envergure spirituelle peu commune, étaient des émissaires « officiels » de la Grande Loge Blanche (Hiérarchie ésotérique des Grands Maîtres) et qu’on leur avait simplement demandé de proposer de nouveau la même connaissance qui fut proposée par deux fois, dans le passé, en Atlantide puis, bien plus tard, en Perse (Iran actuel) et au travers des douze Zoroastres.

 

 

Akhenaton1

Il parait évident à qui sait regarder autrement qu’avec les yeux, que Thoutmes III était un être plus éclairé et plus équilibré, d’un point de vue social, qu’Akhenaton, dont le « réveil » des facultés animiques eut un effet quelque peu désastreux sur la partie purement sociale de la personnalité de ce Pharaon. Bien entendu, il n’existe pas de preuves matérielles à ce qui est proposé ici et c’est pour cette raison qu’il est aimablement conseillé de ne tenir aucun compte de mes propos s’ils ont comme effet de mettre en péril quelque certitude confortable installée dans l’intellect de celui ou celle qui lira ces quelques lignes. Le texte suivant provient de la tombe de Sheshi :

 

J’ai dit et j’ai pratiqué la justesse Maât
J’ai parlé en vérité
J’ai transmis les paroles justes
J’ai dirigé en justesse
De manière à bénéficier de l’amour des humains
J’ai départagé en justesse ceux qui s’affrontaient,
J’ai sauvé le faible de l’emprise du fort, autant qu’il m’a été possible
J’ai donné du pain à celui qui avait faim.
De l’eau à celui qui avait soif
Un vêtement à celui qui n’en possédait plus.
A celui qui était sans barque, j’ai permis d’aborder sur l’autre rive.
J’ai donné une demeure d’éternité
A celui qui n’avait pas de fils pour lui en construire une.

Cité dans le livre « Les secrets de l’exode. »

 

 Serge Baccino