Les organes des sens

Getting your Trinity Audio player ready...

voir2«C‘est sans doute par la vue que nous sommes le plus informés sur le monde exté­rieur. Nos yeux explorent en effet l’espace, dont ils scrutent en permanence les divers dé­tails. L’appareil visuel se compose essentiellement des deux globes oculaires, reliés par les nerfs optiques au cerveau. Les yeux s’adaptent très vite aux conditions extérieures. Leurs mouvements sont extrêmement rapides. L’accommodation permet à l’œil de s’adapter aux différentes distances et de voir avec la même netteté les objets proches et ceux qui le sont moins.

 

Les yeux s’adaptent de même aux variations de l’éclairage : s’il fait très clair, la pupille se contracte et ne laisse entrer dans l’œil qu’une faible quantité de lu­mière ; la nuit, au contraire, la pupille se dilate pour recueillir une plus grande quantité de lumière. Une minuscule image renversée se projette sur une surface photosensible (c’est-à-dire sensible à la lumière), la rétine, qui tapisse le pôle postérieur de l’œil. La lumière pénètre dans l’œil en traversant la cornée, couche transparente convexe formant la partie antérieure du globe oculaire. Elle véhicule des informations visuelles sur les ob­jets qui la réfléchissent dans l’œil. Elle impressionne la rétine, qui contient plus de 130 millions de cellules sensorielles appelées cônes et bâtonnets ; ces cellules émettent des in­flux nerveux sous l’influence des rayons lumineux. L’influx nerveux est véhiculé par les nerfs optiques vers une zone particulière du cerveau, où il est traduit en sensations vi­suelles.

 

Oreille3L‘oreille contient à la fois l’organe de l’audition et celui qui contrôle l’équilibre. L’oreille interne, bien que minuscule, est composée de membranes, d’os et de liquides ca­pables de déceler les sons les plus faibles et d’enregistrer les moindres mouvements de la tête et du corps. Elle reçoit des informations sensorielles qu ‘elle transmet au cerveau, qui les interprète en tant que sons et « équilibre ». L’audition est indispensable à l’acquisition du langage. Certains sons effraient le nouveau-né, mais la voix de sa mère le rassure. Dès l’âge de 3 mois, il la reconnaît ; il commence alors à associer certains sons à des objets et à en localiser la provenance. Vers l’âge de 9 mois, il imite les sons du langage, et vers 18 mois, souvent même plus tôt, il prononce les premiers mots. L’enfant sourd ne peut imiter des sons qu ‘il n ‘entend pas. Aussi ne peut-il acquérir le langage, et à la sur­dité du nouveau-né s’associe toujours une mutité qui aggrave encore l’infirmité.

 

sonLes sons se propagent dans l’air à la vitesse de 331 mètres par seconde. La fréquence, ou nombre de cycles ou de vibrations par seconde, détermine la hauteur du son. Une vibration lente, de 100 cycles par seconde, produit une note grave. Une vibration de 10 000 cycles par seconde produit une note aiguë. La plupart des sons ne sont pas des vibrations pures, mais un mélange de vibrations de diverses fréquences. Les messages sonores cheminent de l’oreille interne au cerveau, le long du nerf auditif. Ils atteignent une zone spécialisée du cortex cérébral, où ils sont interprétés».

 

Docteur Michel Ferrand – «Votre corps»