Mémoire personnelle ou Mémoire Collective

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Mémoire personnelle ou Mémoire Collective ?

 

Nous savons tous, ou croyons savoir du moins, ce qu’est la mémoire. Nous savons au moins que chacun de nous possède apparemment une mémoire qui est sienne, attendu qu’elle le concerne plus ou moins, du fait qu’il était toujours présent lors des évènements mémorisés. Même si ces évènements ne le concernaient pas directement ou uniquement. Très bien, mais la mémoire personnelle, c’est quoi ? Nous pourrions généraliser et proposer cette définition : C’est la somme de tout ce qui a été vécu, appris, compris (plus ou moins bien) puis retenu.

 

C’est la version la plus simple et d’ailleurs, la plus répandue et acceptée de tous. Hélas, c’est également la plus mauvaise, et cela pour deux raisons. La première, c’est qu’elle part de la prémisse qu’il existe une mémoire différente pour chacun, alors que c’est la manière de mémoriser des évènements ou des idées uniques qui est propre à chacun. En second, du fait que cette version oblige l’homme à se référer sans cesse au connu et donc, en toute logique, au passé. Et se référer sans cesse voire uniquement au passé, est encore la meilleure façon de le faire durer, de l’initialiser à chaque moment présent durant lesquels on s’y réfère. Du coup, l’être ne vit plus que de ses acquits, ramène tout à eux, compare avec eux, refuse l’inconnu, car nouveau, quant il en a pas carrément peur.

 

Il est clair que de vivre de la sorte « dans le passé » tout en s’imaginant « vivre au présent » est encore la façon la plus rapide de saboter son futur ! Un futur qui consiste à un passé qui refuse de… Passer, justement ! Résultat, en fait de « présent », c’est le passé qui est présent en nous et qui ne nous quitte plus d’une semelle, nous colle à l’âme et ne fait, au mieux, que nous orienter dans la mauvaise direction. Pour évoluer, il faut aller de l’avant. Et il est difficile d’aller de l’avant quand on a le dos tourné au futur et l’attention mentale rivée sur le passé.

 

Il est important de comprendre, si on se prétend spiritualiste au moins, qu’il n’y a pas, qu’il n’y a jamais eu et qu’il n’y aura jamais de « mémoire personnelle. » Ne serait-ce que du simple fait que nous partageons presque toujours notre espace mental relatif à ces Mémoires, avec d’autres personnes qui ont fait partie de notre vécu ou qui participaient à certains évènement supposés être passés. Les psy éso affirment que chacun d’entre nous puise dans différents « secteurs » (on dit alors « départements ») de l’Inconscient Collectif. En clair, l’I.C. est semblable à un supermarché dans lequel chacun de nous vient faire ses courses, comprendre choisir, plus ou moins librement, les pensées et donc, les états d’âme qui correspondent aux processus mentaux considérés puis enregistrés comme étant « les nôtres. »

 

La chose n’est pas trop difficile à capter si on la compare à la baignade estivale. Des centaines de personnes sont à la plage, beaucoup sont dans l’eau, une même eau pour tous, à l’évidence, mais chacun des baigneurs occupe un certain espace relatif à l’emplacement de son corps dans l’eau. Deux personnes se baignant en simultané, n’occuperont pas le même espace physique dans l’eau. Pourtant, les deux sont bien dans la même eau et ce, en même temps.

Comprendre cela suffit à comprendre le processus de la Mémoire en rapport avec l’Inconscient Collectif (I.C.) L’I.C. consiste à la fois en un garde-manger mental de toute l’humanité et à la source de toute mémoire. Ceci est un peu plus difficile à capter, sur le moment, mais très logique également. Imaginez que vous possédiez un rayon entier dans un supermarché. Ce rayons est à vous et vous pouvez user librement de tous les articles qu’il contient. Ou pas ! Et c’est ce « ou pas » qui pourra vous faire « tilt », du moins nous l’espérons !

 

En effet, la première fois que vous consultez ce rayon dont vous venez de vous porter acquéreur, vous ne savez pas vraiment tous les détails le concernant. Vous découvrez chacun des articles et sans nul doute, certains d’entre eux « marqueront votre mémoire ». En fait, il n’y a aucun « marquage » réel, car les articles ayant attiré votre attention continuent à se trouver dans ce supermarché et vous pouvez y revenir et vous référer à chacun d’entre eux, du seul fait qu’ils demeurent dans ce même rayon dont vous êtes propriétaire et dont vous conservez l’usufruit. Cela dit, les autres rayons ne vous appartiennent pas et encore moins la grande surface ! Bien sur, vous pouvez aller jeter un coup d’œil sur les articles proposés dans les autres rayons, mais vous savez également que ces rayons ne sont pas les vôtres et d’ailleurs, la plupart de ces rayons et des articles qu’ils contiennent, ne vous intéressent pas !

 

Si vous vous êtes porté acquéreur de ce rayon contenant ces articles précis, c’est parce que tel a été, au départ, votre choix. Et tant que vous ne changerez pas d’avis, vous n’achèterez aucun autre rayon et donc, n’userez d’aucun autre article différents des vôtres. Dans cet exemple tout bête, le supermarché, c’est l’I.C. Votre rayon, votre « département animique », autrement dit, votre état d’esprit général, votre manière habituelle de penser, de sentir et donc, de réagir.

Il devient dès lors évident que, dans l’absolu, si nous ne choisissons pas toujours librement « quoi penser et comment » (éducation ou autre), nous ne sommes pas non plus obligés de penser indéfiniment les mêmes choses et de la même manière. N’importe quel adulte est capable de changer radicalement d’état d’esprit. Potentiellement du moins ! Bien que rares sont ceux non pas « qui y parviennent » mais qui en ont réellement envie.

 

Nous pourrions nous interroger, partant, au sujet du Channeling ! Pour commencer, nous pourrions nous questionner à propos non pas de ce qui est capté, mais de son origine exacte ! Captons-nous des êtres vivants et conscients ou ne sommes-nous tout bonnement qu’en relation avec… Les articles spécifique de l’un quelconque des rayons de notre supermarché ? Une sacrée question, n’est-ce pas ? Mais au fait… Le Channeling, comment ça marche, au juste ?

C’est une méthode qui consiste à établir un shunt mental avec d’autres consciences individuelles, d’autres plans de conscience ou, plus simplement, avec l’Inconscient Collectif. Huit channelings sur dix proviennent de l’I.C., un sur dix du plan des disparus et un seul sur dix des Maîtres voire des Grands Maîtres, pour les plus expérimentés.

 

On reconnaît l’origine ou la source du Channeling à son contenu et l’astuce est sans appel, hélas pour tous les médiums du dimanche que l’on trouve sur Facebook. Si le contenu du Channeling est connu et positif, alors il ne peut pas venir des Grands Maîtres et donc, du Second Réservoir. Il s’agit plus vraisemblablement d’un contact avec l’Inconscient Collectif ou, au mieux, avec un ancien étudiant de l’ésotérisme n’ayant pas atteint la Maîtrise durant sa vie sur Terre et se trouvant sur un Plan de conscience intermédiaire, c’est-à-dire et nécessairement, sur le Plan psychique. L’astuce est lâchée : « Si le contenu du Channeling est connu et positif, alors il ne peut pas venir des Grands Maîtres et donc, du Second Réservoir. » Autrement dit, en plus de l’I.C., il doit y avoir un autre Réservoir de pensées qui lui, représente, pour ainsi dire, « la Mémoire du futur. » Ou plus sobrement, un Réservoir de pensées non-encore utilisées par l’être humain lambda.

 

Les ésotéristes nomment « Akasha » ce réservoir de pensées à venir. Cela dit, puisque ce réservoir ou second supermarché est disponible, c’est qu’il existe déjà. Et s’il existe déjà, il appartient lui aussi au passé, en toute logique, puisque déjà là depuis belle lurette ! Toutefois, comme son contenu n’est accessible qu’à très peu d’individus (et donc, à aucune personnalité), on peut tout aussi bien dire qu’il est un réservoir du futur. Un jour l’humanité toute entière puisera dans ce second réservoir mental comme auparavant elle puisait dans le premier (I.C.) A la différence que si le premier ne nécessitait qu’un mode de fonctionnement mental de nature purement intellectuelle, le second réservoir nécessitera un Mental Illuminé et un niveau de conscience bien supérieur à celui communément expérimenté de nos jours.

 

En fait, ce Réservoir-là, le second, est connu de beaucoup de gens et pas nécessairement sous le nom d’Akasha. Les noms varient encore pour le désigner, mais un de ses noms modernes nous semble tout à fait approprié à ce qu’il représente (ou incarne) dans les différentes étapes de notre évolution humaine : « le Supraconscient » ou encore, bien plus connu et usité : « le Supramental ».

Mais ceci est une autre histoire…

 

Serge Baccino