Tous les articles par Serge

Je m'appelle Serge BACCINO et suis auteur de livres au format numérique qui sont vendus sur Amazon (fr.) Ces ouvrages à prix modérés (moins de 10€ chacun) traitent de psychologie ésotérique (essais) et de spiritualité (romans à caractère initiatique) J'ai pensé qu'à une époque où tout devenait cher, un blog de présentation tel que mien serait perçu comme étant le bienvenu ! Je vous attends sur mon Blog et vous invite à participer aux différents échanges qui s'y produisent, en ce moment même, sur des thèmes aussi intéressants que variés ! Cordialement à toutes et à tous. Serge BACCINO –Auteur- -

L’histoire de Lazare

Une des histoires les plus émouvantes que l’on ait pu m’enseigner, alors que j’étais encore jeune étudiant, c’est celle du Maître Jésus et de Lazare.
L’histoire dit que Lazare était un initié du Maître et qu’il pratiquait régulièrement des transes chamaniques très profondes qui lui permettaient de se tenir auprès du Maître où que soit ce dernier. Durant ce temps, son corps reposait à l’abri et dans un lieu discret. Pourquoi ? Parce que dans certaines transes très profondes, comme celles que seul un disciple très avancé d’un Grand Maître peut conduire, l’état du corps physique est très proche de celui de la mort. Les battements du cœur sont si réduits qu’il semble que le muscle cardiaque se soit arrêté de battre. Le souffle est si tenu, voire suspendu, durant de longues minutes (entre cinq et dix, environ) qu’il est possible que même un médecin puisse diagnostiquer le décès d’une personne trouvée dans cet état.

 

Les proches et bien sûr initiés qui devaient veiller sur le corps du jeune maître Lazare faillirent à leur mission, peu importent ici et pour nous les raisons.
Et comme il se doit, ceux qui savaient où méditait Lazare, ne le voyant plus durant deux jours et le trouvant finalement dans cet état de rigidité cadavérique (Rigor Mortis, en latin), le pensèrent mort et commencèrent à le préparer pour son enterrement.  A leur venue, les deux femmes qui devaient veiller sur Lazare ne surent quoi dire pour convaincre les hommes qui avaient trouvé leur ami dans cet état, qu’il « reposait dans le giron de Seigneur », mais  n’était pas mort.

Vu le niveau d’intérêt pour les paroles d’une femme à cette époque et en Galilée, n’est-ce pas… Du coup, Lazare passa de vie à trépas sans même le réaliser ou presque ! Mais un très Grand Initié pouvait encore agir, bien qu’avec diligence. Et LE MAÎTRE comptait parmi les plus Grands des Maîtres que cette Terre ait jamais connu.

 

Dans l’affolement, le Maître fut averti, télépathiquement et… Avec le corps psychique d’un Lazare quelque peu affolé à ses basques, il se rendit dans le village de son Disciple chéri. Quand Jésus vit le corps de son disciple, en cours de préparation pour la momification , il comprit qu’il lui fallait de l’Aide. Même lui ne pouvait plus rien faire, en vérité. Alors il s’agenouilla et avec tout son cœur, toute son âme, il demanda l’aide de ses Frères et, bien sûr, celui de Son Père qui Est dans les cieux (Le Logos Solaire, le Christ.) Mais pour rassembler autant d’énergie, il devait mettre en pratique la Loi, comme tout le monde. Il commença donc à passer en revue tout ce qu’il avait reçu comme bénédictions, depuis sa naissance, avec l’intention de remercier d’avoir déjà tout ce dont il avait besoin.

 

Et là, il réalisa tout ce qu’il avait vraiment reçu ! Le choc fut si grand, l’émotion si totale, qu’il croula sur lui-même et se mit à pleurer à chaudes larmes, comme un enfant. On dit que les témoins s’affolèrent en se disant que si le Maître pleurait, c’est que Lazare était foutu ! Que même lui se résignait à sa mort ! Seuls les disciples savaient et d’ailleurs, ils tremblaient des pieds à la tête, convulsivement. C’est l’histoire la plus magnifique que l’on m’ait racontée. La plus terrible, également, car je ne peux que l’écrire à chaque fois, jamais la raconter de vive voix, du moins jusqu’au bout !

On se demande bien pourquoi…

 

Serge Baccino

Est-ce que les mots

Est-ce que les mots

 

Sans doute l’avons-nous oublié. Avec le temps, la mémoire n’est plus ce qu’elle était. Du moins, cette partie de la mémoire à laquelle nous avons librement et donc, consciemment accès. Bien sûr, il nous reste « les Mémoires », mais elles s’occupent de notre vie sans nous et, surtout, sans notre permission. Autant dire que les Mémoires nous foutent plus volontiers dans la merde que dans des situations qui nous mettent en valeur ou qui nous sont favorables.

Nous sommes tous conscients, parait-il. Quand nous regardons de plus près le comportement de certains de nos contemporains, et que nous le plaçons sous la lentille du microscope de la vie, nous sommes en droit de nous questionner sur cette vérité plus ou moins établie. Si nous sommes si conscients que cela, comment se fait-il que nos paroles puissent parfois dépasser notre pensée, selon l’expression aussi célèbre que consacrée ?

 

Si nous sommes conscients, pourquoi continuons-nous à commettre des erreurs dont le degré de grossièreté ferait honte à un enfant de dix ans ? Avons-nous conservé une correcte définition du mot « conscience » ? Ou bien nous sert-il seulement à nommer l’état inverse du sommeil, de l’évanouissement et donc, de l’inconscience ? S’il vous plaît, prenez une ou deux minutes pour réfléchir avant de nous répondre et de vous faire mentir ensuite à la moindre occasion, vous obligeant ainsi à justifier vos erreurs et à éluder le fait que vous venez de mentir « en toute conscience. »

Voici cette question, voyez à quel point elle est simple et claire : êtes-vous conscient ? Vraiment conscient ? Ne répondez-pas tout de suite ! Du moins, pas avant d’avoir lu la définition de la conscience, issue de l’enseignement séculaire de la psy éso !

 

Pour la psy éso, être conscient est un état d’être TRÈS différent de la condition naturelle diurne qui consiste à avoir l’usage de ses sens et de pouvoir ainsi participer à la vie de notre société. Sinon, autant dire que vous êtes « conscients », du matin à votre réveil jusqu’au soir et au moment de votre endormissement ! Nous sommes en 2019 ! Vous ne devriez plus confondre la conscience objective, celle relative au fonctionnement usuel de nos cinq sens du même nom (objectifs), avec le pouvoir spirituel ultime que l’on nomme « La Conscience. »

La plupart des gens ne connaissent que la partie purement objective de la conscience, à savoir celle qui passe par l’usage des sens et qui, de ce fait, dépend d’eux, est conditionnée par eux et donc, par la qualité de leur fonctionnement. De même que l’on pourrait confondre l’Éveil avec le fait d’être « éveillé », nous avons confondu avoir conscience avec être conscient. La première forme de conscience se résume à une possession (« avoir »), celle de sens objectifs fonctionnant correctement. La seconde consiste en un état (« être ») et va bien plus loin que le fait d’être objectivement réveillé et en possession de tous ses moyens physiques et mentaux.

 

La première est d’ailleurs nommée « conscience par soi » et implique que cette forme de conscience-là passe par soi-même et, en particulier, par la personnalité physique. Elle est relative aux sens et ne transmet, au mieux, que les informations que tout le monde est capable de recevoir également. La seconde est nommée « conscience de soi » et semble se référer non pas aux objets des sens ou à ce que l’on nomme « le Monde extérieur et les autres », mais à tout autre chose. L’expression « conscience de soi » pourrait évidemment laisser entendre que nous sommes uniquement conscients… De nous-mêmes ! Ce qui, en fait, ne signifierait pas grand-chose ou alors, pourrait être très mal interprété. Ici, le mot « soi » (dans conscience DE soi) se réfère à un Regard tout autre que celui qui serait porté uniquement sur notre personne physique ou même mentale. Nous pourrions, pour faire plus simple et surtout, plus explicite, la renommer « conscience qui va de soi » ! Ce qui serait du même coup une manière plus pratique d’indiquer où nous désirons en venir avec ces deux formes de dénomination d’une chose qui nous semble familière.

 

Mais peu de gens connaissent vraiment ce qu’est la conscience. Il ne s’agit pas là d’un jugement à l’emporte-pièce ni même une manière de « faire mousser » l’ego de quelques-uns seulement, mais un simple constat. Un constat qui certes, nécessite d’avoir acquis une définition bien plus exacte et logique de la conscience ! Nous ne vous dirons pas ici que l’expression « Conscience de Soi » indique que « Tout est en Soi et que, de ce fait, pour être conscient de Tout, il faut se tourner vers son propre Soi, puisque tout est en lui. » Nous ne vous proposerons pas cette définition, cela parce que nous savons que très peu de gens sont préparés, mentalement, à en accepter l’impact. Nous préférons revenir à une version plus sobre – mais non moins étonnante – de la conscience, à savoir celle qui consiste à la considérer comme étant le pouvoir d’accéder, si besoin, à toutes les formes possibles de compréhension directe, c’est-à-dire d’une connaissance et d’une compréhension capables de se passer des sens, de la mémoire et donc, de l’intellect.

 

Est-il possible de tout savoir, de tout comprendre et, selon notre actuelle définition, d’être conscient de tout ? Oui et… Non ! Non, parce que « Tout », c’est égal à l’illimité ou à l’infini. Nous ne pouvons pas être conscient de ce « Tout » là, si nous pouvons l’exprimer ainsi. Donc, nous ne pouvons pas être conscient de « Tout en même temps ». Cela nous rendrait fou, bien que ce ne soit pas possible, de toute manière. Par contre, nous pouvons devenir conscients et donc, tout connaître et tout comprendre d’un évènement ponctuel. De tous les évènements ponctuels successifs, dirons-nous, pour tenter de nous montrer plus simples. Un exemple, peut-être ? très bien. En voici un.

Imaginez que vous deviez recevoir dix personnes dans votre bureau, par exemple pour un entretien d’embauche. On va dire que vous êtes un DRH, en cette occasion. Imaginez, à présent, que chaque personne qui vient s’assoir dans le siège en face du vôtre et qui se trouve à un mètre de vous, derrière votre bureau, soit pour vous très facile à « percer à jour », à comprendre parfaitement. Par exemple, vous savez ce dont cette personne a réellement besoin, sans doute mieux qu’elle-même. Vous savez, entre autres, si vous pouvez lui faire confiance, ce qu’elle a vécu, son niveau social, ses capacités, ses peurs, ses doutes et ces fausses certitudes, etc. Et c’est ce pouvoir qui est en vous et que l’on appelle « la conscience », qui vous permet d’en être… Conscient, tout simplement.

 

Nous pouvons dès lors comprendre que la conscience est ce qui nous permet d’être immédiatement informés de tout ce qui se passe vraiment autour de nous, voire en les gens que nous côtoyons. Évidemment, nous ne pouvons pas – et nul ne le peut – être conscients de TOUT et de TOUS, en simultané. Mais nous avons cette capacité extraordinaire et qui est à notre portée, d’être pleinement conscients des faits, et non plus nous laisser abuser par nos schémas mentaux, nos croyances, nos désirs refoulés, nos peurs, notre jalousie, ainsi que toutes ces choses qui, loin de faire de nous des êtres humains, font de nous des êtres qui le sont si peu, en vérité.

Car en vérité, voici ce que sont devenus nos relations à l’autre ! Plus personne n’est conscient des faits, chacun se fait un film qu’il projette ensuite sur l’écran mental de sa conscience subjective, et surtout, sur les autres. Nous pourrions d’ores et déjà nous questionner au sujet de la manière dont se manifeste cette conscience des faits et des êtres et qui ne passe ni par les sens, ni par nos différents programmes mentaux.

Ou pour le formuler différemment, comment pouvons-nous être assurés que nous avons affaire à une personne qui ne projette plus sur nous mais qui nous « capte » tel que nous sommes, en vérité et donc, tel que nous sommes, pour le moment ?

 

C’est encore relativement facile, même de nos jours. Il suffit de se fier à la modalité d’expression principale de la conscience. Autrement dit, à la parole. « La parole consiste en l’incarnation de la pensée », dit-on. Ce qui n’est pas faux, tout en étant encore incomplet. La parole permet, normalement, de savoir ce qui se passe sous le crâne d’une personne donnée. Ceci à la condition expresse que la personne se contente vraiment d’exprimer sa pensée, sans chercher à l’édulcorer ou à en minimiser les effets sur autrui, par exemple. Mais est-il toujours possible d’exprimer notre pensée ?

Oui, à la condition unique que cette pensée soit issue de la conscience de soi, et non de la conscience (qui passe) par soi ! Quand la conscience passe par le « moi » humain, la conscience devient conditionnée par toutes les Mémoires qui forment ce même « moi ». Autant dire que cette forme de conscience-là est tout sauf consciente, justement ! « Quand l’intellect s’en mêle, il s’emmêle aussitôt », disait un Maître de la psy éso qui a vécu jusqu’aux débuts des années soixante.

 

Si vous regardez avec les yeux seulement, si vous n’écoutez qu’avec vos seules oreilles, alors ce n’est plus vous qui allez comprendre : ce sont vos Mémoires qui vont s’exprimer pour vous et à votre place, en vous faisant croire que vous voyez et écoutez vraiment l’extérieur et les autres, dans le monde social.

Pour le dire d’une manière plus amusante, croyant regarder et écouter les autres, au-dehors, vous allez surtout écouter vos conditionnements mentaux qui ne cessent de remuer en vous. Disons que vous connaissez déjà ce phénomène sous le vocable « projection » (projeter nos propres misères morales sur autrui) » et n’en parlons plus, d’accord ?

Parlons plutôt des mots, mais pas à mi-mots, pour une fois. Si la parole est censée exprimer la pensée, le choix des mots exprime quant à lui le niveau de conscience. Autrement dit, le niveau depuis lequel une personne ou un individu, perçoit le Monde ainsi que tous ceux qui le peuplent et qui viennent à sa rencontre.

Le niveau de conscience correspond donc bien au niveau de perception, permettant, selon le cas, de tout comprendre, d’une personne, ou de rien n’y comprendre du tout, voire mélanger les souvenirs de notre vécu aux siens. Si nos mots concordent avec nos pensées, alors nous pouvons, grâce à la parole, savoir, grâce à nos sens, si une personne est d’une certaine culture ou bien si elle est aussi bête qu’un cheval de trait.

 

Mais c’est là l’emploi unique de nos sens, et comme indiqué plus tôt, les sens peuvent aussi bien nous abuser ! D’ailleurs, certains ont ce désir de nous abuser par l’intermédiaire de nos sens ! Par exemple les spiritualistes de pacotille qui, avec la bouche seulement, ont déjà atteint un très haut niveau d’éveil, n’est-ce pas ! En fait, la tricherie n’est déjà plus un art depuis bien longtemps. Triché est aisé dans un monde où chacun préfèrerait ne pas connaître la vérité. Et comme celui qui désire abuser autrui sur son compte, trouvera toujours une oreille complaisante ne demandant qu’à être abusée, il y a fort à parier que d’écouter parler une personne, ne nous renseignera plus sur son degré réel d’évolution. Alors quoi, si ce ne sont les mots ?

Puisque nous ne pouvons accéder à l’esprit des êtres, c’est du moins ce que nous tenons pour acquit, comment savoir en qui nous pouvons placer notre confiance et à qui il nous faudra la retirer bien vite ? La réponse a été donnée dès le départ : la conscience !

 

Être conscient, c’est être conscient de tout ce qui consiste en le moment présent. Et c’est toujours dans le moment présent que « se cache » l’information qui pour nous sera capitale. Il n’est pas question ici de chercher à devenir un sur-homme ou à développer quelque étrange faculté psychique ! Il est tout d’abord question de s’arrêter de mentir, de se mentir, puis de s’ouvrir à la réalité des choses et des êtres.

En clair, celui qui désire savoir sait et celui qui désire comprendre comprendra. Il saura et il comprendra dès qu’il cessera de tout faire pour NE PAS TENIR COMPTE de certains « détails » de l’expérience vivante et directe qu’il est train de vivre.

Très bien, mais que viennent faire les mots dans l’affaire, si nous ne pouvons plus nous fier aux mots ? Nous pouvons continuer de nous fier aux mots mais… Autrement. Les mots deviennent alors pour nous ce que la personne désire nous voir croire et accepter à son sujet, tandis que notre perception directe, notre conscience totale des faits, nous aide à définir ce que les uns et les autres ont vraiment dans le ventre. Bien, mais pourquoi les deux, puisque la conscience, à elle-seule, suffirait à remplir cet office ?

 

La raison est relativement simple à expliquer et donc, à comprendre. Tout est double ! Savoir ce qu’est vraiment une personne ne servirait pas à grand chose, si nous ne savions pas également ce qu’elle attend de nous ou des autres, quels sont ses buts avoués, etc. Par exemple, si vous captez de la peur chez une personne, cela ne signifie pas que vous pouvez lui faire confiance ou non ou si vous devez l’aider ou pas. Mais SI VOUS COMPAREZ ce que vous captez de cette personne avec ce qu’elle affirme, par le biais de la parole et donc, des mots, vous pourrez alors comparer les deux versions et vous faire une idée plus juste du rôle que vous pouvez jouer OU NON dans la vie de cette personne. Sans compter que si la vie ne vous permet pas de passer outre la relation (employeur ou autre), vous pourrez déjà et au moins mettre les fesses de votre âme à l’abri et réduire les pertes occasionnées par de telles relations plus ou moins imposées par la vie. Savoir c’est pouvoir !

 

Si vous savez que quelqu’un cherche à vous abuser, inutile de vous affoler ou de vous exciter sur son compte : agissez promptement afin de placer la personne dans l’incapacité de vous nuire. Mais agissez depuis votre côté, sur vous et pour vous, et laissez les autres assumer leur destin. Destin qui dépend de la capacité de chacun de nous à vivre en concordance avec son propre état d’esprit. Par exemple, si vous deviez prêter de l’argent mais remarquiez que le demandeur est plus honnête et sincère avec la bouche que ce que vous percevez de sincérité en lui, agissez en ne lui prêtant pas cet argent ! Ainsi, vous n’empêchez pas les filous d’exister, mais vous ne ferez plus les frais de leur présence. Quoi de plus simple, finalement ?

 

Serge Baccino

 

Pourquoi l’incarnation ? But ou simple effet ?

Pourquoi l’incarnation ? But ou simple effet ?

 

Pourquoi l’Incarnation ? Nous pourrions en effet nous poser directement cette question. Autant, la réponse ressemblera à autre chose de très différent de ce à quoi nous pouvions nous attendre. En effet, quand on demande « pourquoi », au lieu de chercher une cause, nous recherchons un but. Nous avons donc tendance à trouver une explication plausible à notre présence sur Terre et pour se faire, nous chercherons surtout à trouver dans quel but nous sommes sur cette planète et « en incarnation », donc. Pour nous, raisons (pourquoi) et explications (parce que) doivent à tout prix faire partie de notre vie, cela au risque de réaliser, terrifiés, que nous ne savons rien ni ne maîtrisons rien du tout. Ce qui est généralement le cas.

 

Dès lors, le seul fait de nous questionner sur « les raisons logiques de l’incarnation », nous oblige du même coup à trouver, voire à inventer une ou plusieurs raisons légitimes. Il ne nous viendrait pas à l’idée, par exemple, que le fait d’être incarnés puisse être une incidence comme une autre, un effet secondaire. Pour nous, qui dit incarnation dit intention et donc, but présumé, car sinon, à quoi bon s’incarner ? C’est du moins le type de raisonnement couramment admis et ce, depuis bien longtemps. Un peu comme si nous demandions pourquoi la pluie, et que nous répondions « Pour arroser les plantes et les fleurs », prêtant ainsi à Dame Nature une intention qui relève uniquement de notre incapacité à percevoir les causes réelles ou les Noumènes, qui se cachent derrière les effets et les phénomènes.

 

Nous savons, bien sûr, pour quelles raisons exactes il pleut. Dans cet exemple, nous n’essayons pas d’expliquer le phénomène en nous basant uniquement sur nos observations et en cherchant à les faire coïncider avec nos processus mentaux les plus habituels et donc, aussi confortables que rassurants. De même que nous savons, désormais, que les éclairs, durant un orage, ne présument pas une quelconque colère des dieux. Pourtant, c’est exactement ce que pensaient les êtres vivants et conscients, à l’aube de l’humanité. Partant, et puisque le sujet de l’incarnation terrestre n’est pas universellement connu et interprété d’une manière égale par tous, nous pourrions imaginer que notre vision actuelle du sujet, ressemble à celle qu’avaient les premiers humains, au sujet de la pluie et des éclairs. Commencez-vous à comprendre où nous souhaitons vous amener, mentalement ?

 

Nous ne défendons pas une idée ou une quelconque croyance : nous nous basons seulement sur les faits. Si l’homme peut se tromper au cours de son évolution, et même si les erreurs commises alors tiennent compte de cette évolution, il y a fort à parier qu’en tout temps et tous lieux, il existe encore des hommes pour confondre un évènement poursuivant un but et relevant d’une volonté quelconque, avec le résultat naturel de forces impersonnelles qui interagissent sur des niveaux qui, pour le moment, échappent à notre compréhension.

À notre compréhension actuelle ! C’est actuellement que nous comprenons certaines choses ; c’est donc actuellement que nous devons en avoir bien d’autres à comprendre encore !

 

Voyons ce qu’enseigne la psy éso au sujet de l’incarnation terrestre. Selon cet enseignement plusieurs fois millénaire, puisque issu en droite ligne de la Voie de la Siddha (version laïque, 4000 ans avant J.-C.,) C’est une conscience individuelle non-incarnée et nommée « Soi Naturel » (ou Originel) qui produit le phénomène d’incarnation. Comment ? En essayant de comprendre « l’univers et les dieux » et donc, en cherchant surtout à se connaître elle-même, en tant qu’entité vivante et consciente, ayant quelques difficultés à se positionner par rapport à… A tout le reste de l’univers, pourrions-nous dire ici et pour simplifier. Or, que fait une personne qui s’interroge à son propre sujet ? Comment s’y prend-elle pour tenter de SE CONNAÎTRE mieux ? Réponse : elle explore la seule chose qui semble se trouver sous son nez : l’altérité.

 

Sous le vocable pratique d’altérité, nous plaçons évidemment les autres, certes, mais également les lieux et évènements divers. En somme, ce que nous nommons généralement « le Monde extérieur. » A ce stade de notre petite enquête, nous serions en droit de nous demander pourquoi venir sur Terre pour se connaître soi-même, attendu que de partout où nous sommes, nous pouvons nous étudier et donc, mieux nous apprendre. La première info cruciale offerte par l’enseignement de la psy éso se résume à ce que nous appelons « la Résistance à l’effort ». Un phénomène naturel et propre à la seule incarnation terrestre (ou physique), que certains continuent à appeler « l’Aspect Shaïtan » (Cela qui résiste à l’effort d’évolution, en gros.) C’est d’ailleurs de là que provient le mot « Satan », qui depuis ses débuts, a été mis à toutes les sauces plus ou moins relevées.

Il est parfois aussi question du Diabole (« Qui va dans un sens opposé à nos intérêts les plus immédiats ») qui est censé incarner toute force d’opposition auxquelles nous pourrions nous retrouver confrontés, lors d’une vie sur Terre.

 

Nous comprenons qu’au départ, ces termes issus qui de l’hébreu, de l’arabe ou du grec, possédaient un sens intelligent qui s’est lentement mais surement perdu, au fil des siècles. Bien que d’ici quelques décennies, bien peu seront ceux qui croiront encore en l’existence du Diable ou de Satan, du moins sous ces formes aussi archaïques que grotesques. Au départ, l’idée était simplement de souligner le fait que, sur Terre, il était difficile, pour ne pas dire mieux, d’obtenir tout et n’importe quoi sans efforts, et que même avec des efforts, il existait toujours quelque chose, homme ou évènement, venant compromettre nos buts, voire pour s’opposer carrément à notre volonté d’être humain.

 

Sur ce plan de conscience nommé « Terre » ou « Plan physique dense », il existe milles manières de rencontrer l’Adversité. Nous allons le résumer ainsi. Mais dans ce cas, une autre question apparaît : « Pourquoi, ailleurs c’est différent ? » Que dit la psy éso ? Elle répond ceci : « En effet, la Terre est le seul lieu de l’univers phénoménal où tout et n’importe quoi peut s’opposer à notre volonté et à nos désirs. Ailleurs, il n’existe aucune forme d’adversité, cela parce que Soi et Tout-Puissant et que rien ne peut s’opposer à sa volonté qui demeure en tout temps et en tous lieux, Souveraine. Sauf sur Terre ! » Voilà qui ne laisse pas de nous surprendre, n’est-ce pas ? Ainsi, la terre serait un lieu privilégié, voire unique ? Ce qui expliquerait « son But ou sa Mission », peut-être ? Rien n’est moins certain !

 

N’allons pas trop vite en besogne et ne recommençons pas à prêter à la Grande Vie des intentions qui sont typiquement humaines. Contentons-nous d’avancer prudemment et avec quelque chose ressemblant à de la logique, si possible. Nous savons, pour le moment et en guise de prémisses ou de matériel mental, que la Terre offre un cadre particulier à la conscience : sur cette densité spirituelle, la conscience ne semble pas régner en maître incontesté, bien au contraire ! Il y aurait… Disons « des forces contraires » capables de s’opposer à n’importe quelle volonté. Mais au fait… De s’opposer à la volonté de… Qui ? Ou de quoi ? Puisque nous sommes partis du Soi Naturel et « avant incarnation », il nous est proposé de partir du principe logique que c’est le Soi qui va expérimenter cette force de Résistance à l’effort et donc, d’opposition formelle.

Puisque c’est bien « dans la forme » (incarnation) que se manifeste cette force contrariante, et nulle part ailleurs, comme nous l’avons précisé plus haut. Reste à définir si c’est bien le Soi Naturel qui choisit de « descendre » sur Terre et donc, de s’incarner, ou si nous sommes en fait en présence d’un phénomène naturel au sujet duquel le simple quidam n’a aucune information. En effet, ces sujets relèvent du plus pur ésotérisme, voire de la Métaphysique, si l’on préfère ce terme, mais ne relèvent certainement pas des préoccupations majeures de monsieur et madame Tout-le-monde !

 

Sur son propre plan, le Soi est Souverain, a-t-on précisé en amont. Comprenez par-là que de ce seul fait, rien ne s’oppose à sa volonté ou à ses désirs et donc, RIEN ne vient contrarier ni même étayer ses réflexions. Plus sobrement, lorsque le Soi se questionne, il initialise une sorte de processus de Méditation profonde dans laquelle… Il se retrouve seul ! Seul et isolé de Tout le reste ! Il est donc difficile pour lui de penser sans s’isoler, voire sans dresser, autour de lui, des barrières mentales infranchissables, du moins par ceux qui ne partagent pas les mêmes réflexions que lui. Hélas, ceux qui partagent ses réflexions, partagent surtout ses questionnements ! Autant demander à un aveugle de conduire un autre aveugle ! La Loi en présence (concernée) est assez extraordinaire, cela dit. Elle indique que « penser intériorise, dynamise la pensée, mais ralentit la fréquence vibratoire de l’esprit impliqué dans le processus de créativité mentale. »

En gros, cela signifie que lorsque le Soi se met à penser assez fort à quelque chose, il produit en sa propre conscience un phénomène de « retournement » qui offre vie, force et durée à sa pensée et, surtout, lui procure un certain degré de « densité mentale » (et non pas physique.) Tout est fait d’esprit et seulement d’esprit ! le seul fait de penser produit donc des phénomènes mentaux que nous préférons nommer « Création Continue. »

 

Lorsque le Soi s’interroge, il tombe pour ainsi dire en méditation profonde et DONNE NAISSANCE à des formes mentales qui, par la suite, vont pouvoir vivre leur propre vie et se former un « destin » qui soit le leur. Un peu comme si les processus mentaux d’un Soi Naturel donnaient naissance à… A l’incarnation humaine ! Au départ, l’idée-germe, c’est-à-dire le sujet principal faisant l’objet de l’attention mentale d’un Soi Naturel (son questionnement, donc), se scinde en deux pôles opposés mais complémentaires qui n’auront qu’un seul but : se rejoindre puis s’unir. Du moins, c’est ce qu’ils tenteront de faire, même si c’est très loin d’être gagné ! En somme, le Soi engendre, en esprit et dans son mental, une forme d’attraction amoureuse qui sera, durant le temps d’une seule et même vie, le principal leitmotiv de la personnalité ainsi créée. Un leitmotiv qui restera, la plupart du temps, INCONSCIENT, et qui se contentera de POUSSER cette personne vers des gens et des expériences diverses permettant de favoriser le rapprochement aimant des deux polarités séparées durant le processus de « la naissance. »

 

De notre point de vue très limité, et pour cause, nous croyons assister à la naissance d’un enfant, sur Terre. En réalité, nous voyons naître les prémisses d’une Quête amoureuse qui ne se terminera qu’à la transition (mort) du véhicule d’expression physique (corps) de cette idée-germe que nous, nous appelons « une personnalité humaine. » Pour essayer de mieux comprendre, faisons appel à notre imagination. Imaginez, donc, que chaque fois que vous pensez très fort à une chose qui « vous travaille » (intéresse, perturbe ou interpelle), vous tombiez dans un profond sommeil peuplé de rêves étranges, sur lesquels vous n’avez aucune prise, aucun pouvoir, si ce n’est celui de suivre et donc, de subir plus ou moins son déroulement.

Dans ces rêves, vous rencontrez des tas de gens, vivez des milliers d’expériences toutes aussi différentes qu’enrichissantes, mais jamais vous n’avez le pouvoir d’intervention réelle, c’est-à-dire que vous n’avez aucun contrôle sur le déroulement du contenu formel de ces rêves. Tandis que vous rêvez ainsi, vous n’avez que deux choix, deux options, dirons-nous.

 

Le premier choix/option est de penser que vous êtes le jouet de forces obscures qui vous dépassent et dont vous n’êtes qu’une victime. La seconde option vous offre comme choix d’accepter le rôle de Témoin, de simple observateur, qui prend conscience de tout ce qui se passe dans ses rêves, sans pour autant se croire concerné par (ou impliqué dans) tout ce qui se produit autour de lui. Il est un fait que nous sommes tous « missionnés ». En clair, nous ne sommes pas là pour rien : nous poursuivons tous un But extraordinaire, car vraiment pas facile à atteindre, et qui consiste à « joindre l’autre polarité. »

Voyez cela comme deux petits aimants qui s’approchent l’un de l’autre et s’attirent mutuellement, ceci jusqu’à se coller l’un à l’autre. En nous se trouve un couple d’opposés complémentaires qui ne demandent qu’à s’unir et qui cherchent à tout prix à le faire, notre vie durant. Bien sûr, très peu y arrivent, c’est un fait. De même que très peu de nos questions existentielles, trouvent une réponse qui puisse nous satisfaire pleinement.

 

Ainsi, et pour conclure, nous pourrions dire que nous ne venons pas sur terre pour… Mais… Parce que ! Notre mission ne consiste pas à nous incarner : c’est quelque chose d’autre que nous qui nous incarne, si nous pouvons l’exprimer ainsi. A l’évidence, le bébé n’est pas capable de « souhaiter naître », et encore moins de se faire naître par ses propres moyens ! C’est la Nature qui s’en charge pour lui et à sa place. L’incarnation est le résultat d’un processus méditatif qui permet à un Soi naturel d’abaisser la fréquence de son esprit, afin de rendre objectivable (palpable) quelques-unes de ses questions les plus existentielles.

Par exemple, si le Soi Naturel veut savoir ce qu’il pourrait bien faire de sa vie, de son temps et de ses capacités immenses, cette simple réflexion va créer, de toutes pièces, ce que nous appelons « une vie humaine dans la chair. » Mais le Soi ne « fait » rien volontairement : lui aussi « est agi », il n’agit pas vraiment, puisque c’est inconsciemment qu’il produit le phénomène de l’incarnation. En assumant ses questions, il assume du même coup une certaine forme de « paternité spirituelle. » Mais le Soi Naturel ne « se produit » pas : il produit seulement des formes-pensées qui vivront désormais leur propre vie mais dont il conservera toutefois un certain degré de responsabilité.

Sauf si son rejeton terrestre réussit à s’affranchir de cette forme d’esclavage spirituel qui consiste à ne vivre que SELON ce qui a été précédemment pensée par tout autre que le « moi » humain, investi dans la cette expérience plus ou moins agréable de la chair.

 

Il est bien spécifié que le Soi ne « perd » rien en laissant ses idées-germes « prendre corps dans son mental créateur. » Ce n’est pas lui qui s’incarne, ni même « une partie de lui », mais son esprit qui « incarne » (donne forme et vitalité) à de processus mentaux jugés très importants. Comme le disent d’ailleurs les Rosicruciens, l’homme est un vivant point d’interrogation ! Il incarne une question et, en même temps, il incarne la réponse à cette même question.

Mais il ne joue pas vraiment les deux rôles à la fois : c’est deux parties, en lui, apparemment distinctes, qui incarnent les deux polarités de l’idée-germe de base (l’Atome-Germe du cœur.) L’une des deux polarités, nous la nommons « le moi humain. » Quant à l’autre, qui est plus ou moins virtuelle, nous l’appelons « le Soi. »

Si la personne physique ou terrestre réussit à répondre à l’interrogation qu’elle incarne, elle se transforme alors en « Réponse » et devient, à son tour, un être vivant et conscient complet, une individualité, autrement dit, un Soi et à son tour.

 

Dès lors, l’individu est libre de se questionner à volonté et de se fournir à lui-même les réponses qui lui conviennent le mieux. Du moins durant le laps de temps d’une vie humaine terrestre. Car ensuite, le cycle recommence mais avec un nouveau Soi Naturel, qui n’est rien d’autre que notre ancienne personnalité terrestre, devenue un Soi à son tour et qui, n’étant plus dans la chair, reproduira le cycle infini des « questions-Réponses », des couples d’amoureux épris l’un de l’autre et fondant d’amour inassouvi, l’un pour l’autre.

Certes la psy éso ainsi que la Voie de la Siddha se veulent bien plus précises sur ce sujet qui, ici, n’a été que vaguement effleuré. Mais ce sujet est si subtil et complexe, qu’il faut environ trois ou quatre années d’étude pour en comprendre l’essentiel. Et comme nous n’avons pas quatre années sous la main à nous consacrer mutuellement, nous mettront ici un terme à ce Dossier conséquent.

 

Serge Baccino

 

Mémoire personnelle ou Mémoire Collective

Mémoire personnelle ou Mémoire Collective ?

 

Nous savons tous, ou croyons savoir du moins, ce qu’est la mémoire. Nous savons au moins que chacun de nous possède apparemment une mémoire qui est sienne, attendu qu’elle le concerne plus ou moins, du fait qu’il était toujours présent lors des évènements mémorisés. Même si ces évènements ne le concernaient pas directement ou uniquement. Très bien, mais la mémoire personnelle, c’est quoi ? Nous pourrions généraliser et proposer cette définition : C’est la somme de tout ce qui a été vécu, appris, compris (plus ou moins bien) puis retenu.

 

C’est la version la plus simple et d’ailleurs, la plus répandue et acceptée de tous. Hélas, c’est également la plus mauvaise, et cela pour deux raisons. La première, c’est qu’elle part de la prémisse qu’il existe une mémoire différente pour chacun, alors que c’est la manière de mémoriser des évènements ou des idées uniques qui est propre à chacun. En second, du fait que cette version oblige l’homme à se référer sans cesse au connu et donc, en toute logique, au passé. Et se référer sans cesse voire uniquement au passé, est encore la meilleure façon de le faire durer, de l’initialiser à chaque moment présent durant lesquels on s’y réfère. Du coup, l’être ne vit plus que de ses acquits, ramène tout à eux, compare avec eux, refuse l’inconnu, car nouveau, quant il en a pas carrément peur.

 

Il est clair que de vivre de la sorte « dans le passé » tout en s’imaginant « vivre au présent » est encore la façon la plus rapide de saboter son futur ! Un futur qui consiste à un passé qui refuse de… Passer, justement ! Résultat, en fait de « présent », c’est le passé qui est présent en nous et qui ne nous quitte plus d’une semelle, nous colle à l’âme et ne fait, au mieux, que nous orienter dans la mauvaise direction. Pour évoluer, il faut aller de l’avant. Et il est difficile d’aller de l’avant quand on a le dos tourné au futur et l’attention mentale rivée sur le passé.

 

Il est important de comprendre, si on se prétend spiritualiste au moins, qu’il n’y a pas, qu’il n’y a jamais eu et qu’il n’y aura jamais de « mémoire personnelle. » Ne serait-ce que du simple fait que nous partageons presque toujours notre espace mental relatif à ces Mémoires, avec d’autres personnes qui ont fait partie de notre vécu ou qui participaient à certains évènement supposés être passés. Les psy éso affirment que chacun d’entre nous puise dans différents « secteurs » (on dit alors « départements ») de l’Inconscient Collectif. En clair, l’I.C. est semblable à un supermarché dans lequel chacun de nous vient faire ses courses, comprendre choisir, plus ou moins librement, les pensées et donc, les états d’âme qui correspondent aux processus mentaux considérés puis enregistrés comme étant « les nôtres. »

 

La chose n’est pas trop difficile à capter si on la compare à la baignade estivale. Des centaines de personnes sont à la plage, beaucoup sont dans l’eau, une même eau pour tous, à l’évidence, mais chacun des baigneurs occupe un certain espace relatif à l’emplacement de son corps dans l’eau. Deux personnes se baignant en simultané, n’occuperont pas le même espace physique dans l’eau. Pourtant, les deux sont bien dans la même eau et ce, en même temps.

Comprendre cela suffit à comprendre le processus de la Mémoire en rapport avec l’Inconscient Collectif (I.C.) L’I.C. consiste à la fois en un garde-manger mental de toute l’humanité et à la source de toute mémoire. Ceci est un peu plus difficile à capter, sur le moment, mais très logique également. Imaginez que vous possédiez un rayon entier dans un supermarché. Ce rayons est à vous et vous pouvez user librement de tous les articles qu’il contient. Ou pas ! Et c’est ce « ou pas » qui pourra vous faire « tilt », du moins nous l’espérons !

 

En effet, la première fois que vous consultez ce rayon dont vous venez de vous porter acquéreur, vous ne savez pas vraiment tous les détails le concernant. Vous découvrez chacun des articles et sans nul doute, certains d’entre eux « marqueront votre mémoire ». En fait, il n’y a aucun « marquage » réel, car les articles ayant attiré votre attention continuent à se trouver dans ce supermarché et vous pouvez y revenir et vous référer à chacun d’entre eux, du seul fait qu’ils demeurent dans ce même rayon dont vous êtes propriétaire et dont vous conservez l’usufruit. Cela dit, les autres rayons ne vous appartiennent pas et encore moins la grande surface ! Bien sur, vous pouvez aller jeter un coup d’œil sur les articles proposés dans les autres rayons, mais vous savez également que ces rayons ne sont pas les vôtres et d’ailleurs, la plupart de ces rayons et des articles qu’ils contiennent, ne vous intéressent pas !

 

Si vous vous êtes porté acquéreur de ce rayon contenant ces articles précis, c’est parce que tel a été, au départ, votre choix. Et tant que vous ne changerez pas d’avis, vous n’achèterez aucun autre rayon et donc, n’userez d’aucun autre article différents des vôtres. Dans cet exemple tout bête, le supermarché, c’est l’I.C. Votre rayon, votre « département animique », autrement dit, votre état d’esprit général, votre manière habituelle de penser, de sentir et donc, de réagir.

Il devient dès lors évident que, dans l’absolu, si nous ne choisissons pas toujours librement « quoi penser et comment » (éducation ou autre), nous ne sommes pas non plus obligés de penser indéfiniment les mêmes choses et de la même manière. N’importe quel adulte est capable de changer radicalement d’état d’esprit. Potentiellement du moins ! Bien que rares sont ceux non pas « qui y parviennent » mais qui en ont réellement envie.

 

Nous pourrions nous interroger, partant, au sujet du Channeling ! Pour commencer, nous pourrions nous questionner à propos non pas de ce qui est capté, mais de son origine exacte ! Captons-nous des êtres vivants et conscients ou ne sommes-nous tout bonnement qu’en relation avec… Les articles spécifique de l’un quelconque des rayons de notre supermarché ? Une sacrée question, n’est-ce pas ? Mais au fait… Le Channeling, comment ça marche, au juste ?

C’est une méthode qui consiste à établir un shunt mental avec d’autres consciences individuelles, d’autres plans de conscience ou, plus simplement, avec l’Inconscient Collectif. Huit channelings sur dix proviennent de l’I.C., un sur dix du plan des disparus et un seul sur dix des Maîtres voire des Grands Maîtres, pour les plus expérimentés.

 

On reconnaît l’origine ou la source du Channeling à son contenu et l’astuce est sans appel, hélas pour tous les médiums du dimanche que l’on trouve sur Facebook. Si le contenu du Channeling est connu et positif, alors il ne peut pas venir des Grands Maîtres et donc, du Second Réservoir. Il s’agit plus vraisemblablement d’un contact avec l’Inconscient Collectif ou, au mieux, avec un ancien étudiant de l’ésotérisme n’ayant pas atteint la Maîtrise durant sa vie sur Terre et se trouvant sur un Plan de conscience intermédiaire, c’est-à-dire et nécessairement, sur le Plan psychique. L’astuce est lâchée : « Si le contenu du Channeling est connu et positif, alors il ne peut pas venir des Grands Maîtres et donc, du Second Réservoir. » Autrement dit, en plus de l’I.C., il doit y avoir un autre Réservoir de pensées qui lui, représente, pour ainsi dire, « la Mémoire du futur. » Ou plus sobrement, un Réservoir de pensées non-encore utilisées par l’être humain lambda.

 

Les ésotéristes nomment « Akasha » ce réservoir de pensées à venir. Cela dit, puisque ce réservoir ou second supermarché est disponible, c’est qu’il existe déjà. Et s’il existe déjà, il appartient lui aussi au passé, en toute logique, puisque déjà là depuis belle lurette ! Toutefois, comme son contenu n’est accessible qu’à très peu d’individus (et donc, à aucune personnalité), on peut tout aussi bien dire qu’il est un réservoir du futur. Un jour l’humanité toute entière puisera dans ce second réservoir mental comme auparavant elle puisait dans le premier (I.C.) A la différence que si le premier ne nécessitait qu’un mode de fonctionnement mental de nature purement intellectuelle, le second réservoir nécessitera un Mental Illuminé et un niveau de conscience bien supérieur à celui communément expérimenté de nos jours.

 

En fait, ce Réservoir-là, le second, est connu de beaucoup de gens et pas nécessairement sous le nom d’Akasha. Les noms varient encore pour le désigner, mais un de ses noms modernes nous semble tout à fait approprié à ce qu’il représente (ou incarne) dans les différentes étapes de notre évolution humaine : « le Supraconscient » ou encore, bien plus connu et usité : « le Supramental ».

Mais ceci est une autre histoire…

 

Serge Baccino

Les relations toxiques

Les relations toxiques

 

Il est souvent question, sur la toile, des « relations toxiques. » Qu’est-ce que ces termes négatifs en diable peuvent bien vouloir dire ? Voici une version simple et aérée donnée par la psy éso : « Ensemble d’échanges, de relation à l’autre ou de communications, n’entrainant que des frictions, des problèmes et qui en arrivent à empoisonner l’existence d’un être, voire de deux. » En clair, cela signifie non pas que deux personnes ne parviennent pas ou ne parviennent plus à s’entendre, cela à cause d’une des deux personnes concernée, uniquement, mais bien du fait bien plus logique que deux personnes ont plus ou moins délibérément choisi de s’empoisonner mutuellement l’existence.

 

Notez la présence du mot mutuellement, qui fait toute la différence entre la version donnée par les psy éso, bien plus logique et honnête, car plus humaine, avec celle présentée par des personnes surtout désireuses de laisser entendre que la faute d’une relation toxique, dans un couple (par exemple) repose entièrement (et donc, uniquement), sur les épaules d’une seule personne à la fois. Il faut dire que beaucoup ont à cœur de laisser entendre que « l’enfer, c’est nécessairement les autres » !

En psy éso, il est parfaitement expliqué, du moins à ceux qui en suivent attentivement l’étude (sur trois années), que l’essentiel des relations humaines est basé sur une relation entre des schémas mentaux complémentaires, ET NON sur une relation naturelle et saine entre deux personnalités différentes et donc uniques.

 

Du coup, ce sont de vulgaires conditionnement mentaux qui se retrouvent ainsi en relation, et non des êtres humains ! Ce qui change un brin la donne, ne pensez-vous pas ? Si ce sont vos limitations intimes, voire vos défauts ou vos faiblesses plus ou moins conscientes, qui s’affilient à celles d’un autre, comment parler de « relation » entre êtres vivants et conscients ? Dès lors, il devient beaucoup moins urgent de trouver « le coupable » et de s’en débarrasser comme d’une vieille chaussette trouée, que de définir ce qui, EN NOUS, autorise l’autre à nous nuire, si nuisance il y a, bien évidemment.

Pour le dire plus simplement, s’il n’y avait pas, en certains d’entre nous, une chose qui ne demande qu’à rencontrer puis à « épouser » son autre moitié complémentaire, il n’y aurait pas de relations dites toxiques, seulement des relations humaines ordinaires, sans doute avec des hauts et des bas, comme on le dit parfois, mais certainement pas avec de telles rixes verbales et/ou physiques.

 

Nous pouvons dores et déjà en conclure que si une relation de couple est ou devient toxique au bout d’un certain temps, cela est dû au fait que des schéma mentaux toxiques empoisonnent ou commencent à empoisonner la relation. Ce sont les schémas mentaux, qui sont toxiques, pas les gens ni même leur relation. En replaçant le problème dans son contexte exact et réel, nous comprenons alors en quoi consiste LA RESPONSABILITÉ de chacun DES DEUX protagonistes de l’histoire. Et être (ou se vouloir) responsable, revient à être (ou à se vouloir) capable de se sortir du pétrin ! Car si c’est l’autre qui est responsable de la relation, alors c’est également l’autre qui a le pouvoir unique de la faire durer ou bien de la faire cesser ! Or, pour qu’il y ait relation de couple, il faut deux personnes couplées, n’est-ce pas ? Et non pas une seule.

 

Que l’un des deux compte uniquement sur l’autre pour que fonctionne la relation est une chose; que le premier y parvienne vraiment est une toute autre histoire ! Bien sûr, l’un quelconque peut FAIRE CROIRE à l’autre que la qualité de la relation repose sur ses seules épaules. Mais si l’autre le croit, n’est-il pas AU MOINS responsable de cette croyance immature au possible ? Un minimum de bon sens suffit pour répondre à une question qui ne devrait même pas en être une.

 

Certains s’étonneront : « Mais tout de même, il existe bien des hommes qui empoisonnent la vie de leur femme, non ? » C’est ce que l’on pourrait croire et que certains font tout pour faire croire. Peu importe qui, de l’homme ou de la femme, SEMBLE empoisonner la vie de l’autre : cet autre, quel qu’il soit (homme/femme), possède en son for intérieur, et au niveau plus ou moins inconscient, la polarité mentale capable d’attirer celle de l’autre. Nous savons, et par exemple, que les personnes qui adorent se faire entretenir ou assumer, attireront inexorablement (ou seront attirées par) ceux qui adorent s’occuper des autres ou carrément les assumer.

Chacun des deux croit plus ou moins conduire la relation, voire la contrôler, alors qu’en réalité, chacun des deux est tributaire des schémas de l’autre et ne saurait se produire sans eux.

 

D‘ailleurs, posons-nous la question : « Comment une relation peut-elle devenir toxique sans que l’un des deux au moins ne s’en rendent compte ? » Du même coup, cette autre question se pose : « Qu’attend la personne la plus consciente des deux pour se barrer ? » Et c’est à ce moment que les excuses fusent comme des feux d’artifice un soir de 14 juillet dans la capitale ! « Mais vous comprenez, son mec la terrorise, elle a peur de le quitter ! » Ou encore, mais en version plus hypocrite et lâche s’il en est : « Mais elle a des enfants, si ce n’était que pour elle, elle se rait déjà partie ! » Comme si les gens ne se séparaient jamais ou ne divorçaient pas, en fin de compte, peur ou pas, enfants ou non ! Attendre ne sert souvent qu’à se donner le temps pour trouver « la bonne justification » et voilà tout.

Du moins, celle qui convient à Monseigneur le schéma en présence qui SEUL, gère la relation. L’excuse peut être que l’on n’en peut plus, que l’on craint pour la santé physique ou mentale des enfants (très prisé, ça), etc. Dans tous les cas, volontairement ou non, une relation toxique cesse tôt ou tard. Ne serait-ce que quand l’un des deux refuse soudainement de donner la réplique à l’autre, dans cet échange  entre de simples schémas mentaux plus ou moins compulsifs.

 

Très bien, supposons, mais que préconise la psy éso, lorsque la personne a le cran (ou trouve enfin le courage) d’assumer sa part de responsabilité dans une relation toxique ? A ce moment, les choses deviennent tout de suite plus claires et saines. Il suffit de définir ce qui, en cette personne, offre à l’autre l’opportunité unique d’exprimer son propre schéma mental. Et la meilleure manière d’y arriver, c’est de s’inspirer de ce que la vie lui a offert à elle-même comme opportunité ! Car posons-nous la question : « Pourquoi une personne serait irrémédiablement attirée par une autre, puis vivrait ensuite le carcan, alors qu’il lui aurait suffit de n’être attirée que par une personne compatible ? la vie est-elle si cruelle qu’elle ne puisse nous faire connaître que le malheur ? Et dans quel but, d’ailleurs ? » 

 

Voici ce que répond la psy éso à cette question : « La vie ne vous veut aucun mal, bien au contraire ! Elle attire à vous ceux qui peuvent vous indiquer ce qui se trouve encore en vous, mais qui n’est pas vous et qui est à l’origine de souffrances bien inutiles. Ensuite, si souffrances il y a, elles ne sont là qu’à titre pédagogique, pour vous faire ressentir l’envie de vous débarrasser, non pas d’un autre être humain, mais de tout ce qui, en vous, n’est pas de vous, à vous ni même pour vous. » La vie est la plus grande et la plus formidable des écoles ! Et sans aucun doute la plus dure aussi, certes ! Mais que de choses apprises pour celui qui accepte d’apprendre sans trop rechigner ! Quelle évolution pour tous ceux qui acceptent de se sortir les doigts du…. De l’ego !

 

A toutes celles et à tous ceux qui pensent être en train de vivre une relation toxique, la psy éso a envie de dire ceci :  « Ne vous découragez pas ! Vous ne vivez pas pour rien ou des évènements inutiles, car c’est votre prise de conscience que ce que vous vivez ne correspond pas ou ne correspond plus à ce que vous auriez aimé vivre, qui vous offrira la force de vous sortir des griffes non pas d’une personne humaine, mais d’idées et d’émotions qui elles, n’ont plus rien d’humaines. »

 

Serge Baccino

Peur de vivre et de s’assumer

Peur de vivre et de s’assumer

 

Les jeunes gens de notre époque ont beaucoup de mal à gérer le libre arbitre et à s’assumer, sans pour autant empiéter sur la liberté et les responsabilités d’autrui. Ce qui est normal, vu que non seulement on ne leur a jamais permis de décider librement mais que de plus, n’ayant jamais été aux commandes d’eux-mêmes (école, éducation puis boulot), il n’ont jamais eu à assumer quoi que ce soit. Mais tous ne réagissent pas pareil, car tous ne gèrent pas leur peur de vivre de la même manière. Les uns vont devenir ce que l’on nomme communément « de grandes gueules », des soit-disant meneurs, mais qui, au font d’eux, sont tout autant incapables de choix et de responsabilité qu’avant.

Les autres vont choisir la voix « reposante » et continuer à se faire assumer, sans faire de vague et sans exiger quoi que ce soit.

 

Les deux versions, que nous nommerons ici et pour simplifier, l’active et la passive, sont aussi nulle à ch… L’une que l’autre ! La troisième version, qui est évidemment inconnue de tous, parents, éducateurs et patrons compris, est plus facile à vivre qu’à expliquer, attendu qu’elle n’a jamais été usitée. Et nul ne songerait à orienter délibérément les jeunes dans cette direction ! Autant créer des individualités impossible à gérer ensuite et donc, totalement libres, ou plus exactement, dangereusement libres, dans un monde où des gens qui s’imaginent « puissants », tentent de régenter d’autres personnes qui, comble de bonheur pour les premiers, s’imaginent faibles et dans le besoin le plus complet d’aide et de direction.

 

Mais en quoi consiste cette troisième faction de personnalités humaines ? En gros, elle consiste à s’entrainer à ne faire que ce que l’on ne sait pas faire et à ne plus faire ce que l’on sait déjà faire. Grosso Merdo ! Par exemple, on n’a pas été habitué à se démerder seuls ? Alors on ne fait que ça, allant même jusqu’à refuser d’être aidé ou même conseillé ! On sait faire une chose parfaitement ou presque ? Alors c’est classé : on évite le plus possible de devoir la faire, afin de ne pas risquer de s’endormir sur ses lauriers !

 

Le plus difficile, pour les jeunes, c’est de se passer de papa/maman !
Pourquoi ? La réponse est évidente ! Comme ils n’ont jamais appris à se débrouiller seuls, dès qu’ils essaient et qu’ils échouent (forcément) à y parvenir, ils se découragent et cédant à la facilité, retournent vivre « provisoirement » chez leurs parents. Parents que, généralement, ils n’aiment et ne respectent guère, voire détestent cordialement ! Ce qui, d’un autre côté et à un niveau plus ou moins conscient, ne leur donne pas une très haute opinion d’eux-mêmes, on l’avait compris aussi !

La solution est donc de « se jeter à l’eau », au lieu de se concentrer sur l’idée fixe (et rassurante) qu’on n’a jamais appris à nager. Une fois dans l’eau, l’intuition accourt à toute vitesse ! Bien sûr, l’ennemi de la troisième version est et a toujours été LA PEUR !

 

Il est effrayant de constater la dose énorme de peur qui se trouve enchâssée dans l’âme humaine des jeunes gens, en particulier ceux de sexe masculin ! En plus, et contre toute attente, plus les jeunes se sentent nuls, plus ils sont vaniteux et, évidemment, susceptibles à n’en plus pouvoir ! Ce qui rend leur apprentissage un tantinet délicat, pour ne pas dire mieux. Il est un fait que les parents ne voient pas comment ils pourraient éduquer correctement leurs enfants et afin d’y parvenir, imposer un minimum de respect à leur progéniture, et en même temps, leur apprendre à se passer de tuteurs afin de pousser bien droit ! Quels parents ne rêvent pas, ne rêvent pas eux et pour eux-mêmes, de donner à leurs enfants une éducation aussi solide que convenable ?

 

Solide et convenable pour qui, au juste ? Ne sommes-nous pas tous en droit de nous poser la question ? Bien que la réponse aillent tellement de soi, qu’il est rare que parents et éducateurs en tous genres, ne se hérissent pas ou ne s’affolent pas, à ce stade de nos explications d’une solution aussi ÉVIDENTE que rationnelle. Car la solution a toujours été sous le nez de tous les spécialistes de l’éducation (parents) et de l’enseignement (école.) Et bien sûr, sous le nez des parents !

Surtout de ceux qui se sont demandés pourquoi, malgré une éducation réputée quasi parfaite, leurs mioches avaient « mal tournés » finalement ! Ou comme le disent parfois certains parents qui, apparemment,  ne doutent de rien : « Après tout le mal que nous nous sommes donnés et les sacrifices consentis pour lui offrir une bonne éducation, voyez comme notre fils/fille réagit ! »

 

Il est clair et sans appel que la plupart des parents, pour ne pas avoir à écrire tous, attendent quelque chose de leurs enfants ! Ils attendent que leurs marmots RÉAGISSENT positivement à leur tentative de les plier à leur volonté ou, plus communément, à leur propre vision de ce qui est juste et bon, bien ou mal (entre autres âneries du même genre.) Partant, un enfant qui s’est volontairement plié (comprendre cassé en deux) aux exigences tyranniques de ses géniteurs, sera considéré comme étant « bien élevé » ! Encore heureux, ma foi ! Bien que d’après moi, cet enfant a plus été contrarié dans sa trajectoire spirituelle et sociale, que « bien éduqué ou élevé » !

N’est-il pas stupide d’affirmer d’un côté que nous sommes tous différents, et de l’autre, imposer une éducation et un enseignement scolaire identique pour tous ? Où est le bon sens, dans cette manière mentale de fonctionner ? Comment réussir à obtenir des jeunes gens sains et équilibrés, si ceux qui en ont la (lourde) charge ont un mental aberré ? « Les chiens ne font pas des chats », dit le proverbe !

 

Si le but des parents est de se faire respecter, alors leur éducation doit être orientée vers le respect, certes, mais de tous, pas seulement de leurs géniteurs. Mais le respect implique une certaine discipline, voire une souplesse mentale très relative ! Les enfants ont besoin d’une certaines poigne, comme on le disait jadis. Mais si le choix a été celui d’une éducation très stricte, il ne faut pas s’attendre, par la suite et une fois que les enfants ont grandi, qu’ils témoignent un amour incommensurable à ceux qui les ont obligé à témoigner une forme de respect qui leur paraissait alors inutile, déplacée ou même contraignante au possible. On ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre.

De même si dans une famille comptant deux enfants, l’un voulait une chose que l’autre a obtenu ou, ce qui est plus répandu, qu’un des enfants soit obligé de suivre soit les traces de son père (ou de sa mère) ou pire que tout, soit obligé de COMPENSER les attentes frustrées de son père, qui, plus jeune et par exemple, voulait être musicien et que l’on a forcé à devenir menuisier ou mécano,  » comme papa  » ! Alors le pauvre gamin est obligé de « faire plaisir à son père » et devenir musicien ! A ce stade, c’est carrément l’horreur et ce degré-là d’égoïsme parental est absolument inexcusable !

 

Certains argueront du fait qu’eux au moins ont élevé leur enfant dans l’amour. La belle affaire que voilà ! Comme si d’office l’enfant avait besoin de ça exclusivement ! Ou même comme si c’était aux parents de décider seuls ce qu’il convient ou non d’offrir à l’enfant comme éducation ! Et après cela, on se demanderait encore pourquoi les gens « font des enfants » ? Mais pour qui d’autres que pour eux-mêmes et très égoïstement ?

Si on nomme cela la reproduction, c’est bien parce que les parents cherchent toujours à SE REPRODUIRE EUX, alors que la logique voudrait que ce soit les enfants qui  » expliquent  » (observation) à leurs géniteurs, ce dont ils ont vraiment besoin, ce qu’ils attendent de la vie, etc. Un peu comme si un enfant était autre chose qu’un jouet ou qu’un chien, voyez-vous ?

 

Mais qui agit de la sorte ? Non pas qui pense ou s’illusionne à ce sujet, je sais déjà qu’il y en a des masses, mais qui agit vraiment dans l’intérêt UNIQUE des enfants ? Un étranger le pourrait mais pas un parent. Il est trop impliqué, émotionnellement. Si cette affirmation vous choque, sachez que dans certaines peuplades d’indiens d’Amérique du nord, par exemple, les jeunes font des enfants aux alentours de la vingtaine puis, à peine les enfants nés, mis à part la tété au sein par la mère, l’enfant est tout de suite confié aux autres membres de la tribu, généralement des personnes âgées et pleines d’expérience (et de patience), qui se chargent d’offrir à cette nouvelle âme terrestre, l’éducation -non pas qu’ils désirent lui donner ou même celle que voulait offrir les parents, mais l’éducation qui correspond le mieux aux besoins de l’enfant.

Et il n’est pas nécessaire d’avoir un doctorat en psychologie pour être capable d’observer un enfant, sans passion ni a priori, cela dans le but de lui offrir la forme d’éducation ET d’enseignement, qui lui correspondent le mieux à lui, et uniquement à lui !

 

Ce type d’enfants est exceptionnel, car les résultats sont bien plus qu’encourageants ! En fait, il n’y a jamais de loupés ! Peut-on en dire autant de cette mascarade moderne que nous nommons « éducation » ou de ce bourrage de crâne mégalo-politique qu’on ose encore appeler « enseignement scolaire » ?

Avez-vous vu dans quel état de délabrement mental et psychologique sont actuellement nos jeunes gens ? Avez-vous remarqué, au moins, qu’ils ne savent même plus écrire convenablement et possèdent un niveau culturel général qui donnerait des sueurs froides aux profs de cours élémentaires des années soixante ?

Mais ils ont presque tous « BAC + quelque chose », lorsque ce n’est pas un diplôme plus supérieurement honteux encore ! Une preuve s’il en est de « la qualité indéniable » de ce que nous avons désormais à leur offrir, n’est-ce pas ?

 

Alors ? La solution ? La solution, tout le monde la connaît, en fait. Mais personne n’ose encore se l’avouer, et encore moins la mettre en pratique ! Il ne s’agirait pas non plus d’attirer l’attention sur soi, n’est-ce pas ? Ou du moins, de compter parmi les tous premiers à le faire. Ce qui est déjà nettement plus exact et précis.

Des réactions émotionnelles qui en disent long sur le degré de liberté des préposés à l’éducation et même, des disposés à avoir des enfants, mais surement pas prédisposés pour cela ! Certaine mères vont s’écrier : « Mais enfin, mon mari et moi-même travaillons tout deux : où voulez-vous que nous trouvions le temps ou l’argent, pour faire tout ce que vous conseillez avec tant de complaisance ? » La véritable question serait, selon moi : « Où avez-vous tirée cette idée qu’en voulant travailler les deux, vous pourriez tout de même avoir des enfants ainsi que le temps nécessaire pour vous occuper correctement d’eux ? » N’est-il pas égoïste, finalement, de faire des enfants alors qu’on pense encore à faire carrière et à gagner plus d’argent ?

Où sera la place exacte de l’enfant, dans cette équation « Maman et papa pas là mais plus de sous pour la famille bien que moins de temps » ?

 

Les psy éso sont les premiers à avoir parlé d’un problème délicat s’il en est. Ils sont sans doute les seuls à en parler toujours et d’une manière aussi abrupte, dirons-nous. Mais tourner autour du pot n’aide guère à le remplir, dit-on. De même que chercher à tourner autour d’un problème, ceci dans l’espoir de ne pas trop vite le réveiller s’il dort encore ! Nous sommes au 21e siècle, bon sang ! Devrions-nous encore plonger notre tête dans le sable à la moindre possibilité de froisser deux ou trois susceptibilités, quand bien même la nôtre compterait parmi celles menacées de vérité ? 

Sur dix parents, actuellement, au moins quatre regrettent d’avoir fait un enfant. Bien sûr, ils préfèreraient mourir plutôt que de devoir se l’avouer honnêtement ! Certains vont même jusqu’à refaire un second enfant, dans l’espoir de mieux cacher encore leur regret d’en avoir fait un premier ! Il fallait y penser, ma foi ! Mais ce qui est la partie supposée vexante pour quelques-uns, concerne plus les hommes que les femmes.

 

Sur dix couples avec enfants, cinq hommes au moins ne savent pas (ou plus vraiment), sur quel pied danser , autrement dit, comment se positionner, à présent que celle qui était leur femme est devenue la mère de leur enfant. Un enfant qui, désormais, est devenu prioritaire sur tout ! Surtout prioritaire, en fait ! Peu d’homme ont le courage d’avouer le marasme psychologique qui est désormais le leur, depuis qu’ils sont devenus papas. La peur a encore augmenté, si cela semblait seulement possible. Peur de beaucoup de choses, en fait… Peur de ne pas assumer cette petite vie supplémentaire qui leur tombe sur le coin de l’âme, à une époque où ils commençaient à peine à commencer à s’assumer eux-mêmes ! Peur de ne pas satisfaire la mère, aussi. Voire surtout ! Elle qui est désormais devenue si différente de la femme précédente, connue et… Aimée !

Aimée pour ce qu’elle était. Mais qu’était-elle ? Certainement pas une mère qui, désormais, passe le peu de temps de libre à assurer le rôle de maman. Un rôle épuisant pour elle, même si elle refuse de le reconnaître. Un rôle qui, parfois, la monte contre son mari, lui qu’elle prétendait tant aimer, précédemment. Avant la venue de cet être si petit, mais qui pousse des cris si forts !

 

A quand une école laïque pour apprendre à d’anciens enfants à être de nouveaux adultes ? Et par la même occasion, à quand une école laïque pour apprendre à d’anciens enfants à s’occuper des nouveaux ? Ne riez pas, ceci est très sérieux ! Pourquoi ne pas imaginer une école dans laquelle on apprendrait à de (trop) jeunes adultes à devenir des parents dignes de ce nom ? Se former sur le tas, ce n’est envisageable qu’avec un métier manuel, pas avec un être vivant, conscient et surtout, sensible ! Aucun être humain ne devrait nous servir de « coup d’essai » ! Au bout de combien d’enfants devient-on un bon parent, au fait ? Cela aussi, il faudrait se le demander, non ?

A moins que certaines questions puissent contrarier les gens comme il faut, vous savez, ceux qui n’apprennent jamais rien de personne, car ils savent déjà tout sur tout et même, comment on élève un enfant ? Auquel cas, le peu qui a déjà été écrit ici suffit pleinement à les décontenancer. Et il suffit surtout à celles et à ceux qui n’ont besoin que d’une poussée légère pour prendre un élan définitif dans leur vie d’adultes aussi matures qu’éveillés, mentalement.

Ce qui tombe bien, puisque ce n’est que pour cette dernière catégorie de gens que je couche ici ce qui devait être écrit seulement pour eux. Bien à eux, donc !

 

Serge Baccino