L’histoire de Lazare

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Une des histoires les plus émouvantes que l’on ait pu m’enseigner, alors que j’étais encore jeune étudiant, c’est celle du Maître Jésus et de Lazare.
L’histoire dit que Lazare était un initié du Maître et qu’il pratiquait régulièrement des transes chamaniques très profondes qui lui permettaient de se tenir auprès du Maître où que soit ce dernier. Durant ce temps, son corps reposait à l’abri et dans un lieu discret. Pourquoi ? Parce que dans certaines transes très profondes, comme celles que seul un disciple très avancé d’un Grand Maître peut conduire, l’état du corps physique est très proche de celui de la mort. Les battements du cœur sont si réduits qu’il semble que le muscle cardiaque se soit arrêté de battre. Le souffle est si tenu, voire suspendu, durant de longues minutes (entre cinq et dix, environ) qu’il est possible que même un médecin puisse diagnostiquer le décès d’une personne trouvée dans cet état.

 

Les proches et bien sûr initiés qui devaient veiller sur le corps du jeune maître Lazare faillirent à leur mission, peu importent ici et pour nous les raisons.
Et comme il se doit, ceux qui savaient où méditait Lazare, ne le voyant plus durant deux jours et le trouvant finalement dans cet état de rigidité cadavérique (Rigor Mortis, en latin), le pensèrent mort et commencèrent à le préparer pour son enterrement.  A leur venue, les deux femmes qui devaient veiller sur Lazare ne surent quoi dire pour convaincre les hommes qui avaient trouvé leur ami dans cet état, qu’il « reposait dans le giron de Seigneur », mais  n’était pas mort.

Vu le niveau d’intérêt pour les paroles d’une femme à cette époque et en Galilée, n’est-ce pas… Du coup, Lazare passa de vie à trépas sans même le réaliser ou presque ! Mais un très Grand Initié pouvait encore agir, bien qu’avec diligence. Et LE MAÎTRE comptait parmi les plus Grands des Maîtres que cette Terre ait jamais connu.

 

Dans l’affolement, le Maître fut averti, télépathiquement et… Avec le corps psychique d’un Lazare quelque peu affolé à ses basques, il se rendit dans le village de son Disciple chéri. Quand Jésus vit le corps de son disciple, en cours de préparation pour la momification , il comprit qu’il lui fallait de l’Aide. Même lui ne pouvait plus rien faire, en vérité. Alors il s’agenouilla et avec tout son cœur, toute son âme, il demanda l’aide de ses Frères et, bien sûr, celui de Son Père qui Est dans les cieux (Le Logos Solaire, le Christ.) Mais pour rassembler autant d’énergie, il devait mettre en pratique la Loi, comme tout le monde. Il commença donc à passer en revue tout ce qu’il avait reçu comme bénédictions, depuis sa naissance, avec l’intention de remercier d’avoir déjà tout ce dont il avait besoin.

 

Et là, il réalisa tout ce qu’il avait vraiment reçu ! Le choc fut si grand, l’émotion si totale, qu’il croula sur lui-même et se mit à pleurer à chaudes larmes, comme un enfant. On dit que les témoins s’affolèrent en se disant que si le Maître pleurait, c’est que Lazare était foutu ! Que même lui se résignait à sa mort ! Seuls les disciples savaient et d’ailleurs, ils tremblaient des pieds à la tête, convulsivement. C’est l’histoire la plus magnifique que l’on m’ait racontée. La plus terrible, également, car je ne peux que l’écrire à chaque fois, jamais la raconter de vive voix, du moins jusqu’au bout !

On se demande bien pourquoi…

 

Serge Baccino