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Drogues douces, durs effets

Drogues douces, durs effets

(Dossier – Article assez long.)

 

La psy éso est une des rares sciences mentales issues de l’Ontologie qui propose au public et surtout, à ses étudiants, une manière complète et accessible à tous, de comprendre la raison pour laquelle les drogues considérées comme « douces », paraissent si agréables et anodines  au départ, alors qu’en réalité, elles sont très dangereuses pour l’âme, bien plus que pour le corps. Du moins en ce qui concerne les effets ultérieurs ou au long terme.

Le mental humain n’est pas habitué à tenir compte de certains facteurs évolutifs, de nature psychologique et animique. Autant de sujets abstrus qui ne font pas parties de sa formation de base ou, devrions-nous dire, de sa programmation mentale de base. Il a tendance à se référer surtout au vécu, à l’expérience et donc, à la mémoire. Et il est facile de comprendre que tout ce qui est mémorisé demeure figé, cela aussi longtemps que le contenu mémoriel n’a pas été remplacé par un autre ou tant que les données enregistrées n’ont pas été réactualisées ou « remise au goût du jour. »

 

 

 

Évidemment, l’enseignement de la psy éso pousse l’analyse des faits bien plus loin. Mais nous pouvons déjà en retirer l’essentiel, afin que tous et donc chacun, puissent comprendre exactement de quoi il retourne vraiment. L’idée n’est pas de dire que « se droguer est mal » ou que cela devrait être évité à tout prix. Juger n’est pas notre fort mais constater oui. L’idée est d’expliquer ce qu’il se passe exactement lorsque nous faisons quelque chose de précis, afin que nous soyons conscients non seulement des effets probables de nos actes, mais aussi de notre degré exact de responsabilité. Agir sans conscience n’est pas irresponsable : c’est seulement risqué pour tous ! Car à moins de vivre seul, sur une île déserte ou dans une grotte profonde de l’Himalaya, nos actes ont TOUJOURS une incidence sur autrui. Cela aussi, le mental ordinaire (non réellement éclairé) a quelque difficultés à l’appréhender.

Sous le prétexte de se dire libre et de ne guère s’inquiéter des attentes d’autrui, l’intellect a vite fait de compenser les carences cognitives du mental. Pourtant, il existe une différence très nette entre ne pas se soucier de ce que les autres pensent de nous, et ne pas se soucier d’être une gène potentielle dans la vie d’autrui ! Le chemin qui mène de la première version (psychologiquement exacte et donc légitime) à la seconde version, qui frôle le je-m’en-foutisme pur et simple, est excessivement court !

 

Mais voyons ce que nous pourrions comprendre de plus, au sujet de ces fameuses « drogues douces », deux termes pourtant d’allure antinomique qui cherchent à faire croire en l’innocuité d’un produit aux effets pourtant délétères. Pour commencer, nous pourrions en toute logique nous questionner : « Comment une chose réputée néfaste, pourrait-elle trouver crédit auprès de notre jeunesse ? » Être jeune n’est pas nécessairement signe de bêtise, si ? Bien sûr que non ! Dans ce cas, les drogues du genre cannabis, devraient provoquer ou induire un effet de répulsion dès les premières tentatives pour s’adonner à la fumette. Ce qui ne semble pas être le cas. Il nous faut donc en déduire qu’au départ au moins, fumer de cette herbe qui ne sort pas de notre tondeuse à gazon, apporte nécessairement quelque chose de positif et donc, d’agréable au moins, à tous ceux qui s’y adonnent pour les premières fois. Voire ensuite mais pour un temps que nous définirons plus loin.

Certains affirment à qui est disposé à l’entendre puis à le croire, qu’ils peuvent s’arrêter de fumer quand ils le veulent. Ceci pour laisser entendre qu’il n’existe aucun risque d’accoutumance à ce genre d’activité. Ce qui est déjà follement amusant, surtout pour le mode de raisonnement de toute personne saine d’esprit et avancée dans la compréhension de la Nature humaine.

 

Quand il n’existe aucune forme d’accoutumance à une consommation quelconque, cela signifie que l’on peut cesser la consommation à volonté. Hélas, le problème est moins dans l’accoutumance que dans la raison pour laquelle une personne COMMENCE à consommer une substance quelconque, ici du cannabis et par exemple. Disserter sur la possibilité de cesser de faire quelque chose que nous sommes toujours occupé à faire, est non seulement inutile mais consiste le début d’un signe formel de mensonge à soi. Si la personne est vraiment en mesure de cesser une chose, pourquoi le mentionner ?

Surtout alors qu’elle est justement en train de produire la preuve de son incompétence à cesser une activité dont elle prétend avoir le contrôle ! Nul besoin d’être licencié en psychologie pour comprendre que l’intellect de cette personne tente de compenser une absence de volonté réelle par la présence d’une liberté toute virtuelle. Autrement dit, ça sent le Moi-Idéalisé à pleine âme ! En effet, tout le monde est capable de PENSER pouvoir faire ceci ou cela. Mais de là à produire l’acte en lui-même, il peut y avoir des milliers de kilomètres psychologiques !

 

D‘autant que si la cause à l’origine de l’habitude de se droguer est toujours présente et donc active, il est peu probable que la personne puisse en faire cesser l’effet. En psy éso, il est clairement mentionné que « cause et effet marchent toujours de pair puisque simultanées dans le temps (maintenant) et dans l’espace (dans ce mental-ci.) » En clair, cela signifie qu’il importe moins de trouver en soi la volonté de cesser la fumette, que de rendre consciente LA RAISON pour laquelle on a commencé à fumer. Si cette raison est toujours d’actualité, alors la volonté ne produira que de la souffrance, pas de véritables et sains résultats.  Pourriez-vous relire ces deux dernières phrases (en italique) et en mesurer la portée, s’il vous plaît ? Merci pour vous.

 

C‘est là que nous pouvons commencer à devenir utiles voire efficaces envers ceux qui se droguent, sont dans le déni d’accoutumance, mais aimeraient bien faire cesser cette lente mais inexorable descentes aux enfer. Pour éviter de devoir user de termes aussi piquants que déchéance morale, sociale et… Spirituelle, surtout ! Normalement, c’est ici que bondissent, griffes dehors, tous ceux qui se droguent depuis des années mais ont pourtant des prétentions spirituelles, voire se permettent de guider ceux qui, d’ici peu, seront infiniment plus vibrants qu’eux ! Tout est affaire de fréquence, de longueur d’onde ou de vibrations. A condition que vous prêtiez à ces termes interchangeables le sens que nous devrions tous leur offrir. A présent, entrons dans le vif du sujet.

 

Notre époque est formidable, n’est-ce pas ? Elle n’a jamais été aussi riche en évènements créatifs et en avancées technologiques ! Bientôt, nous téléphonerons ou regarderons la télé sur de simples plaques de verre ou de cristal ! Cela dit, force nous est de reconnaître que la vie est devenue également difficile par certains de ses autres aspects. Devrions-nous dire « stressante » ? C’est fort possible. En tous les cas, cette même vie – dont le rythme semble s’accélérer à chacune des décennies successives – nous oblige à employer nos facultés intellectuelles à outrance. Nous recevons tant d’informations différentes en une seule journée, que notre cerveau menace de surchauffer.

D’ailleurs, certains dépriment tandis que d’autres « pètent un câble », sans parler de ceux qui optent pour une action qui bien que dernière, n’en est pas moins radicale. En clair, certains ne savent plus très bien ce qu’ils doivent faire, être, aimer ou détester et s’ils doivent partir ou bien rester. En particulier chez les jeunes, le niveau de stress intellectuel est tel, qu’il finissent par s’adonner à la drogue, sous les conseils (très peu) avisés de leurs congénères.

 

Une analyse aussi partielle que rapide, pourrait en faire s’exclamer plus d’un, s’imaginant avoir trouvé la cause première de leur condition présente : « Eh bien voilà la raison pour laquelle je me drogue ! Inutile d’en faire un drame ! » Mais la cause ne se trouve pas dans le fait que l’intellect est en suractivité. La cause consiste en l’absence presque totale d’une saine et heureuse astralité ! Traduction depuis le serbo-croate : lorsque l’intellect seul est par trop sollicité, le subconscient déclenche une recherche compensatoire de PLAISIR ou, et à tout le moins, de sensations et d’émotions capables de COMPENSER l’absence de ce que les psy éso résument par le vocable « astralité. »

L’astralité est au mental ce que l’huile est au moteur à explosion (le moteur de nos voitures.) Lorsque des pièces mécaniques se retrouvent en contact puis en friction, elles ont alors besoin d’huile pour compenser la production de chaleur intense qui est due à ces frictions de métal contre métal. De même, nos processus mentaux ont besoin de PRODUIRE ce « lubrifiant » unique qui consiste en des émotions positives, agréables à vivre et quelque peu égayantes.

 

Connaissez-vous l’expression populaire prise de tête ou encore se prendre la tête ? Si oui, vous avez déjà compris la moitié du problème et donc, la moitié de sa solution ! Puisque « Tout est double » ! Lorsque notre vie devient uniquement mentale et que l’intellect est par trop sollicité, souvent (rythme) et longtemps (durée), l’intelligence de nos cellules (subconscient) nous pousse littéralement à rechercher fiévreusement une activité plaisante qui nous permettra de nous rééquilibrer. En somme, d’ajouter un peu d’huile au moteur de notre âme qui commençait sérieusement à chauffer ! Ce qui explique pourquoi certains cherchent soi-disant le réconfort dans le sexe ou… dans la drogue.

En effet, dès les premières bouffées de cannabis, par exemple, la fréquence d’une zone particulière de notre cerveau commence à changer. En clair, l’hypothalamus reçoit pour ainsi dire l’ordre de faire baisser les cycles cérébraux, de les faire descendre de Bêta en Alpha, soit de plus de quelque 25 cycles par seconde à la fréquence reposante de 12 à 9 c/s (cycles/seconde.)

 

Les ondes Bêta sont liées non seulement à une activité cérébrale élevée mais surtout, à une activité mentale dont sont absentes les émotions les plus appréciées d’un être humain ordinaire. En particulier le manque le plaisir, quelle que soit la forme sous laquelle il se manifeste. Comme la drogue a pour effet de faire baisser la fréquence cérébrale, la personne redevient ponctuellement capable d’apprécier la vie, de se détendre, de rire, de s’amuser et, en un mot, de ne plus se prendre la tête à la moindre occasion !

Énoncé de la sorte, qui n’aurait pas brusquement envie de s’en rouler un petit ? Mais attendez avant de commettre une erreur que vous pourriez amèrement regretter par la suite, notamment si vous êtes en recherche de plus de Lumière (spiritualiste.) C’est après que ça fait mal aux côtelettes, comme disent les vieux Provençaux !

 

L‘homme est ainsi fait que ce qu’il aime, il le reproduit ! Et comme ce qu’il produit, il le mémorise, par la suite, il n’a même plus besoin de vouloir ou de désirer : son subconscient le fait pour lui et à sa place. Les fameuses Mémoires, vous savez ? (Voir les autres articles qui traitent du sujet.) Or donc, puisque la cause (une vie trépidante et stressante, mentalement) continue de se manifester, l’effet, c’est-à-dire le besoin compulsif de compenser l’absence de plaisir, continue également ! Il s’agit-là de la première clef pour bien comprendre ce qui se produit vraiment dans ces histoires d’accoutumance à des produits peu recommandables.

La seconde clef apparaît d’elle même lorsque l’on comprend que le cerveau ne peut pas descendre plus bas qu’un certain seuil (entre 8 et 6 c/s) sans provoquer une perte de conscience. Ainsi et au départ, fumer détend et permet de se sentir heureux, même sans raison. Un phénomène qui, hélas, ressemble bien trop à certaines descriptions proposées par les mystiques du passé et qui correspondent à des états de conscience modifiée permettant d’explorer les trésors inexploité de l’âme humaine.

 

De là à croire que certaines drogues peuvent favoriser le développement psychique ou permettre une évolution accélérée, il n’y avait qu’un pas ! C’est d’ailleurs ce que certains n’ont pas manqué de penser puis de croire fermement, juste avant de l’enseigner à d’autres. Sans compter l’apport livresque non négligeable de certains chamanes plus ou moins défoncés et coupés de l’actualité terrestre, qui usent de ce genre d’artifice pour gagner, selon leur témoignage, « certaines régions de l’astral supérieur ». On dit que le trop est aussi néfaste que le trop peu, ce qui, en l’occurrence, est on ne peu plus exact.

Au départ, il y avait trop de productions mentales et pas assez de cette huile magique qu’est le bonheur (Ananda) ainsi que ses subsidiaires, le plaisir et la joie, pour ne compter que les plus absents de la vie trépidante et asphyxiante nos citées modernes. Ensuite, la fréquence cérébrale descendue en flèche par un procédé chimique, même si « naturel » (plantes ou champignons), permet à la personne tendue et prête à craquer, de se détendre et de savourer de nouveau la vie. Qui résisterait à cette étape enchanteresse ?

 

Mais vient la triste suite et fin, si nous pouvons le présenter ainsi. Ne pouvant descendre plus bas, en terme de fréquence cérébrale s’entend, le subconscient en déduit que puisque descendre fait remonter des choses appréciées par la conscience, alors descendre devient le but principal à atteindre ! Mais qu’est-ce qui pourrait bien descendre, à présent que le cerveau fonctionne quasiment au ralenti, offrant aux personnes concernées, ce regard coupé du monde, pour ne pas dire éteint ? L’âme étant en contact avec le corps par le biais de la double chaîne de ganglions du système nerveux grand sympathique, le subconscient commence à faire baisser, plus ou moins rapidement, la fréquence animique (de l’âme, donc) avec tous les effets dommageables que cela implique forcément et à long terme. D’où le fait que peu de drogués réalisent exactement ce qui se passe vraiment et ne s’en soucient pas plus que de leur première chemise. Il faut dire que leur fréquence Alpha améliorée, ne leur permet plus guère de s’énerver (sic) ou de prendre des décisions aussi abruptes que viriles. Du moins pour le moment.

 

Alors la fréquence de l’âme commence à baisser, ce qui a pour conséquence de faire passer la conscience de la personne du Plan Mental au Plan Astral. Dans le premier, un emploi excessif de l’intellect privait la personne de cette Eau de Vie formée par les émotions élevées et agréables à vivre. Mais une fois le niveau du Plan mental moyen atteint (en descendant), la fréquence chute rapidement dans les couches tout aussi moyennes de l’Astral. Et croyez-nous si nous vous précisons ici que ce qui peut être capté dans l’astral « moyen », est en effet… Très moyen !

A tel point qu’au bout de quelques mois à quelques années, selon le caractère et le niveau d’évolution de départ, la personne qui se drogue se croit obligée de se droguer plus souvent, cela parce qu’elle réalise confusément qu’elle n’obtient plus ce niveau d’astralisation qui lui permettait non seulement de supporter le stress immense engendré par notre vie moderne mais aussi, d’en arriver à l’apprécier ou à l’aborder sous un angle d’approche différent.

 

Et là, c’est la chute libre, d’un point de vue social mais surtout, d’un point de vue purement spirituel. La fréquence de la personne finit par atteindre le troisième sous-plan astral et ne possédant plus aucune fréquence mentale pour l’équilibrer, devient tel un petit animal capable de réactions mais plus vraiment de réflexion. C’est généralement à ce point de dégringolade humaine que la personne pressent le besoin de réagir. Hélas, si elle comprend très bien ce qu’elle doit faire (cesser de se droguer), elle se croit incapable de faire montre d’assez de force morale (ou de volonté) pour y parvenir seule ou même, accompagnée. Alors elle ment, triche et commence à chercher un moyen de justifier son état, quitte à accuser l’univers et les dieux d’en être responsables.

Mais pourquoi la personne ne peut-elle pas cesser de se droguer ? Est-ce SEULEMENT une question de volonté ou de désir de s’en sortir enfin ? Certes non ! Nous avons donné la raison première (ou cause), de son état actuel : la personne ne supporte plus la pression mentale, vous en avez souvenance ? En fait, elle ne la supportait DÉJÀ PLUS tandis que sa fréquence animique double profitait des vibrations du plan mental moyen ou juste au-dessus. Comment voulez-vous qu’elle supporte une condition qui n’a pas changée, à l’extérieur, alors qu’elle n’a plus, ou presque, la moindre trace d’énergie mentale ? D’acier contre acier à laisser se frotter les uns contre les autres, à s’échauffer et à devoir huiler ensuite ? Ah ça, de l’huile, elle en a ! Mais point de moteur en marche et susceptible de réclamer que l’on régule sa température.

Voilà, en gros et pour résumer, pourquoi les personnes qui se droguent ont tout intérêt à s’arrêter avant que ce soit la moitié même de leur âme qui se perdent dans les limbes d’une astralité aussi basse qu’improductive.

Et ensuite ? Si la personne continue de se droguer de plus belle, augmente les doses et refuse de se faire aider ? Dans ce cas, le problème s’aggrave et s’oriente vers des fréquences animiques qui favorisent la criminalité, le vol, le viol, la méchanceté gratuite, la cruauté et, enfin, la possession pure et simple par l’une des entités non-humaines qui pullulent dans les zones les plus inférieures du Grand Plan Astral. Mais ceci est une autre histoire, n’est-ce pas ?

 

Serge Baccino

 

 

 

 

 

 

 

Subjectif ? Objectif ? Que peut-on être dans un Monde d’illusion ?

Subjectif ? Objectif ? Que peut-on être dans un Monde d’illusion ?

 

L‘ésotérisme nous apprend que nous vivons tous dans un Monde d’illusion, crée en esprit et dans le Grand Mental Divin. Un Mental auquel nous avons pleinement accès ou presque, puisque nous le partageons, tous ainsi que chacun. De même que toutes ces choses qualifiées de « divines » pour les différencier de valeurs plus modestes, désignées sous le vocable rassurant « d’humaines. »

En clair, et puisqu’il n’existe qu’une seule conscience partagée simultanément par tous les corps (formes mentales complexes ou non), nous pouvons en déduire qu’il n’existe de même qu’un seul esprit et qu’une seule Force de Vie (ou pouvoir divin.) Ce qui revient à dire que nous avons tous les mêmes chances de Réaliser une profonde vérité qui, pour le moment du moins, semble être encore par trop renversante pour être accueillie, acceptée puis partagée par le plus grand nombre. En somme, bien que nous soyons théoriquement tous divins, en pratique, bien peu d’entre nous sont préparés à l’admettre et à vivre en concordance avec cette Vérité Ultime.

 

C‘est d’ailleurs cette même difficulté à admettre une vérité proprement renversante, qui crée les différence apparentes et donc, bien réelles pour nous, entre les êtres. Théoriquement, nous ne devrions pas être différents, puisque tous issus de la même Tourbe Primordiale (l’esprit) mais en pratique, bien naïf serait celui qui tenterait de nier ces mêmes différences, tant justement elles nous sont à tous bien apparentes. Il existe un abîme entre « juger » et se borner à constater les faits ou, comme déjà évoqué à deux reprises, les apparences.

À notre niveau actuel, force nous est de tenir compte non pas de la vérité mais des apparences. Ces apparences nous montrent que certains se rêvent encore faibles et bassement humains, tandis que d’autres se sont déjà éveillés, et sont donc devenus aptes à accepter le fait qu’ils font bien parti d’un Tout et en sont une part aussi insécable qu’indispensable au fonctionnement de ce même Tout. Une « part » si on considère juste l’humain, s’entend.

 

Nos doctes orientalistes du siècle dernier ont eu un mal fou à transmettre ce qui est pourtant à la fois une évidence et… Une absolue vérité. En vérité, nous sommes tous Un, c’est indéniable ! Mais n’est-il pas tout aussi évident que certains l’ignorent encore et se comportent d’une manière qui confirme ce manque de connaissance et de compréhension ? L’idée est moins de juger que de transmettre la suite logique d’une connaissance qui, en son temps, fut quelque peu bâclée, cela à cause du manque de formation et de préparation réelles de personnes animées certes de bonnes intentions, mais bien incapables de capter toutes les nuances d’une connaissance aussi profonde que le Mystère de la Vie lui-même.

Maîtriser une langue étrangère ne suffit plus, surtout lorsqu’il est question d’en saisir les plus subtiles nuances. L’instruction a des limites que l’intellect orgueilleux préfèrera toujours ignorer. Tout ce qui touche à l’ésotérisme véritable requiert le fonctionnement des deux hémisphère cérébraux. Sans l’intuition, le mental est sec et incapable d’accueillir la chaude et sensuelle humidité de la Vérité. De même que sans un esprit rationnel pour rassurer puis cadrer l’intuition, cette dernière peut se mettre très vite à divaguer.

 

Séparément, aucun de nos deux hémisphères n’est capable d’appréhender la moindre des arcanes du Tout. Mais conjointement, leurs pouvoirs d’Émission et de Réception sont quasiment illimités. Puisque « Tout est double », alors la Vérité elle-même doit posséder deux visages, deux aspect ou, plus simplement, deux polarités opposées mais divinement complémentaires. Il est dit, dans certaines traditions ésotériques : « Rien n’est plus dangereux qu’une connaissance incomplète. » L’enseignement de la psy éso ajoute :  « Si ce n’est une connaissance fausse ou faussée, dès le départ. » De nos jours, la Connaissance semble couler à flots. Nous apprenons tout d’abord que la réalité est en fait illusoire, que nous vivons dans un Monde d’illusion dans lequel tout est créé en esprit et mentalement. Puis on nous invite chaleureusement à participer à ce même Monde ! Mais pourquoi, puisqu’il est qualifié d’illusoire et qu’à présent, nous le savons ? N’est-ce pas un tantinet illogique, pour ne pas dire paradoxal ? En fait, non, pas du tout, même ! Tout cela est très logique mais décide hélas de se passer de la logique humaine !

 

La réponse ou la solution à ce paradoxe lui aussi apparent, nous est donnée par le jeu ! Lorsque nous jouons aux cartes, par exemple, ignorons-nous que nous sommes occupés à jouer ? Ignorons-nous que même si nous perdons, ce ne sera pas la fin du monde pour autant, puisque ce n’est qu’un jeu ? Et pourtant, nous réussissons à nous prendre à ce jeu, à l’aimer et à vivre des émotions qui elles, sont on ne peut plus réelles ! Si on peut comprendre l’exemple du jeu (cartes ou autres), alors on peut comprendre le Jeu de la Conscience !

Pour se produire, la conscience à besoin de « jouer » librement. Un peu comme une articulation doit être capable de « jouer » (remuer en tous sens) librement et sans aucune contrainte. Quel que soit le jeu, de société ou en plein air, tel que le foot et par exemple, quelles sont les conditions primordiales pour que le jeu en vaille la chandelle, comme on dit ? De quoi a t’on BESOIN pour s’amuser ? Nous avons besoin de deux choses en particulier.

 

Tout d’abord, nous devons « oublier » pour un temps que ce n’est qu’un jeu. Sinon, nous n’aurons pas envie de nous investir dans une chose jugée par ailleurs « illusoire » et donc futile. Ensuite, nous devons connaître ce désir de gagner ! Jouer en se moquant éperdument des résultats est une forme de tricherie bien connue de tous les yogi de pacotilles !

Être détaché des résultats est une chose, en être totalement indifférent en est une autre ! Nul ne saurait vraiment jouer et s’amuser avec un tel état d’esprit ! Dans cette forme largement dévoyée de spiritualité moderne, telle que quelques-uns tentent de la créer, il est proposé, aux infortunés « élèves », que si la vie est un jeu, alors il n’est pas important d’y participer vraiment. Voire que ce jeu-là est si moche, qu’il vaut bien mieux « regarder ailleurs » et, par exemple, du côté des anges et des dieux. Mais dans ce cas, et sachant qu’il n’y a que ça, seulement, ce jeu illusoire certes, mais aux accents si réels, à quoi bon vivre ? A quoi bon faire semblant de vivre, plus exactement ?

Une spiritualité mal comprise peut s’avérer dangereuse et ses conséquences redoutables pour l’équilibre d’une société entière. De même qu’une forme de matérialisme exacerbé, il va de soi ! Mais si nous connaissons bien les danger de la seconde version (matérialisme), nous ne comprenons pas tous ni encore les subtilités de la première version (spiritualité mal comprise et donc, mal vécue.)

 

La psy éso réclame de ses étudiants un maximum d’objectivité. Cela pourrait surprendre un intellect habitué à survoler les choses et les êtres puis à les juger comme d’autres fendent leur bois avec une hache.  En effet, si tout est illusoire, comment avoir un mental « objectif », sachant que ce mot DEVRAIT signifier : « qui est relatif aux objets » ? Ne devrait-il pas et nécessairement, fonctionner uniquement au niveau de la conscience subjective ? Pour comprendre ce non-sens apparent, il nous faut revoir notre manière de comprendre le mot « objectif », car la version que nous en avons est un tant soit peu inadéquate. Incomplète surtout, puisque l’absence d’une paire de mots, placés à la fin d’une phrase, est capable de transformer radicalement le sens de cette même phrase. Jugez plutôt en découvrant la version proposée par la psy éso : Objectif : « Relatif aux objets des sens, de perception, et non à la physicalité présumée des choses. »

En clair, cela signifie que d’être objectif consiste à tenir compte des tous les éléments en présence, y compris des formes mentales pouvant interférer dans la prise de conscience de l’actualité.

 

Selon l’enseignement de la psy éso, seuls les ésotéristes ou ceux ayant reçu une solide formation métaphysique ou ontologique, peuvent prétendre à l’objectivité véritable. Les autres ne peuvent avoir qu’un intellect qui fonctionne uniquement, ou presque, au niveau subjectif. Le terme subjectif englobe de nombreuses facultés humaines telles que la mémoire ou l’imagination, par exemple. Et il est à noter que les différents schémas comportementaux, interagissent avec ou interfèrent sur la conscience subjective. Celui qui observe un évènement quelconque, observe aussi, voire surtout, les mouvements de son propre esprit.

Ce qui, souvent, produit des réactions émotionnelles disproportionnées, par rapport à l’évènement lui-même. Ou sans lien direct. Pour nous en convaincre, exigeons d’un juge qu’il instruise un procès dans lequel le principal prévenu est son fils unique, ou qu’un chirurgien même réputé, opère à cœur ouvert son enfant âgé de cinq ans à peine. Sans commentaires !

Bien souvent, ce que nous croyons voir au-dehors et chez les autres, se trouve en vérité derrière nos yeux et donc, en nous-mêmes. Agir selon ses propre croyances est au mieux un gage de probité mentale, pas une preuve de véracité.

 

Celui qui réussit à se montrer objectif est avant tout celui qui a réussi à tourner son Regard dans la seule direction capable de l’informer sur lui-même et donc, sur l’univers et les dieux. Dixit le fronton du temple de Delphes. Celui qui se connaît, même si son degré de maîtrise personnelle laisse encore à désirer, est parfaitement informé au sujet des RISQUES encourus par l’homme qui n’est pas encore assez Mûr pour affronter la réalité en face. Notez que nous ne parlons plus ici d’actualité planétaire (ou sociale) mais de réalité ! Est réel, pour nous, tout ce que nous comprenons réellement. Le reste nous étant étranger, nous ne pouvons pas le comprendre ni même, en avoir connaissance.

C’est toute la différence entre la réalité et l’actualité. Mais notre réalité est donc sujette à caution, attendu que ce dont nous avons conscience, dépend très souvent de ce dont nous avons envie de prendre conscience ! Autant dire adieu à l’objectivité !

 

Souvent nous entendons les gens se plaindre de ne plus savoir où donner de la tête, qui croire et où aller, pour ne pas dire qui suivre, aveuglément. A croire que l’homme ne sait rien faire sans qu’on lui tienne la main ou qu’on lui indique avec précision, vers où il doit aller. Ceci est une preuve flagrante de manque d’objectivité ! Si ces personnes pouvaient un moment faire fi de leurs croyances, de leurs doutes, de leurs peurs et de leur besoin d’exister aux yeux ébahis d’admiration des autres, sans doute seraient-ils alors capables d’autant d’objectivité qu’un Maître de l’ésotérisme. Souvenez-vous : nous sommes tous égaux et identique au départ ! c’est en cours de route que les choses se gâtent pour un grand nombre d’entre nous. Ceci mérite sans doute que l’on s’y arrête, ne serait-ce que le temps de méditer sur tout ce que ce que vous venez de lire ici implique pour vous et pour l’ensemble de l’humanité.

 

Serge Baccino

 

 

 

L’histoire de Lazare

Une des histoires les plus émouvantes que l’on ait pu m’enseigner, alors que j’étais encore jeune étudiant, c’est celle du Maître Jésus et de Lazare.
L’histoire dit que Lazare était un initié du Maître et qu’il pratiquait régulièrement des transes chamaniques très profondes qui lui permettaient de se tenir auprès du Maître où que soit ce dernier. Durant ce temps, son corps reposait à l’abri et dans un lieu discret. Pourquoi ? Parce que dans certaines transes très profondes, comme celles que seul un disciple très avancé d’un Grand Maître peut conduire, l’état du corps physique est très proche de celui de la mort. Les battements du cœur sont si réduits qu’il semble que le muscle cardiaque se soit arrêté de battre. Le souffle est si tenu, voire suspendu, durant de longues minutes (entre cinq et dix, environ) qu’il est possible que même un médecin puisse diagnostiquer le décès d’une personne trouvée dans cet état.

 

Les proches et bien sûr initiés qui devaient veiller sur le corps du jeune maître Lazare faillirent à leur mission, peu importent ici et pour nous les raisons.
Et comme il se doit, ceux qui savaient où méditait Lazare, ne le voyant plus durant deux jours et le trouvant finalement dans cet état de rigidité cadavérique (Rigor Mortis, en latin), le pensèrent mort et commencèrent à le préparer pour son enterrement.  A leur venue, les deux femmes qui devaient veiller sur Lazare ne surent quoi dire pour convaincre les hommes qui avaient trouvé leur ami dans cet état, qu’il « reposait dans le giron de Seigneur », mais  n’était pas mort.

Vu le niveau d’intérêt pour les paroles d’une femme à cette époque et en Galilée, n’est-ce pas… Du coup, Lazare passa de vie à trépas sans même le réaliser ou presque ! Mais un très Grand Initié pouvait encore agir, bien qu’avec diligence. Et LE MAÎTRE comptait parmi les plus Grands des Maîtres que cette Terre ait jamais connu.

 

Dans l’affolement, le Maître fut averti, télépathiquement et… Avec le corps psychique d’un Lazare quelque peu affolé à ses basques, il se rendit dans le village de son Disciple chéri. Quand Jésus vit le corps de son disciple, en cours de préparation pour la momification , il comprit qu’il lui fallait de l’Aide. Même lui ne pouvait plus rien faire, en vérité. Alors il s’agenouilla et avec tout son cœur, toute son âme, il demanda l’aide de ses Frères et, bien sûr, celui de Son Père qui Est dans les cieux (Le Logos Solaire, le Christ.) Mais pour rassembler autant d’énergie, il devait mettre en pratique la Loi, comme tout le monde. Il commença donc à passer en revue tout ce qu’il avait reçu comme bénédictions, depuis sa naissance, avec l’intention de remercier d’avoir déjà tout ce dont il avait besoin.

 

Et là, il réalisa tout ce qu’il avait vraiment reçu ! Le choc fut si grand, l’émotion si totale, qu’il croula sur lui-même et se mit à pleurer à chaudes larmes, comme un enfant. On dit que les témoins s’affolèrent en se disant que si le Maître pleurait, c’est que Lazare était foutu ! Que même lui se résignait à sa mort ! Seuls les disciples savaient et d’ailleurs, ils tremblaient des pieds à la tête, convulsivement. C’est l’histoire la plus magnifique que l’on m’ait racontée. La plus terrible, également, car je ne peux que l’écrire à chaque fois, jamais la raconter de vive voix, du moins jusqu’au bout !

On se demande bien pourquoi…

 

Serge Baccino

Est-ce que les mots

Est-ce que les mots

 

Sans doute l’avons-nous oublié. Avec le temps, la mémoire n’est plus ce qu’elle était. Du moins, cette partie de la mémoire à laquelle nous avons librement et donc, consciemment accès. Bien sûr, il nous reste « les Mémoires », mais elles s’occupent de notre vie sans nous et, surtout, sans notre permission. Autant dire que les Mémoires nous foutent plus volontiers dans la merde que dans des situations qui nous mettent en valeur ou qui nous sont favorables.

Nous sommes tous conscients, parait-il. Quand nous regardons de plus près le comportement de certains de nos contemporains, et que nous le plaçons sous la lentille du microscope de la vie, nous sommes en droit de nous questionner sur cette vérité plus ou moins établie. Si nous sommes si conscients que cela, comment se fait-il que nos paroles puissent parfois dépasser notre pensée, selon l’expression aussi célèbre que consacrée ?

 

Si nous sommes conscients, pourquoi continuons-nous à commettre des erreurs dont le degré de grossièreté ferait honte à un enfant de dix ans ? Avons-nous conservé une correcte définition du mot « conscience » ? Ou bien nous sert-il seulement à nommer l’état inverse du sommeil, de l’évanouissement et donc, de l’inconscience ? S’il vous plaît, prenez une ou deux minutes pour réfléchir avant de nous répondre et de vous faire mentir ensuite à la moindre occasion, vous obligeant ainsi à justifier vos erreurs et à éluder le fait que vous venez de mentir « en toute conscience. »

Voici cette question, voyez à quel point elle est simple et claire : êtes-vous conscient ? Vraiment conscient ? Ne répondez-pas tout de suite ! Du moins, pas avant d’avoir lu la définition de la conscience, issue de l’enseignement séculaire de la psy éso !

 

Pour la psy éso, être conscient est un état d’être TRÈS différent de la condition naturelle diurne qui consiste à avoir l’usage de ses sens et de pouvoir ainsi participer à la vie de notre société. Sinon, autant dire que vous êtes « conscients », du matin à votre réveil jusqu’au soir et au moment de votre endormissement ! Nous sommes en 2019 ! Vous ne devriez plus confondre la conscience objective, celle relative au fonctionnement usuel de nos cinq sens du même nom (objectifs), avec le pouvoir spirituel ultime que l’on nomme « La Conscience. »

La plupart des gens ne connaissent que la partie purement objective de la conscience, à savoir celle qui passe par l’usage des sens et qui, de ce fait, dépend d’eux, est conditionnée par eux et donc, par la qualité de leur fonctionnement. De même que l’on pourrait confondre l’Éveil avec le fait d’être « éveillé », nous avons confondu avoir conscience avec être conscient. La première forme de conscience se résume à une possession (« avoir »), celle de sens objectifs fonctionnant correctement. La seconde consiste en un état (« être ») et va bien plus loin que le fait d’être objectivement réveillé et en possession de tous ses moyens physiques et mentaux.

 

La première est d’ailleurs nommée « conscience par soi » et implique que cette forme de conscience-là passe par soi-même et, en particulier, par la personnalité physique. Elle est relative aux sens et ne transmet, au mieux, que les informations que tout le monde est capable de recevoir également. La seconde est nommée « conscience de soi » et semble se référer non pas aux objets des sens ou à ce que l’on nomme « le Monde extérieur et les autres », mais à tout autre chose. L’expression « conscience de soi » pourrait évidemment laisser entendre que nous sommes uniquement conscients… De nous-mêmes ! Ce qui, en fait, ne signifierait pas grand-chose ou alors, pourrait être très mal interprété. Ici, le mot « soi » (dans conscience DE soi) se réfère à un Regard tout autre que celui qui serait porté uniquement sur notre personne physique ou même mentale. Nous pourrions, pour faire plus simple et surtout, plus explicite, la renommer « conscience qui va de soi » ! Ce qui serait du même coup une manière plus pratique d’indiquer où nous désirons en venir avec ces deux formes de dénomination d’une chose qui nous semble familière.

 

Mais peu de gens connaissent vraiment ce qu’est la conscience. Il ne s’agit pas là d’un jugement à l’emporte-pièce ni même une manière de « faire mousser » l’ego de quelques-uns seulement, mais un simple constat. Un constat qui certes, nécessite d’avoir acquis une définition bien plus exacte et logique de la conscience ! Nous ne vous dirons pas ici que l’expression « Conscience de Soi » indique que « Tout est en Soi et que, de ce fait, pour être conscient de Tout, il faut se tourner vers son propre Soi, puisque tout est en lui. » Nous ne vous proposerons pas cette définition, cela parce que nous savons que très peu de gens sont préparés, mentalement, à en accepter l’impact. Nous préférons revenir à une version plus sobre – mais non moins étonnante – de la conscience, à savoir celle qui consiste à la considérer comme étant le pouvoir d’accéder, si besoin, à toutes les formes possibles de compréhension directe, c’est-à-dire d’une connaissance et d’une compréhension capables de se passer des sens, de la mémoire et donc, de l’intellect.

 

Est-il possible de tout savoir, de tout comprendre et, selon notre actuelle définition, d’être conscient de tout ? Oui et… Non ! Non, parce que « Tout », c’est égal à l’illimité ou à l’infini. Nous ne pouvons pas être conscient de ce « Tout » là, si nous pouvons l’exprimer ainsi. Donc, nous ne pouvons pas être conscient de « Tout en même temps ». Cela nous rendrait fou, bien que ce ne soit pas possible, de toute manière. Par contre, nous pouvons devenir conscients et donc, tout connaître et tout comprendre d’un évènement ponctuel. De tous les évènements ponctuels successifs, dirons-nous, pour tenter de nous montrer plus simples. Un exemple, peut-être ? très bien. En voici un.

Imaginez que vous deviez recevoir dix personnes dans votre bureau, par exemple pour un entretien d’embauche. On va dire que vous êtes un DRH, en cette occasion. Imaginez, à présent, que chaque personne qui vient s’assoir dans le siège en face du vôtre et qui se trouve à un mètre de vous, derrière votre bureau, soit pour vous très facile à « percer à jour », à comprendre parfaitement. Par exemple, vous savez ce dont cette personne a réellement besoin, sans doute mieux qu’elle-même. Vous savez, entre autres, si vous pouvez lui faire confiance, ce qu’elle a vécu, son niveau social, ses capacités, ses peurs, ses doutes et ces fausses certitudes, etc. Et c’est ce pouvoir qui est en vous et que l’on appelle « la conscience », qui vous permet d’en être… Conscient, tout simplement.

 

Nous pouvons dès lors comprendre que la conscience est ce qui nous permet d’être immédiatement informés de tout ce qui se passe vraiment autour de nous, voire en les gens que nous côtoyons. Évidemment, nous ne pouvons pas – et nul ne le peut – être conscients de TOUT et de TOUS, en simultané. Mais nous avons cette capacité extraordinaire et qui est à notre portée, d’être pleinement conscients des faits, et non plus nous laisser abuser par nos schémas mentaux, nos croyances, nos désirs refoulés, nos peurs, notre jalousie, ainsi que toutes ces choses qui, loin de faire de nous des êtres humains, font de nous des êtres qui le sont si peu, en vérité.

Car en vérité, voici ce que sont devenus nos relations à l’autre ! Plus personne n’est conscient des faits, chacun se fait un film qu’il projette ensuite sur l’écran mental de sa conscience subjective, et surtout, sur les autres. Nous pourrions d’ores et déjà nous questionner au sujet de la manière dont se manifeste cette conscience des faits et des êtres et qui ne passe ni par les sens, ni par nos différents programmes mentaux.

Ou pour le formuler différemment, comment pouvons-nous être assurés que nous avons affaire à une personne qui ne projette plus sur nous mais qui nous « capte » tel que nous sommes, en vérité et donc, tel que nous sommes, pour le moment ?

 

C’est encore relativement facile, même de nos jours. Il suffit de se fier à la modalité d’expression principale de la conscience. Autrement dit, à la parole. « La parole consiste en l’incarnation de la pensée », dit-on. Ce qui n’est pas faux, tout en étant encore incomplet. La parole permet, normalement, de savoir ce qui se passe sous le crâne d’une personne donnée. Ceci à la condition expresse que la personne se contente vraiment d’exprimer sa pensée, sans chercher à l’édulcorer ou à en minimiser les effets sur autrui, par exemple. Mais est-il toujours possible d’exprimer notre pensée ?

Oui, à la condition unique que cette pensée soit issue de la conscience de soi, et non de la conscience (qui passe) par soi ! Quand la conscience passe par le « moi » humain, la conscience devient conditionnée par toutes les Mémoires qui forment ce même « moi ». Autant dire que cette forme de conscience-là est tout sauf consciente, justement ! « Quand l’intellect s’en mêle, il s’emmêle aussitôt », disait un Maître de la psy éso qui a vécu jusqu’aux débuts des années soixante.

 

Si vous regardez avec les yeux seulement, si vous n’écoutez qu’avec vos seules oreilles, alors ce n’est plus vous qui allez comprendre : ce sont vos Mémoires qui vont s’exprimer pour vous et à votre place, en vous faisant croire que vous voyez et écoutez vraiment l’extérieur et les autres, dans le monde social.

Pour le dire d’une manière plus amusante, croyant regarder et écouter les autres, au-dehors, vous allez surtout écouter vos conditionnements mentaux qui ne cessent de remuer en vous. Disons que vous connaissez déjà ce phénomène sous le vocable « projection » (projeter nos propres misères morales sur autrui) » et n’en parlons plus, d’accord ?

Parlons plutôt des mots, mais pas à mi-mots, pour une fois. Si la parole est censée exprimer la pensée, le choix des mots exprime quant à lui le niveau de conscience. Autrement dit, le niveau depuis lequel une personne ou un individu, perçoit le Monde ainsi que tous ceux qui le peuplent et qui viennent à sa rencontre.

Le niveau de conscience correspond donc bien au niveau de perception, permettant, selon le cas, de tout comprendre, d’une personne, ou de rien n’y comprendre du tout, voire mélanger les souvenirs de notre vécu aux siens. Si nos mots concordent avec nos pensées, alors nous pouvons, grâce à la parole, savoir, grâce à nos sens, si une personne est d’une certaine culture ou bien si elle est aussi bête qu’un cheval de trait.

 

Mais c’est là l’emploi unique de nos sens, et comme indiqué plus tôt, les sens peuvent aussi bien nous abuser ! D’ailleurs, certains ont ce désir de nous abuser par l’intermédiaire de nos sens ! Par exemple les spiritualistes de pacotille qui, avec la bouche seulement, ont déjà atteint un très haut niveau d’éveil, n’est-ce pas ! En fait, la tricherie n’est déjà plus un art depuis bien longtemps. Triché est aisé dans un monde où chacun préfèrerait ne pas connaître la vérité. Et comme celui qui désire abuser autrui sur son compte, trouvera toujours une oreille complaisante ne demandant qu’à être abusée, il y a fort à parier que d’écouter parler une personne, ne nous renseignera plus sur son degré réel d’évolution. Alors quoi, si ce ne sont les mots ?

Puisque nous ne pouvons accéder à l’esprit des êtres, c’est du moins ce que nous tenons pour acquit, comment savoir en qui nous pouvons placer notre confiance et à qui il nous faudra la retirer bien vite ? La réponse a été donnée dès le départ : la conscience !

 

Être conscient, c’est être conscient de tout ce qui consiste en le moment présent. Et c’est toujours dans le moment présent que « se cache » l’information qui pour nous sera capitale. Il n’est pas question ici de chercher à devenir un sur-homme ou à développer quelque étrange faculté psychique ! Il est tout d’abord question de s’arrêter de mentir, de se mentir, puis de s’ouvrir à la réalité des choses et des êtres.

En clair, celui qui désire savoir sait et celui qui désire comprendre comprendra. Il saura et il comprendra dès qu’il cessera de tout faire pour NE PAS TENIR COMPTE de certains « détails » de l’expérience vivante et directe qu’il est train de vivre.

Très bien, mais que viennent faire les mots dans l’affaire, si nous ne pouvons plus nous fier aux mots ? Nous pouvons continuer de nous fier aux mots mais… Autrement. Les mots deviennent alors pour nous ce que la personne désire nous voir croire et accepter à son sujet, tandis que notre perception directe, notre conscience totale des faits, nous aide à définir ce que les uns et les autres ont vraiment dans le ventre. Bien, mais pourquoi les deux, puisque la conscience, à elle-seule, suffirait à remplir cet office ?

 

La raison est relativement simple à expliquer et donc, à comprendre. Tout est double ! Savoir ce qu’est vraiment une personne ne servirait pas à grand chose, si nous ne savions pas également ce qu’elle attend de nous ou des autres, quels sont ses buts avoués, etc. Par exemple, si vous captez de la peur chez une personne, cela ne signifie pas que vous pouvez lui faire confiance ou non ou si vous devez l’aider ou pas. Mais SI VOUS COMPAREZ ce que vous captez de cette personne avec ce qu’elle affirme, par le biais de la parole et donc, des mots, vous pourrez alors comparer les deux versions et vous faire une idée plus juste du rôle que vous pouvez jouer OU NON dans la vie de cette personne. Sans compter que si la vie ne vous permet pas de passer outre la relation (employeur ou autre), vous pourrez déjà et au moins mettre les fesses de votre âme à l’abri et réduire les pertes occasionnées par de telles relations plus ou moins imposées par la vie. Savoir c’est pouvoir !

 

Si vous savez que quelqu’un cherche à vous abuser, inutile de vous affoler ou de vous exciter sur son compte : agissez promptement afin de placer la personne dans l’incapacité de vous nuire. Mais agissez depuis votre côté, sur vous et pour vous, et laissez les autres assumer leur destin. Destin qui dépend de la capacité de chacun de nous à vivre en concordance avec son propre état d’esprit. Par exemple, si vous deviez prêter de l’argent mais remarquiez que le demandeur est plus honnête et sincère avec la bouche que ce que vous percevez de sincérité en lui, agissez en ne lui prêtant pas cet argent ! Ainsi, vous n’empêchez pas les filous d’exister, mais vous ne ferez plus les frais de leur présence. Quoi de plus simple, finalement ?

 

Serge Baccino

 

Pourquoi l’incarnation ? But ou simple effet ?

Pourquoi l’incarnation ? But ou simple effet ?

 

Pourquoi l’Incarnation ? Nous pourrions en effet nous poser directement cette question. Autant, la réponse ressemblera à autre chose de très différent de ce à quoi nous pouvions nous attendre. En effet, quand on demande « pourquoi », au lieu de chercher une cause, nous recherchons un but. Nous avons donc tendance à trouver une explication plausible à notre présence sur Terre et pour se faire, nous chercherons surtout à trouver dans quel but nous sommes sur cette planète et « en incarnation », donc. Pour nous, raisons (pourquoi) et explications (parce que) doivent à tout prix faire partie de notre vie, cela au risque de réaliser, terrifiés, que nous ne savons rien ni ne maîtrisons rien du tout. Ce qui est généralement le cas.

 

Dès lors, le seul fait de nous questionner sur « les raisons logiques de l’incarnation », nous oblige du même coup à trouver, voire à inventer une ou plusieurs raisons légitimes. Il ne nous viendrait pas à l’idée, par exemple, que le fait d’être incarnés puisse être une incidence comme une autre, un effet secondaire. Pour nous, qui dit incarnation dit intention et donc, but présumé, car sinon, à quoi bon s’incarner ? C’est du moins le type de raisonnement couramment admis et ce, depuis bien longtemps. Un peu comme si nous demandions pourquoi la pluie, et que nous répondions « Pour arroser les plantes et les fleurs », prêtant ainsi à Dame Nature une intention qui relève uniquement de notre incapacité à percevoir les causes réelles ou les Noumènes, qui se cachent derrière les effets et les phénomènes.

 

Nous savons, bien sûr, pour quelles raisons exactes il pleut. Dans cet exemple, nous n’essayons pas d’expliquer le phénomène en nous basant uniquement sur nos observations et en cherchant à les faire coïncider avec nos processus mentaux les plus habituels et donc, aussi confortables que rassurants. De même que nous savons, désormais, que les éclairs, durant un orage, ne présument pas une quelconque colère des dieux. Pourtant, c’est exactement ce que pensaient les êtres vivants et conscients, à l’aube de l’humanité. Partant, et puisque le sujet de l’incarnation terrestre n’est pas universellement connu et interprété d’une manière égale par tous, nous pourrions imaginer que notre vision actuelle du sujet, ressemble à celle qu’avaient les premiers humains, au sujet de la pluie et des éclairs. Commencez-vous à comprendre où nous souhaitons vous amener, mentalement ?

 

Nous ne défendons pas une idée ou une quelconque croyance : nous nous basons seulement sur les faits. Si l’homme peut se tromper au cours de son évolution, et même si les erreurs commises alors tiennent compte de cette évolution, il y a fort à parier qu’en tout temps et tous lieux, il existe encore des hommes pour confondre un évènement poursuivant un but et relevant d’une volonté quelconque, avec le résultat naturel de forces impersonnelles qui interagissent sur des niveaux qui, pour le moment, échappent à notre compréhension.

À notre compréhension actuelle ! C’est actuellement que nous comprenons certaines choses ; c’est donc actuellement que nous devons en avoir bien d’autres à comprendre encore !

 

Voyons ce qu’enseigne la psy éso au sujet de l’incarnation terrestre. Selon cet enseignement plusieurs fois millénaire, puisque issu en droite ligne de la Voie de la Siddha (version laïque, 4000 ans avant J.-C.,) C’est une conscience individuelle non-incarnée et nommée « Soi Naturel » (ou Originel) qui produit le phénomène d’incarnation. Comment ? En essayant de comprendre « l’univers et les dieux » et donc, en cherchant surtout à se connaître elle-même, en tant qu’entité vivante et consciente, ayant quelques difficultés à se positionner par rapport à… A tout le reste de l’univers, pourrions-nous dire ici et pour simplifier. Or, que fait une personne qui s’interroge à son propre sujet ? Comment s’y prend-elle pour tenter de SE CONNAÎTRE mieux ? Réponse : elle explore la seule chose qui semble se trouver sous son nez : l’altérité.

 

Sous le vocable pratique d’altérité, nous plaçons évidemment les autres, certes, mais également les lieux et évènements divers. En somme, ce que nous nommons généralement « le Monde extérieur. » A ce stade de notre petite enquête, nous serions en droit de nous demander pourquoi venir sur Terre pour se connaître soi-même, attendu que de partout où nous sommes, nous pouvons nous étudier et donc, mieux nous apprendre. La première info cruciale offerte par l’enseignement de la psy éso se résume à ce que nous appelons « la Résistance à l’effort ». Un phénomène naturel et propre à la seule incarnation terrestre (ou physique), que certains continuent à appeler « l’Aspect Shaïtan » (Cela qui résiste à l’effort d’évolution, en gros.) C’est d’ailleurs de là que provient le mot « Satan », qui depuis ses débuts, a été mis à toutes les sauces plus ou moins relevées.

Il est parfois aussi question du Diabole (« Qui va dans un sens opposé à nos intérêts les plus immédiats ») qui est censé incarner toute force d’opposition auxquelles nous pourrions nous retrouver confrontés, lors d’une vie sur Terre.

 

Nous comprenons qu’au départ, ces termes issus qui de l’hébreu, de l’arabe ou du grec, possédaient un sens intelligent qui s’est lentement mais surement perdu, au fil des siècles. Bien que d’ici quelques décennies, bien peu seront ceux qui croiront encore en l’existence du Diable ou de Satan, du moins sous ces formes aussi archaïques que grotesques. Au départ, l’idée était simplement de souligner le fait que, sur Terre, il était difficile, pour ne pas dire mieux, d’obtenir tout et n’importe quoi sans efforts, et que même avec des efforts, il existait toujours quelque chose, homme ou évènement, venant compromettre nos buts, voire pour s’opposer carrément à notre volonté d’être humain.

 

Sur ce plan de conscience nommé « Terre » ou « Plan physique dense », il existe milles manières de rencontrer l’Adversité. Nous allons le résumer ainsi. Mais dans ce cas, une autre question apparaît : « Pourquoi, ailleurs c’est différent ? » Que dit la psy éso ? Elle répond ceci : « En effet, la Terre est le seul lieu de l’univers phénoménal où tout et n’importe quoi peut s’opposer à notre volonté et à nos désirs. Ailleurs, il n’existe aucune forme d’adversité, cela parce que Soi et Tout-Puissant et que rien ne peut s’opposer à sa volonté qui demeure en tout temps et en tous lieux, Souveraine. Sauf sur Terre ! » Voilà qui ne laisse pas de nous surprendre, n’est-ce pas ? Ainsi, la terre serait un lieu privilégié, voire unique ? Ce qui expliquerait « son But ou sa Mission », peut-être ? Rien n’est moins certain !

 

N’allons pas trop vite en besogne et ne recommençons pas à prêter à la Grande Vie des intentions qui sont typiquement humaines. Contentons-nous d’avancer prudemment et avec quelque chose ressemblant à de la logique, si possible. Nous savons, pour le moment et en guise de prémisses ou de matériel mental, que la Terre offre un cadre particulier à la conscience : sur cette densité spirituelle, la conscience ne semble pas régner en maître incontesté, bien au contraire ! Il y aurait… Disons « des forces contraires » capables de s’opposer à n’importe quelle volonté. Mais au fait… De s’opposer à la volonté de… Qui ? Ou de quoi ? Puisque nous sommes partis du Soi Naturel et « avant incarnation », il nous est proposé de partir du principe logique que c’est le Soi qui va expérimenter cette force de Résistance à l’effort et donc, d’opposition formelle.

Puisque c’est bien « dans la forme » (incarnation) que se manifeste cette force contrariante, et nulle part ailleurs, comme nous l’avons précisé plus haut. Reste à définir si c’est bien le Soi Naturel qui choisit de « descendre » sur Terre et donc, de s’incarner, ou si nous sommes en fait en présence d’un phénomène naturel au sujet duquel le simple quidam n’a aucune information. En effet, ces sujets relèvent du plus pur ésotérisme, voire de la Métaphysique, si l’on préfère ce terme, mais ne relèvent certainement pas des préoccupations majeures de monsieur et madame Tout-le-monde !

 

Sur son propre plan, le Soi est Souverain, a-t-on précisé en amont. Comprenez par-là que de ce seul fait, rien ne s’oppose à sa volonté ou à ses désirs et donc, RIEN ne vient contrarier ni même étayer ses réflexions. Plus sobrement, lorsque le Soi se questionne, il initialise une sorte de processus de Méditation profonde dans laquelle… Il se retrouve seul ! Seul et isolé de Tout le reste ! Il est donc difficile pour lui de penser sans s’isoler, voire sans dresser, autour de lui, des barrières mentales infranchissables, du moins par ceux qui ne partagent pas les mêmes réflexions que lui. Hélas, ceux qui partagent ses réflexions, partagent surtout ses questionnements ! Autant demander à un aveugle de conduire un autre aveugle ! La Loi en présence (concernée) est assez extraordinaire, cela dit. Elle indique que « penser intériorise, dynamise la pensée, mais ralentit la fréquence vibratoire de l’esprit impliqué dans le processus de créativité mentale. »

En gros, cela signifie que lorsque le Soi se met à penser assez fort à quelque chose, il produit en sa propre conscience un phénomène de « retournement » qui offre vie, force et durée à sa pensée et, surtout, lui procure un certain degré de « densité mentale » (et non pas physique.) Tout est fait d’esprit et seulement d’esprit ! le seul fait de penser produit donc des phénomènes mentaux que nous préférons nommer « Création Continue. »

 

Lorsque le Soi s’interroge, il tombe pour ainsi dire en méditation profonde et DONNE NAISSANCE à des formes mentales qui, par la suite, vont pouvoir vivre leur propre vie et se former un « destin » qui soit le leur. Un peu comme si les processus mentaux d’un Soi Naturel donnaient naissance à… A l’incarnation humaine ! Au départ, l’idée-germe, c’est-à-dire le sujet principal faisant l’objet de l’attention mentale d’un Soi Naturel (son questionnement, donc), se scinde en deux pôles opposés mais complémentaires qui n’auront qu’un seul but : se rejoindre puis s’unir. Du moins, c’est ce qu’ils tenteront de faire, même si c’est très loin d’être gagné ! En somme, le Soi engendre, en esprit et dans son mental, une forme d’attraction amoureuse qui sera, durant le temps d’une seule et même vie, le principal leitmotiv de la personnalité ainsi créée. Un leitmotiv qui restera, la plupart du temps, INCONSCIENT, et qui se contentera de POUSSER cette personne vers des gens et des expériences diverses permettant de favoriser le rapprochement aimant des deux polarités séparées durant le processus de « la naissance. »

 

De notre point de vue très limité, et pour cause, nous croyons assister à la naissance d’un enfant, sur Terre. En réalité, nous voyons naître les prémisses d’une Quête amoureuse qui ne se terminera qu’à la transition (mort) du véhicule d’expression physique (corps) de cette idée-germe que nous, nous appelons « une personnalité humaine. » Pour essayer de mieux comprendre, faisons appel à notre imagination. Imaginez, donc, que chaque fois que vous pensez très fort à une chose qui « vous travaille » (intéresse, perturbe ou interpelle), vous tombiez dans un profond sommeil peuplé de rêves étranges, sur lesquels vous n’avez aucune prise, aucun pouvoir, si ce n’est celui de suivre et donc, de subir plus ou moins son déroulement.

Dans ces rêves, vous rencontrez des tas de gens, vivez des milliers d’expériences toutes aussi différentes qu’enrichissantes, mais jamais vous n’avez le pouvoir d’intervention réelle, c’est-à-dire que vous n’avez aucun contrôle sur le déroulement du contenu formel de ces rêves. Tandis que vous rêvez ainsi, vous n’avez que deux choix, deux options, dirons-nous.

 

Le premier choix/option est de penser que vous êtes le jouet de forces obscures qui vous dépassent et dont vous n’êtes qu’une victime. La seconde option vous offre comme choix d’accepter le rôle de Témoin, de simple observateur, qui prend conscience de tout ce qui se passe dans ses rêves, sans pour autant se croire concerné par (ou impliqué dans) tout ce qui se produit autour de lui. Il est un fait que nous sommes tous « missionnés ». En clair, nous ne sommes pas là pour rien : nous poursuivons tous un But extraordinaire, car vraiment pas facile à atteindre, et qui consiste à « joindre l’autre polarité. »

Voyez cela comme deux petits aimants qui s’approchent l’un de l’autre et s’attirent mutuellement, ceci jusqu’à se coller l’un à l’autre. En nous se trouve un couple d’opposés complémentaires qui ne demandent qu’à s’unir et qui cherchent à tout prix à le faire, notre vie durant. Bien sûr, très peu y arrivent, c’est un fait. De même que très peu de nos questions existentielles, trouvent une réponse qui puisse nous satisfaire pleinement.

 

Ainsi, et pour conclure, nous pourrions dire que nous ne venons pas sur terre pour… Mais… Parce que ! Notre mission ne consiste pas à nous incarner : c’est quelque chose d’autre que nous qui nous incarne, si nous pouvons l’exprimer ainsi. A l’évidence, le bébé n’est pas capable de « souhaiter naître », et encore moins de se faire naître par ses propres moyens ! C’est la Nature qui s’en charge pour lui et à sa place. L’incarnation est le résultat d’un processus méditatif qui permet à un Soi naturel d’abaisser la fréquence de son esprit, afin de rendre objectivable (palpable) quelques-unes de ses questions les plus existentielles.

Par exemple, si le Soi Naturel veut savoir ce qu’il pourrait bien faire de sa vie, de son temps et de ses capacités immenses, cette simple réflexion va créer, de toutes pièces, ce que nous appelons « une vie humaine dans la chair. » Mais le Soi ne « fait » rien volontairement : lui aussi « est agi », il n’agit pas vraiment, puisque c’est inconsciemment qu’il produit le phénomène de l’incarnation. En assumant ses questions, il assume du même coup une certaine forme de « paternité spirituelle. » Mais le Soi Naturel ne « se produit » pas : il produit seulement des formes-pensées qui vivront désormais leur propre vie mais dont il conservera toutefois un certain degré de responsabilité.

Sauf si son rejeton terrestre réussit à s’affranchir de cette forme d’esclavage spirituel qui consiste à ne vivre que SELON ce qui a été précédemment pensée par tout autre que le « moi » humain, investi dans la cette expérience plus ou moins agréable de la chair.

 

Il est bien spécifié que le Soi ne « perd » rien en laissant ses idées-germes « prendre corps dans son mental créateur. » Ce n’est pas lui qui s’incarne, ni même « une partie de lui », mais son esprit qui « incarne » (donne forme et vitalité) à de processus mentaux jugés très importants. Comme le disent d’ailleurs les Rosicruciens, l’homme est un vivant point d’interrogation ! Il incarne une question et, en même temps, il incarne la réponse à cette même question.

Mais il ne joue pas vraiment les deux rôles à la fois : c’est deux parties, en lui, apparemment distinctes, qui incarnent les deux polarités de l’idée-germe de base (l’Atome-Germe du cœur.) L’une des deux polarités, nous la nommons « le moi humain. » Quant à l’autre, qui est plus ou moins virtuelle, nous l’appelons « le Soi. »

Si la personne physique ou terrestre réussit à répondre à l’interrogation qu’elle incarne, elle se transforme alors en « Réponse » et devient, à son tour, un être vivant et conscient complet, une individualité, autrement dit, un Soi et à son tour.

 

Dès lors, l’individu est libre de se questionner à volonté et de se fournir à lui-même les réponses qui lui conviennent le mieux. Du moins durant le laps de temps d’une vie humaine terrestre. Car ensuite, le cycle recommence mais avec un nouveau Soi Naturel, qui n’est rien d’autre que notre ancienne personnalité terrestre, devenue un Soi à son tour et qui, n’étant plus dans la chair, reproduira le cycle infini des « questions-Réponses », des couples d’amoureux épris l’un de l’autre et fondant d’amour inassouvi, l’un pour l’autre.

Certes la psy éso ainsi que la Voie de la Siddha se veulent bien plus précises sur ce sujet qui, ici, n’a été que vaguement effleuré. Mais ce sujet est si subtil et complexe, qu’il faut environ trois ou quatre années d’étude pour en comprendre l’essentiel. Et comme nous n’avons pas quatre années sous la main à nous consacrer mutuellement, nous mettront ici un terme à ce Dossier conséquent.

 

Serge Baccino

 

Mémoire personnelle ou Mémoire Collective

Mémoire personnelle ou Mémoire Collective ?

 

Nous savons tous, ou croyons savoir du moins, ce qu’est la mémoire. Nous savons au moins que chacun de nous possède apparemment une mémoire qui est sienne, attendu qu’elle le concerne plus ou moins, du fait qu’il était toujours présent lors des évènements mémorisés. Même si ces évènements ne le concernaient pas directement ou uniquement. Très bien, mais la mémoire personnelle, c’est quoi ? Nous pourrions généraliser et proposer cette définition : C’est la somme de tout ce qui a été vécu, appris, compris (plus ou moins bien) puis retenu.

 

C’est la version la plus simple et d’ailleurs, la plus répandue et acceptée de tous. Hélas, c’est également la plus mauvaise, et cela pour deux raisons. La première, c’est qu’elle part de la prémisse qu’il existe une mémoire différente pour chacun, alors que c’est la manière de mémoriser des évènements ou des idées uniques qui est propre à chacun. En second, du fait que cette version oblige l’homme à se référer sans cesse au connu et donc, en toute logique, au passé. Et se référer sans cesse voire uniquement au passé, est encore la meilleure façon de le faire durer, de l’initialiser à chaque moment présent durant lesquels on s’y réfère. Du coup, l’être ne vit plus que de ses acquits, ramène tout à eux, compare avec eux, refuse l’inconnu, car nouveau, quant il en a pas carrément peur.

 

Il est clair que de vivre de la sorte « dans le passé » tout en s’imaginant « vivre au présent » est encore la façon la plus rapide de saboter son futur ! Un futur qui consiste à un passé qui refuse de… Passer, justement ! Résultat, en fait de « présent », c’est le passé qui est présent en nous et qui ne nous quitte plus d’une semelle, nous colle à l’âme et ne fait, au mieux, que nous orienter dans la mauvaise direction. Pour évoluer, il faut aller de l’avant. Et il est difficile d’aller de l’avant quand on a le dos tourné au futur et l’attention mentale rivée sur le passé.

 

Il est important de comprendre, si on se prétend spiritualiste au moins, qu’il n’y a pas, qu’il n’y a jamais eu et qu’il n’y aura jamais de « mémoire personnelle. » Ne serait-ce que du simple fait que nous partageons presque toujours notre espace mental relatif à ces Mémoires, avec d’autres personnes qui ont fait partie de notre vécu ou qui participaient à certains évènement supposés être passés. Les psy éso affirment que chacun d’entre nous puise dans différents « secteurs » (on dit alors « départements ») de l’Inconscient Collectif. En clair, l’I.C. est semblable à un supermarché dans lequel chacun de nous vient faire ses courses, comprendre choisir, plus ou moins librement, les pensées et donc, les états d’âme qui correspondent aux processus mentaux considérés puis enregistrés comme étant « les nôtres. »

 

La chose n’est pas trop difficile à capter si on la compare à la baignade estivale. Des centaines de personnes sont à la plage, beaucoup sont dans l’eau, une même eau pour tous, à l’évidence, mais chacun des baigneurs occupe un certain espace relatif à l’emplacement de son corps dans l’eau. Deux personnes se baignant en simultané, n’occuperont pas le même espace physique dans l’eau. Pourtant, les deux sont bien dans la même eau et ce, en même temps.

Comprendre cela suffit à comprendre le processus de la Mémoire en rapport avec l’Inconscient Collectif (I.C.) L’I.C. consiste à la fois en un garde-manger mental de toute l’humanité et à la source de toute mémoire. Ceci est un peu plus difficile à capter, sur le moment, mais très logique également. Imaginez que vous possédiez un rayon entier dans un supermarché. Ce rayons est à vous et vous pouvez user librement de tous les articles qu’il contient. Ou pas ! Et c’est ce « ou pas » qui pourra vous faire « tilt », du moins nous l’espérons !

 

En effet, la première fois que vous consultez ce rayon dont vous venez de vous porter acquéreur, vous ne savez pas vraiment tous les détails le concernant. Vous découvrez chacun des articles et sans nul doute, certains d’entre eux « marqueront votre mémoire ». En fait, il n’y a aucun « marquage » réel, car les articles ayant attiré votre attention continuent à se trouver dans ce supermarché et vous pouvez y revenir et vous référer à chacun d’entre eux, du seul fait qu’ils demeurent dans ce même rayon dont vous êtes propriétaire et dont vous conservez l’usufruit. Cela dit, les autres rayons ne vous appartiennent pas et encore moins la grande surface ! Bien sur, vous pouvez aller jeter un coup d’œil sur les articles proposés dans les autres rayons, mais vous savez également que ces rayons ne sont pas les vôtres et d’ailleurs, la plupart de ces rayons et des articles qu’ils contiennent, ne vous intéressent pas !

 

Si vous vous êtes porté acquéreur de ce rayon contenant ces articles précis, c’est parce que tel a été, au départ, votre choix. Et tant que vous ne changerez pas d’avis, vous n’achèterez aucun autre rayon et donc, n’userez d’aucun autre article différents des vôtres. Dans cet exemple tout bête, le supermarché, c’est l’I.C. Votre rayon, votre « département animique », autrement dit, votre état d’esprit général, votre manière habituelle de penser, de sentir et donc, de réagir.

Il devient dès lors évident que, dans l’absolu, si nous ne choisissons pas toujours librement « quoi penser et comment » (éducation ou autre), nous ne sommes pas non plus obligés de penser indéfiniment les mêmes choses et de la même manière. N’importe quel adulte est capable de changer radicalement d’état d’esprit. Potentiellement du moins ! Bien que rares sont ceux non pas « qui y parviennent » mais qui en ont réellement envie.

 

Nous pourrions nous interroger, partant, au sujet du Channeling ! Pour commencer, nous pourrions nous questionner à propos non pas de ce qui est capté, mais de son origine exacte ! Captons-nous des êtres vivants et conscients ou ne sommes-nous tout bonnement qu’en relation avec… Les articles spécifique de l’un quelconque des rayons de notre supermarché ? Une sacrée question, n’est-ce pas ? Mais au fait… Le Channeling, comment ça marche, au juste ?

C’est une méthode qui consiste à établir un shunt mental avec d’autres consciences individuelles, d’autres plans de conscience ou, plus simplement, avec l’Inconscient Collectif. Huit channelings sur dix proviennent de l’I.C., un sur dix du plan des disparus et un seul sur dix des Maîtres voire des Grands Maîtres, pour les plus expérimentés.

 

On reconnaît l’origine ou la source du Channeling à son contenu et l’astuce est sans appel, hélas pour tous les médiums du dimanche que l’on trouve sur Facebook. Si le contenu du Channeling est connu et positif, alors il ne peut pas venir des Grands Maîtres et donc, du Second Réservoir. Il s’agit plus vraisemblablement d’un contact avec l’Inconscient Collectif ou, au mieux, avec un ancien étudiant de l’ésotérisme n’ayant pas atteint la Maîtrise durant sa vie sur Terre et se trouvant sur un Plan de conscience intermédiaire, c’est-à-dire et nécessairement, sur le Plan psychique. L’astuce est lâchée : « Si le contenu du Channeling est connu et positif, alors il ne peut pas venir des Grands Maîtres et donc, du Second Réservoir. » Autrement dit, en plus de l’I.C., il doit y avoir un autre Réservoir de pensées qui lui, représente, pour ainsi dire, « la Mémoire du futur. » Ou plus sobrement, un Réservoir de pensées non-encore utilisées par l’être humain lambda.

 

Les ésotéristes nomment « Akasha » ce réservoir de pensées à venir. Cela dit, puisque ce réservoir ou second supermarché est disponible, c’est qu’il existe déjà. Et s’il existe déjà, il appartient lui aussi au passé, en toute logique, puisque déjà là depuis belle lurette ! Toutefois, comme son contenu n’est accessible qu’à très peu d’individus (et donc, à aucune personnalité), on peut tout aussi bien dire qu’il est un réservoir du futur. Un jour l’humanité toute entière puisera dans ce second réservoir mental comme auparavant elle puisait dans le premier (I.C.) A la différence que si le premier ne nécessitait qu’un mode de fonctionnement mental de nature purement intellectuelle, le second réservoir nécessitera un Mental Illuminé et un niveau de conscience bien supérieur à celui communément expérimenté de nos jours.

 

En fait, ce Réservoir-là, le second, est connu de beaucoup de gens et pas nécessairement sous le nom d’Akasha. Les noms varient encore pour le désigner, mais un de ses noms modernes nous semble tout à fait approprié à ce qu’il représente (ou incarne) dans les différentes étapes de notre évolution humaine : « le Supraconscient » ou encore, bien plus connu et usité : « le Supramental ».

Mais ceci est une autre histoire…

 

Serge Baccino