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Temps psychologique et temps linéaire

Temps psychologique et temps linéaire

 

Les ésotéristes affirment que le temps n’existe pas. Toutefois, ils n’affirment pas qu’il n’existe aucune tentative pour créer une mesure appelée « le temps qui passe. » Et pour mesurer un présumé temps qui passerait sous notre nez et sans aucune vergogne, il faut inventer une mesure basée sur un mouvement quelconque (rotation d’une aiguille, sable qui s’écoule dans un sablier, etc.,) qui puisse servir de base de calcul pour de nombreuses autres mesure, par exemple, le rythme. Le rythme est un mouvement mesuré dans le temps. Le temps étant lui-même un mouvement, le rythme est donc un mouvement mesuré grâce à une autre mouvement, pris comme base première de calcul. Pour que cette base de calcul soit recevable par tous, il faut qu’elle concerne toutes choses ainsi que tous. Autrement dit, cette base de calcul doit être accueillie et entérinée par tous, cela malgré les différence engendrée par les langues et les écritures différentes.

 

Ainsi, bien que cela puisse s’écrire et se prononcer très différemment, dans toutes les langues et dans tous les pays, les secondes, les minutes, les heures et les jours, sont planétairement acceptées comme base de calcul. Contrairement à d’autres bases de calculs, secondaires par rapport au temps, tels que les unités de mesure, qui peuvent grandement varier d’un pays à l’autre (voir le système métrique et celui des anglo-saxons, par exemple.) Le temps linéaire, ou du moins cet accord international à propos d’un mouvement quelconque servant de référentiel pour créer des unités de temps, a été inventé pour compenser le fait que tous les homme ne perçoivent pas le défilement d’une journée solaire de la même manière. La chose demeure un tant soit peu subjective, dirons-nous ici et pour simplifier.

Il existe donc deux formes de mesure du temps : le temps linéaire, entériné par tous et servant de base de calcul commun, et le temps psychologique, relatif au sentiment personnel à propos de ce supposé défilement du temps. Bien sûr, ce sont les choses qui bougent et pas ceux qui s’en servent de point de référence. C’est du moins le sentiment qu’en ont et que se partagent la majorité des êtres humains.

 

Mais le temps psychologique peut non seulement varier d’une personne à une autre, mais de plus, il peut varier en fonction des moments de la journée. Dix minutes d’attente chez le dentiste quand on en a très peur, est très différent de dix minutes passées en charmante compagnie. Dans le premier cas, il nous semble que le temps « s’étire » et dure des heures, tandis que dans le second cas, dix minutes, qu’est-ce que ça peut nous sembler  court ! Si on comprend que le temps linéaire est basé sur des évènements plus ou moins naturels, tels que la rotation planétaire, l’exposition d’un objet ou d’un point géographique à la lumière solaire, ou encore à l’écoulement d’une eau, d’un sable ou à la rotation des aiguilles d’une montre sur un cadran, entre autres, il nous reste à définir ce qu’est « le temps psychologique. » Non pas seulement en donner un bref aperçu en disant que parfois, le minutes semblent « s’éterniser » tandis qu’à d’autres moments, elles semblent nous filer entre les doigts, mais d’en décortiquer le mécanisme profond. En clair, il nous faut à présent comprendre ce qui se passe, et surtout, pourquoi .

 

Si nous devions offrir une définition lapidaire mais néanmoins exacte du temps psychologique, nous dirions qu’il consiste en le nombre d’informations que notre mental traite en une minute. S’il en traite dix en une minute ou s’il en traite cent, le sentiment qui en résultera alors diffèrera grandement. Ce qui semble logique, puisque si le fait de traiter dix infos par minute représente pour nous une durée de temps linéaire qui s’écoule normalement (ou comme d’habitude), alors si le nombre d’info à traiter en une minute double ou triple, nous allons très certainement avoir le net sentiment de ne pas être capables de traiter autant d’info supplémentaires. Bien sûr, le temps linéaire partagé avec tous, c’est-à-dire la durée durant laquelle un certain nombre d’info sont traitées, demeurera identique. Une minute restera donc une minute, un point c’est tout !

 

Mais comme le nombre d’info à traiter dans ce même laps de temps a par exemple… Disons doublé, nous aurons tout d’abord le sentiment de ne pas réussir à tout analyser. Et puisque d’habitude nous en avons le temps, nous aurons la sensation de disposer de moins de temps pour traiter un certain nombre d’info. Nous allons nous « mettre en retard » de minutes en minutes, renvoyant à plus tard (à d’autres minutes déjà bien chargées, donc) le traitement des info en surnombre. Ce qui engendrera un net sentiment de « ne pas avoir le temps » de gérer autant d’info en si peu de temps. Hélas, l’augmentation du nombre d’info à traiter sera reléguée à la seconde place, laissant en vedette le fait que nous n’avons plus autant de temps qu’auparavant pour analyser des données.

 

C’est donc un phénomène purement mental qui a donné naissance à cette croyance stupide que le temps raccourcissait. Ce qui est bien évidemment impossible. Une minutes ne comptera pas moins de seconde en 2035 qu’elle n’en compte en 2019. Les spiritualistes de la dernière heures s’étonnent de ne pas être pris au sérieux par les scientifiques ou même par les gens rationalistes et fiers de le rester. Mais pour une fois, le manque de largesse d’esprit n’est pas de la partie. En fait, ce serait plutôt le manque de bon sens et d’intelligence des spiritualistes qui ne s’écoutent pas parler ni ne prennent le temps de se relire, qui est en cause. Nous vivons une époque extraordinaire qui voit naître à chaque jour des changements aussi radicaux que majeurs. L’intellect des nouveaux étudiants (collège, lycée, Fac, etc.,) est désormais non plus seulement surchargé mais bien encombré de connaissance aussi hétéroclites qu’inutiles au demeurant.

Tout étudiant n’est pas un génie dans l’une au moins des matières scolaires imposées à l’école. Sans parler des stages, des formations tout aussi obligatoires, dans certains corps de métiers et en entreprise. L’inutile est gratuit et l’indispensable, souvent « oublié », est évidemment devenu payant.

 

Ainsi, en environ une trentaine d’années, le taux d’informations transitant par notre conscience de veille ou objective, a au moins doublé, si ce n’est pas triplé ! Et tandis que nous traitions dix informations à la minute, ce qui nous laissait toute latitude d’explorer de nombreuses combinaisons mentales afin de rentabiliser ces infos captées, nous en traitons à présent une trentaine au moins. Forcément, nous n’avons plus le temps de faire face à ce supplément d’infos en tous genres et somme obligés d’en mettre au moins la moitié de côté. « Pour plus tard. »

Il est donc bien question de « temps » et non de quantité (info) comme ce devrait être le cas. Rares sont les personnes qui affirment avoir trop d’informations nouvelles ou différentes à traiter en une seule journée ! L’idée en présence serait plutôt orientée « temps », à savoir que nous n’en avons plus assez pour nous occuper de tout, pour faire face à tous les défis qui s’imposent désormais à nous et dans notre vie. Pourtant, et encore une fois, il est bien moins question d’une variation dans le défilement linéaire du temps que d’une augmentation des informations auxquelles nous devons nous confronter et que nous devons traiter. Si possible avec le plus de bon sens et d’intelligence possible !

 

Et affirmer que « le temps se raccourci » revient à quasiment exiger des autres qu’ils nous prennent pour des abrutis ! Ce que d’aucuns ne se gênent pas de faire il est vrai ! Mais comment leur en vouloir, finalement ? Ainsi, la prochaine fois que vous aurez le net sentiment que vous manquez de temps, ne refusez pas les faits. Les faits se résumant à la présence, en vous, d’un sentiment. Et comme il est difficilement imaginable d’avoir subitement conscience d’une chose qui n’existe pas, au moins pour nous, c’est cette présence en vous d’un tel sentiment, qui est réel, pas son contenu formel (ce qu’il affirme par ailleurs.)

Vous sentez bien mais vous déduisez mal, en somme ! Vous sentez que vous n’avez pas assez de temps pour traiter toutes les infos qui se proposent à vous en une seule et même journée, ce qui est exact, mais ce n’est pas une histoire de temps mais de quantité.

Vous pourriez et par exemple, vous en sortir par une petite pirouette mentale en vous disant qu’effectivement, vous n’avez pas la capacité de traiter AUTANT de nouvelles infos en si peu de temps. Et du moment que vous gardez à l’esprit qu’une multitude d’infos aussi secondaires qu’inutiles se sont mélangées aux info aussi valables qu’utiles pour votre évolution, vous réussirez toujours à « boucler votre journée » comme un chef, sans ressentir le moindre stress. Stress qui est d’ailleurs induit par cette idée, exacte par ailleurs, que vous ne réussissez pas à assumer toutes ces choses auxquelles vous êtes confrontés en une même journée.

 

Si cela peut (et devrait) vous consoler un peu, sachez que c’est effectivement le cas ! Vous faites face à bien trop de pression psychologique en essayant de gérer ce qui ne peut l’être et c’est la prise de conscience de votre propre incapacité à tout pouvoir gérer et contrôler, qui vous plonge dans un stress monumental ! Acceptez simplement l’idée que VOUS NE POUVEZ PAS et en fait, que VOUS NE DEVEZ SURTOUT PAS réussir à gérer toutes ces merdes inutiles, et votre stress diminuera d’abord de moitié pour disparaître par la suite en quelques semaines seulement. C’est parce que vous CROYEZ devoir réussir à tout contrôler dans votre vie (voire dans celle des autres) que vous stressez !

Vous ne souffrez pas à cause d’un supposé « échec » mais du fait que vous tentez de réalisez l’impossible et que vos tentatives se soldent nécessairement par un échec. Échec présumé qui vous protège plus que ce que vous pourriez l’imaginer aujourd’hui ! Mais ceci est sans doute une autre histoire…

Nous vous la conterons peut-être une autre fois.

 

Serge Baccino

 

 

 

 

 

Réputation, gens ordinaires et gens normaux

Réputation, gens ordinaires et gens normaux

 

L’être humain moderne est très sensible à la réputation. Plus exactement, à ce qu’il considère comme étant « sa réputation. » Il part donc du principe qu’il détient un quelconque pouvoir sur ce que les autres pensent puis disent de lui. Il va donc non seulement faire en sorte de ne pas « salir » sa réputation mais de plus, il fera tout pour qu’elle soit la meilleure possible. Et cela parce qu’il s’imagine toujours être capable de contrôler l’avis des uns et des autres à son propre sujet. Pourtant, même un imbécile comprend et admet qu’un chanteur, par exemple, ne peut pas décréter qu’il a du succès et qu’il vend beaucoup de disques, ce qui le rendra aussi célèbre que riche. Pour toutes ces choses, un chanteur a besoin de l’avis du public : c’est ce même public qui décidera si le chanteur est « bon » et s’il convient d’acheter ses disques ou pas.

 

Bien sûr, dans le monde du showbiz comme dans bien d’autres, il est possible de « manipuler l’opinion publique », autrement dit, de faire admettre à une certaine catégorie gens, sans en avoir l’air évidemment, que tel chanteur doit être aimé et ses disques achetés. Sous peine de ringardise galopante et hautement avilissante. Que l’on nomme cela publicité, marketing ou tout autre nom à consonance étrangère que l’on souhaite, le résultat final reste le même : les gens sont facilement manipulables et donc, sont facilement manipulés. Le tout est de réussir à leur faire croire que ce sont eux qui décident, qu’ils ont « le pouvoir » et autres fariboles mystico-religieuses du même genre.

L’homme a grand besoin de se sentir « important », car il n’arrête pas de vivre, pour ne pas dire de subir, des évènements qui lui prouvent, tout au long de son existence, qu’il n’a aucun pouvoir sur rien ni sur personne. Et la chose est si évidente en soi, qu’il faut être soit un imbécile heureux de première, un « totalement adapté social », ou bien n’avoir aucune envie de reconnaître une vérité qui serait ensuite bien trop lourde et cruelle à supporter.

À chacun de choisir l’option qui lui convient le mieux. Car accepter la vérité revient à accueillir également tout ce qu’elle implique par ailleurs. Par exemple, le mari trompé qui accepte les faits et donc, la vérité, va se croire obligé « d’agir » et se jugera lui-même très sévèrement s’il ne s’exécute pas.

 

Pourtant, et là encore, à quel moment pouvons-nous réellement parler « d’action » quand on passe sa vie à RÉAGIR, de peur de devoir AGIR ? Action est synonyme d’initialisation : « Tirez les premiers, Messieurs les anglais ! » Cette phrase n’est pas seulement célèbre : elle semble être faite pour célébrer la lâcheté morale des habitants d’un certain pays qu’il est inutile de nommer. Celui qui ne fait que RÉPONDRE aux injonctions de la vie, que ce soit sous la forme d’évènements ou de l’action d’un tiers, n’agit pas, n’agit jamais. Il ne fait que réagir à des stimuli qui arrivent à point nommé pour l’empêcher de s’endormir dans sa propre vie. Et comme le peuple adore dormir, n’est-ce pas.

 

Alors, nous avons d’un côté des gens qui redoutent comme la peste que d’autres décident de leur destin, pour eux et à leur place, démontrant ainsi, s’il le fallait encore, à quel point ils se savent impuissants, et de l’autre, mais dans la catégorie de ces mêmes gens (voir plus loin), d’autres gens qui s’imaginent détenir le pouvoir de décision. Cela parce que leur programme (ou schéma) mental intime a été écrit dans ce but unique. Par tout autre qu’eux s’entend ! Alors ces gens-là se mettent à s’occuper de la vie des autres. Ce qui est compréhensible au vu de la qualité de la leur. Et s’imaginant « en avoir le pouvoir », se mettent à « décider » de la valeur d’autrui, sans réaliser que cette manière de penser puis de vivre, fait d’eux des personnages aussi invalides, mentalement, qu’inaptes à la vie en une véritable société humaine.

 

En clair, nous n’avons pas deux sortes de gens mais les deux pôles opposés mais ô combien complémentaires d’une seule et même catégorie de gens. Le pôle négatif, de Genre Féminin et passif, est formé par ceux qui s’imaginent que ce sont les autres qui ont leur destinée entre leurs mains. Disons-le ainsi et pour résumer seulement. Quant au pôle positif, de Genre Masculin et de type actif, nous dirons qu’il est formé par ceux qui s’imaginent avoir un ascendant sur les autres. Et comme la vie est parfois cruelle, elle offre à cette seconde polarité, la joie indicible de ne rencontrer que des personnes du pôle opposé.

Ce qui aggrave, si cela pouvait être encore possible, la programmation présente en chacun des deux pôles opposés, offrant à chacun une excuse supplémentaire pour être convaincu des faits. Faits se résumant, pour les uns, à CROIRE que l’avis de ceux qui ont le pouvoir est important, et pour les autres, à CROIRE qu’ils sont effectivement très importants.

 

C’est le principe des élections communales, par exemple. Au départ, le préposé à la mairie ne sait plus comment faire pour obtenir des électeurs, parce que le jeu qu’il joue et qui semble lui plaire, consiste à CROIRE que les autres peuvent l’élire ou non. Alors il ne sait plus de quel artifice user pour se vendre et pour se faire aimer. Ce qui porte un nom il me semble, enfin passons. Mais une fois élu, Ô, miracle, c’est lui qui réclame les honneurs, qui se fait appeler « Monsieur le Maire », qui agrée la moindre courbette et qui, éventuellement, peut accorder ou non, quelque avantage à « ses gens », situés désormais et comme il se doit, sur une échelle sociale située en dessous de la sienne, évidemment. Du moins pour quelques malheureuses années ! Puis le jeu de séduction, aussi misérable qu’avilissant, reprend de plus belle ! Il en va de même de tout gouvernement faisant mine de se la jouer « démocratie », comme si les deux pouvaient être compatibles !

 

Le plus amusant, c’est que si on écoute parler les gens, cette sorte de gens, d’ailleurs, personne ne semble supporter la seule idée ou présence d’une quelconque hiérarchie ! Tous sont aussi libres que le vent, plus indépendants que les oiseaux. Du moins ont-ils plaisir à LE CROIRE et assez peu d’amour-propre pour y arriver gaiement. On sait très bien que dans le monde du travail, par exemple, l’ouvrier mettra « un point d’honneur » à tout faire pour avoir « une bonne réputation » auprès de son employeur, tandis que ce dernier fera de son mieux pour que l’on pense de lui ce que tout employeur adore que l’on pense de lui.

Et ce n’est pas en rapport avec l’amour ou le respect, mais plutôt avec la crainte révérencieuse qu’implique automatiquement son « statut social. » Et tant que l’employeur « joue le jeu », à savoir qu’il ne vire pas son employé, ce dernier fera tout pour ne pas s’intéresser à sa réelle situation. Mais si l’employeur impose à ses employés de CONSTATER à quel point ils ne sont à ses yeux que denrées périssables (licenciement), alors là c’est la guerre ! Une guerre qui n’est pas faite pour défendre de supposés « droits sociaux » n’existant que sur le papier (toilette, surement) mais bien dans l’espoir de faire chèrement payer à l’employeur d’avoir réussi à mettre la tête de ses employés dans leurs propres latrines.

 

Mais laissons les exemples, qui ne manquent pas, et progressons rapidement dans la suite de notre analyse sociale ou psychologique, ce qui revient au même. La première catégorie de gens, divisée, comme toutes choses, en deux polarités distinctes mais qui insistent pour ne jouer qu’ensemble, est donc composée de gens dits « ordinaires. » Expression qui passerait pour péjorative, si les susmentionnés ne faisaient pas tout pour se manquer de respect à eux-mêmes. Et avec une application et un taux de réussite que d’autres pourraient leur envier. Pour mémoire, cette première catégorie, désignée ici comme formant « les gens ordinaires », est composée d’une part de personnes qui croient pouvoir, par leurs paroles et par leurs actes, obtenir puis conserver le contrôle de ce que les autres pensent et disent d’eux, et d’autre part, de personnes qui sont persuadés de détenir le pouvoir de décider de l’avenir d’autrui.

Avouons que ces deux-là étaient faits pour se rencontrer, non ? Nous sommes bien d’accord ! Nous sommes en fait en présence de deux formes de programmations mentales opposées ET surtout, complémentaires. L’une ne pouvant décemment aller sans l’autre ! Pourriez-vous imaginer un bourreau existant sans sa victime et réciproquement ?

 

La vie ne l’imagine pas non plus. Voilà qui tombe bien ! Mais alors, c’est quoi, au juste, ces gens « normaux » ? Quelle est la différence entre eux et les « ordinaires » ? Pour le comprendre, nous avons besoin de revenir au concept de « la réputation. » Imaginons une personne qui apprend des choses peu catholiques au sujet d’un tiers. Elle tient ces informations de quelqu’un d’ordinaire, à savoir soit d’un pôle positif (incarné au mieux par les employeurs) qui sait les dégâts occasionnés par une langue bien pendue, ou même d’un pôle négatif qui, comme à son habitude, se sentant en état d’infériorité (complexes ou autres), fera de son mieux pour « faire descendre » les autres à son propre niveau. L’arme suprême des gens ordinaires, deux polarités confondues, est vous l’avez sans doute compris, LA CALOMNIE. La calomnie a été inventée par les gens ordinaires, afin de contrôler autrui (hommes dits « de pouvoir ») ou pour rabaisser les autres afin qu’ils ne s’imaginent pas « être meilleurs » (comprendre « moins mauvais que la moyenne en activité. »)

Dans les deux cas du type d’humain « ordinaire », le but est soit de « ne pas permettre aux autres d’accéder au pouvoir afin de ne pas avoir à le partager » (pôle positif), soit de « ne jamais permettre aux autres de s’extraire de la tourbe sociale » (dans laquelle trempent et végètent les pôles négatifs.) Une fois ces choses-là comprises, il devient enfantin de comprendre parfaitement la suite.

De la comprendre réellement, et non pas seulement en surface, d’une manière intellectuelle seulement. Une personne qui fait partie des gens ordinaires et qui entend une calomnie, ne va pas chercher à comprendre : elle va, premier exemple (pôle positif) la tenir pour vraie d’office et la mettre de côté, cela dans le but de « la ressortir en temps utile. » C’est la réaction typique d’une personne qui s’imagine encore avoir réellement du pouvoir sur les autres, sur n’importe quel autre, alors que sa croyance ne « fonctionne » (ou n’a d’effet) que sur un type bien spécifique de personnes, celles qui abritent un démon mental de sexe opposé, si je puis me permettre cette facétie.

Second exemple (pôle négatif), une personne entend jouer l’air de la calomnie, elle s’en empare et en use immédiatement ou dès que possible. Le besoin viscéral de maintenir les autres au même niveau qu’elle a raison de tout, y compris de son sens de l’efficacité.

 

À l’inverse du pôle positif qui lui, armé de vice, car poursuivant un but plus pratique bien qu’à long terme, saura se maîtriser le temps nécessaire pour ressortir cet « atout » au moment le plus opportun. Cet état d’esprit (pôle plus), ce choix comportemental, permet au pôle plus d’accumuler bien plus d’énergie que les représentants du pôle opposé. Raison pour laquelle certains occupent des postes que les deux polarités jugent « importants », tandis que d’autres persistent à n’occuper que des postes subalternes. Ce n’est pas une question de « valeur » mais une simple question d’énergie !

Le seul fait d’être capable de conserver « un secret » ou de savoir des choses sans en dilapider le contenu à tous vents, est ce qui permet aux représentants du pôle plus d’avoir assez d’énergie pour réussir à se maintenir à la place qui est la leur et qu’ils ont choisi. Et les gens normaux, dans tout cela ? Eux comme tous les autres, sont scindés en deux polarités aussi opposées que complémentaires.

 

Le pôle négatif et donc PASSIF, va entendre des calomnies et ne va ni les croire « par défaut », ni chercher à contrôler leur degré exact de vérité. En somme, si faute il y a, cela ne le regarde pas et il a déjà fort à faire à tenir ses propres fesses dans un état relatif de propreté, sans aller s’occuper aussi du postérieur d’autrui. Cela dit, s’il ne cautionne pas et ne participe pas, il ne fait rien non plus pour COMPENSER les paroles calomnieuses. Il ne se sent pas concerné et surtout pas intéressé, en somme.

Le pôle positif, nécessairement ACTIF, ne l’entend pas de cette oreille ! Lui déteste la calomnie et méprise ceux qui s’en font les portes-misère (plutôt que « porte-flambeau ») Et sa manière de réagir ressemble à s’y méprendre à une authentique ACTION. Mais comme il est intelligent, plutôt que de s’attaquer directement au mal et à entrer de pleins pieds dans son jeu à la con, il décide, s’il ne connaît pas lui-même la personne victime de calomnie, de la rencontrer puis de la connaître mieux.

 

Pourquoi ? Parce que son intelligence naturelle et sa connaissance du vulgaire (les gens ordinaires) lui permettent de savoir qu’on ne salit jamais les gens sales, seulement ceux dont le vêtement est encore un peu trop immaculé aux yeux de certains. C’est d’ailleurs le réflexe de tout être humain qui se respecte et dont l’intelligence est suffisamment développée, ou dont le niveau d’évolution est suffisamment élevé. Il y a si peu de personnes intéressantes, actuellement ! Et il faudrait laisser ceux qui rampent dans la boue, salir ceux qui marchent en se tenant debout sans rien dire ni faire ? Voilà ce que pense le représentant du pôle positif du type de gens normaux. Le mot « normal » pourrait aussi bien être interprété comme étant « la Norme d’Al », la manière la plus divinement naturelle d’être et de « fonctionner » mentalement.

 

Et si le représentant du pôle positif et donc, actif, entend dire du mal de personnes qu’il connaît et qu’il côtoie, voire qu’il apprécie, comment réagit-il ? Là encore d’une manière intelligente, en plus d’être un peu plus virile il est vrai. S’il se trouve en présence d’un tiers qui déblatère sur une personne qu’il connaît déjà, il va se servir de sa profonde compréhension de l’être humain pour faire aux autres ce qu’ils détesteraient qu’on leur fasse à eux-mêmes mais qu’ils font pourtant aux autres ! En clair, il va jouer avec les démons intimes du calomniateur pour lui mettre la tête dans ses déjections mentales.

Par exemple, il va affirmer : « Décidément, c’est la journée des mensonges ou des calomnies, aujourd’hui ! » Si l’autre, interloqué sur le moment, répond : « Mais ce ne sont ni des mensonges, ni de la calomnie mais la vérité ! » Il rétorquera, l’air embarrassé : « Oui, oui, mais c’est exactement ce que l’autre a dit à ton sujet… » Le gars va être immédiatement ferré, vous pensez bien et s’exclamera, l’air indigné, un truc du genre : « Quoi ? ! On a dit du mal de moi ? Qui a osé ? ! »

Et là, la personne normale ou de pôle plus, va lâcher, d’un air laconique, une phrase perfide en diable du style : « Tu penses bien que je ne vais pas te dire qui a dit ça ! Tu aimerais, toi, que je répète à « X » ce que tu colportes à son sujet ? Alors je ne le fais pas non plus aux autres. »

Et là-dessus, la personne normale clôture la discussion et trouve une excuse ou une autre pour se barrer et laisser l’autre tâche sur place et passablement décontenancée.

 

La nature fera le reste et la personne ordinaire qui adorait tant médire d’autrui, va passer le reste de sa journée à se demander qui a dit du mal d’elle ainsi que ce qui a bien pu être dit sur elle. Certains argueront du fait que ce n’est pas là une façon chrétienne de traiter son prochain, même si celui-ci est passablement gâté de l’intérieur… Ce qui tombe bien, car l’auteur de ces lignes n’est ni un chrétien, ni même un crétin qui se laisse influencer par ce que les autres pensent et disent de lui ! Il n’est pas « supérieur » aux autres : il est normal. Selon lui, ce sont les autres qui se tiennent accroupis en se plaignant qu’il soit « plus grand », alors que lui se contente de se tenir debout, tout simplement.

Puisse ce texte permettre à quelques-uns au moins de quitter le Clan des ordinaires pour venir gonfler le Club des gens normaux et heureux de l’être !

 

Serge Baccino

 

 

 

 

 

Sang bleu ou sang Royal

Sang bleu ou sang Royal

 

Il est parfois question de « sang bleu » ou de « sang royal. » Un certain film moderne traitant de ce sujet a d’ailleurs permis de laisser entendre, à qui sait écouter au-delà des mots, le lien magnifique existant entre le mot latin « Réal » et le mot français « Royal. » Ce qui nous intéresse ici étant le mot « Réal » duquel, et comme par hasard, on a fait le mot « Réalité ». La réalité est donc la forme de prise de conscience qui RÈGNE en maître sur notre vie et qui, forcément, la conditionne peu ou prou.

 

Mais quel rapport avec « le sang bleu » ? Le rapport arrive dès que l’on se positionne mentalement autrement que comme le ferait n’importe quel français, même soucieux du sens premier des mots. Le bleu n’est pas seulement une couleur liée à la royauté, ni même à l’une des trois composantes du drapeau français. Le bleu est avant tout la couleur de la Conscience. Plus précisément, de la Conscience de Soi, et non plus seulement de « la conscience par soi. »

Quelle différence entre « conscience de Soi » et « conscience par soi » ?

 

La première forme de conscience se rapporte au sentiment d’être, à une forme de perception intériorisée qui nous relie à soi-même et non plus aux objets des sens (fonctionnement des 5 sens objectifs.) Nous pouvons très bien être conscients sans pour autant penser ou ressentir quoique ce soit. Également, nous pouvons retourner cette même conscience dite « sans pensées » en direction de soi-même, c’est-à-dire de celui qui, d’ordinaire, est le témoin ou l’observateur de toutes choses, y compris de ses processus mentaux.

 

La seconde forme de conscience se rapporte au fonctionnement usuel de nos cinq sens objectifs (vue, ouïe, etc.,) : nous sommes conscients « par soi », c’est-à-dire que notre conscience est en fait une « prise de conscience », puisqu’elle procède d’un acte d’observation ou d’attention quelconque aux processus de cognition tels que la vue ou l’ouïe, par exemple. Nous ne faisons pas que « voir » ou « entendre » : nous prenons conscience de ce qui est vu ou entendu.

La nuance est importante, car elle seule permet de comprendre la différence exacte entre les deux formes de conscience, l’une étant directe et sans support autre que l’individu lui-même (dite « intérieure »), tandis que la seconde s’appuie essentiellement sur le fonctionnement des sens.

 

Nous savons très bien que nous sommes conscients, n’est-ce pas ? Il ne viendrait à personne l’idée de « ne pas être », d’être pure illusion. La Conscience de Soi est le dernier rempart (obstacle) entre Soi et l’infini. C’est cette conscience-là qui, bien que supérieure à la seconde, consiste en ce qui nous différencie de toutes choses et de tous (ou nous en distingue.) Nous savons « qui nous sommes » (ou croyons être), du seul fait que nous sommes conscients de « tout ce que nous ne sommes pas. » Pour simplifier. En ce sens, notre corps de chair consiste en une limite rassurante nous permettant de savoir où nous finissons et où commenceTout le reste de l’univers !

 

La seconde forme de conscience a besoin de supports extérieurs pour se manifester. Lorsque quelque chose remue ou fait du bruit, cela attire notre attention mentale et nous devenons conscients d’une forme visuelle, d’un son, d’une note de musique, etc. La conscience relative aux objets des sens est dite « rouge » par les psy éso, cela parce que le rouge symbolise l’esprit créateur (le mot hébreu « Adamah » dont on a fait l’Adam biblique, signifie « terre rouge ».)

Le rouge, c’est quand l’esprit est occupé à créer des formes mentales, qu’elles semblent « éthérées » (pensées, idées) ou qu’elles paraissent « solides », comme tout ce qui compose « la matière » qui, nous le savons enfin, est en fait de l’énergie.

 

Mais lorsque l’esprit se contente de vibrer à sa fréquence de base (ou originelle) et qu’il n’est pas occupé à former l’univers et les dieux (sic), sa couleur change et devient… Le bleu ! Le bleu symbolise La Conscience sans pensée et les hindous l’utilisent pour symboliser Shiva ou bien Krishna, par exemple. Shiva est la Conscience hors de toute forme mentale, tandis que Krishna (l’équivalent de notre Christ) symbolise cette même Conscience qui bien que « dans la forme », se distingue d’elle et/ou se manifeste sans être limitée par ce support ponctuel (par exemple une forme humaine.) Ce qui a fait dire au Christ historique (le Maître Jésus) : « Je Suis dans ce Monde mais Je ne Suis pas de ce Monde. »

 

Ainsi, nous pourrions dire, en résumant beaucoup, que l’homme peut être confronté à deux formes différentes de réalités. La première forme est celle qui provient du témoignage de ses cinq sens objectifs. Cette réalité-là est donc limitée puisque relative aux capacités de perception de nos sens physiques. Ces derniers fonctionnant selon un spectre lumineux et vibratoire précis (et donc limité), nous pouvons en effet parler non pas de limitations absolues mais de conditionnement, puisque notre degré de réalité perçue est conditionné par le bon fonctionnement de nos sens. La nuance nous semble intéressante.

 

Bon fonctionnement qui, à son tour, relève d’une moyenne générale humaine. À l’évidence, sont considérés comme « normaux » ou « bons », tous sens objectifs capables de fonctionner selon une fourchette vibratoire correspondant à la capacité de perception moyenne d’un être humain considéré comme sain de corps et d’esprit. Ce qui ne signifie pas pour autant que quelques-uns ne puissent pas « percevoir plus » ou « percevoir autrement » et donc, « autre chose » ! Mais laissons ce détail de côté pour ce qui concerne le présent propos.

 

Le premier niveau de réalité est donc lié au bon fonctionnement de nos sens objectifs et consiste donc à une prise de conscience « par soi » (selon nos capacités propres d’individus) et ne peut offrir, en fin de compte, qu’un NIVEAU de conscience très relatif et donc, limité. Quant au second niveau de Réalité (notez la majuscule au passage), comme il ne s’appuie sur ou ne dépend pas de la qualité de fonctionnement de nos sens, il procède d’un seuil de perception plus libre et donc, plus élaboré. Il est d’ailleurs le seul, des deux, qui permettent d’accéder à… Soi ! Ou de se connaître Soi. À l’inverse du premier, il ne passe par un quelconque intermédiaire et ne dépend donc d’aucun d’entre eux. Il s’agit de la Conscience de Soi et de ce fait, d’un niveau de Conscience supérieur, car orienté vers sa propre source, formant ainsi une sorte de boucle énergétique dont les effets, à long terme, peuvent être proprement spectaculaires. Mais là encore n’est pas le sujet.

 

Et donc ? Le rapport avec le « San-Réal » ou « Le Saint-Graal », puisqu’il s’agit ici de la même chose ? Le rapport devient dès lors plus apparent. Le sang est dit être le véhicule soit de « l’ego » (avec un petit « e »), soit de « l’Ego » (avec un « E » majuscule.) S’il est « rouge », autrement dit, si La Conscience se limite (ou est limitée) aux différents processus mentaux relatifs au fonctionnement des sens objectifs (ego), notre réalité est celle commune à la plupart des êtres humains de notre époque dite « moderne ». Comme c’est la seule forme de réalité qu’ils connaissent, cette réalité devient donc, pour eux, la seule chose qui soit et dont ils puissent être certains. Par extension, la seule chose qui existe et qui soit crédible. On imagine ce que ça peut donner comme résultat.

 

Si le sang est « bleu », autrement dit, si la Conscience se produit d’elle-même et sans support relatif aux cinq sens objectifs (dit aussi « extérieurs »), notre réalité diffère alors grandement de celle de chacun et de tous. Elle devient La Réalité, celle du véritable « Je Suis » (Ego Sum.) Comme cette forme autre de réalité n’est pas commune au plus grand nombre, les premières années, l’individu peut avoir le sentiment d’être seul, isolé ou qu’il n’est plus capable de frayer avec les autres, car devenu incapable de les comprendre ou du moins, d’accepter leur niveau de réalité.

 

Cette étape est TRÈS délicate, car en général, elle pousse l’individu à « rejoindre les rangs », à redevenir une « personne » et, comme on le disait jadis, à « remettre le masque » (Persona, en étrusque, dont on a fait « personnalité », signifie « masque. ») Si l’individu tient bon, s’il ne cède pas au découragement ou à la peur de se retrouver « seul au monde et incompris de tous », l’étape suivante le récompense de sa générosité envers lui-même. Mais ceci est une tout autre histoire…

 

Serge Baccino

Connaissance de soi, connaissance de tous

Connaissance de soi, connaissance de tous

 

Il est dit « Connais-toi toi-même », sous-entendu « et tu connaîtras l’univers et les dieux ». C’est ce qui, selon Platon, était inscrit sur le fronton du temple de Delphes. (Gnôthi Seautôn, ou en grec ancien Γνῶθι σεαυτόν.) Très bien, à notre époque dans laquelle l’intellect est roi, il est aisé de comprendre le sens de cette phrase étonnante, voire d’en capter en partie la profondeur purement philosophique. En effet, puisque nous sommes tous des humains, sans doute que se connaître soi aide grandement à connaître autrui. Mais ce n’est là qu’une simple pirouette mentale qui s’appuie sur les deux formes principales de raisonnement : le déductif et l’inductif. Ce n’est en rien une explication, même théorique, qui soit digne de ce nom. Du moins pour un psy éso.

 

Par contre, si on part de la prémisse que toutes les formes de processus mentaux sont incluses au sein de l’Inconscient Collectif et que tous les êtres humains y sont reliés dès l’instant où ils se mettent à réfléchir ou à mentaliser, alors on peut dire que celui qui se connaît, connaît forcément tout le monde, puisque tout le monde et chacun puise dans cette même Ressource Commune pour élaborer les divers états d’esprit connus et référencés.

 

Cela revient à dire que celui qui boit l’eau d’un bassin qui sert à étancher la soif de tout un village, connaît du même coup l’eau qui se trouve absorbée en chacun de ces habitants de ce même village. Ou encore et pour user d’une comparaison moderne, celui qui connaît la disquette qui a servi à programmer mille robots différents mais recevant un même programme commun, connaît tous les robots et peu deviner sans peine leurs différents comportements.

 

En fait, la chose est plus complexe à expliquer qu’à comprendre en une fraction de seconde, telle une illumination subite qui éclaire le mental de l’homme à jamais. Du moins à ce propos. Reste à définir comment, à partir d’une même source de pensées, les hommes réussissent à être, du moins en apparence, si différents ! Mais la chose reste accessible si l’on s’amuse à comparer chaque être humain à un verre teinté aux couleurs toutes différentes. Ainsi, une même eau incolore deviendra « verte » dans ce verre dont la teinte est le vert, et dans celui-ci qui est bleu, l’eau prendra, du moins en apparence, cette même teinte bleue, etc.

 

Pourtant, l’eau demeure de l’eau et ne possède aucune des couleurs qu’elle semble adopter ici (tel humain) ou là (tel autre humain.) De même, à partir d’un seul et unique Inconscient Collectif, rempli de toutes les formes de pensées possibles et imaginables, alimentées et entretenues depuis des millénaires, nous voici en présence de personnes dissemblables qui toutes, réagissent plus ou moins différemment mais toujours à leur manière, aux différents contenus de cette Source commune.

 

Reste à savoir pourquoi certains d’entre nous paraissent qui « différent », qui « unique. » Si l’on excepte ceux qui font mine de l’être mais ne diffèrent en rien de leurs semblables, certains sont en effet différents. Et cela est compréhensible, du fait que tandis que la plupart s’alimentent à une même portion limitée de cet Inconscient Collectif (I.C.), d’autres choisissent de ne plus s’alimenter qu’à des secteurs oubliés, méconnus voire carrément boudés, du moins à notre époque. Et c’est cela seul qui les rend différents.

 

Quand à ceux qui paraissent uniques, tant leur différence est flagrante, pour ne pas dire gênante voire « encombrante », disons qu’ils s’abreuvent peut-être à d’autres « citernes mentales » et étanchent leur soif d’être, faute d’exister, à des Eaux Profondes qui ne sont pas encore « oubliées », puisqu’elles ne sont pas encore connues et encore moins référencées.

 

Serge Baccino

Le petit « moi » et le grand Moi

Le petit « moi » et le grand Moi

 

Normalement, nous devrions tous avoir un « moi » unique, complet et surtout, cohérent. En réalité, nous sommes fractionnés et, pour le moins, en état de dualité psychologique quasi constante. Cela est dû au fait que nous n’avons pas vraiment un « moi » mais deux ! En l’homme se disputent deux états d’esprit différents, que les psy éso ont décidé de nommer « le grand Moi et le petit moi ». Le grand Moi, c’est nous tels que nous sommes vraiment, ou du moins, tels que nous aurions dû être si quelque chose se trouvant désormais en nous ne s’y opposait pas constamment. C’est cette opposition constante, ce combat intérieur intime, qui est à l’origine de bien de souffrances inutiles mais pourtant bien présentes et même, persistantes autant qu’insistantes.

 

Le grand Moi passe son temps à nous transmettre notre volonté ainsi que nos désirs réels, c’est-à-dire toutes ces choses qui sont en nous mais qui sont effectivement à nous, de nous et pour nous, surtout. C’est, des deux, la partie la plus facile à comprendre, du moins au début. Quant au petit « moi », nous touchons là à un sujet non seulement délicat mais surtout difficile à accepter. Nous concevons volontiers que d’autres puissent nous faire du mal ou même tenter de nous en faire, mais nous avons un peu de mal à imaginer que la plupart du temps, c’est nous qui utilisons les autres pour réussir à nous nuire seuls ! Ce qui est très humain, certes, mais n’en reste pas moins un problème supplémentaire, voire le principal problème !

 

En effet, que d’autres puissent avoir l’intention de nous nuire, qu’ils y parviennent ou non, nous semble presque naturel, normal ou, à tout le moins, concevable. Ce qui nous semble inconcevable, par contre, c’est que nous puissions avoir envie de nous faire du mal à nous-mêmes ! L’idée que la chose soit « inconsciente » ne nous rassure pas pour autant, bien au contraire ! En fait, le « moi » ne peut pas faire partie de l’inconscient ou, du moins, il ne devrait pas être en relation avec lui. Pourquoi ? Parce qu’il est impossible, en temps ordinaire, de souffrir sans en connaître la raison. Par « raison », il faut entendre « être conscient au moins de l’origine de cette souffrance. » Par exemple, si nous avons une carie, nous savons du même coup pourquoi nous avons mal aux dents !

 

Il devrait en aller de même avec le petit « moi », qui consiste en la somme d’enregistrements de tous les interdits, les refus, les contraintes, limites posées et vexations endurées dans la période de l’enfance. Dans le « moi » se trouve enregistré et par exemple, que « nous avons toujours tort », que « nous sommes bêtes », que « personne ne nous écoute vraiment » ou encore que « nos actes n’ont aucune valeur et donc, nous non plus. » (Etc.) Tout ceci a été dit ou laissé entendre par nos parents et/ou ceux qui ont eu la lourde charge de nous élever ou de nous éduquer (et qui ont sans doute fait de leur mieux, cela dit.)

 

Quelle est la différence entre le contenu formel du petit « moi » (ce qu’il raconte) et les démons, par exemple ? Car à première vue, les deux se ressemblent tant qu’ils pourraient aussi bien être confondus ! Nous pourrions déjà dire que le démon nous pousse à agir d’une manière contraire à notre volonté. Ce qui implique que nous ne sommes jamais d’accord avec nos démons ! À l’inverse, une partie de nous s’est appuyée sur les allégations de nos géniteurs et de bien d’autres, par la suite, pour établir notre profil psychologique personnel. Autant dire qu’en règle générale, nous sommes d’accord avec les prétentions de notre petit « moi », de même que nous sommes nécessairement en accord avec les prétentions de notre « Moi-Idéalisé. »

Moi-Idéalisé qui, soit dit en passant, n’existerait même pas sans la présence, en nous, du petit « moi » ! Car sans le petit « moi », il n’y aurait rien à nier ou à compenser, par exemple. Deux des rôles majeurs du M.I., si vous en avez souvenance.

 

Mais comment pourrions-nous être d’accord avec ce qui nous fait souffrir ? C’est là qu’il est précieux de se montrer attentif et de ne pas craindre de s’attaquer à des subtilités spirituelles ! Il n’est pas exact d’affirmer que nous sommes d’accord avec ce qu’affirme encore et toujours le contenu du petit « moi ». De même que nous ne saurions cautionner la souffrance qui en résulte. C’est un fait ! Cela dit, nous devons nous souvenir qu’à force de nous entendre dire (par exemple) que nous sommes « un bon à rien » ou que « nous n’écoutons jamais les autres » (etc.,), nous en arrivons à le croire, voire à en être persuadés ! Là est la subtilité, car si ce sont bien « les autres » qui nous ont accusés, jadis, d’être trop ceci ou pas assez cela, QUI a fini par le croire ? Qui en est devenu, à force, persuadé ? La réponse est terrifiante : c’est nous et uniquement nous !

Bon sang ! Il fallait y penser, ne croyez-vous pas ? Et pourtant ! Est-ce si compliqué que cela à comprendre, d’un point de vue purement intellectuel ? La réponse est « non ».

 

Par contre, c’est très difficile à admettre ! Surtout après des années de souffrance ! Autant avouer franchement que… Tout est de notre faute, uniquement ! En effet, ce dont nous sommes persuadés ne peut être imputable à autrui, n’est-ce pas ? De même que le coup de marteau que le menuisier se met sur ses propres doigts, ne peut pas être imputable au manque d’attention, à la négligence ou au manque d’adresse du voisin. Et c’est lorsque nous en sommes rendus à cette étape cruciale, qu’il est nécessaire de se montrer prudent et de ne verser dans aucun extrême. Nous ne devons pas « nous en vouloir », car cela augmenterait ou ferait durer la souffrance morale.

Nous ne devons pas non plus en vouloir à nos géniteurs, car ce que nous ressentons, même envers les autres, ne peut affecter que nous ! Comprenez-vous bien ? Alors quoi ? Que faut-il faire ou comment devrions-nous réagir ?

 

En réalité, il n’est absolument pas question de réagir mais bien d’agir et ce, peut-être pour la toute première fois de notre vie ! Car plus jeune, nous ne faisions en fait que RÉAGIR et jamais nous n’étions libres D’AGIR vraiment. Pour agir, il faut être libre, à la fois physiquement et moralement. Et nous n’avions ni l’une ni l’autre comme liberté, étant encore enfant. Votre petit « moi » est donc formé par la somme des idées avilissantes ou limitatives NON PAS que l’on vous a proposés, plus jeunes, mais bien celles que vous avez retenues et conservées, par la suite ! Relisez bien ces dernières lignes, en gras, car elles contiennent UNE clef essentielle de votre libération psychologique !

 

Et cette clef se résume au fait D’ASSUMER ou NON votre part de responsabilité dans toutes ces souffrances que VOUS vous êtes imposés, DEPUIS la fin de votre enfance, c’est-à-dire depuis le jour où vous auriez pu NIER tout ce que l’on a essayé de vous faire croire à votre sujet. Mais hélas, comme vous l’avez cru, vous êtes devenus de ce fait responsables de vos souffrances et avez en fait repris à votre compte le rôle de tyran que vous pourriez encore donner à vos géniteurs ou à toute autre personne ayant eu, jadis, un ascendant psychologique sur vous. Aujourd’hui, ce sont vos propres croyances et souvenirs personnels qui forment l’essentiel de votre petit tyran intime et qui sont à l’origine de ce combat intérieur provoquant tant de souffrances inutiles par ailleurs.

Car si souffrir peut éduquer voire renforcer l’âme, toujours souffrir de la même façon et pour les mêmes raisons, affaiblit l’âme, en plus d’être parfaitement stupide.

 

Comment accéder au petit « moi » afin d’au moins le voir à l’œuvre, voire le prendre en flagrant délit de contradiction ? Il suffit de se souvenir de ce que nos parents et éducateurs (ou professeurs) divers nous répétaient inlassablement, puis de le comparer avec ce que vous RESSENTEZ tandis que vous désirez dire ou faire quelque chose mais que vous n’êtes pas en concordance avec cette volonté ou ce désir. En clair, si vous désirez faire une chose plaisante sur le coup mais que VOUS RESSENTEZ une émotion contradictoire ou opposée, vous pouvez être certains que vous êtes bien en présence d’une des « lois » arbitraires de votre petit « moi », qui reprend le rôle tyrannique de ceux qui vous ont contrariés durant votre enfance. C’est en fait plus facile à mettre en œuvre, qu’à expliquer à l’aide de mots nécessairement limités.

Voilà qui devrait suffire à de fructueuses méditations !

 

Serge Baccino

A quoi se résume l’âme humaine

À quoi se résume l’âme humaine

 

L’âme humaine se résume à ce qui nous anime, nous, les humains. Ce que nous sommes vraiment n’est donc pas « notre âme », puisque nous en avons une, ce qui nous distingue du même coup d’elle. Ce qui nous anime se résumant à nos processus mentaux et aux sentiments, émotions et perceptions qu’ils permettent de nous faire expérimenter, le contrôle de notre mental devient donc la partie la plus URGENTE de notre évolution. D’ailleurs, qu’est-ce que l’évolution, si ce n’est, justement, l’évolution de notre âme ? Nous ne pouvons pas changer ni même évoluer, si nous conservons la Mémoire de ce que nous étions précédemment ! Ceci est de la pure logique !

 

Pour évoluer, nous devons non pas « oublier », ce qui serait idiot, mais créer simplement de nouvelles Mémoires. En créer au fur et à mesure que nous vivons et expérimentons le contenu formel de nos différents états d’esprit, pouvant ainsi en contrôler jour après jour à la fois l’utilité et la valeur. Comment créer de nouvelles Mémoires ? Cela en faisant deux choses (« Tout est double. ») La première, en cessant de nous référer aux anciennes Mémoires (logique, non ?) La seconde, en créant de nouvelles Mémoires auxquelles nous référer, POUR UN TEMPS du moins. Puis on recommence.

 

Comment créer de nouvelles Mémoires d’une manière aussi logique qu’intelligente ? Simplement en se servant des anciennes, en jugeant de leur degré de valeur et d’utilité, puis en les remplaçant par d’autres règles de vie ou croyances nouvelles. Nous ne devons pas nier, refouler ou critiquer nos Mémoires anciennes mais nous en servir comme d’un tremplin pour aller plus haut ou plus vite. Par exemple, si nous avons été traumatisé par un parent qui nous a fait croire que nous étions une vraie merde, nous devons tenir compte de la présence, en nous, d’un sentiment de manque de valeur quasi obligatoire. Nier, tenter d’oublier ou chercher à se convaincre que l’on se fout du passé, ne fait que le rendre plus puissant et le faire durer plus longtemps.

 

Le pouvoir n’est JAMAIS dans le conscient mais dans l’inconscient. Il est donc carrément idiot de se croire libre parce qu’on est soi-disant « conscient de l’être » ! Seule l’inconscience guide le Monde, depuis toujours et pour de très longs siècles encore. Mais si cela est une règle pour tous, cela peut devenir une règle pour tous… Les autres ! Puisque l’âme se résume à nos pensées et à nos émotions (issues des pensées), l’âme est donc LA SEULE CHOSE qui nous impose de vivre la dualité, sur la Terre comme « plus tard », si nous n’y prenons pas garde et ne faisons rien pour empêcher que ne dure cette forme d’esclavage spirituel intime.

 

En l’homme, l’énergie (de double polarité) de l’âme se manifeste par le biais de la double chaîne de ganglions du système nerveux grand sympathique. Et l’un des secrets de l’ésotérisme se résume au fait que c’est l’âme qui est à l’origine de TOUTES les maladies, qu’elles soient « physiques » (anciennes, fortes, incarnées) ou psychologiques (équilibre mental). Si l’âme est à l’origine des maladies, c’est donc elle qu’il faut soigner en premier et en dernier. Ce que nous nommons « maladies », au 21e siècle, d’autres le nommait « démons » dans un passé pas si lointain que cela (à l’échelle humaine s’entend.)

 

Les « démons » qui ont égayé la période du moyen-âge, se résument en fait à de l’énergie spirituelle trop dévoyée (de trop basse fréquence, donc) pour servir d’énergie mentale utile et agréable. Les « larves » se résument à de la force vitale qui n’est plus assez « pure » (seuil de fréquence vibratoire) pour servir d’émotions positives et agréables à ressentir (ou expérimenter.) Larves et démons circulent donc sans cesse dans la double chaine de ganglions du système nerveux grand sympathique, cela uniquement parce que les deux se trouvent et circulent librement dans les deux canaux éthériques (Ida et Pingala, en sanskrit) les Canaux Soli-lunaires qui encadrent la colonne vertébrale.

Une fois « incarnés » (ganglions affectés), on subi évidemment les effets morbides d’une manière de penser et donc de ressentir morbides. Mais les pensées destructrices ou négatives selon nous, ne sont pas les seules à avoir un effet « démoniaque » sur nous : la pensée et donc, l’émotion d’un autre que nous, ne seront jamais acceptées par notre âme qui se doit de n’abriter que nos seuls (et propres) processus mentaux conscients. Conscients au départ. En somme ou en définitive, c’est toute cette inconscience bipolaire (ou dipolaire) qui se trouve en nous, qui est à l’origine de la moindre de nos souffrances.

 

Serge Baccino