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Mémoire ou implants mémoriels

Mémoire ou implants mémoriels ?

 

Nota : ce texte s’adresse à un public déjà averti de ce qu’est un implant, de son origine probable, de sa fonction et de son but. Le sujet étant relativement compliqué, il n’était pas possible de présenter, ici et depuis un cours article, un travail exhaustif à ce sujet.

 

Nous avons appris que la présence d’implants mémoriels en nous, dirige notre existence avec force, ne nous laissant que peu de liberté personnelle. Tant que la mission terrestre initiée par le Soi Naturel coïncide avec notre capacité à la remplir ET que l’extérieur et les autres nous permettent de la mener à bien, tout est pour le mieux. Mais qu’en est-il d’une mission qui ne correspond pas ou qui ne correspond plus à notre réelle capacité de la conduire à son terme, et/ou lorsque l’extérieur et les autres s’opposent formellement à nos buts ?

 

Il nous arrive souvent de viser des objectifs qui, finalement, nous apparaissent comme impossibles à atteindre. Que ce soit à cause d’une incapacité latente ou d’un degré de résistance extérieur insurmontable, le résultat est que nous expérimentons des émotions négatives qui, au fil du temps et si elles persistent, abaissent notre fréquence vibratoire animique. Et cela a pour résultat de nous placer à la merci des Forces de l’Axe et donc, de celles de l’Ombre, leurs représentantes directes. Les cas de possessions en tous genres ainsi que ceux nommés « fascinations astrales » n’ont pas d’autre origine que ces émotions destructrices issues de notre incapacité à remplir notre mission de vie.

 

Une mission qui, pour mémoire, NOUS POUSSE irrémédiablement à penser, parler, vivre et agir en conformité avec le but préétabli. Cette compulsion doublée de notre incapacité à produire ce pourquoi nous sommes venus (mission de vie), est à l’origine de nombreuses maladies physiologiques et mentales. Ce sont les implants présents aux alentours de l’Atome Germe du cœur (Atma, au niveau du nœud sinusal), qui garantissent au Soi naturel que même s’il ne peut plus nous atteindre et nous influencer, de quelque manière que ce soit, que nous allons tout faire pour suivre ses directives premières. Tout faire le humainement possible s’entend ! Autrement dit, la programmation d’origine que nous appelons « mission de vie. »

 

 

Il arrive souvent que le Plan tracé au préalable par un Soi Naturel, ne corresponde plus, une fois incarné et après un certain âge, avec l’état d’esprit général du lieu et de l’époque d’incarnation. Autrement dit, il arrive souvent que la personne, une fois incarnée et parvenue à un certain âge, ne soit plus capable de remplir sa mission, que ce soit de sa faute ou bien de celle de l’extérieur et des autres. Et lorsque notre mission vient s’inscrire dans celle plus grande d’un groupe de personnes incarnées en même temps et pour une raison unique, on imagine aisément les problèmes sans nombre qui peuvent en découler, pour l’individu et aussi pour le groupe.

 

Ici, le problème est double. Non seulement la personne est très rarement capable de virer les implants originels, mais de plus, le Soi Naturel n’est plus à même d’intervenir, ne serait-ce que pour annuler la mission, voire l’ajuster ou la transformer. Résultat : la personne rencontre un tas de problèmes aussi irrationnels qu’imprévisibles et qui, bien évidemment, n’aide en rien pour la mission. En général, l’évènementiel se met rapidement à bloquer toute tentative de remplir cette mission, sans rien proposer en retour ou pour compenser.

 

 

 

Serge Baccino

 

Quelle volonté

Quelle volonté ?

 

 

Dès l’enfance, on nous dicte une volonté autre que la nôtre. D’abord les parents, puis l’enseignement et/ou la religion, puis un employeur et bien entendu, la loi et l’état, avec toutes ses contraintes. Dès le départ, l’être humain est soumis à une autre volonté que la sienne, et sa seule chance d’être «heureux» (ou de réussir à se le faire croire), c’est de satisfaire au mieux ces diverses volontés, dans le but d’en retirer quelque bénéfice (satisfaction, encouragements, récompenses, etc.)

 

 

Partant, l’être humain devient si dépendant de cette résistance à l’effort d’une éventuelle volonté propre, qu’il se retrouve très vite confronté à deux choix : soit continuer ainsi à satisfaire tous ces « dieux » (autorités autres que la sienne), soit il s’en sert pour grandir, pour muscler son âme et la rendre apte, un jour, à déborder cette force d’opposition. Dans le premier cas de figure, la personne « s’éteint » au profit de la volonté autre. Dans le second cas de figure, la personne réussit, intérieurement, à dépasser toutes ces volontés annexes et se confectionne ainsi une solide individualité.

 

 

1. Que veulent les parents, au départ ? L’argument général de base est « le bonheur de mes enfants. » Mais comme ces enfants consistent en fait et à leurs yeux en leur propriété (« mes » enfants), c’est donc au parents et toujours selon eux, qui échoit le rôle de définir ce qui est bon ou pas pour « leurs » enfants.

Autrement dit, savoir ce qui est bon pour l’être qui se propose d’apparaître ainsi, passe par le savoir déjà acquit des parents. Dès lors, il n’y a pas « production » d’une personnalité nouvelle autant qu’originale, mais reproduction de personnalités (pluriel) anciennes et à l’origine de la méthode d’apprentissage et de son contenu.

 

 

2. Que veux l’enseignement scolaire ? Fournir à tous un enseignement unique au sujet de croyances, d’expériences et d’évènements, appartenant à d’autres, vécues par d’autres et s’étant produit selon le témoignage d’autrui. En somme, un enseignement plus que de seconde main seulement, ayant pour but évident de construire une pensée unique impossible à éluder, puisque l’avenir professionnel et social des étudiants, dépendra pour une large mesure, de leur capacité à retenir ce qui a été enseigné, et de leur degré d’alignement sur ce qu’ils en auront compris (actes concordants exigés.)

 

 

3. Les croyances religieuses : l’être apprend qu’il existe un Dieu au-dessus de lui qui, s’il est censé représenter l’amour inconditionnel (sic) n’en souhaite pas moins et très fort, que l’homme s’aligne sur les séries de commandements qui jalonnent l’enseignement religieux, quel qu’il soit. Évidemment, l’être n’a pas les moyens d’un accès direct à cette fameuse déité, car il doit absolument, sous peine de rejet voire de représailles, passer par ceux qui seuls, connaissent la volonté de Dieu et s’en font les uniques exécuteurs testamentaires. En somme, non pas une simple croyance directe, mais là encore, une croyance « par procuration » et de seconde main, si ce n’est pire.

 

 

4. Un employeur est celui grâce auquel nous pouvons accéder à cette forme étrange de « dignité » qui consiste à gagner notre vie honnêtement, grâce à nos efforts, certes, mais aussi (surtout ?) grâce au fait que d’autres ont cette chance inouïe de posséder déjà l’argent qui nous manque encore. Ici, l’obtention de ce qui nous permet de vivre dignement et sereinement, passe par le devoir de gagner un argent qui, au préalable, appartient à un autre. Ce qui a pour principal effet (voulu) de nous placer, psychologiquement parlant, plus ou moins à la merci de la volonté, voire des caprices, de cet employeur.

 

Pour être payé en retour, il ne faudra pas se contenter de fournir un travail convenu par avance : il faudra surtout obéir et répondre aux caprices éventuels de cet employeur. L’idée est donc qu’il n’est pas possible de gagner de l’argent qui n’appartienne à personne, mais bien d’obtenir celui qui appartient déjà à un autre. Ce concept est à la base de tous les abus des employeurs commis sur son/ses employés. Employé qui, désormais, « s’emploie » surtout à satisfaire un autre que lui.

 

Nota : ce soudain engouement, depuis quelques années, de vouloir « se mettre à son compte » afin de passer outre la déité nommée « employeur », découle d’un sentiment de dépendance et d’un besoin viscéral (et heureux par ailleurs) de s’en défaire au plus vite. Hélas, on ne se défait pas d’une programmation mentale en tentant d’agir ou de réagir à l’extérieur ou socialement ! Résultat, les gens qui croyaient s’être libérés d’une contrainte (ici un employeur), se retrouvent aliénés de nouveau par une autre. Car l’employeur exigeant est alors remplacé par des clients qui ne répondent pas aux attentes pourtant légitimes du prétendu acteur à sa propre liberté (mauvais payeur, clients trop exigeants, etc.)

 

 

Serge Baccino

 

Comment faire face aux émotions

Comment faire face aux émotions

Voilà la question que se posait une personne de mon entourage, dernièrement. Question qui part de la prémisse un brin naïve mais absolument fausse, que l’on doit « gérer » nos émotions ou, plus simplement, que l’on doit en faire quelque chose. Une réaction qui en dit long sur la valeur accordée à ces mêmes émotions qui sont pourtant les nôtres. Il est clair que pour la plupart, nous aimerions bien nous passer de ces émotions. Pourtant, elles sont bien là et ont ce pouvoir terrible de s’imposer à nous avec une force qui témoigne de leur désir de s’exprimer librement. Librement à travers nous. Cela dit, comment se positionner, mentalement, face à ce qui nous apparaît souvent comme étant un problème à régler, plus qu’une solution à vivre ?

Imaginons que nous ressentions ce problème comme étant d’actualité pour nous. Tout d’abord, nous devons nous poser cette question : « Qui ressent ce qui est actuellement ressenti ? » La réponse est évidente : « Moi ! » Dès lors, nous ne pouvons plus avoir peur de NOUS exprimer, car l’idée, dès le départ, est que nous allons nous exprimer nous mais également au sujet de nous, de ce que nous ressentons, en notre for intérieur. Les autres, ne sont que des déclencheurs de ce qui se produisait déjà en nous, mais plus ou moins consciemment, à cause de cette fâcheuse habitude de nous cacher à nous-mêmes nos sensations, perceptions et émotions parmi les plus dérangeantes.

D‘ailleurs, si nous avons cette fâcheuse tendance à projeter sur autrui la responsabilité de ce que nous ressentons pourtant en nous, c’est justement à cause du fait que certaines formes de ressentis DÉRANGENT quelque chose en nous. Et bien sûr, ce quelque chose se résume à nos conditionnements mentaux. Toutefois, pas à n’importe lesquels d’entre eux : essentiellement ceux qu’au fil du temps, nous avons nous-mêmes finis par accepter, par entériner, voire par considérer comme évidents et vrais. Partant, il ne nous est plus possible, ensuite, de faire mentir ce que nous tenons pour vrai.

Dès qu’une émotion ne correspond pas (ou plus) aux canons de nos idéaux personnels – et peu importe leur origine première – nous avons ce réflexe faussement salvateur d’accuser les autres de ce qu’ils nous imposent ou nous font subir… Comme émotions. En somme, sans cette réaction viscérale de nier ce qui est pourtant clairement ressenti, nous serions tous plus ou moins confrontés à nos paradoxes intimes, à nos contradictions formelles qui sans cesse, font un bras de fer avec ce que nous ressentons et qui semblent souvent nier ce en quoi nous croyons. Également, nous pouvons avoir honte de nos émotions. On nous a enseigné que s’exprimer librement à propos de nos divers ressentis, était soit « mal », soit « impoli ». Si ce n’est pire.

Sans compter qu’il est des émotions qui parlent de nos véritables faiblesses humaines mieux que nous ne saurions le faire nous-mêmes. Ce sont donc nos divers conditionnements mentaux qui nous poussent soit à nier ce que nous ressentons, soit à en projeter la responsabilité sur autrui. Le problème c’est que cet autrui est dans une démarche semblable, pour ne pas dire identique. Dès lors s’engage un autre bras de fer, un peu comme si le combat intérieur ou intime, était projeté à l’extérieur et dans cette arène qu’est devenue la vie. Celui qui gagne ce combat désolant qui ne peut compter que des perdants, est celui qui est capable de faire admettre à l’autre non pas tant qu’il a tort, mais plutôt qu’il a bien raison de vouloir cacher ses émotions. Plus sobrement, l’autre tentera toujours de vous faire croire que vous auriez mieux fait de vous taire ou, plus exactement, de FAIRE TAIRE vos émotions.

C‘est pour cette raison que nous nous retrouvons souvent confus, vexés ou même blessés, à la suite de certaines rixes verbales capables de faire ressortir nos peurs, nos doutes et, en somme, notre incapacité flagrante à ignorer notre valeur et notre force véritables. Et il est peu utile de définir si nous avons tendance à nous sous-estimer ou à nous surestimer. Ici, le sujet est de bien comprendre que nous n’avons AUCUN intérêt à nier, refouler ou simplement ignorer nos émotions, quelles qu’elles soient, car ces dernières ne nous ignoreront pas. Tôt ou tard, elles jailliront de nous comme le pétrole jaillit d’un nouveau forage couronné de succès. Mais dans ce cas, que nous est-il conseillé ?

En premier, mieux vaut être toujours intègre et honnête envers soi-même. Ensuite, ne pas chercher à vibrer trop au-dessus de l’humain. La spiritualité présente des pièges que l’on ne peut connaître qu’une fois tombé dedans. Et le plus dangereux de tous est encore celui qui fait croire à un chercheur de lumière, qu’il est devenu autre chose que ce qu’il a toujours été, à savoir… Humain. La pire chose, pour un spiritualiste, c’est encore de se croire si différent des autres qu’il ne puisse vivre au milieu d’eux sans être inévitablement incommodé par eux. Si nous sommes incommodés, c’est forcément par quelque chose qui se trouve en nous. Cette légende selon laquelle ce sont les autres qui nous dérangent ou nous blessent par ce qu’ils rayonnent, est encore la plus grosse ânerie que cette forme actuelle de spiritualité dévoyée pouvait véhiculer.

D‘ailleurs, que cette idée nauséabonde ait pu être retenue puis encensée, est la preuve, s’il en faut, que l’être humain a très peur d’assumer le contenu de son être, en particulier de la partie purement humaine. Il est un fait que les autres ont un certain rôle à jouer dans notre existence terrestre. À ce propos, il n’est pas dit que ce ne soit pas une partie de notre être global qui INVITE cordialement ces autres à venir poser un index suspicieux sur nos blessures pourtant réputées guéries. Comment savoir si la paix, l’amour, la joie ainsi que les plaisirs que nous vivons, sont l’expression la plus honnête ou sincère de ce qui se produit en nous, y compris à notre insu ? Sommes-nous heureux ou essayons-nous seulement de nous le faire croire ? Pour le vérifier, rien de plus simple : attendez que quelqu’un vienne vous tester en la matière ! Vous verrez que vous n’aurez pas à attendre longtemps !

En conclusion, nous proposerons ceci : Lorsque vous ressentez une émotion puissante, ne cherchez plus à la nier ou à la chasser et encore moins à l’édulcorer par on ne sait quelle croyance moderne ou ancienne. Plongez-vous littéralement dans ce bain énergétique en sachant que vous ne risquez rien. Explorez l’étendue et la puissance de vos émotions. Et si vous pensez que vous devez absolument parler de ce que vous ressentez, face à un tiers, n’oubliez jamais que quoique vous puissiez penser puis affirmer ensuite, vous allez seulement parler de vous et seulement de vous ! C’est votre propre ressenti, pas celui de l’autre. La preuve, lorsque vous tenterez d’en projeter sur lui la responsabilité, il niera en avoir la paternité. Et pour cause ! Avant de dire ce que vous avez sur le cœur, sur VOTRE cœur, n’est-ce pas, prévenez votre (vos) vis-à-vis que vous éprouvez le besoin d’exprimer votre ressenti et que ce dernier n’est en rien une tentative d’incriminer les autres.

Et dans le cas où une personne se conduit volontairement de manière à blesser ? Il existe, et nous le savons tous, des personnes qui adorent « lancer des piques », comme on dit. En l’occurrence, que faire ou que dire ? Dans ce cas comme dans tous les autres, demeurez honnêtes et francs. Expliquez à l’autre que ce qu’il dit (ou fait) est désagréable à entendre (ou à supporter) et que s’il recommence, à l’avenir, cela vous donnera la preuve qu’il le fait sciemment pour blesser ou flétrir. N’accusez jamais dès la première fois : laissez aux autres la chance de vous prouver leur bonne foi, si cette dernière existe vraiment. Ne présumez jamais : laissez à autrui le soin de vous parler d’eux.

Dites seulement que pour cette (première) fois, vous ignorez en effet ses intentions réelles mais comme vous venez de prévenir cette personne que vous n’aimez pas du tout ce qu’elle a fait ou dit, si elle recommence, vous aurez alors la preuve d’un désir, besoin ou réflexe consistant à tenter de vous vexer ou de flétrir l’image que vous avez de vous-mêmes. Toutes choses que cette personne détesterait qu’on lui fasse, bien évidemment.

Et du même coup, la personne sera également obligée de reconnaître qu’elle le fait sciemment si elle insiste et récidive. Ceci instruira donc les deux parties et vous évitera sans doute de fréquenter des gens qui ne vous tolèrent pas. Cela dit et à l’évidence, cette démarche psychologique implique le fait que vous soyez un minimum indépendant. Car vous aurez certainement du mal à placer une distance à la fois psychologique et physique entre vous et l’un de vos parents, si vous êtes toujours en attente de quelque chose de sa part. Bien souvent, si nous acceptons d’être brimés, humiliés ou simplement critiqués à la moindre occasion, c’est parce que nous attendons quelque chose de la personne dont nous devenons du même coup la victime consentante.

Mais ceci est une autre histoire…
 

Serge Baccino
Tous droits réservés – ©2020

 

 

Crédible ou pas

Crédible ou pas ?

Quand nous étions encore de tout jeunes enfants, nous affirmions parfois des choses qui faisaient sourire nos parents. Pourquoi ne se mettaient-ils pas en colère ? Pourquoi ne nous prenaient-ils pas au sérieux ? Désormais, nous connaissons la réponse. Ce que nous affirmions alors n’était pas en mesure de les faire réagir, que ce soit d’une manière ou d’une autre. Ils n’étaient ni impressionnés par notre degré d’intelligence, ni d’ailleurs affligés par notre absence d’intelligence. Les enfants n’ont pas à être intelligents, voyez-vous, puisque ce ne sont que des enfants, après tout.

Alors nous savons, grâce à cette expérience lointaine que ce qui n’est pas sérieux ne peut pas être considéré comme important. Du moins, aux yeux de ceux qui se supposent habilités à juger en la matière. Et ce qui n’est pas sérieux ni important, ne peut pas émouvoir autrui, cela au point de réagir pour en défendre ou en dénoncer le degré supposé de crédibilité.

En somme, ce qui ne produit pas de réaction « en contre » ou ne pousse pas à croire sur parole, ne consiste pas en quelque chose de crédible, car il n’est pas possible de croire ou de refuser de croire sans réagir. Réaction qui, généralement, est accompagnée d’une émotion tendant à confirmer ou à infirmer ce à quoi l’intellect est confronté comme proposition de savoir (information.)

En général, les gens acceptent plus volontiers de croire en tout ce qu’ils connaissent et ratifient déjà. Ce n’est pour eux qu’un simple rappel du fait qu’ils sont déjà d’accord avec une idée quelconque. À l’inverse, la réaction opposée consiste à rejeter puis à nier d’emblée, tout ce qui pourrait venir perturber les certitudes déjà installées à demeure et auxquelles certaines personnes tiennent comme à la prunelle de leurs yeux.

Évidemment, croire uniquement ce que l’on cautionne déjà et refuser d’office tout ce qui ne correspond pas aux certitudes acquises, ne consiste pas en une preuve de véracité. Mais ici, la vérité nous intéresse moins que le degré de crédibilité. En effet, le propos est de laisser librement constater les faits : ce qui ne nous touche pas ne peut pas nous faire réagir et ce qui nous touche au point de nous faire réagir, consiste obligatoirement en la présence ou en l’absence, en nous, d’une proposition à laquelle nous pouvons être ponctuellement confrontés.

Aussi bien, nous pourrions dire ici que si réaction il y a, de notre part, c’est qu’un certain degré de crédibilité est alors invoqué ou… Craint ! S’il est facile de comprendre les réactions bienveillantes de celles et ceux qui pensent déjà comme nous, il est moins aisé de définir, avec quelque précision, pourquoi certains qui ne pensent pas la même chose, voire qui sont persuadés du contraire, réagissent comme si le degré de véracité de leurs certitudes, dépendait surtout de l’absence pure et simple de tout avis différent ou opposé.

Un peu comme si tous ceux qui pensent d’une manière opposée, avaient ce pouvoir quasi-démoniaque de s’opposer à leur libre-pensée ! Dans l’absolu, en quoi le fait qu’un autre ou même des milliers d’autres pensent l’inverse de nous, peut-il bien « menacer » notre propre certitude à propos d’un sujet donné ? On peut aller jusqu’à comprendre en quoi le fait que tous pensent et réagissent de la même manière puisse être rassurant ou sécurisant pour beaucoup, mais est-ce pour autant un signe évident de crédibilité ?

Ne pourrions-nous pas tous nous tromper en pensant tous la même chose et en réagissant tous de la même manière ? Tout comme le fait qu’un homme soit le seul à penser et à réagir comme il le fait, n’est pas un signe flagrant qu’il soit nécessairement « dans l’erreur. » Il est clair que personne ne peut être certain d’être « dans la vérité » ou même, d’être crédible aux yeux d’autrui, mais une fois encore, là n’est pas notre propos, trop philosophique pour être intéressant, du moins en l’occurrence et à notre avis.

Notre propos est de souligner que personne ne semble s’inquiéter de comprendre pourquoi certains qui ne pensent pas comme les autres, se sentent obligés de devenir agressifs lorsque ces mêmes autres refusent de se relier à leur bannière mentale. Normalement, le seul fait d’être sûr de soi, d’être en harmonie avec les idées défendues avec sobriété s’entend, devrait suffire à rendre un être humain heureux et paisible de surcroît.

Pourtant, ceux qui veulent faire passer l’idée pour le moins étonnante que seule leur manière de penser présente un degré maximum de crédibilité, semblent vivre « sur les nerfs » et surtout, être enclins à se battre avec ceux qui refusent de penser comme eux. Au point d’en arriver à critiquer la personne qui défend une idée jugée stupide (ou « complotiste »), perdant du même coup de vue que c’est seulement l’idée qui, prétendument, n’était pas recevable, du moins au départ. La personne n’a pas à être incriminée.

Pourquoi glisser ainsi et quasiment à chaque fois, de l’idée refusée d’emblée à la critique de la personne en elle-même, alors que la plupart du temps, cette personne nous restera inconnue ? Qu’est-ce qui est touché en la personne qui s’affole, face à ce qu’elle défini d’office comme étant l’adversité, et d’où vient cette hypersensibilité à la différence d’opinions d’autrui ?

Lors d’un rapide survol mental, il serait tentant d’en conclure que les gens qui réagissent ainsi, comme s’ils étaient montés sur ressort, ont peur de toute idée pouvant éventuellement remettre en cause et donc, mettre en péril les leurs. Ce qui serait recevable d’un point de vue psychologique, puisque par ailleurs, c’est effectivement le cas. Peu ou prou. Mais ce serait s’arrêter à deux pas de la fontaine, alors que le but premier était d’étancher notre soif de compréhension des choses et des êtres et donc de soi.

Il faut se souvenir que certaines personnes ont très mal vécu leur enfance, leur adolescence et ensuite, leur vie professionnelle et sentimentale. Non pas que ces périodes de leur vie fussent toutes désastreuses mais bien parce qu’elles leur permirent d’arriver à la conclusion irrecevable que l’on a toujours tort, que seuls les autres ont raison et qu’ils ont le pouvoir de nous faire taire, voire de nous faire payer chèrement tout manquement à leur dictature officialisée. Un peu comme nos parents qui avaient toujours le dernier mot sur nous et contre lesquels nous n’avions absolument aucun pouvoir, lorsqu’ils décidaient, à tort ou à juste titre, de légiférer à propos de nos caprices d’enfant.

Or, ces personnes qui n’ont jamais pu penser et se conduire librement, ont retenu, de ces époques, le fait que leur degré de liberté dépendait exclusivement du fait que les autres cèdent ou non à la pression. Exemple : à force d’insister auprès d’un parent, de lui casser les oreilles et user sa patience, il finissait par céder et accepter d’offrir à l’enfant tout ce qu’il désirait. En somme et comme pour l’argent, pour être riche soi, il faut que d’autres « acceptent » de rester pauvres. Ainsi, pour réussir à porter le masque sans se sentir sous tutelle gouvernementale, il faut à tout prix que ceux qui refusent de le porter soient considérés comme des fauteurs de trouble, voire comme de dangereux complotistes. Ici le complot se résumant à refuser de penser comme tout le monde et surtout, comme ceux qui ont un besoin viscéral d’avoir raison.

« Pour que je puisse être libre de porter le masque sans me croire en dictature, tu dois accepter d’en faire autant. Sinon, tu me fais passer pour un con au mieux, pour un lâche au pire. Et, surtout, tu me prives moi de ce que je désire incarner en toute liberté » !

Voilà ce que pense, plus ou moins consciemment, celui dont la liberté ne peut exister que si les autres en sont privés. Comme durant leur prime enfance et sans doute plus tard, alors que pour faire la volonté d’autrui (parent, police, patron, gouvernement, etc.), il leur a fallu et il leur faudra encore et toujours, sacrifier la leur. Raisonnement typiquement humain, basé sur le sentiment de dualité, lui-même basé sur l’idée rétrograde en diable, qu’il n’existe pas assez de plaisir et de bonheur pour tout le monde, mais juste pour ceux qui se présentent comme étant les plus forts. Et donc, comme les plus agressifs et les plus orgueilleux de tous.

Il est vrai que certains sont hyperconscients de manquer de liberté et qu’ils en ont franchement marre de devoir se plier en silence à la vindicte de ceux qui s’imposent comme dirigeants des peuples. Dommage seulement que cette forme d’hyperconscience n’inclue pas également l’idée que ce qui concerne un seul, concerne tous les autres et que là où peut aller un seul, tous peuvent aller ensuite, voire en même temps. Chacun de nous a dû plier sous le joug illégal et inhumain des pouvoirs (plus ou moins occultes) en place. Croyant être libres de choisir qui peut nous gouverner, nous avons surtout émis l’idée terrible que nous avons plaisir à être gouvernés ! Et certains n’ont pas insisté pour que nous nous répétions !

À présent que chacun a compris dans quelle impasse psychologique nous étions rendus, une partie de la populace espère se dédouaner (ne pas voir la vérité) en accusant l’autre partie de cette même populace, des pires maux et donc, de toutes les responsabilités. Ainsi, si les dictateurs en venaient à sévir plus encore, la première faction du peuple se retournerait contre la seconde, arguant du fait que c’est de leur faute. Il est clair que le fait que tout un peuple se taise et obéisse, sans jamais rechigner, sans jamais chercher à comprendre, est très reposant. Surtout pour les tyrans de toutes espèces.

Cela dit, tout comme un bébé qui pleure ne le fait pas forcément pour empêcher sa mère de dormir mais par exemple et plus sobrement, parce qu’il a faim, de même, nous pourrions en arriver à croire, pourquoi pas, que si une certaine partie du peuple, toujours la même soit dit en passant, se plaint de maltraitance, c’est peut-être parce que cette partie du peuple a cessé, elle, de se tromper de problème et donc, d’ennemi. Se plaindre serait donc devenu synonyme d’avoir tort ? Aucune plainte ne serait recevable ?

Moralité : ceux qui s’attaquent à ceux qui ne partagent plus leur avis sur ce qui se passe actuellement, prouvent qu’ils sont immatures et incapables de réaliser encore, d’où vient le véritable problème et qui est l’ennemi commun. La qualité déplorable de leur manière de vouloir imposer leurs idées, en dit long non pas sur leur degré de souffrance, mais sur leur désir de faire passer la souffrance dans le camp d’autrui, plutôt que d’aider les autres à la faire disparaître à jamais.

 

Serge Baccino
Tous droits réservés – ©2020

Le prix de la liberté

Le prix de la liberté

Dès l’enfance, on nous dicte une volonté autre que la nôtre. D’abord les parents, puis l’enseignement et/ou la religion, puis un employeur et bien entendu, la loi et l’état, censés œuvrer « pour le bien de tous » avec ses différentes contraintes. Sans compter que si nous désirons réussir à gagner de l’argent « honnêtement », il nous faudra nous résigner à en reverser une part (plus que) conséquente à cette entité se souhaitant inattaquable que l’on nomme l’état. Y compris si cette dernière n’a même pas le courage d’assumer directement ses exigences et crée, afin de noyer le poisson, d’autres entités secondaires qui auront à charge de faire respecter ses règlements (par exemple les impôts.)

Ainsi et dès le départ, l’être humain est soumis à une autre volonté que la sienne, et sa seule chance d’être « heureux » (ou de réussir à se le faire croire), c’est de satisfaire au mieux ces diverses volontés, dans le but d’en retirer quelque bénéfice (encouragements, reconnaissance, récompenses, etc.) Dès lors, l’être humain devient si dépendant de cette résistance à l’effort d’une éventuelle volonté propre, qu’il se retrouve très vite confronté à deux choix : soit continuer ainsi à satisfaire tous ces « dieux » (autorités autres que la sienne), soit il s’en sert pour grandir, pour muscler son âme et la rendre apte, un jour, à déborder cette force d’opposition, lui volant pour ainsi dire son rôle premier (contraindre) et la transformant en possibilité de dépassement de soi.

Dans le premier cas de figure, le phagocytage psychologique et mental, la personne « s’éteint » au profit de cette pluralité de dieux, de ces volontés autres que celle qu’elle n’aura même pas eu le temps et le plaisir de développer. Dans le second cas de figure, non développé plus avant dans le présent texte, la personne réussit, intérieurement, à dépasser toutes ces volontés annexes, ce « paganisme mental », et se confectionne ainsi une solide individualité. Mais notre présent but est de proposer des pistes de réflexions au sujet de l’origine de ce cruel manque de volonté et donc, d’individualité, que présentent ceux qui, sans le savoir ni le vouloir et donc, sans être encore capables de le reconnaître au moins, forment la partie la moins réactive et donc la moins libre d’un peuple tel que celui de la France.

A présent, passons brièvement en revue chacune des principales volontés autres que celle d’une personnalité lambda. Ici, nous partons de la prémisse quasi indiscutable que la somme de chacune des ces volontés autres, a eu raison, plus ou moins définitivement, de la volonté et du libre arbitre réel de la personnalité. De la plupart des personnalité qui forment un peuple. Pour commencer :

1. Que veulent les parents, au départ ? L’argument général de base est « Le bonheur de mes enfants. » Mais comme ces enfants consistent en fait (et à leurs yeux) en leur propriétémes » enfants), c’est donc aux parents et toujours selon eux, qu’il échoit le rôle de définir ce qui est bon ou pas pour « leurs » enfants. Autrement dit, la définition même de ce qui est bon pour l’être qui se propose d’apparaître ainsi, passe par le savoir déjà acquit des parents. Dès lors, il n’y a pas « production » d’une personnalité nouvelle autant qu’originale, mais reproduction de personnalités (pluriel) anciennes et à l’origine de la méthode d’apprentissage et de son contenu.

En clair, chacun de nous et dès le départ, se voit imposé la somme de tous les états d’esprits précédents qui servent ainsi de support génétique à notre évolution. Et comme tout est double, le conditionnement se fera sur la base génétique ET mentale, puisque nous aurons également un souvenir très net de ce que nos parents voulaient et désiraient que nous devenions et soyons « plus tard. » Un plus tard déjà conditionné par un jadis… Multiple autant qu’impérieux.

2. Que veut (et exige) l’enseignement scolaire ? Quel est son but à long terme et pas toujours immédiatement accessible à l’entendement ? Réponse : fournir à tous un enseignement unique au sujet de croyances, d’expériences et d’évènements, appartenant à d’autres, vécues par d’autres et s’étant produit selon le seul témoignage d’autrui. Il est alors décidé, pour tous, de ce qui est vrai ou faux, possible ou impossible, connu ou bien à ignorer le plus possible. En somme, un enseignement plus que de seconde main seulement, ayant pour but évident de construire une pensée unique quasi impossible à éluder par la suite, puisque l’avenir professionnel et social des étudiants, dépendra en grande mesure de leur capacité à retenir ce qui a été enseigné, et de leur degré d’alignement sur ce qu’ils en auront compris (actes concordants exigés.)

Hélas, chacun de nous étant pressenti à l’origine pour être unique (et uniquement lui), un enseignement semblable pour tous apparaît dès lors comme au moins indélicat, pour ne pas dire mieux. Et le fait que l’intention première ou originelle (détruire toute opportunité d’individualisation) soit perdue de vue au fil du temps, laissant ainsi vierge nos contemporains de toute volonté de nuire sciemment, cela n’interdit pas de relever au passage les dangers pourtant évidents d’une planification des consciences.

3. Les croyances religieuses : l’être apprend qu’il existe un Dieu au-dessus de lui qui, s’il est censé représenter l’amour inconditionnel (sic) n’en souhaite pas moins et très fort, que l’homme s’aligne sur les séries de commandements qui jalonnent l’enseignement religieux, quel qu’il soit. Est-il seulement utile de mentionner au passage les différents sévices qui attendent, dans l’Après-Vie, ceux qui osent se détourner de « la volonté de Dieu » ? Évidemment, l’être n’a pas les moyens d’un accès direct à cette fameuse déité, car il doit absolument, sous peine de rejet voire de représailles, passer par ceux qui seuls, connaissent la volonté de Dieu et s’en font les uniques exécuteurs testamentaires. En somme, non pas une simple croyance directe, mais là encore, une croyance « par procuration » et de seconde main, si ce n’est pire.

La peur est mauvaise conseillère, dit-on. Ce n’est sans doute pas ce que pensèrent les premiers prélats de l’église (pas très) catholique romaine ! D’aucuns se diront non-croyants, voire carrément athées. En réalité, ils confondent le conscient avec le subconscient. Tout le monde, peu ou prou, a été affecté par l’une ou l’autre des croyances religieuses les plus débilitantes et productrices de doute, de honte, de peur et, bien sûr, impliquant ce besoin viscéral de suivre un autre que soi, qui sait plus, qui peut plus, etc. Ce que veulent dire les gens prétendument athées, c’est qu’ils n’ont pas conscience d’abriter des croyances. Ce qui ne signifie pas qu’ils n’en existent aucune, se produisant en eux mais à leur insu ! Ils pensent avoir « des opinions politiques » mais ils croient en fait à quelque chose qui pourra ainsi les conduire, les plaçant ipso facto à la seconde place. Ce qui est le propre d’une croyance débouchant sur une forme d’asservissement.

4. Un employeur est celui grâce auquel nous pouvons accéder à cette forme étrange de « dignité sociale » qui consiste à gagner sa vie honnêtement, grâce à nos efforts, certes, mais aussi (surtout ?) grâce au fait que d’autres ont cette chance inouïe de posséder déjà l’argent qui nous manque encore. Ici, l’obtention de ce qui nous permet de vivre dignement et sereinement, passe par le devoir de gagner un argent qui, au préalable, appartient à un autre. Ce qui a pour principal effet (voulu) de nous placer, psychologiquement parlant, plus ou moins à la merci de la volonté, voire des caprices, de cet employeur. Pour être payé en retour, il ne faudra pas se contenter de fournir un travail convenu par avance : il faudra surtout obéir et répondre aux caprices éventuels de cet employeur.

L’idée est donc qu’il n’est pas possible de gagner de l’argent qui n’appartienne à personne, mais seulement d’obtenir celui qui appartient déjà à un autre. Ce concept est à la base de tous les abus des employeurs commis sur leur employé. Un employé qui, désormais, « s’emploie » surtout à satisfaire un autre que lui. De plus, l’idée que l’argent que nous briguons appartient au départ à un autre, nous permet de mieux vivre (façon de parler) le fait que d’autres nous voleront l’argent durement gagné, en prétextant que c’est là la seule manière de faire fonctionner correctement une société humaine moderne. En réalité, l’argent peut être gagné et provenir de… Personne en particulier, puisque appartenant au (véritable) « Trésor Public » (Tout l’argent disponible pour tous, et qu’il est possible de gagner sans qu’un autre le perde ou exige quelque chose en compensation.)

Pour l’instant, le fameux « trésor public » (les impôts) consiste en le trésor volé au public, puisqu’il se résume au fait de s’approprier de droit l’argent gagné par tous puis de laisser entendre sournoisement qu’il est et demeure à la disposition de tous. Alors qu’il ne peut appartenir qu’à ceux qui en ont un besoin viscéral pour se donner, eux aussi, l’illusion de vivre.

Nota : ce soudain engouement, depuis quelques années, de vouloir « se mettre à son compte » afin de passer outre la déité nommée « employeur », découle d’un sentiment très net de dépendance et d’un besoin viscéral (et heureux par ailleurs) de s’en défaire au plus vite. Hélas, on ne se défait pas d’une programmation mentale en tentant d’agir ou de réagir à l’extérieur ou socialement ! Ce que l’on sent en soi, reste intérieur, jamais extérieur à soi. Sinon, on ne le ressentirait pas en soi (simple question de bon sens.)

Résultat, les gens qui croyaient s’être libérés d’une contrainte (employeur), se retrouvent aliénés de nouveau par une autre, car l’employeur exigeant est ici remplacé par des clients qui ne répondent pas aux attentes pourtant légitimes du prétendu acteur à sa propre liberté. Il n’est (toujours) pas facile de répondre aux attentes frustrée d’un autre que soi, tandis que les nôtres hurlent aux oreilles de notre âme qu’elles sont prioritaires par rapport aux exigences présumées d’autrui.

Alors la personne qui se croyait libre en devenant soi-disant « son propre patron », réalise qu’elle est toujours prise entre le marteau et l’enclume, l’un étant formé par les réclamations extérieures des clients (mauvais payeurs, clients trop exigeants, etc.) et l’autre se résumant à des besoins intimes (toujours et autant) délaissés, à cause de cette croyance perfide en le pouvoir de l’altérité. (Le fait de croire que l’enfer est au-dehors et qu’il est nécessairement engendré par les autres.)

Cette proposition d’une piste différente de réflexion n’est évidemment pas exhaustive, mais elle me semble suffisante pour donner envie, à qui en est encore capable, de s’attaquer au véritable ennemi qui, au vu de notre capacité à en ressentir très fort les effets, ne saurait se trouver autre part qu’en nous-mêmes. Ensuite, à chacun de définir librement (ou pas) ce qu’il convient de retenir ou non de ce présent article ! Vous laisse t’il indifférent ? Vraiment ?

 

Serge Baccino

Tous droits réservés – ©2020

 

 

 

Ou est le combat véritable ?

Où est le combat véritable ?

Nous pourrions nous questionner à ce sujet : « où se situe, exactement, le lieu dans lequel se déroule ce combat que vivent actuellement les gens ? » A cette question, n’importe qui, ou presque, répondrait : « Où voulez-vous qu’il se trouve, voyons ! Mais à l’extérieur et dans le monde réel ! »

Dans le monde… Réel ? Vraiment ? Et quel est réellement ce monde qui nous permet de sentir, intérieurement, ce qui semble se produire extérieurement ? Essayons de nous montrer plus clair : comment un évènement se produisant à l’extérieur de nous, pourrait nous affecter à ce point, alors qu’il n’existe aucun contact physique ? Comment pourrions-nous AVOIR CONSCIENCE de l’évènementiel, si au moins certaines parties de celui-ci ne se trouvaient pas incluses en notre conscience, ne serait-ce que sous la forme de concepts ou d’imageries mentales ?

Il est évident que nous pouvons PRENDRE conscience d’une chose que pour la simple raison que nous l’incluons sans même le réaliser et sous forme d’idée, de concept ou d’images, au sein de notre mental conscient. Mais rien n’explique, dès lors, la raison pour laquelle ces mêmes images ou concepts mentaux, nous affectent autant. Ou nous affectent… Plus que d’autres ! En effet, pourquoi cette image plutôt qu’une autre ? Pourquoi telle réaction liée à cette image, plutôt que pas de réaction du tout, face à certaines autres images ?

Ces questions ne me semblent ni philosophiques ni inutiles ; bien au contraire ! Nous pouvons, grâce à elles, en arriver à d’intéressantes conclusions. Qui plus est, des conclusions LOGIQUES ! Si tout ce que nous voyons et entendons, par exemple, se transforme en imageries mentales, pourquoi réagir face à cette image-ci, plutôt que face à cette image-là ? Mieux encore : pourquoi telle autre personne ne réagira pas à une même image mentale proposée et qui nous fait bondir, en ce qui nous concerne ? C’est pourtant le même évènement extérieur produisant, en nous, les mêmes imageries mentales, non ?

Dans ce cas, si différence il y a et elle nous semble acquise comme vraie, où pourrait bien se trouver ce qui crée une différence… De réaction ? Car c’est de réaction qu’il s’agit ici, d’une simple réaction non pas à ce qui se passe à l’extérieur mais à l’imagerie mentale qui se propose à nous, à l’intérieur. Autrement dit, l’image en elle-même n’a aucun pouvoir sur nous, la preuve, d’autres y demeurent indifférents. Si c’est bien le cas, force nous est d’en arriver à cette intéressante conclusion : Ce qui nous fait réagir parfois si violemment n’a rien à voir avec l’extérieur ni même l’image intériorisée. Ce qui nous POUSSE à réagir, ce sont des idées puissantes qui préexistent en nous et conditionnent l’essentiel de notre vécu, évidemment à notre insu.

Ainsi s’explique, finalement, pourquoi certains rient à la seule idée de mettre un masque alors que plus personne n’est affecté par un virus qui a fait son temps, tandis que d’autres sont TRÈS SENSIBLES à cette idée pernicieuse qu’en se masquant, « ils protègent les autres. » Idée datant de leur prime enfance, période durant laquelle ils ont du enregistrer, de force, des règles et des lois qui ne sont ni humaines, ni même intelligentes. Un masque, on le met pour soi avant tout, c’est d’une évidence à faire braire un âne ! Pourtant, la présence en beaucoup de cette idée par ailleurs devenue valorisante pour l’ego et ce, depuis des années, que l’on a LE POUVOIR de protéger autrui de nous-mêmes, ne saurait exister sans la présence de son opposé complémentaire.

Puisque je dois faire certaines choses contraignantes « pour protéger les autres« , alors ces mêmes autres ont intérêt à me rendre la pareille, à savoir se masquer pour ma propre protection ! Et s’ils manquent à ce devoir vital en plus d’être élémentaire, mon devoir sera de le lui rappeler, voire de le lui imposer (comme le faisaient papa ou maman jadis.) Ici, nous voyons une personne programmée qui ne réalise même plus l’incohérence de son raisonnement. Cela dépasse et de loin l’idée qu’il faut ou non porter un masque. Cela implique que si l’un est programmé dans un sens (je protège les autres), tous doivent RÉPONDRE à cette programmation mais dans le sens opposé (ils me protègent moi en portant leur propre masque).

Le problème est que 80 % de la population mondiale est ainsi programmée, même si selon les pays, l’irrationalité mentale se fonde sur des schémas mentaux différents qui s’expriment d’une manière différente aussi. Le commun des mortels est programmé, le saviez-vous ? Il n’est pas libre de penser et de gérer lui-même et à 100 % son « espace mental » (sa capacité à élaborer des processus mentaux libres et équilibrés.)

Tout est question de capacité mentale réelle. Ceux qui sont trop programmés n’ont plus assez d’espace mental de libre pour fonctionner hors influence. Cette influence agit depuis leur propre esprit. L’extérieur n’est qu’une correspondance, une loi du fonctionnement de l’esprit qui ne saurait séparer ce qui se produit en nous, avec ce qui doit du même coup se produire à l’extérieur et chez les autres. Car les pro masques souffrent en silence d’une oppression intime. Une partie d’eux aimerait être comme ceux qui refusent courageusement d’en porter mais l’autre, tyrannique, ne le leur permet plus. C’est pour cela qu’ils réagissent d’une manière épidermique en voyant des non-masqués ou en lisant certains propos jugés par eux « complotistes« .

En réalité, cela les ramène à leur combat intime et comme ils n’en peuvent plus, il faut bien qu’ils s’en prennent à quelque chose d’extérieur à eux. La vérité leur serait insupportable. Alors, pour le moment et pour eux seuls, l’ennemi demeure au-dehors et prend les traits des autres. Nous ne devons pas les accuser de complot, car ils sont inconscients de ne pas être libres. La responsabilité morale se mesure au degré de conscience. Si nous n’avons pas conscience de faire du mal ou d’aider à le produire, nous ne devons pas être jugés comme ceux qui savent pertinemment ce qu’ils font et où ils espèrent en arriver.

En guise de résumé. Certaines idées et images mentales préexistent en notre mental subconscient. Lorsqu’un évènement se propose à notre prise de conscience, cet évènement se transforme en concept mental, en image. Lorsque ce concept ou cette image ne trouve aucune CORRESPONDANCE en notre subconscient, nous ne réagissons pas ou très peu, voire avec tact et intelligence. Mais si l’image invoque son pendant dans la subconscience, alors les deux se mettent à se battre en duel ! Ce combat est intime à 100 % mais comme nous ignorons tout ou presque des lois qui régissent le fonctionnement de notre propre esprit, nous croyons que c’est ce qui se produit au-dehors qui est la cause de nos souffrances intimes.

Dès lors, il n’y a qu’un pas entre projeter la responsabilité de nos problèmes intimes au-dehors, et… La projeter sur autrui !

 

Serge Baccino

Tous droits réservés – 2020