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Observateur et observé

Krishnamurti2Durant des décennies, des initiés se sont cassés le bol à essayer de comprendre un apparent paradoxe repris avec bonheur (et agaçant beaucoup) par le célèbre Krishnamurti (pour ceux qui connaissent) Pour ceux qui l’ignore, quels que soient les « courants de pensée » présents en Inde, on pourrait tous les résumer en deux écoles différentes :
1. Celle qui présente le mode de fonctionnement erroné de l’esprit humain et qui en développe les causes, raisons et remèdes.
2. Celle qui présente le mode de fonctionnement correct (ou clarifié) de ce même esprit humain.

 

 

 

En somme, l’une place l’accent sur ce qui cloche et développe ce sujet tandis que l’autre place immédiatement l’accent sur la bonne façon de se servir de l’esprit et développe également le sujet sous toutes ses coutures. Le second « courant de pensée » est représenté surtout par les anciens Rishi de l’inde et par leurs dignes successeur, deux mille ans plus tard, les Siddha (Shivaïsme du Cachemire, Shiva-sutra)
Comme le savent ceux qui fréquentent notre association culturelle et notre forum, depuis plus de sept ans, à présent (note : écrit en 2013), Lætitia -ma femme- et moi-même, nous rattachons plus particulièrement à cette seconde École de pensée, délaissant largement la première qui, selon nous, ne peut entrainer que plus de confusion mentale encore. Surtout à notre époque moderne. Jugeons plutôt…

 

 

Selon la seconde École (Rishi et Siddha, les derniers étant les instructeurs de Gautama, soit dit en passant) l’individu est la conscience et non la pensée. Il n’est pas l’esprit mais se sert de l’esprit pour penser. Si l’individu s’identifie aux mouvements de l’esprit en lui (Karma Chitta), il se met à remuer au même rythme qu’eux et perd rapidement le contrôle de sa vie. L’homme pense, l’homme ressent, mais l’Homme Véritable n’est pas ce qu’il pense et ressent sans cesse mais  » cela «  qui observe tranquillement toutes ces choses en Témoin impassible (La Conscience, donc.)

 

 

 

Selon la première école (beaucoup plus connue et à l’enseignement bien plus répandu en Europe) l’observateur et l’observé sont identiques : il n’existe aucune différence entre l’homme et tout ce qui remue dans sa tête. Par exemple, lorsque un homme croit observer un évènement extérieur et le juge, il se juge en fait lui-même, car ce qu’il voit (observé) et celui qui voit (l’observateur, c’est à dire lui-même) ne sont pas séparés mais ne sont qu’une seule et même chose. Comme on peut le constater, il semblerait que les deux traditions se contredisent et présentent une forme de paradoxe mental difficile à concilier pour un esprit cartésien tel que celui d’un occidental.

 

 

 

processus mentaux4En effet, d’un côté il est affirmé que l’homme n’est pas ce qu’il pense et qu’il est en tous temps distinct de ses processus mentaux et de l’expérience qui en découle, tandis que d’un autre côté, il est affirmé que  » l’observateur (homme) et ce qui est observé (objet) sont identiques et non séparés « , et même que c’est de cette volonté de séparer les deux que naît la fameuse dualité qui engendre la souffrance ! De quoi y perdre notre latin, n’est-ce pas ? Pourtant, que se soit Patanjali, Ramakrishna ou, plus près de nous, Krishnamurti (cf: Société Théosophique) ou que se soit les anciens Rishi (- 8 000 ans) ou les premiers Siddha (- 6 000 ans), tous parlaient en vérité de la même chose, mais vu sous un angle totalement différent, voire carrément opposé (mais complémentaire.)

 

 

 

processus mentaux2Car s’il est vrai que puisque nous pouvons penser, c’est que nous sommes distincts de nos processus mentaux (il existe eux et nous), il est tout aussi vrai que le  » moi  » humain qui observe toutes choses est IDENTIQUE à tout ce qu’il observe (les deux étant une seule et même chose.) Comme entrainement amusant et instructif, je vous propose d’essayer d’expliquer, avec vos mots et à votre façon, en quoi ces deux versions pourtant (en apparence) opposées voire contradictoires, sont en fait les deux pôles d’une seule et même vérité (puisque tout est double.) Alors, qui se lance ?

 

 

 

paradoxePour vous rassurer, je vous dirais que des générations d’ésotéristes, de mystiques et autres initiés occidentaux, se sont littéralement cassés les dents sur cet apparent paradoxe, cela à cause d’une manière incomplète et inadaptée de présenter une vérité pourtant complète, parfaite et définitivement sublime. Lorsque ceux qui veulent participer auront donné leur version, nous essayerons ensemble de comprendre, avec nos mots modernes et donc plus adaptés, ce sujet d’une subtilité effrayante il est vrai. Et ainsi vous comprendrez pourquoi ce Grand initié qu’était Krishnamurti, fut tant incompris, critiqué et fut si dérangeant à son époque, même (ou surtout) aux yeux de certains gourous et instructeurs spirituels plus ou moins authentiques et compétents…

 

 

 

Serge Baccino

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(Note : Sauf pour les images, trouvées sur le Web et réputées libres et gratuites)

Le dehors du dedans

boite-doubleVoici un sujet peu connu car, à ma connaissance, seuls les psychologues ésotéristes s’y réfèrent. Du moins, de la façon que je vous présente là. Je suis donc heureux de vous proposer sans doute la primeur d’un sujet que je juge utile de vous présenter maintenant parce que, selon moi, il deviendra sous peu d’actualité, même si tout le monde ne s’en rendra pas compte sur le moment.

 

 

 

 

incarnation5Pour commencer, attendu que le sujet est très subtil, même présenté à la façon des psy éso, vérifions ensemble que nous comprenons bien les bases de l’incarnation humaine d’une part, et de la vie hors de la chair, d’autre part. Hors incarnation (ou en sortie de corps, par exemple) l’Homme véritable (appelé par les psy éso « le Soi-Conscient » ) se trouve à l’intérieur du corps psychique (ou « corps énergétique » ou encore «âme.»)

 

 

 

 

Durant l’incarnation, le corps psychique qui contient «ce que nous sommes vraiment» se trouve lui-même associé au corps de chair, et se retrouve donc limité par lui. De fait, le Soi, c’est-à-dire ce que nous sommes en fait, est limité non seulement par le corps psychique (ou « âme ») mais aussi, par les limites relatives aux lois spirituelles qui régissent l’incarnation. Ce qui fait donc une double limitation, l’air de rien !

 

 

 

incarnation2Un des axiomes hermétiques précise que «Tout est double.» Du coup, on est en droit de penser que si sur Terre et durant l’incarnation, nous pouvons être abusés par nos sens limités orientés essentiellement sur le dehors et les autres, alors, après la mort du corps de chair, nous pouvons également être abusés par le plan psychique sur lequel vibre notre conscience personnelle, toujours orientée dans la même direction (le dehors/les autres.) Cela parce que, sur la Terre comme au ciel, nos différences prises de conscience passent par le filtre de notre enveloppe psychique, qui est conçu à partir de la somme des idées qui retiennent notre attention et conditionnent notre vécu.

 

 

 

 

« Comment ?!! » S’écrieront certains, « nous pouvons encore être abusés par nos sens et cela, même sur les plans invisibles et une fois hors de ce corps affreusement limité ??? » Ben pardi, la bonne blague !

 

incarnation3Réfléchissez un instant, c’est à dire essayez de mettre de côté ce que vous avez déjà dans la tête pour accueillir ce qui ne demande qu’à y entrer : Pourquoi, en tant que Soi Naturel s’entend, reviendrions-nous sur terre, après chacune de nos vies, si une fois de l’autre côté, nous pouvions voir la vérité nue et crue ? Pourrions-nous l’oublier aussi facilement ?

 

 

On dit souvent : « Cherchez en vous, regardez à l’intérieur de vous… » ou encore « La vérité est en nous, tout est dedans », etc…

 

en soi2

 

OK ! Donc, si je résume bien, lorsque nous sommes incarnés, en regardant «en nous», c’est-à-dire et pour les puristes, en passant outre les limites de la chair et la manie compulsive de regarder au-dehors et chez autrui, nous atteignons à un autre niveau de réalité et donc de vérité

 

 

 

 

 

croyance de soi2Certes ! Mais cette vérité se résume en fait à ce que nous pensons et ressentons vraiment, pas en « LA vérité » de notre être profond et réel ! Pourquoi ? Parce que durant l’incarnation, lorsque nous tournons notre attention consciente vers «l’intérieur», ce que nous captons alors, ce n’est pas « ce que nous sommes vraiment » mais bien « tout ce que nous croyons être » ! De même, si nous nous fions à notre ressenti, nous nous fions surtout à toute cette merde astrale qui résulte de nos processus mentaux les plus compulsifs et morbides. Sans doute pensez-vous, tout comme moi, que ça craint un peu !

 

 

 

 

reflet de soiHolà ! Me direz-vous, avec ce sens inné de la répartie qui ferait pâlir de jalousie Victor Hugo, mais ne dis-tu pas toi-même qu’en nous se trouve «le Soi Divin», c’est-à-dire « ce que nous serions si nous n’étions plus confondus avec nos processus mentaux car identifiés à eux » ? Certes ! J’ai dis cela et j’en suis fier ! J’ai dis cela parce que je sais qu’au-delà de « dedans » se trouve Dedans ! Au-delà du corps psychique (l’ensemble de tout ce que nous ne sommes pas !) se trouve Ce que nous sommes vraiment ! Il suffit de ne pas se tromper de dedans, en somme !

 

 

 

 

plans invisiblesEt lorsque nous sommes hors incarnation dans l’un des sous-plans de l’invisible, par exemple ? Eh bien ! Nous sommes alors immergés (contenus) dans l’état d’esprit particulier qui est le notre ET celui de tous ceux qui le partagent. C’est un peu comme si nous habitions le « dedans » qui était celui de notre vie terrestre. Ce dedans étant alors extériorisé pour nous et formant ce que nous nommons Les Plans de conscience de l’Après-vie Terrestre.

 

 

 

 

regarder au-dehors

 

C’est pour cela que nous sommes « ici » et avec ces êtres là, plutôt qu’ailleurs et avec d’autres êtres différents ! Et… L’erreur commise est alors la même : nous regardons DEHORS et CHEZ AUTRUI, à savoir que nous partageons ENCORE et comme sur Terre, le même état d’esprit… Limité ! Même si apparemment « plus lumineux » ! (sic)

 

 

 

 

 

regarder en soiEt si de l’Autre Côté du Voile nous regardons au-dedans de nous ? Alors nous voyons enfin la Vérité. Et cette dernière nous libère de toutes formes d’esclavage spirituel, même la forme la plus belle, la plus vicieuse et la plus pute qui soit qui réclame même des Grands Maîtres (les Soi) de s’extenser une dernière fois, de revenir (sous la forme d’une autre extension/personnalité, avec ceux qui n’ont rien compris au Jeu Divin (comme quoi, on peut être intelligent et con à la fois.) Je vous laisse deviner laquelle !

 

 

 

 

Serge Baccino

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(Note : Sauf pour les images, trouvées sur le Web et réputées libres et gratuites)