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Le Faux-Dieu

princesse egyptienneAu cours du long périple de l’Âme (Soi Naturel), cette dernière prend conscience d’elle-même au travers des diverses expériences rencontrées et des prises de conscience qu’elles font naître. De fait, au fil du « temps » et des incarnations sous des formes différentes et visant des buts tout aussi différents, mais complémentaires (cohérents), il se crée, en l’Âme, une sorte de «noyau dur» spirituel qui ressemble un peu à une «banque de données», dans laquelle sont gravées toutes les «vérités» et toutes les connaissances que le Soi Naturel a crut bon de faire siennes.

 

 

Plus prosaïquement, ce noyau animique représente ce que l’Individualité considère comme «juste et bon» autant que véridique, avec lequel elle s’identifie et qu’elle désire incarner comme une sorte de vision idéale de soi. Mais peu à peu, cette vision idéale de soi s’impose à un point tel, que la personne ponctuelle incarnée, n’est même plus obligée de faire un effort pour se conformer à ce que l’Âme DÉSIRE être et incarner.

 

 

 

precherA tel point que même l’âme-personnalité (la partie «extensée» du Soi Naturel, donc) ne peut plus faire autrement que d’obéir à cette «loi intime» qui conditionne désormais son vécu, ainsi que l’expression de son pouvoir. Que nous appelions cela le «censeur» ou «le Gardien du Seuil» ou encore «le Faux-Dieu», toujours est-il que cet espèce de Tyran Intime doit tôt ou tard être repéré, dénoncé et expulsé avec armes et bagages, afin que nous puissions retrouver notre véritable autonomie spirituelle (que la partie incarnée, personnifiée, devienne à son tour un Soi libre d’attache.)

 

 

 

??????????????????Le tyran intime est étroitement mêlé à l’ensemble de nos processus mentaux. En effet, pour réussir à tout gérer, il se doit d’être présent sur tous les fronts à la fois et participer (et donc conditionner) à la moindre prise de conscience. Il est le filtre suprême de notre réflexion, de notre imagination, de nos projets et de nos tentatives (avortées) de nous réformer ou de nous parfaire.

Il est un Dragon attaché à l’entrée du paradis. Il est un peu comme un «père spirituel» qu’il faut préalablement séduire, avant d’espérer épouser notre promise (une âme enfin libre) qui est devenue son esclave, en plus de se rêver être sa fille (Voir à ce sujet le passage de l’Apocalypse qui évoque le Dragon sorti de l’onde, donnant naissance à la bête, qui dévore la femme revêtue de soleil, avec la lune à ses pieds, autrement dit l’âme.)

 

 

 

Symboles5Le pire est encore que l’on ne reconnaît pas toujours ce Tyran, cela pour la bonne raison qu’avec les années, nous avons appris soit à composer avec lui (faire avec, s’adapter) soit à carrément se ranger de son côté et considérer comme «normal» tout ce qu’il décrète comme étant juste, vrai et bon. Il serait aisé de faire la chasse à ce tyran intime si ce dernier se comportait comme un ennemi et nous faisait souffrir mille morts à longueur de vie ! Mais ce n’est pas le cas ; il se déguise bien souvent en censeur, en moraliste et se sert du «Moi-Idéalisé» humain comme un footballeur de son ballon.

 

 

 

nlcm2c25Toutefois, et avec un minimum «d’attention à soi», il est possible de remarquer quelques-unes de ses intervention musclées, tandis que nous faisons mine de désirer librement une chose qui, par ailleurs, nous semble illégitime ou bien carrément interdite. De grandes souffrances psychologiques lui sont imputables, même si peu de gens le réalisent vraiment, car sa plus grande compulsion, là où il intervient sans aucune pitié, c’est dans le domaine d’Éros, c’est-à-dire dans tout ce qui est susceptible de nous faire ressentir du plaisir.

 

 

 

Hélas pour lui, c’est également là que se trouve sa plus grande faiblesse, car de plaisir, personne ne peut en être privé bien longtemps sans ruer dans les brancards ! Alors l’homme et la femme, de programmés qu’ils étaient, commencent à se demander s’ils sont si libres que cela de pensées et d’actes ! Et c’est là le début de la véritable Remontée vers le Divin, que quelques-uns préfère encore nommer l’Ascension. Un Divin qui est déjà en eux, certes, mais qui pour être pressenti puis expérimenté, nécessite un mental vide de toute idées préconçues, ainsi qu’un cœur vidé de toutes formes de souffrances…

 

 

 

Serge Baccino

Licence Creative Commons
(Note : Sauf pour les images, trouvées sur le Web et réputées libres et gratuites)

Les longues cuillères

Un saint homme tenait un jour une conversation avec Dieu. IL lui dit:
«Seigneur, j’aimerais savoir comment est le paradis et comment est l’enfer»

ga6x7adcDieu conduisit le saint homme vers deux portes.
Il ouvrit l’une des portes et permit au saint homme de regarder à l’intérieur. Au milieu de la pièce, il y avait une immense table ronde. Au milieu de cette table, il y avait une grosse marmite contenant un ragoût à l’arôme délicieux. Le saint homme saliva d’envie. Les personnes assises autour de cette table étaient maigres, livides et malades. Elles avaient toutes l’air affamées. Elles tenaient des cuillères aux très longs manches, attachées à leurs bras. Toutes pouvaient atteindre le plat de ragoût et cueillir une cuillerée. Mais, comme le manche de la cuillère était plus long que leurs bras, elles ne pouvaient ramener les cuillères dans leur bouche.
Le saint homme frissonna à la vue de leur misère et de leurs souffrances.

Dieu dit :

« Tu viens de voir l’enfer »

 

Deux portesDieu et le saint homme se dirigèrent vers la seconde porte. Dieu l’ouvrit. La scène que vit le saint homme était identique à la précédente. Il y avait la grande table ronde, la marmite de délicieux ragoût qui fit encore saliver le saint homme. Les personnes autour de la table étaient également équipées des cuillères aux longs manches.

Cette fois, cependant, les gens étaient bien nourris, replets, souriants et se parlaient les uns aux autres en riant. Le saint homme dit à Dieu :

« Je ne comprends pas ! »
«C’est simple, répondit Dieu, ils ont appris à se nourrir les uns les autres tandis que les gloutons et les égoïstes ne pensent qu’à eux-mêmes. «

 

Symbolisme biblique (extraits)

Pour ceux qui seraient intéressés par le symbolisme psychologique qui se trouve dans la bible, voici quelques éléments de réflexion.

L’idée directrice, c’est chaque fois que vous lirez le mot biblique, il faudra comprendre son symbole, que je vous traduis ici.

Nota : les symboles sont livrés un peu au hasard, car ils sont écrits ici au fur et à mesure et en fonction des demandes d’informations des membres de mon association culturelle.

Ils n’ont jamais été publiés sous forme de livre (seulement sous forme de manuscrits confidentiels, échangés entre ésotéristes) et sont protégés par les droits relatifs à la propriété intellectuelle.

Je vous en livre quelques-uns ici pour vous montrer de quelle manière la psychologie ésotérique aborde le symbolisme en général et le symbolisme biblique en particulier.

 

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Synagogue: L’esprit. Temple: Le corps physique humain.

 

Serviteurs: Les pensées (qui sont censées nous être utiles, servir nos intérêts immédiats).

 

Champs: (de labour) Le mental humain, toujours prêt à être « ensemencé » d’idées nouvelles.

 

Moïse: La Loi de notre être sensible qui « sauve » des émotions (l’eau).

 

Jésus: Le « Je Suis » (Iéshua), la conscience illuminée, intérieure, le Soi etc…

 

Les démons: Pensées négatives, destructrices et productrices de mal.

 

Le lit: (pour coucher) Les attitudes mentales sur lesquelles repose l’homme (programmations, capitulations, laisser-aller, etc…).

 

Prendre son lit: Gérer nos attitudes mentales, se prendre en main.

 

Un homme mort: Idéal ou état d’esprit qui n’est plus incarné ou qui a été abandonné, car plus d’actualité.

 

Ressusciter un mort: Redonner à un idéal, un état d’esprit l’opportunité de renaître, le réaffirmer et le réactualiser.

 

Les disciples: Les attitudes mentales et les facultés qui nous suivent et nous servent fidèlement.

 

Ciel: Le mental.

 

Paradis: État au-delà des concepts, croyances, dogmes, idées (peut aussi être une allusion à l’état de conscience sans pensées).

 

Arc-en-ciel: (Là il faut voir le contexte, puisque ce symbole est censé relié deux conditions contenues dans la phrase.)

 

Terre: Support, état d’esprit, paradigme, ce sur quoi reposent nos processus mentaux, etc…

 

Ancien paradis: État de conscience originel où encore « Monde » à partir duquel tout a commencé ou a été « précipité ».

 

Ancienne terre: Ancienne façon de penser, anciens supports mentaux, repères psychologiques, etc.

 

420: Peut varier selon le contexte mais, en général, le premier chiffre désigne la vie matérielle, le second la vie psychique/psychologique et le troisième la vie spirituelle (0 = non concernée) ici, nous avons une vie sociale/matérielle riche, mais une vie intérieure ou psychique tourmentée et en proie à la dualité (par exemple).

 

Être vêtu de blanc: Le vêtement représente l’état d’esprit qui nous « habille », que nous avons investi. Ici, ça peut symboliser (selon contexte) soit de l’innocence et de la spontanéité, soit de la pureté d’intention, soit encore un état de sainteté quelconque. Le vêtement donne l’état d’esprit général qui est celui d’une personne (affirmé) et la couleur d’une éventuelle ceinture donne l’intention ou le désir de se sentir relié à une certaine façon d’être ou de penser (appartenances diverses). Le contexte est important pour être plus précis au sujet du sens exact.Le blanc symbolise aussi l’acquit, le manifesté, ce qui a été déjà mis « en lumière » et qui est donc connu.

 

Les animaux: Nos émotions les plus basiques, instinctives mais pas nécessairement mauvaises ou illégitimes.

 

Faire paître ses moutons: nourrir, entretenir et favoriser les émotions les plus élevées, douces, positives et lumineuses.

 

Les vents: Les opinions humaines (ont dit bien « le souffle de la calomnie, par exemple) ou la colère, selon le contexte pris en compte.

 

Les vagues: Les perturbations émotionnelles relatives aux peurs, aux envies, à la haine, à la jalousie, etc… Toutes les émotions assez fortes pour nous remuer, voire pour nous renverser et nous submerger (perte de contrôle).

 

Un lac: L’esprit (dans le sens de réflexion). Voir si calme ou agité pour connaître le sens exact. Si calme et limpide, les émotions sont saines et paisibles; si agité, trouble ou sale, les émotions perturbent la clarté du jugement et en ternissent l’éclat. (Si sale = émotions qui salissent l’âme.)

 

Commander aux vents et aux vagues: Maîtrise des pensées et des émotions.

 

Vivre parmi les tombes: Penser sans cesse au passé, vivre dans le remord, la rancune, les souvenirs, etc…

 

Le sépulcre: Le subconscient (dans lequel « pourrissent » un tas d’infos dont on se passerait volontiers !)

 

Un fils: Une pensée nouvelle.

 

Une fille: Une émotion nouvelle.

 

Fils (ou fille) unique: Pensée ou émotion prédominante et souvent volontairement entretenue (aimée, donc).

 

Le jeûne: S’abstenir, volontairement, du témoignage de nos cinq sens qui « nourrissent » notre mental d’illusions. (Autrement dit, ne plus prêter attention à ce que nous percevons avec nos sens, à l’extérieur. Ce « Jeûne » spirituel nous purifie l’âme de tous ses miasmes.)

 

Sabbat: Conviction, certitude intime, le repos du mental après l’attente, la paix qui suit la conscience de l’accomplissement.

 

Un homme atteint d’infirmité: Une pensée de faiblesse, ou une façon de voir la vie qui affaiblit notre jugement, notre pouvoir, etc.

 

Une femme atteinte d’infirmité: Un sentiment de faiblesse, une émotion qui affaiblit l’être et le rend dépendant, par exemple.

 

Pharisien: Celui qui adhère à la lettre et non à l’esprit d’une loi, d’un concept ou d’une croyance.

 

Lèpre ou lépreux: Esprit(s) malade(s), personnes dont l’état d’esprit général les a rendus malades, voire hideux et déformés, psychologiquement parlant.

 

Jérusalem: Niveau intérieur de l’être où demeure la paix et hors d’atteinte des conflits issus de la dualité. C’est l’endroit de notre âme où nul ne peut nous suivre et d’où personne ni rien d’autre que nous-mêmes ne saurait nous déloger. Par extension, notre Jérusalem représente nos certitudes intérieures qui nous donnent courage et force de continuer dans les épreuves, par exemple. La « Nouvelle » Jérusalem représente quand à elle, l’instant où nous trouvons un état d’esprit encore plus sublime et générateur de paix, à nos yeux, que celui qui était le notre, précédemment. Ceci arrive surtout lorsque l’homme fait un « bond quantique » dans sa propre évolution spirituelle, à la suite d’une métanoïa ou d’un changement total de paradigme, par exemple.

 

Verbe fait chair: (Se dit de Jésus, par exemple.) La pensée éclairée qui se concrétise, qui prend forme.

 

Prêtre: Celui qui rend sacrée une condition, une vision, cela en sacrifiant tous les aspects négatifs de cette condition ou de cette vision.

 

Progéniture: Manifestation extérieure (visible) d’une pensée (fils) et/ou d’une émotion (fille) est employé surtout pour dire qu’un état d’esprit général engendre souvent de nombreux états d’esprit « enfants » (directement issus de).

 

Les pieds: L’écoute naturelle, la compréhension directe, non-intellectuelle (on dit que nos pieds « écoutent » la planète) le contact vivant avec les réalités propres à un Monde, une Tradition, un concept, un archétype, etc…

 

Festin(ou festoyer): S’unir à la Présence intérieure et se Nourrir de son Essence illimitée.

 

Seigneur: La Loi de l’esprit, l’attitude dominante ou les schémas qui président (voir par exemple Romains ch. 12 verset 19). Se dit en général pour désigner la Conscience souveraine qui règne (en temps ordinaire) sur l’ensemble des processus mentaux.

 

Adam: Le mental (de « Adamah » = Terre rouge » c’est à dire l’esprit dans son aspect masculin) l’esprit créateur potentiel de toutes choses.

 

Ève: La vie sensible et intelligente, la Force Vitale. Ce qui donne souffle et vitalité à toutes les formes mentales engendrées en esprit.

 

Caïn: L’intellect, l’approche réfléchie, calculée, etc…

 

Abel: L’intuition, la sensibilité, le fait de laisser parler les émotions, le cœur, etc…

 

– Fin de l’extrait.

 

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