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Perception directe ou projection intime ?

mental17Vous avez du remarquer à quel point il est difficile, apparemment, de distinguer une vrai perception d’autrui d’une banale projection… Vous ressentez parfois des choses qui semblent concerner les autres, n’est-ce pas ? Mais vous doutez souvent (du moins je l’espère pour vous !) du degré de véracité de votre perception concernant autrui ? Comment faire pour différencier ce que vous ressentez et qui vous concerne, de ce que vous percevez et qui ne concerne que cet autrui ? Présentons l’enfant autrement.

 

 

 

Si ce que nous sentons est vrai, puisque c’est vrai que nous ressentons quelque chose, peut-on affirmer pour autant que notre ressenti concerne bien un autre que nous-mêmes ? Ou, à l’inverse, doit-on considérez que tout ressenti intime ne concerne que nous ? Comment faire la part des choses dans ce que nous ressentons et est-ce seulement possible ? Je donne un indice ou deux : Comme vous le savez, l’esprit est vivant et conscient.

On peut penser.
On peut ressentir.
On peut être conscient.

 

 

 

mental11Tout cela, c’est l’esprit qui le fait. Souvenez-vous que chaque pensée produit un sentiment (ou une émotion) connexe : une même pensée, un même sentiment, mais parfois la pensée est zappée car elle est si rapide ou fugace, qu’on peut s’imaginer ressentir une chose sans avoir eut la moindre pensée juste auparavant. Vous ne trouvez pas la bonne réponse ?  Je développe d’abord, ensuite je vous énonce la loi, OK ?

 

 

 

Voyance9Vous savez déjà que « Toute pensée produit une émotion ou un sentiment connexe. »

C’est une Loi Ontologique, un Principe de l’être, pas une idée personnelle ou l’expression d’une quelconque ancienne tradition à la noix, non, c’est vraiment ce qui se passe pour tous et sur tous les plans de la Création, OK ? Bien !

 

 

 

 

1929176089_2De fait, quoique vous puissiez sentir, ce que vous sentez provient d’une pensée, et non d’une soit disant « perception directe de l’autre. » Or, vous ne pensez pas dans le frigidaire de la voisine, n’est-ce pas ? De même, ce que vous ressentez n’est pas dans votre table de nuit, mais bien en vous également ?

 

De fait, tout ressenti provient de vos processus mentaux et ne peut EN AUCUN CAS concerner autrui ! Boum ! C’est dit ! (Je vais me faire des copains, là, je sens ! )

 

 

 

 

ego2Si ce que vous voyez, au-dehors, induit (ou réveille) une façon de penser qui vous est propre, ce que vous ressentirez ensuite (en fait, quasi simultanément) sera également à vous et ne concernera donc QUE VOUS. Il est très important, primordial, dirais-je, que vous teniez cette Loi pour dites, comprise et acceptée sinon, vous vivrez toujours dans l’illusion. Vous ne pouvez pas « sentir les autres », que cela soit clair et définitivement ancré en votre… Conscience !

Conscience ! Le mot est lâché ! La conscience, ce fameux « Christ », ce « Fils unique de Dieu » en lequel ce dernier prend Son Plaisir ! (Bible Dixit) et qui est appelé « Le Seigneur » dans la Genèse (voir passages avec Caïn et Abel.)

 

 

 

Si vous êtes CONSCIENT de ce qui se passe au-dehors ou chez autrui, alors vous êtes conscient de l’actualité, de ce qui existe en fait au sein de l’esprit collégial, indépendamment de ce que vous pouvez percevoir au travers de vos processus mentaux et des sentiments ou émotions qu’ils produisent. Si vous dites qu’on ne peut pas « sentir les autres mais seulement le contenu de nos pensées », vous avez parfaitement raison ! Si vous dites que nous projetons tous sur autrui si nous prétendons « sentir leurs souffrances et les problèmes qui en sont à l’origine » , vous avez encore raison !

 

 

 

Mais alors, me direz-vous, comment ont fait les Maîtres et les Grands Maîtres, depuis toujours, pour savoir ce qui se passait dans la tête et le cœur de leurs élèves ? Comment pouvaient-ils être aussi efficaces ? Peut-on décemment dire qu’eux aussi projetaient sur leurs disciples et amis ? Bien sur que non ! Mais eux, ils ne PENSAIENT pas ! Mais eux, ils ne SENTAIENT pas ! Ils étaient seulement et pleinement CONSCIENTS des choses et des êtres. Ils étaient Conscients des faits, tout simplement.

 

 

 

Lorsque l’on passe par la conscience et non plus par les processus mentaux et le ressenti qu’ils font naître nécessairement en nous (et ne concernent donc que nous), alors on peut tout savoir, tout comprendre, tout expliquer, sur tout et sur tous. Du moins si le sujet éveille un quelconque intérêt en nous, puisqu’on est devenu libre de choix.

 

 

 

wiu5cj1bComme l’émotionnel n’est plus là pour compulser, on ne ressent pas outre mesure d’envies, de désirs, et ont peu donc « froidement » constater puis être réellement efficace, cela à la condition que les oreilles, en face, soient prêtes à recueillir les paroles de sagesse. Voici la Loi en présence (concernée), tirées de textes vieux de six mille ans (les Shiva Sutra) résumée et modernisée par mes soins :

 

« Tout processus mental entraine un ressenti qui est lié indéfectiblement aux pensées qui le font naître et qui ne concernent que l’individu dans lequel naissent puis disparaissent ces pensées et leurs sentiments connexes. Seul celui qui place son attention mentale sur la conscience en lui, et non plus sur les mouvements incessants de son esprit (Karma Chitta), peut connaître l’univers et les dieux, c’est-à-dire ce qui se passe en la conscience de l’homme à son insu, ainsi que ce que produit l’homme dans son quotidien et sous sa pleine et entière responsabilité, sans même qu’il le réalise. »

 

Une petite astuce mnémonique pour vous souvenir de cette loi mais sous une forme plus succincte :

« Si je sens, c’est que je pense, si je suis conscient, c’est que je sais. Si je sais, c’est que je perçois directement, sans passer par les processus mentaux et les sentiments qui s’y rapportent. »

 

 

 

 

flameJ‘espère que ce savoir que je trouve extraordinaire et qui me fascine depuis trente-cinq ans, à présent, saura éveiller en votre cœur la Flamme de l’Enthousiasme (du Grec Enthéos = Demeurer en Dieu) et le désir de toujours plus VOUS apprendre et donc, VOUS connaître vous-mêmes.

 

 

 

 

 

Serge Baccino

Licence Creative Commons
(Note : Sauf pour les images, trouvées sur le Web et réputées libres et gratuites)

Changez de Karma ou supprimez-le !

bouddha-brouillardLes orientalistes ont très mal traduit le mot «karma», lui attribuant bien imprudemment comme traduction le mot français « action. » Or, nul ne verra jamais une action qui ne soit pas précédée d’une pensée ! Le vrai sens du mot «karma» est «mouvement» et nous allons voir plus loin l’importance de cette différence apparemment subtile. Ce ne sont donc pas nos « actes » qui consistent en « notre Karma » mais bien les pensées qui sont à l’origine de nos actes. La loi spirituelle concernée pourrait se résumer ainsi, une fois traduite et adaptée à notre phraséologie moderne :

« Nous vivons ce que nous pensons et tant que nous pensons de la même façon, nous vivons les mêmes expériences relatives à cette façon particulière de penser. »

 

 

 

Toute pensée est reliée à son sentiment (ou émotion) connexe : si la même pensée revient sans cesse, nous expérimentons les mêmes émotions, inlassablement, et cela aussi longtemps que notre pensée demeure identique. Une émotion est construite à partir de notre propre force vitale (ce qui nous fait vivre) : c’est pour cela que les émotions gaspillent de l’énergie et réduisent notre vitalité et jusqu’à notre santé mentale (Shanti, en sanskrit.)

 

 

 

De plus, les mouvements de l’esprit en nous (karma chitta), qui forment les pensées, ainsi que « les modifications de l’esprit » (vritti), le fait que nous sautions d’une idée à une autre, nous coupent de l’Actualité planétaire, de ce qui existe en fait, et nous font vivre « dans notre tête », au lieu de nous permettre de partager l’espace conscient qui devrait être celui de tous les êtres vivants. Si les Orientalistes n’avaient pas isolé le mot « karma » avant de le traduire et s’ils l’avaient traduit correctement, nous aurions alors eut ce que les textes primitif enseignaient vraiment et que nous pourrions résumer ainsi :

Karma Chitta  « Se dit des mouvements (karma) de l’esprit (chitta) qui engendrent les pensées et connectent l’homme à une forme de réalité illusoire mais pourtant bien réelle pour lui, et l’obligent à vivre sans cesse le même état d’esprit et donc à vivre les mêmes expériences, cela aussi longtemps que dure cet état d’esprit. Penser autrement revient à vivre autre chose mais ne plus s’identifier aux mouvances mentales, revient à se connecter à l’Actualité Cosmique et à expérimenter sa propre Nature véritable : la Soi-Conscience. Car lorsque l’esprit (chitta) cesse de former des idées, il se transforme en conscience (Chitti) et l’être expérimente alors un état de vacuité mentale et de paix profonde qui consistent en l’essentiel de sa Nature véritable. »

(Traduction moderne et libérale des Shiva-Sutra)

 

 

 

annales akashiques15Si les Orientalistes avaient traduit ainsi, alors les gens ne sombreraient plus dans cette torpeur mentale qui consiste à « subir leur karma », bon ou mauvais, issu de quelque vie antérieure sur laquelle, comme par hasard, personne ne sait quoique ce soit de précis ou même de vraiment utile. En fait, le karma ne consiste pas à subir le contrecoup des actes de nos vies passées mais bien à subir ces « lois de l’âme » (idées, concepts, credo) que s’invente l’homme et avec lesquelles il doit ensuite essayer de vivre « en conformité. »

 

 

 

mental bla blaÉvidemment, par la suite, l’homme doit subir le contenu de ces lois qu’il a lui même édictées, cela aussi longtemps qu’il ne change pas sa façon de penser ou qu’il ne réalise pas qu’il n’est pas ce qu’il pense mais celui qui engendre ou accueille (bien imprudemment !) des pensées tyranniques qui le réduisent ensuite à l’état d’esclavage spirituel. Un passage des Shiva Sutra dit : «Jnanam Bandham.» Cela signifie que la connaissance est servitude ou nous lie. Il est question ici, bien entendu, de connaissance «impure», c’est-à-dire de tout ce qui éloigne l’homme de sa véritable nature. Le pur connaissant (Jnani) est celui qui se connaît lui-même en tant qu’esprit vivant et conscient. Si vous avez des questions avec ce court exposé, je me ferai un plaisir d’y répondre.

 

 

 

Serge Baccino

Licence Creative Commons
(Note : Sauf pour les images, trouvées sur le Web et réputées libres et gratuites)