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Le monde dans un regard

 

changer-transformer6Qui n’a pas rêvé de changer le monde ? Qui n’a pas refait ce même monde dans un bar ou un pub, entre deux tasses de café brûlant et trop corsé et un croissant de la veille ?

« Dis, Monsieur, c’est quoi, le monde ? »

Le monde ? Mais c’est ton Regard !

Les choses que nous voyons sont-elles exactement telles que nous les voyons ? Et que voyons-nous, au juste ? Ce qui est derrière nos yeux ou ce qui se passe en vérité sous notre nez ?

Les Grands Sages des siècles passés ont tenté d’expliquer ce qu’ils jugeaient eux-mêmes comme étant inexprimable avec des mots (ils avaient donc un sens de l’humour assez poussé.) Ils ont proposé comme matériel de méditation, des sentences du genre de celles-ci :

 

 » Le Monde est en vous; ce que vous voyez n’est pas au-dehors mais en vous-mêmes, c’est l’esprit qui est le Projecteur et c’est votre conscience qui est l’unique spectateur « 

 

 

 

illusionBien que cet énoncé soit exact d’un point de vue spirituel (relatif aux lois du fonctionnement de l’esprit, donc), il peut prêter à confusion et, de fait, il a induit en erreur des générations de chercheurs… Ah bon ?

Ouep ! (Je sais aussi faire sobre dans mes réponses.) Présentée ainsi, et même une fois traduite en langue moderne (ce que j’ai fais pour vous avec l’énoncé originel et traduit du Sanskrit), il peut sembler que le monde que nous voyons ou que nous  » croyons  » voir au-dehors, est illusoire du fait qu’il n’existe pas mais qu’il est créé par nous ! En clair, cela signifierait que rien de ce que nous voyons n’existe et que nous sommes le jouet permanent de notre ignorance et/ou de notre folie !
Alors qu’en fait, cela devrait se traduire et se comprendre ainsi :

 

 » l’illusion n’est PAS dans ce qui est vu, mais dans la croyance en le fait que ce qui est vu se trouve au-dehors et existe indépendamment de notre conscience « 

 

 

 

subconscient4Percevez-vous  la nuance, malgré sa subtilité ? Vous ne rêvez pas le monde; ce que vous voyez n’est pas  » inventé  » par votre cerveau enfiévré, MAIS ce que vous voyez ne se trouve pas « dehors » mais bien dans votre conscience (et non pas  » dans votre tête «  !)

De fait, et en me permettant d’extrapoler un brin, l’idée que tout le monde projette sur autrui et que ce qui est vu et attribué aux autres n’existe en fait que  » dans notre tête  » n’est pas une vérité mais une DEMI VÉRITÉ !

 

 

 

Aïe, ça se complique, penseront certains qui ne sont pas des familiers des apparents paradoxes de la psychologie ésotérique (paradoxes qui peuvent être conciliés par une vision déprogrammée et non dualiste) Mais réfléchissons un instant.

S’il était vrai que lorsque nous croyons voir un défaut chez autrui, ce même défaut se trouve nécessairement en nous, (puisque l’homme se bornerait, en fait, à projeter son propre paysage intérieur sur le monde et les autres) alors les Grands Maîtres, qui ont enseigné les hommes et qui dénonçaient parfois certaines aberrations mentales, étaient encore plus cons que leurs disciples et ne connaissaient rien aux lois et aux principes du fonctionnement de l’esprit ! Marrant non ?

Certes… Mais très instructif aussi, permettez-moi de vous le certifier ici !

 

 

 

babajiInstructif, car nous imaginons bien que les Grands Maîtres ne projetaient rien du tout et percevaient réellement les travers les plus importants de leurs disciples. Alors quoi ? Si la prémisse est exacte, s’il est bien possible de percevoir l’actualité (ce qui se passe en fait) et non pas seulement de tourner en boucle sur notre réalité intime, alors il existerait bien un Regard dépassionné et objectif que certains individus pourraient poser sur le monde et sur les êtres qui le composent… Qui le composent non pas  » au-dehors « , mais au véritable  » endroit  » où se trouve ce même monde et ces mêmes êtres…

Mais où se situerait un tel monde, me demanderez-vous ?

 

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illusionCe n’est pas la matière qui est illusoire puisque nous pouvons la prendre en pleine gueule et juger de sa masse !

Ce qui est illusoire, c’est de croire que la matière est vraiment telle que la perçoivent nos sens ! Puisque notre corps de chair vibre à la même fréquence que le monde dans lequel il vit, pour lui, l’environnement existe vraiment et il peut être touché ! (Il n’existe pas de différence de niveau vibratoire entre nos sens et notre perception du Monde, ce qui ne nous permet pas d’inter-pénétrer la matière.)

 

 

 

vibration2Mais si nous sortons de ce corps, de cet  » état de l’esprit «  avec lequel nous faisons corps, alors nous réalisons que la vie, ce n’est pas  » que ça «  et qu’il existe d’autres niveaux d’existence où  » la matière  » est perçue par nos sens comme étant moins dense, plus malléable, et s’adapte à merveille avec chacun de nos différents  » corps d’expression  » (nous en avons au moins sept.)

 

 

 

 

 

ShivaC‘est à cause de toutes ces conneries qu’ont lancés les orientalistes que les gens se demandent ce qu’ils pouvaient bien fumer comme marque de tapis !

Et ils ont raison de se le demander. Les traductions sont généralement déplorables, car il ne suffit pas de maîtriser une langue étrangère pour en comprendre et pénétrer l’esprit. Celles et ceux eux qui ont la possibilité de percevoir certaines choses, réalisent que la fameuse matière, même dense, est faite d’énergie, de particules de Lumière qui virevoltent joyeusement sur elles-mêmes et qui chantent la vie ! (allusion au son que produisent les vibrations de l’esprit qui forme la matière, à l’oreille interne exercée d’un psychiste.)

 

 

 

 

vibrations3Mais comme elles vibrent TRÈS BAS, en comparaison de ce qu’elles peuvent vibrer, les formes mentales qu’elles produisent sont perçues comme étant solides (ou grossières), et elles le sont effectivement POUR nos sens objectifs, pour notre cerveau et pour l’ensemble de nos cellules. A d’autres niveaux, en particulier quand nous ne sommes pas incarnés, cette même matière et si  » éthérisée  » qu’elle ressemble plus à des images mentales solidifiées qu’à des formes concrètes ayant une masse et un poids.

 

 

 

Par exemple, en dédoublement, nous pouvons passer au travers d’un mur qui demeurera  » solide  » pour ceux qui sont encore dans un corps de chair. J’ai fais cela plusieurs fois, avec toujours autant d’inquiétude à l’idée de me fracasser le museau contre le dit mur ! Les réflexes physiologiques ont la peau dure !

 

 

 

 

lni-cover-mediumIl est toujours préférable que l’expérimentation directe accompagne ou suivent de près l’étude et la compréhension purement intellectuelle d’un sujet métaphysique. S’il venait avant, il pourrait fausser ensuite le jugement et donc, rendre plus difficile l’apprentissage.

Pour terminer, sachez que ce n’est pas la connaissance ésotérique, qui manque de clarté, c’est le désir d’apprendre vraiment de l’homme, qui manque de force !

 

 

 

 

Wiki

 

Mais bon, allez, cela, même si vous ne l’acceptez pas complètement, et c’est bien humain en plus d’être compréhensible, vous le savez tout de même et c’est là l’essentiel pour que vous puissiez tous, un jour, connaître et expérimenter en même temps. Car là est le véritable ésotérisme des Origines, celui qui existait encore il y a quelques six mille ans, avant que de (trop) nombreuses traditions humaines viennent à en ternir l’éclat.

 

 

 

Serge Baccino

Licence Creative Commons
(Note : Sauf pour les images, trouvées sur le Web et réputées libres et gratuites)

Dossier – Les fondements de la science hermétique – Chapitre 1

AcroplisFidèle à son besoin de tout mesurer, quantifier et mettre en boîte pour se donner le sentiment de comprendre, de connaître et de contrôler, l’être humain adore jouir de bases historiques ou linéaires solides. Du moins selon lui. Il veut savoir quoi, quand, comment, pourquoi et il n’a de cesse que lorsqu’il connaît par cœur sa propre généalogie.
Il en va de même pour les spiritualistes qui manifestent très tôt ce besoin typiquement académique, cherchant à tout prix à assoir sur des bases aussi vérifiables que « scientifiques » des sujets qui ne concernent en fait que l’Esprit.
L’Esprit n’a nul besoin de quantifier. Il ignore l’espace, le temps et ne connaît que la conscience du « là, tout de suite » (Hic et Nunc.) Ainsi, je suis toujours étonné de rencontrer une personne se prétendant spirituelle ou ésotériste et qui me demande sans broncher à quelles sources précises et anciennes je me réfère pour me permettre d’instruire comme je le fais…
Assurément, le fait de prétendre enseigner une connaissance vieille de plusieurs milliers d’années est bien plus rassurant que de présenter un savoir original que quelqu’un vient juste de « capter » et ce, directement du Cosmos !

 

 

Ce n’est pas que les spiritualistes ne croient pas en ces méthodes d’apprentissage, mais disons qu’ils préfèrent vérifier qu’on leur présente bien du « vieux et du bien fermenté » plutôt que du nouveau et de l’Original. Cela dit, quel âge pourrions-nous donner à une connaissance que l’on « capte » maintenant mais qui a été formulée la toute première fois « jadis » ?
Est-elle ancienne ou nouvelle ?

 

 

Depuis quand était-elle là, disponible et à portée de cœur ?
Est-ce que le très vieux mais qui est encore inconnu ou qui n’a jamais été capté, pourrait passer pour du révolutionnaire ou du novateur ?

 

 

Est-ce qu’un enseignement relativement récent mais que tout le monde connaît et commence un peu à oublier, pourrait être considéré comme vieillot ou plus d’actualité ?
Ces questions ne sont pas aussi innocentes qu’elles le paraissent, croyez-moi !
Imaginez qu’un généreux Mécène vous ait ouvert un compte bancaire à votre insu, il y a vingt ans, et sur lequel il aurait placé des millions !…

 

 

Depuis, êtes-vous pauvre ou êtes vous riche ? Lorsque vous apprenez que vous êtes riche, depuis combien de temps l’êtes-vous vraiment ? Et étiez-vous pauvre, tandis que vous ignoriez ce coquet compte bancaire à votre nom ?

 

 

Bien que cela puisse quelque peu heurter notre intellect, sachez que la Sagesse Hermétique ou l’Ontologie (étude de l’être) n’a… Aucun âge ! Elle n’est ni ancienne ni nouvelle mais toujours présente, actuelle et surtout disponible.
D’ailleurs, elle sera nouvelle pour vous quand vous l’étudierez et elle semblera ancienne pour d’autres, qui s’imaginent la connaître déjà.

Le problème, c’est qu’on ne « connaît » pas les Lois et les Principes du fonctionnement de l’esprit : on devient ces Lois et ces Principes car ils sont aussi vivants que vous et moi !

Je sais que certains se diront : « Est-il si difficile de dire, par exemple, que l’Hermétisme à trois ou quatre mille ans ? »
Non, ce n’est pas difficile, c’est seulement inexact ! Ou si vous préférez, c’est inexact, d’un point de vue technique et, bien sur, d’un point de vue absolu (dans l’Actualité de ce sujet.) Il y a quatre mille ans, les sages de cette époque connaissaient ce que pouvaient connaître les sages. Les sages de cette époque.

 

 

De fait, il y a quatre mille ans, le vrai hermétisme n’existait pas pour les hommes, même les plus instruits ou intuitifs du moment. Leur connaissance se mêlait parfois étroitement à leurs acquits antérieurs, voire à de vulgaires superstitions. Mais même pour eux, le Savoir était là, disponible « maintenant » et existait hors du temps et de l’espace.

 

 

En fait, si nous nous montrions aujourd’hui incapables d’appréhender toute la subtilité des Lois étudiées plus loin, dans cet Atelier, nous pourrions en déduire que l’hermétisme n’a encore jamais existé ! (Comprendre : N’a jamais été rendu totalement manifeste, sur Terre.) Et il n’existerait pas parce que le (très) peu que nous pourrions en comprendre dénaturerait complètement le véritable enseignement.

La véritable Connaissance ne se mesure donc pas en terme de quantité ou de durée (âge) mais en terme de… Prise de conscience !
On est ou on n’est pas conscient des Lois et des Principes du fonctionnement de l’esprit car c’est la seule façon de Connaître vraiment. Si vous devenez conscient des Lois du fonctionnement de l’esprit, alors vous devenez ces mêmes Lois et faites « Un » avec elles.

C’est un peu comme l’amour qui est un sentiment et qui, de ce fait, ne s’étudie pas, ne s’apprend pas mais se vit et s’expérimente directement et en toute conscience. La Sagesse est sans âge, elle a toujours existé et existera toujours. Elle relève de « Ici et Maintenant. » Et si cette sagesse est sans âge, alors il n’existe pas de connaissances qui puissent être « vieilles de 4 000 ans »

:hehe:

La Connaissance est toujours là, présente, disponible, toujours nouvelle et pourtant si familière ! Elle est presque aussi mystérieuse que l’esprit lui-même qui, en essence et par nature, est inconnaissable.

 

 

 

Les Psychologues Esotéristes entretiennent une profonde affection pour l’Hermétisme car à une époque (linéaire, elle), elle fut la seule base de connaissance réelle et solide sur cette Planète. En ces temps reculés, tous les initiés ou presque étaient des hermétistes, bien que peu d’entre eux vécurent en Grèce, pays inévitablement relié à Hermès qui fut, selon la légende, le fondateur de l’Hermétisme (ce qui est en partie inexact car ceux qui eurent successivement ce Grade initiatique ne firent que codifier une partie de sa méthodologie.)

 

 

 

D’où cet engouement même si, désormais, il existe des manières plus adaptés à nos mentalités Occidentales pour expliquer… L’inexplicable !
De nombreux hermétistes perdirent la vie ou virent leur carrière sociale ruinée afin que perdure ce qu’ils nommaient alors « l’Enseignement Sacré. »
Non pas que la Connaissance puisse se perdre ou disparaître vraiment, mais plutôt parce que les hommes et les femmes de Volonté de Bien qui servaient de « véhicule » à la Sagesse, pouvaient, eux, disparaître pour ne plus revenir.
Eux n’étaient pas immortels ou complètement insensibles à la souffrance et ressentaient le poids du temps qui passe, peser sur leurs frêles épaules.

 

 

 

Ce qui pouvait se perdre, c’était les lèvres disposées à Prononcer la parole et de puissants esprits capables d’expliquer et d’adapter ce Savoir Grandiose à une époque, un lieu, un peuple, etc…
Si tous les profs d’histoire venaient à mourir, dans notre pays, ce ne serait pas l’histoire de France, qui disparaîtrait, mais ceux et celles possédant cette petite flamme de la connaissance et du désir de la transmettre qui viendraient à manquer. Sans les lèvres pour énoncer les paroles de sagesse, cette dernière devient muette.

 

 

 

La Connaissance, la Vraie, est si proche de nous que nous pourrions la respirer ! Mais l’homme ne sait pas encore respirer seul. Et encore moins par « la Couronne des Élus« , comme disait un Maître du passé. Et sans toutes ces Belles Âmes passionnées et désireuses de Répandre, toute chance de rencontrer la Connaissance disparait devant la face des hommes.

 

 

 

Voilà pourquoi celui qui Désire apprendre et comprendre est dit « Œuvrer pour la Gloire de l’Humanité. » Je terminerai cet avant-propos à mon étude de l’Hermétisme, par ces quelques mots magiques tirés du Kybalion.
La première fois que je les ai lu, tout jeune, j’ai pleuré à chaudes larmes pendant une heure… Je me sentais littéralement accablé.
Certains de mes Grands Amis, à mes côtés mais invisibles aux yeux de la chair, venaient de m’autoriser à ressentir un bref instant le poids démesuré qui avait été le leur, dans le passé.
Le poids écrasant de ce Manteau de l’Initié et j’ai failli succomber en ressentant l’Amour incommensurable de ces Êtres qui illuminaient mes jours de leur Présence Magnifique… Voici cette phrase de toute beauté :

 

 

 

« Ô ne laissez pas la flamme s’éteindre ! Elle est chérie d’âge en âge dans sa caverne obscure ; dans ses temples sacrés, elle est chérie. Elle est nourrie par les purs ministres de l’amour ; ne laissez pas la flamme s’éteindre ! »

 

 

 

Bien à vous,

 

Serge Baccino

Note : Ce Dossier sur l’Hermétisme s’appuie essentiellement sur cette Œuvre Magistrale qu’est « Le Kybalion » (Éditions Perthuis)

 

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