Archives par mot-clé : Shiva-Sutra

Sur la mémoire

pendule-plageVous êtes vous déjà demandé où se trouvait vraiment la mémoire ? Sa localisation dans l’espace et dans le temps ? Supposons qu’il vous revienne à l’esprit le souvenir d’un incident cocasse du passé… Ce souvenir n’est-il pas «présent» dans votre esprit, ici et maintenant, c’est-à-dire au moment où vous y pensez ?

Donc, cette mémoire n’appartient pas au passé, puisqu’elle est présente en votre esprit. Elle ne se trouve donc pas stockée ailleurs que dans l’esprit, ici et maintenant et appartient uniquement au présent, et non au passé.

 

 

 

voileVous me rétorquerez : «Holà ! Je croyais que la mémoire était stockée dans nos cellules physiques !» Ok, mais c’est quoi, le corps «physique», si ce n’est l’état d’esprit général avec lequel «nous faisons corps» ? Attendu que la plupart des gens s’identifient pleinement avec ce qu’ils pensent en esprit, ce même esprit en arrive finalement à «incarner» cette façon de penser spécifique, à lui donner corps pour la rendre manifeste. Dès lors, à quoi bon soigner le corps des traces du passé, alors que c’est l’esprit qui s’accroche désespérément à ce qu’il refuse de laisser passer ?

 

 

 

inconscient10Qu’est-ce que le passé, si nous n’en avons pas conscience ? Avons-nous conscience du passé quand nous n’y pensons pas ? Non, n’est-ce pas ? Pour que ce fameux «passé» nous soit de nouveau accessible, nous devons nécessairement en être conscient, c’est évident. De fait, et attendu que le contenu formel nommé par nous «passé» est DANS notre conscience, c’est également DANS NOTRE CONSCIENCE qu’existe ce «passé» Mais attention : il n’existe pas «au passé» puisqu’il est présent en nous, cela, au moment même où nous en sommes conscients.

 

 

 

l'amourEt quand nous ne pensons pas à notre passé et qu’il ne se présente rien à notre conscience pour lui permettre de se réactualiser ? Eh bien ! Dès lors, notre passé n’étant pas présent dans notre conscience, il n’existe simplement plus ! Pour le présenter autrement, c’est à chaque instant que notre conscience est obligée de ré-écrire tout ce que nous avons envie d’avoir vécu et donc, toute l’expérience vivante qui réquisitionne notre attention puis la polarise. (Sur tout ce qui nous plaît, nous fascine ou nous terrorise.)

 

 

 

Si notre conscience qui est «le Seigneur Suprême qui commande même à l’esprit universel» (cf: Shiva Sutra) ne faisait pas cela de tout recréer chaque jour pour nous (l’âme-personnalité incarnée), nous serions incapables de nous souvenir de notre propre nom, car tout existe au présent et aucun autre «temps» n’existe dans le cosmos, sans l’intervention de la conscience qui se sert de l’esprit pour créer toute réalités probables de son choix. Cela vous fait halluciner et vous avez du mal à le croire ?

 

 

 

regarder en soi7Alors essayez d’avoir conscience d’un souvenir «passé» et osez ensuite me dire que tandis que vous y pensez, ce souvenir est autre part qu’en votre propre conscience ! A présent, lisez bien ceci, qui est basé sur des faits réels et vérifiés depuis belle lurette : Si un hypnotiseur vous faisait croire que vous avez vécu ceci ou cela il y a par exemple 10 ans, vous auriez dès lors un vrai souvenir d’une chose qui ne s’est jamais passée mais qui se passe maintenant dans votre esprit et qui, de ce fait, est aussi réelle que ma belle-mère, et aussi difficile qu’elle à éluder !

 

 

Au sujet de la mémoire cellulaire

 

 

 

esoterikosLa mémoire est bien localisée dans nos cellules, elle fait même partie de notre subconscient, qui est la somme de l’intelligence de toutes les cellules de notre corps. Et il est vrai également que même si nous n’y pensons plus ou pas, les engrammes (ce qui est gravé et pèse sur notre âme) existent. C’est présentement exact, oui. Mais la question à cents euros est celle-ci :

Pourquoi ces engrammes existent-ils et pourquoi peuvent-ils avoir le droit d’exister à notre insu, puisque notre conscience, qui est Souveraine, règne en Maître sur l’esprit créateur de toutes choses ?

Les psy éso répondent ainsi :

« Ces engrammes existent à cause de notre habitude compulsive de nous accrocher à tout ce que nous pensons, vivons et ressentons, en bien comme en mal, en heureux ou en douloureux pour nous. Notre corps même témoigne de cet attachement à certaines formes mentales, puisque le corps n’est que la concrétisation de notre intérêt évident pour un état d’esprit général avec lequel «nous faisons  corps». De fait, les engrammes ne violent aucune loi cosmique ou de l’âme, car c’est avec notre autorisation et notre désir constant que nous maintenons, dans notre conscience spirituelle, tout ce que nous n’avons pas voulu oublier. »

 

C’est notre attachement à l’expérience qui engendre la mémoire.

 

 

Le fait de comprendre que notre soi-disant «passé» est présent en nous et qu’il existe donc «maintenant» puisque c’est maintenant que nous en sommes conscients, ne nous coupe en rien des choses de ce monde et ne va pas nous donner un esprit aberré ! C’est pour l’instant que l’esprit de l’homme est aberré, puisqu’il ne réalise même pas, ce couillon, que pour avoir conscience du «passé», il faut que ce même passé soit présent en lui et au moment (maintenant) où il l’expérimente dans son mental (ici) Comme équilibre mental, on fait mieux, donc !

 

 

 

Lorsque je suis occupé à réparer ma voiture, par exemple en changeant les quatre bougies d’allumage du moteur, je suis on ne peut plus «présent» et actif dans le monde social. Mais si un «souvenir» me visite à ce moment, je fait simplement le geste mental (Mudra) de réorienter ma conscience sur ma bagnole, en sachant que le passé peut attendre puisque, justement, il refuse de «passer» ce con, et qu’il pourra tout aussi bien venir encombrer l’avant-scène de ma conscience plus tard !

Je ne vois donc aucun problème, bien au contraire, au fait de tenir compte des lois ontologiques pour fonctionner plus intelligemment et même plus pratiquement, puisque les psychologues ésotéristes sont réputés ne pas se laisser submerger par ces vagues émotives dévastatrices qui embarrassent tant nos contemporains.

 

 

 

Serge Baccino

Licence Creative Commons
(Note : Sauf pour les images, trouvées sur le Web et réputées libres et gratuites)

Changez de Karma ou supprimez-le !

bouddha-brouillardLes orientalistes ont très mal traduit le mot «karma», lui attribuant bien imprudemment comme traduction le mot français « action. » Or, nul ne verra jamais une action qui ne soit pas précédée d’une pensée ! Le vrai sens du mot «karma» est «mouvement» et nous allons voir plus loin l’importance de cette différence apparemment subtile. Ce ne sont donc pas nos « actes » qui consistent en « notre Karma » mais bien les pensées qui sont à l’origine de nos actes. La loi spirituelle concernée pourrait se résumer ainsi, une fois traduite et adaptée à notre phraséologie moderne :

« Nous vivons ce que nous pensons et tant que nous pensons de la même façon, nous vivons les mêmes expériences relatives à cette façon particulière de penser. »

 

 

 

Toute pensée est reliée à son sentiment (ou émotion) connexe : si la même pensée revient sans cesse, nous expérimentons les mêmes émotions, inlassablement, et cela aussi longtemps que notre pensée demeure identique. Une émotion est construite à partir de notre propre force vitale (ce qui nous fait vivre) : c’est pour cela que les émotions gaspillent de l’énergie et réduisent notre vitalité et jusqu’à notre santé mentale (Shanti, en sanskrit.)

 

 

 

De plus, les mouvements de l’esprit en nous (karma chitta), qui forment les pensées, ainsi que « les modifications de l’esprit » (vritti), le fait que nous sautions d’une idée à une autre, nous coupent de l’Actualité planétaire, de ce qui existe en fait, et nous font vivre « dans notre tête », au lieu de nous permettre de partager l’espace conscient qui devrait être celui de tous les êtres vivants. Si les Orientalistes n’avaient pas isolé le mot « karma » avant de le traduire et s’ils l’avaient traduit correctement, nous aurions alors eut ce que les textes primitif enseignaient vraiment et que nous pourrions résumer ainsi :

Karma Chitta  « Se dit des mouvements (karma) de l’esprit (chitta) qui engendrent les pensées et connectent l’homme à une forme de réalité illusoire mais pourtant bien réelle pour lui, et l’obligent à vivre sans cesse le même état d’esprit et donc à vivre les mêmes expériences, cela aussi longtemps que dure cet état d’esprit. Penser autrement revient à vivre autre chose mais ne plus s’identifier aux mouvances mentales, revient à se connecter à l’Actualité Cosmique et à expérimenter sa propre Nature véritable : la Soi-Conscience. Car lorsque l’esprit (chitta) cesse de former des idées, il se transforme en conscience (Chitti) et l’être expérimente alors un état de vacuité mentale et de paix profonde qui consistent en l’essentiel de sa Nature véritable. »

(Traduction moderne et libérale des Shiva-Sutra)

 

 

 

annales akashiques15Si les Orientalistes avaient traduit ainsi, alors les gens ne sombreraient plus dans cette torpeur mentale qui consiste à « subir leur karma », bon ou mauvais, issu de quelque vie antérieure sur laquelle, comme par hasard, personne ne sait quoique ce soit de précis ou même de vraiment utile. En fait, le karma ne consiste pas à subir le contrecoup des actes de nos vies passées mais bien à subir ces « lois de l’âme » (idées, concepts, credo) que s’invente l’homme et avec lesquelles il doit ensuite essayer de vivre « en conformité. »

 

 

 

mental bla blaÉvidemment, par la suite, l’homme doit subir le contenu de ces lois qu’il a lui même édictées, cela aussi longtemps qu’il ne change pas sa façon de penser ou qu’il ne réalise pas qu’il n’est pas ce qu’il pense mais celui qui engendre ou accueille (bien imprudemment !) des pensées tyranniques qui le réduisent ensuite à l’état d’esclavage spirituel. Un passage des Shiva Sutra dit : «Jnanam Bandham.» Cela signifie que la connaissance est servitude ou nous lie. Il est question ici, bien entendu, de connaissance «impure», c’est-à-dire de tout ce qui éloigne l’homme de sa véritable nature. Le pur connaissant (Jnani) est celui qui se connaît lui-même en tant qu’esprit vivant et conscient. Si vous avez des questions avec ce court exposé, je me ferai un plaisir d’y répondre.

 

 

 

Serge Baccino

Licence Creative Commons
(Note : Sauf pour les images, trouvées sur le Web et réputées libres et gratuites)

Le foyer d’attention

En tant que véritable amoureux de la connaissance profonde qui est contenue dans les écrits du Shivaïsme du Cachemire, philosophie des plus profondes, qui s’inspire des Shiva Sutra et qui est à l’origine de la psychologie ésotérique, voici un traduction, en langage moderne, d’un concept peu connu en France : le foyer d’attention.

 

*****

 

 

Le Foyer d’attention

 

 

3eme oeil4«Le foyer d’attention est ce point virtuel de notre personne physique à partir duquel nous croyons devoir observer toutes choses se trouvant à l’extérieur de nous. Nous supposons que toutes choses sont différentes de nous et séparées de nous, du fait de leur «distance» et du fait que notre conscience d’être et d’exister se manifeste plutôt à partir d’un endroit situé dans notre tête qu’à partir de tous les endroits où nous posons notre point d’attention (là où est concentrée notre attention mentale.) Si nous pouvions, par exemple, penser ou être conscient à partir de cet arbre qui se trouve là-bas, dans notre jardin, alors nous penserions que nous sommes cet arbre là, à l’exclusion de tous les autres arbres et de toutes autres choses, d’ailleurs.

Mais nous percevons à partir de ce foyer d’attention que nous nommons «Moi» et c’est donc non pas ce nom («Moi») ni même ce «Moi» qui nous limite, mais bien le fait que nous sommes persuadés de ne pouvoir prendre conscience des choses qu’à partir de ce « Moi. »

 

 

 

Psycho 01Le foyer d’attention se situe dans le cerveau, cela parce qu’il referme les seules structures nerveuses assez sophistiquées pour que la conscience d’être et d’exister puisse se manifester d’une manière acceptable. Mais ce qui est nommé « Moi » n’est qu’un foyer, une lentille, un point focal sur lequel se pose, tel un Souffle, la Conscience Pure, ce que nous sommes en esprit et en vérité.

A partir du foyer d’attention [Note : situé au centre du crâne, au niveau de l’hypothalamus] nous pouvons accéder à la « dé-focalisation » [une sorte de « décentralisation du Soi »] Pour cela, il suffit de faire coïncider le « point d’attention » [là où se trouve notre attention] avec le « foyer d’attention. »

(…)

Fin de la citation remaniée.

 

 

 

Subconscient-rayonsAutrement dit, il faut avoir le réflexe de rester concentré sur notre conscience, à l’intérieur et au centre de notre crâne, puis d’imaginer que ce que nous regardons, au-dehors, est en fait dans notre conscience ou mélangé à elle, au lieu que se soit cette conscience qui soit concentrée ailleurs et au-dehors, sur des objets d’attention (les choses et les êtres.) Ceci est la seule façon d’accéder à une forme de prise de conscience plus élevée, puis enfin, à la conscience sans forme, celle de tous les Bouddha de la création universelle…

 

 

 

Serge Baccino

Licence Creative Commons

Des choses que l’on ignore

sakyamuniTout le monde a entendu parler du Bouddhisme…
Tout le monde sait que cette philosophie découle de l’enseignement de « Bouddha »… Ce que moins de personnes savent, c’est ce qui suit : Le terme Bouddha n’est pas un nom propre et ne désigne pas exclusivement le prince Gautama mais toute personne dont l’esprit n’est plus aberré mais au contraire éclairé par la lumière du pur discernement (Hamsa swamini, le Cygne spirituel) La racine Sanskrite « bod » dans le mot «Bouddha » signifie à la fois « lumière » et « éclairage » (spirituel)

 

 

 

Les plus grands Initiés du passés dont l’esprit était complètement éclairé, étaient des « Bod-Yul », c’est à dire des « illuminateurs », à savoir des Maîtres qui permettaient aux autres de retrouver clarté d’esprit et discernement. Le mot « Yul » ne signifie pas « village », comme pourrait le laisser supposer une traduction littérale, mais regroupement d’états d’esprit, chaque état d’esprit pouvant être considéré comme une « Demeure de l’âme », un « temple » ou une « Maison » (comme en astrologie.)  Un Bod-Yul est donc un être qui est capable d’éclairer les autres au sujet de leur propre état d’esprit. Il y eut plusieurs Bouddha, au cours des millénaires passés, et il y en a encore, même d’incarnés, mais tous n’ont pas été aussi « médiatisés » (si je puis dire) que Gautama, qu’on appelait aussi « Siddhartha. »

Ce nom, « Siddhartha », témoigne de l’origine réelle et profonde de la clarté d’esprit (ou degré très élevé de discernement) de Gautama. Peu de gens savent, encore à notre époque, que les fondements du Bouddhisme primitif et purement ésotérique, reposent entièrement sur une très vieille philosophie, âgée de six mille ans au moins, issue du Cachemire (ou « Kashmir »), en Inde, et nommée « Shivaïsme. »

 

 

 

pat1v2rLes « Shiva sutra » sont des textes d’une beauté, d’une profondeur et d’un degré de spiritualité uniques au monde. Le « Siddha-Yoga » est la voie que suivent tous les grands Adeptes du Shivaïsme du Cachemire.
Il ne reste plus grand chose des enseignements primitifs attribués, à tort ou à raison, nous le saurons bien un jour, à Gautama, supposé être un prince d’un royaume offrant des symboles et archétypes mentaux des plus intéressants.

 

 

 

Karma8Toutefois, même si le Bouddhisme exotérique (celui que nous connaissons aujourd’hui) est un peu moins intéressant, pour un ésotériste, que celui véhiculé par certains Lama du Tibet, il faut savoir qu’il existe toujours la connaissance primitive (originelle), véhiculée par un forme de Bouddhisme infiniment plus profond et ésotérique et qui, selon ce que me chuchote mon petit doigt, devrait être « redécouvert par le plus grand des hasards » d’ici quelques petites années. Ce Bouddhisme là est encore plus ésotérique et pur que celui des Lamas Tibétains ou même du Zen.

 

Ceux qui en parleront à nouveau et dans un langage moderne et adapté, se réfèreront d’abord au mental aberré de nos contemporains et à son opposé, le mental éclairé (ou analytique) qui apporte paix, discernement et équilibre psychologique. Il est vrai que tant que nos émotions interfèrent dans notre jugement, notre discernement se retrouve dilué par une eau plus ou moins limpide. Essayez de voir correctement en nageant sous l’eau et sans masque de plongée. Essayez de voir sous l’eau lorsque cette eau est devenue de la boue, et vous comprendrez la nature et la qualité du Regard posé sur le monde et sur les êtres, par la masse « bien pensante » de nos contemporains.

 

 

 

 

    Serge Baccino

Licence Creative Commons