Tous les articles par Serge

Je m'appelle Serge BACCINO et suis auteur de livres au format numérique qui sont vendus sur Amazon (fr.) Ces ouvrages à prix modérés (moins de 10€ chacun) traitent de psychologie ésotérique (essais) et de spiritualité (romans à caractère initiatique) J'ai pensé qu'à une époque où tout devenait cher, un blog de présentation tel que mien serait perçu comme étant le bienvenu ! Je vous attends sur mon Blog et vous invite à participer aux différents échanges qui s'y produisent, en ce moment même, sur des thèmes aussi intéressants que variés ! Cordialement à toutes et à tous. Serge BACCINO –Auteur- -

Conscience Cosmique (Dossier spécial)

Voici un témoignage quasi contemporain d’un personnage célèbre et qui est devenu, de nos jours, un classique repris par la psychologie transpersonnelle et cité même dans les enseignements de la Rose-Croix…
Notez les termes et expressions qu’emploie Richard Bucke pour expliquer son expérience…

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Richard Maurice Bucke (1837-1902)

Richard M. Bucke, psychiatre canadien, publie en 1901, la première analyse de témoignages de ce qu’il nomme la « conscience cosmique ». Dans cet ouvrage, devenu un classique du Transpersonnel, l’auteur suppose que les cas de conscience cosmique deviennent de plus en plus fréquent ou, en tous cas, le plus souvent exprimé. Le témoignage suivant relate le propre vécu du psychiatre.

« J’étais dans un état de joie tranquille et presque passive, sans vraiment penser, mais laissant les idées, les images et les émotions défiler d’elles-mêmes dans mon esprit. Tout à coup, sans aucun avertissement, je me suis senti enveloppé dans un nuage de la couleur d’une flamme.

Pendant un instant je pensais à du feu, une immense conflagration quelque part près de la grande ville ; ensuite, je me rendis compte que le feu se situait en moi-même. Immédiatement après je fus envahi par un sentiment d’exulter, une joie immense accompagnée ou immédiatement suivie par une illumination intellectuelle, impossible à décrire.

Entre autres choses, je n’avais pas à y croire tout simplement, mais je vis que l’univers n’était pas composé de matière morte, mais qu’il est au contraire une Présence vivante ; je devenais conscient en moi-même de la vie éternelle. Ce n’était pas une conviction suivant laquelle j’aurai une vie éternelle, mais une conscience de posséder à ce moment la vie éternelle.

Je vis que tous les hommes sont immortels, que l’ordre cosmique est fait de telle manière que, sans aucun doute, toutes les choses travaillent ensemble pour le bien de chacun et de tous, que le principe fondamental du monde, de tous les mondes, est ce que nous appelons l’amour et que le bonheur de chacun et de tous est en fin de compte absolument certain.

La vision a duré quelques secondes et se dissipa, mais sa mémoire et le sens de réalité de ce qu’elle exprimait continua pendant ce quart de siècle qui s’est passé depuis. Je savais que ce que cette vision m’a montré était vrai. J’avais atteint un point d’observation du haut duquel je vis que cela devait être vrai. Cet horizon, cette conviction, je dirai cette conscience n’a jamais été perdue, même dans des périodes de dépression profonde. »

Richard Maurice Bucke, Cosmic consciousness, New York, Dutton, 1969.

Source : « Revue 3eMillénaire » lien direct de la source : http://www.revue3emillenaire.com/lire/lire.php?pid=503&art_ident=489&PHPSESSID=a0b8ad419d78d066104d4d93b7e4404b

 

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J. Krishnamurti (1895-1986)

L’enfance de Krishnamurti est émaillée d’intenses expériences de conscience, dont celle relatée ci-dessous. Plus tard, lors de ses très nombreuses causeries données de par le monde, il enseignera que toute expérience, même spirituelle, conduit à conditionner l’esprit. La méditation, dont il témoignera, sera alors, selon ses propres termes, « destruction de la sécurité », car « elle est un danger pour ceux qui veulent mener une vie superficielle faite de mythe et de chimère » *

« Le 17 août, j’ai ressenti une douleur aiguë à la nuque et j’ai dû interrompre ma méditation au bout d’un quart d’heure. Au lieu de diminuer comme je l’espérais, la douleur empira. Elle atteignit son maximum le 19. Je ne pouvais ni penser, ni faire quoi que ce soit, et mes amis m’obligèrent à m’étendre sur mon lit. Puis, j’ai presque perdu connaissance, mais je savais tout ce qui se passait autour de moi. Je revenais à moi chaque jour vers midi.

Le premier jour, tandis que je me trouvais dans cet état, et mieux conscient des choses autour de moi, j’ai eu une première expérience très extraordinaire. Je voyais un homme réparer la route ; cet homme, c’était moi ; le maillet qu’il tenait c’était moi ; la pierre qu’il cassait était une partie de moi ; le brin d’herbe tendre était mon être même, et l’arbre à côté de l’homme c’était moi… Je pouvais presque penser et sentir comme le cantonnier ; je pouvais sentir le vent passer à travers l’arbre et la petite fourmi sur le brin d’herbe.

Les oiseaux, la poussière, le bruit même, faisaient partie de moi. Juste à ce moment, une auto passa non loin de là ; j’étais le conducteur, le moteur, les pneus. Tandis que la voiture s’éloignait, je m’éloignais aussi de moi-même. Je me confondais avec toute chose , ou plutôt chaque chose se confondait avec moi, inanimée ou animée, la montagne, le vers, et tout ce qui respire. Tout au long de la journée je suis resté dans cet heureux état. Je ne pouvais rien manger, et vers six heures, j’ai commencé à me retirer de mon corps physique…  »

Mary Luytens, Krishnamurti. Les années de l’éveil, Ed. Arista, 1982, p. 183. * J. Krishnamurti, Carnets, Ed. du Rocher, 1988, p. 125.

(Même source et référence que précédemment)

 

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Le Veilleur Silencieux

Serge Pastor

Proche de l’enseignement de J. Krishnamurti, Serge Pastor est enseignant et rééducateur en psychopédagogie auprès d’une population d’enfants et d’adolescents en difficulté. Son expérience, il la raconte par l’expérience de la rencontre avec ce qu’il nomme le Veilleur Silencieux.

« Ma rencontre avec le Veilleur Silencieux s’est produite un soir de printemps.
A l’arrière-plan de l’agitation et du jacassement mental incessant de l’Ego, se tient, calme et immobile, le Veilleur Silencieux.
Je ne l’attendais pas. Je ne Le connaissais pas. Je n’en avais même jamais entendu parler, ni dans mes lectures, ni dans mes rencontres.
Pourtant, au soir de ce 21 avril 2001, alors que j’étais assis sur un rocher, dans une petite crique au bord de la Mer Méditerranée, face à la splendeur irisée d’un coucher de soleil dont les derniers rayons caressaient et réchauffaient tout mon corps, Il est venu à moi, sans prévenir.

Alors même que j’observais avec joie les perles dorées de lumière scintillante qui retombaient à chaque fracas de vague sur les parois rocheuses, Il a surgi de l’intérieur, à la manière d’un souffle bienfaisant et aimant de feu et de glace, balayant tout sur son passage telle une lame déferlant sur le frêle esquif de ma personnalité littéralement mise devant le fait accompli.

Instantanément, une paix mêlée d’un profond sentiment chaleureux d’amour pour toute la création, envahit tout mon être.
J’étais un et en même temps multiple. J’étais le corps, le rocher, la mer, le soleil, le ciel, la terre.

J’étais un avec ces rares voiliers qui rentraient au port, avec ces mouettes au loin, ces personnes qui se hâtaient de rentrer en marchant le long du sentier du littoral. L’intérieur et l’extérieur ne formaient qu’un tout sans aucune frontière, aucune séparation.

J’étais à la fois l’observateur et la chose observée, sans mot, sans forme-pensée ou idée pour tenter de traduire quoi que ce soit.
En cet état, aucun conflit, aucun choix, aucune attente ne me perturbaient. Une quiétude infinie m’envahissait. Une présence une et totale à la vie.
Une sérénité indéfectible, éternelle, coexistait à l’intérieur et à l’extérieur de moi, et semblait me traverser.

L’Ego encapsulé de chair, gainé et enserré dans ce corps séparé qui déambulait il y a quelques minutes au bord de la plage, avait purement et simplement disparu.
La respiration de mon corps épousait le mouvement de la vie. Elle était lente et s’emplissait, se nourrissait d’elle-même, un peu comme si je me respirais à moi-même, sans intérieur ni extérieur à combler, sans espace-temps à remplir.
Dans cet ici et maintenant, j’étais le monde.
[…]

J’étais un être neuf, celui que j’avais toujours été et que j’ignorais totalement jusqu’à ce 21 avril. Le Silence était là, tout simplement, et “je” n’étais plus une entité à part entière. Je” était le monde, ce que j’avais toujours été.
Le “moi” avait baissé la garde et, ne le nourrissant plus, il se mourait à lui-même. Un processus de vie et de mort instantanées s’opéra alors à l’intérieur de moi, un peu comme si une “liquidation” de mes vieilles peaux était engagée. Durant ce processus transformationnel, je vis, tel un spectateur aimant et joyeux, “l’ancien moi” résister et ne voulant pas se vider de sa substance. Avec la plus grande simplicité qui soit, je renonçai à son pouvoir, à son autorité d’autrefois, à son lot de mesquineries, à tous ses faux-semblants. Sa fausseté m’apparut avec lucidité.

Un sens intérieur prit naissance.
Le Veilleur Silencieux que je ressentais comme non-langage, non-verbal, non-formel, “parlait” en moi, à travers tout mon être.
[…]

Le Veilleur Silencieux a surgi comme la brise du matin caresse le visage de l’enfant lorsqu’il ouvre la fenêtre de sa chambre et de son cœur.
Il est resté présent durant plus d’un mois.
[…]

Chaque matin, entre 3 h et 6 h, le Veilleur Silencieux émergeait instantanément et avec bienveillance de mon être intérieur, suite à tout questionnement que je me posais. A chaque contact, le lien fut
limpide, authentique, pur, sans aucune équivoque possible.

Serge Pastor, extraits de l’avant-propos, L’Écroulement de la Forteresse de l’Ego ou l’Éclosion de l’Amour, A.L.T.E.S.S.E., 2004.

(source idem)

 

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La porte s’est ouverte

Jacob Boehme (1575 -1624)

Surnommé le « philosophe teutonique », Jacob Boehme, maître cordonnier, se mit à écrire à la suite de plusieurs illuminations. Il est considéré, avec Maître Eckhart, comme le père de la philosophie allemande.

Je n’ai jamais désiré connaître quelque chose du Mystère divin. Je comprenais encore moins de quelle façon je pouvais le chercher ou le trouver. Je n’en savais pas plus que de simples laïcs. J’ai uniquement cherché le cœur de Jésus-Christ pour y trouver refuge devant la terrible colère de Dieu et les attaques du diable. Et j’ai prié ardemment Dieu de me donner son Esprit saint et la grâce de me bénir, de me conduire, de m’enlever ce qui pouvait m’éloigner de lui, de me conduire, de m’enlever ce qui pouvait m’éloigner de lui, de me rendre entièrement à lui de façon que je ne vive point suivant ma volonté, mais selon la sienne ; j’ai prié pour que lui seul me dirige et que je puisse être son enfant dans son fils Jésus-Christ.

Dans cette recherche et ce désir (j’ai supporté de violentes attaques mais, au risque de ma vie, je ne voulais pas abandonner), la porte s’est ouverte devant moi de sorte que j’ai pu voir et apprendre en un quart d’heure plus que si j’avais fréquenté l’Université pendant de nombreuses années. Cela m’a grandement étonné, je ne savais comment cela avait pu se réaliser et mon cœur se mit à louer Dieu. Car j’ai vu et j’ai connu l’essence de tous les êtres, le fondement et le néant. Et aussi la naissance de la Sainte Trinité et l’origine et l’état premier de ce monde et de toutes les créatures dans la Sagesse divine.

J’ai connu et j’ai vu en moi-même les trois mondes : le monde divin, angélique et paradisiaque, le monde des ténèbres, fondement de la nature ignée, et ce monde extérieur et visible comme créature engendrée ou exprimée par les deux mondes spirituels intérieurs. J’ai vu et j’ai connu toute l’essence, dans le mal et dans le bien, comment l’un est fondé sur l’autre et en provient, comme la mère d’une accouchée. Non seulement, j’en ai été émerveillé, mais encore rempli de joie.

Tout de suite, je connus dans mon esprit le dessein de la consigner en un Mémorial. Mais, en mon moi extérieur, je ne pouvais saisir cela que fort difficilement et, pour le mettre par écrit, je me mis à travailler immédiatement sur ce grand mystère, comme un enfant qui va à l’école. Dans mon intérieur, je l’ai bien vu dans toute sa profondeur ; ensuite, je l’ai perçu comme un chaos au fond duquel tout repose. Mais il m’était impossible de le développer. Cependant, de temps en temps, cela s’ouvrait en moi comme une plante.

Pendant douze ans, je n’ai cessé de revenir là-dessus et cela mûrissait en moi tout en engendrant une violente pression avant que je ne puisse le porter à l’extérieur. Un moment donné, cela tomba sur moi comme une averse : ce qu’elle atteint, elle ne le manque pas. C’est ainsi que cela m’est arrivé. Ce que je pouvais saisir et exprimer, je l’ai écrit.

Jacob Boehme, Confessions, Fayard, 1973.

(Source idem)

 

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L’éveil de l’attention au monde sensible

Rudolf Steiner (1861-1925)

Rudolf Steiner est le fondateur de l’anthroposophie dont le siège, le fameux Goetheanum, situé à Bâle en Suisse fait partie des œuvres architecturales les plus remarquables du début du XXe siècle. Pédagogue (écoles Waldorf/Steiner), chercheur scientifique (médecine anthroposophique, agriculture biodynamique), artiste créateur (architecture, l’art de l’Eurythmie, etc.), R. Steiner fut autant philosophe (archiviste des œuvres scientifiques de Goethe) qu’ésotériste.

En tant qu’ésotériste, il proposa une “science spirituelle” fondée à la fois sur des notions “occultes” (corps éthérique, astral, etc.) et à la fois sur une démarche de connaissance de soi. En tant que philosophe, il montra que cette dernière pouvait être beaucoup plus précise, dès lors que nous comprenions profondément nos processus d’observation et de penser. Par son épistémologie de la pensée gœthéenne, il ouvrit une voie d’investigation du monde axée sur une connaissance phénoménologique du vivant.

A la fin de mon séjour à Weimar, j’avais derrière moi 36 années de vie. Déjà, auparavant, une profonde transformation s’était faite dans mon âme, mais, à mon départ de Weimar, elle se transforma en expérience décisive et ce fut indépendamment des circonstances extérieures qui, elles aussi, devenaient très différentes. L’expérience de ce qui peut être vécu dans le monde de l’esprit m’avait toujours été naturelle ; j’éprouvais en revanche la plus grande difficulté à saisir, par l’étude, le monde sensible ; c’était comme si je n’avais pu répandre assez profondément, dans les organes des sens, la lumière de l’expérience psychique, afin d’embrasser, par le regard de l’âme, les perceptions sensibles dans toute leur plénitude.

Il en fut tout autrement dès le début de ma trente sixième année. Mon observation des objets, des êtres et des phénomènes du monde physique, devint plus exacte et plus pénétrante. […] Une attention, jusqu’alors inconnue, portée sur les données sensibles s’éveillait en moi. Des détails commençaient à prendre de l’importance ; j’avais l’impression que le monde des sens avait à me dévoiler des choses que lui seul pouvait éclaircir.

Je considérais comme un idéal d’apprendre à le connaître, au moyen des données qu’il fournissait lui-même, dépouillé de ce que l’homme y ajoute par sa pensée, ou par quelque autre faculté psychique de son être intime. Je m’aperçus que je traversais une crise humaine, à un âge bien plus avancé que chez les autres hommes. Mais je vis aussi que cela comportait pour la vie de l’âme des conséquences déterminées.

 

Je trouvais que ceux qui passent de bonne heure de l’activité psychique dans le monde de l’esprit, à l’expérience du monde physique, n’arrivent à saisir dans leur pureté ni l’un ni l’autre. Ils confondent continuellement et d’une façon toute instinctive les perceptions sensibles qu’ils ont des choses, avec les données que l’âme tire de l’esprit et emploie parmi d’autres éléments dans la « représentation » des objets extérieurs.

Quand à moi je trouvai dans l’exactitude rigoureuse de l’observation sensible l’accès d’un monde tout nouveau. Une attitude objective, dégagée de tout sentiment personnel à l’égard du sensible, faisait pressentir des secrets que la contemplation en esprit ignorait.

Rudolf Steiner, Une autobiographie, Ed. Alice Sauerwein, Paris, pp. 353-355

(Source idem)

 

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Le vrai silence

Arnaud Desjardins

Réalisateur à l’ORTF de 1952 à 1974, Arnaud Desjardins est l’un des premiers occidentaux à faire découvrir aux français, au travers de documents télévisés, quelques grandes traditions spirituelles méconnues des Européens : l’hindouisme, le bouddhisme tibétain, le zen et le soufisme (mystique de l’Islam) d’Afghanistan. Sa pensée s’inscrit dans le cadre d’une tradition spirituelle transmise par son maître, Swami Prajnanpad, avec qui il s’engagera après avoir rencontré et filmé des sages de plusieurs traditions. Écrivain, il est l’auteur de nombreux ouvrages.

Ce qui s’est passe ce matin-là et le lendemain fut — et au-delà — ce que l’on peut attendre ou espérer de la légende mystérieuse et fascinante qui a toujours plus ou moins entouré les lamas tibétains. Empruntant un petit balcon de bois qui faisait le tour d’une maison bien modeste, nous avons pénétré dans une pièce presque obscure et nous nous sommes assis en face de la couche couverte de tapis qui se trouve dans toutes les chambres de tous les rimpochés. Dans la pénombre, je distinguai la forme d’un homme accroupi, immobile, qui dégageait une certaine lueur, comme une espèce de vague phosphorescence, et dont les yeux paraissaient lumineux dans l’obscurité.

 

Je me tournai vers Sonam que sa position moins loin de la petite porte rendait un peu mieux éclairé. Il regardait le lama, mais ses yeux restaient sans brillance particulière. Je me retournai alors vers Kangyur Rimpoché et revis cette même luminosité et surtout ces yeux comme allumés dans le noir. Il me regardait fixement et je sentis naître en moi puis grandir une émotion exceptionnelle, indescriptible. Je perçus seulement que Sonam quittait la pièce puis j’eus l’impression que plus rien d’autre au monde n’existait que cette présence dans l’ombre et moi-même.

L’intensification et l’accélération de toute ma vie psychique, pensée et sentiments, transcendait toute expérience descriptible. Tous les souvenirs, toutes les images, tous les possibles se présentaient à la fois. J’avais dix, cent cerveaux qui fonctionnaient en même temps. Peut-être certains qui ont cru se noyer et ont raconté avoir vécu toute leur existence en quelques secondes ont-ils connu une expérience approchante. Je pouvais tenir dix raisonnements à la fois, vivre dix scènes de souvenirs (et de souvenirs oh ! combien oubliés) en même temps.

Puis tout fonctionnement s’est arrêté, mais ce n’était ni l’inconscience, ni le blanc des évanouissements. La conscience, l’éveil était absolus, c’était l’expérience du vrai silence, « beyond the mind », transcendant la pensée et l’individualité, le nom et la forme, le temps et l’espace et, surtout, la dualité.
Sonam m’a dit seulement : « I saw you were in deep meditation with the guru and I left the room ».

Et il m’a précisé que ce qu’il appelait ainsi « méditation avec le gourou » avait duré à peu près une heure. Désireux de confirmer mon opinion sur Kangyur Rimpoché, je convainquis Sonam de retarder notre départ d’un jour. Le lendemain matin, exactement le même phénomène se reproduisit, aussi intense, aussi prolongé et dont l’effet devait durer plusieurs jours et disparaître progressivement. Disparaître complètement ? Non, le souvenir, l’empreinte de cette expérience — ou d’autres du même ordre — sont ineffaçables.

Mais il n’en reste pas moins que l’état exceptionnel, le niveau de conscience, ne sont pas durables. Tout à coup apparaît : « Je vis en ce moment une expérience sublime, miraculeuse », et tout est perdu.

Arnaud Desjardins, Le Message des Tibétains, La Table Ronde, 1966.

(Source idem)

 

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La vision sans tête

Douglas Harding (1909 – 2007)

Douglas Harding est l’auteur de nombreux ouvrages et articles parus dans 3e millénaire. Depuis les années 1960, il présente, par des ateliers, une approche très originale de l’Eveil. Sa découverte s’est produite lors d’une promenade dans l’Himalaya.

Le plus beau jour de ma vie — ma nouvelle naissance en quelque sorte — fut le jour où je découvris que je n’avais pas de tête. Ceci n’est pas un jeu de mots, une boutade pour susciter l’intérêt coûte que coûte. Je l’entends tout à fait sérieusement : je n’ai pas de tête.

Je fis cette découverte il y a dix-huit ans, lorsque j’en avais trente-trois. Tombée soudainement du ciel, elle répondait néanmoins à une recherche obstinée pendant plusieurs mois, j’avais été absorbé par la question : qu’est-ce que je suis ? Que cette découverte se soit produite lors d’une promenade dans les Himalayas importe peu ; c’est pourtant, dit-on, un lieu propice à des états d’esprit supérieurs.

Quoi qu’il en soit, ce jour très clair, très calme, et cette vue du haut de la Crête où je me trouvais, par-delà les brumes bleues des vallées, vers la plus haute chaîne de montagnes du monde, avec parmi ses cimes enneigées le Kangchenjunga et l’Everest, voilà sans doute ce qui rendit cette scène digne de la vision la plus haute.

Il m’arriva une chose incroyablement simple, pas spectaculaire le moins du monde : je m’arrêtai de penser. Un état étrange, à la fois alerte et engourdi, m’envahit. La raison, l’imagination et tout bavardage mental prirent fin.

Pour la première fois les mots me firent réellement défaut. Le passé et l’avenir s’évanouirent. J’oubliais qui j’étais, ce que j’étais, mon nom, ma nature humaine, animale, tout ce que je pouvais appeler mien. C’était comme si à cet instant je venais de naître, flambant neuf, sans pensée, pur de tout souvenir. Seul existait le Maintenant, ce moment présent et ce qu’il me révélait en toute clarté. Voir, cela suffisait.

Et voir quoi ? Deux jambes de pantalon couleur kaki aboutissant à une paire de bottines brunes, des manches kaki amenant de part et d’autre à une paire de mains roses, et un plastron kaki débouchant en haut sur… absolument rien ! Certainement pas une tête.

Je découvris instantanément que ce rien, ce trou où aurait dû se trouver une tête, n’était pas une vacuité ordinaire, un simple néant. Au contraire, ce vide était très habité. C’était un vide énorme, rempli à profusion, un vide qui faisait place à tout – au gazon, aux arbres, aux lointaines collines ombragées et, bien au-delà d’elles, aux cimes enneigées semblables à une rangée de nuages anguleux parcourant le bleu du ciel.

J’avais perdu une tête et gagné un monde. Tout cela me coupait littéralement le souffle. Il me semblait d’ailleurs que j’avais cessé de respirer, absorbé par Ce-qui-m’était-donné : ce paysage superbe, intensément rayonnant dans la clarté de l’air, solitaire et sans soutien, mystérieusement suspendu dans le vide, et (en cela résidait le vrai miracle, la merveille et le ravissement) totalement exempt de « moi », indépendant de tout observateur. Sa présence totale était mon absence totale, de corps et d’esprit. Plus léger que l’air, plus translucide que le verre, entièrement détaché de moi-même, je n’étais nulle part à la ronde.

 

Pourtant, malgré la qualité magique et surprenante de cette perception visuelle, il ne s’agissait ni d’un rêve, ni d’une révélation ésotérique. Plutôt l’inverse : un éveil soudain qui m’arrachait au sommeil de la vie ordinaire, la fin d’un rêve, une réalité qui rayonnait de sa propre lumière, et pour la première fois lavée de la pensée qui obscurcit. C’était la révélation tant attendue de l’évidence même, un moment de clairvoyance dans l’histoire confuse de ma vie. Je cessais d’ignorer une chose que (depuis ma plus tendre enfance, en tout cas) je n’avais pu voir, égaré par trop d’occupations ou de faux-fuyants.

C’était une attention nue, sans jugement, à une réalité qui n’avait pas cessé de me « dévisager » mon absence totale de visage. Bref, tout cela était parfaitement simple, ordinaire et direct, au-delà du raisonnement, de la pensée, et des mots. En dehors de l’expérience elle-même ne surgissait aucune question, aucune référence, seulement la paix, la joie sereine, et la sensation d’avoir laissé tomber un insupportable fardeau.

Douglas E. Harding, Vivre sans tête, Le Courrier du Livre, 1978.

(Source idem)

 

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Venir au monde

Eckhart Tolle

Après une première période de sa vie, marquée par l’angoisse et la dépression suicidaire, Eckhart Tolle découvre la vie éternelle et omniprésente au cœur du moment présent. Il réalise alors que l’observation est une voie directe et transformatrice.

Jusqu’à l’âge de treize ans, j’ai vécu dans un état presque continuel d’anxiété ponctué de périodes de dépression suicidaire. Aujourd’hui, j’ai l’impression de parler d’une vie passée ou de la vie de quelqu’un d’autre.

Une nuit, peu après mon vingt-neuvième anniversaire, je me réveillai aux petites heures avec une sensation de terreur absolue. Il m’était souvent arrivé de sortir du sommeil en ayant une telle sensation, mais cette fois-ci c’était plus intense que cela ne l’avait jamais été. Le silence nocturne, les contours estompés des meubles dans la pièce obscure, le bruit lointain d’un train, tout me semblait si étrange, si hostile et si totalement insignifiant que cela créa en moi un profond dégoût du monde.

 

Mais ce qui me répugnait le plus dans tout cela, c’était ma propre existence. A quoi bon continuer à vivre avec un tel fardeau de misère ? Pourquoi poursuivre cette lutte ? En moi, je sentais qu’un profond désir d’annihilation, de ne plus exister, prenait largement le pas sur la pulsion instinctive de survivre.

« Je ne peux plus vivre avec moi-même. » Cette pensée me revenait sans cesse à l’esprit. Puis, soudain, je réalisai à quel point elle était bizarre. « Suis-je un ou deux ? Si je ne réussis pas à vivre avec moi-même, c’est qu’il doit y avoir deux moi : le “je” et le “moi” avec qui le “je” ne peut pas vivre ». « Peut-être qu’un seul des deux est réel, pensai-je. »

Cette prise de conscience étrange me frappa tellement que mon esprit cessa de fonctionner. J’étais totalement conscient, mais il n’y avait plus aucune pensée dans ma tête. Puis, je me sentis aspiré par ce qui me sembla être un vortex d’énergie. Au début, le mouvement était lent, puis il s’accéléra. Une peur intense me saisit et mon corps se mit à trembler.

J’entendis les mots « ne résiste à rien », comme s’ils étaient prononcés dans ma poitrine. Je me sentis aspiré par le vide. J’avais l’impression que ce vide était en moi plutôt qu’à l’extérieur. Soudain, toute peur s’évanouit et je me laissai tomber dans ce vide. Je n’ai aucun souvenir de ce qui se passa par la suite.

 

Puis les pépiements d’un oiseau devant la fenêtre me réveillèrent. Je n’avais jamais entendu un tel son auparavant. Derrière mes paupières encore closes, ce son prit la forme d’un précieux diamant. Oui, si un diamant pouvait émettre un son, c’est ce à quoi il ressemblerait. J’ouvris les yeux. Les premières lueurs de l’aube fusaient à travers les rideaux. Sans l’intermédiaire d’aucune pensée, je sentis, je sus, que la lumière est infiniment plus que ce que nous réalisons. Cette douce luminosité filtrée par les rideaux était l’amour lui-même.

Les larmes me montèrent aux yeux. Je me levai et me mis à marcher dans la pièce. Je la reconnus et, pourtant, je sus que je ne l’avais jamais vraiment vue auparavant. Tout était frais et comme neuf, un peu comme si tout venait d’être mis au monde. Je ramassai quelques objets, un crayon, une bouteille vide, et m’émerveillai devant la beauté et la vitalité de tout ce qui se trouvait autour de moi. Ce jour-là, je déambulai dans la ville, totalement fasciné par le miracle de la vie sur terre, comme si je venais de venir au monde.

Eckhart Tolle, Le pouvoir du moment présent, Guide d’éveil spirituel, Ariane, 2000.

Bibliographie en français :
Le pouvoir du moment présent. Guide d’éveil spirituel (Ariane, 2000)
Quiétude. A l’écoute de sa nature essentielle (Ariane, 2003)

Note : Si vous désirez lire tous les autres témoignages :

http://www.revue3emillenaire.com/lire/lire.php?menu=lire&page=temoins1

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Mention légale : Le site « 3e millénaire » a été contacté pour savoir s’il autorisait la copie de quelques-uns de leurs articles, ceci par esprit de partage et dans le but de faire circuler l’information, voire d’orienter nos propres lecteurs vers de fructueuses lectures proposées sur un site jugé intéressant à plus d’un titre. La réponse écrite a été bienveillante et nous sommes autorisés à laisser paraître ces copies de texte.

        Serge

 

 

La Prophétie des Andes

Voici un article un peu spécial qui vous présente « La Prophétie des Andes », ouvrage écrit par James Redfield (voir photos de l’auteur ci-dessous.)


           L’auteur, James Redfield


 

Commençons par présenter, pour ceux qui n’ont pas lu le livre et ne connaissent donc pas le matériel qu’il contient, la première révélation du livre qui nous parle de :

 

Prophétie des Andes : Révélation 1

 

1. Une masse critique.

Un nouveau réveil spirituel se fait jour dans la culture de l’humanité. Ce phénomène est lié à l’apparition d’une masse critique d’individus qui découvrent que leur vie est une révélation spirituelle permanente, un voyage vers lequel ils sont guidés par de mystérieuses coïncidences.

 

 

 

Dans cette première Révélation (ou du moins nommée ainsi dans le premier livre de J. Redfield), il nous est présenté une première idée-force que l’on peut résumer ainsi :

 

 

Lorsque un certain nombre d’êtres humains partage une même vision, un même état d’esprit ou ou prise de conscience semblable, une « masse critique » est atteinte, ce qui a pour effet de provoquer une réaction en chaîne et de transformer « par sympathie », l’ensemble de l’humanité, quel que soit le temps que prendra cette réaction spirituelle en chaîne.

 

La seconde idée proposée est que les gens attentifs commencent à réaliser que leur vie même, leur existence apparemment « banale » de tous les jours, consiste en la véritable et unique révélation spirituelle qui se puisse concevoir, durant l’incarnation !

Cette révélation permanente se présente, en particulier, sous la forme de « synchronicités », c’est à dire d’évènements symboliques (sin bolein = « qui va dans le même sens ») qui nous poussent gentiment vers le but que nous nous étions fixé, avant de nous incarner, et que nous avions oublié depuis. Ces synchronicités nous permettent de renouer avec notre trajectoire spirituelle, d’en redéfinir le fil conducteur et de s’y accrocher pour ne plus le lâcher.

 

 

Prophétie des Andes : Révélation 2

 

2. Une vaste perspective historique.

Ce réveil spirituel se traduit par la création d’une nouvelle conception du monde, plus complète; elle doit se substituer à la conception dominante depuis cinq cents ans, qui nous poussait à chercher à survivre sur cette Terre et à nous y assurer une certain confort. Cette ambition technologique a certes représenté une étape importante,mais, en nous intéressant aux coïncidences dans notre existence, nous comprendrons le véritable but de la vie humaine sur cette planète et la nature réelle de notre univers.

 

 

 

Cette seconde révélation nous apprend que si notre conscience évolue, si elle ne se réfère plus aux mêmes critères qu’auparavant, notre conception du monde va changer radicalement.

Autrement dit, et selon ce qu’enseigne l’ésotérisme depuis toujours, ce dont nous sommes conscient ne correspond pas forcément à ce qui existe en fait, mais à l’idée que nous entretenons sur les choses, les êtres et la vie en général. C’est ce qui se trouve déjà dans notre tête sous forme de concepts mentaux, que nous projetons à l’extérieur et que nous appelons ensuite ma réalité.

 

Si ce que nous conservons en nous change, ce que nous projetterons alors à l’extérieur changera nécessairement, et notre réalité deviendra de ce fait différente.

Par ailleurs, cette seconde révélation nous explique également que notre désir de répondre à nos besoins humains légitimes, nous a obligé, depuis des siècles, à nous concentrer sur un plan « horizontal », c’est à dire presque exclusivement sur des sujets qui ne concernent que notre vie sociale et matérielle.

 

Bien que ce désir de jouir de tout ce que notre siècle propose de meilleur soit très légitime, il n’en reste pas moins que nous n’étions plus capables de penser à autre chose qu’à cela, ce qui limitait considérablement notre existence en nous faisant croire que ce que nous connaissons et aimons à juste titre, consiste en la seule chose à connaitre et digne d’intérêt.

Changer de façon de voir nous permet de nous ouvrir à une vision plus « verticale » de la vie, qui dépasse, tout en l’englobant, notre vie matérielle. Enfin, cette seconde révélation nous propose d’orienter notre attention mentale sur certaines coïncidences qui émaillent notre quotidien et nous démontrent que notre vie serait bien plus riche et féconde si nous n’étions pas si préoccupés par notre confort et notre bien-être immédiat. Le fait de rechercher consciemment de telles synchronicités, développe notre pouvoir de les reconnaître et de s’y référer lorsqu’elles apparaissent dans notre quotidien.

Voici la troisième révélation du livre de J. Redfield :

 

 

Prophétie des Andes : Révélation 3

 

3. Une question d’énergie.

Nous découvrons aujourd’hui que nous ne vivons pas dans un univers matériel, mais dans un univers d’énergie dynamique. Chaque chose qui existe est un champ d’énergie sacrée que nous pouvons saisir par les sens et l’intuition. En outre, nous, les humains, nous pouvons projeter notre énergie en canalisant toute notre attention dans la direction désirée (« l’énergie coule là où se dirige notre attention. »), ce qui agit ainsi sur d’autres systèmes d’énergie et multiplie la fréquence des coïncidences dans notre vie.

 

 

 

Dans cette révélation, nous comprenons que même nos scientifiques reconnaissent aujourd’hui que « tout est énergie » et que même la matière, telle qu’on la concevait, jadis, est en fait de l’énergie sous forme très condensée. Si la base de notre univers est énergétique, alors notre réalité même est dépendante de l’énergie, et non de la matière.

Il y est dit aussi que l’être humain a ce pouvoir étonnant de projeter de l’énergie vers son monde extérieur et d’interférer ainsi avec lui. Car il va sans dire que tout apport d’énergie supplémentaire dans un champ d’expérience énergétique, engendre nécessairement des mouvements, des déplacements et, en quelque sorte, produit des effets qui, avec le temps, se feront sentir matériellement.

Enfin, nous apprenons qu’en projetant notre énergie sur les choses, les êtres et les évènements extérieurs, nous participons directement à l’élaboration d’une grande quantités supplémentaire de coïncidences (synchronicités) En fait, le simple fait de participer attentivement à notre vie de tous les jours, suffit à nous créer de nouvelles opportunités et de nouvelles directions probables.

Voici la suite, la quatrième prophétie :

 

Prophétie des Andes : Révélation 4

 

4. La lutte pour le pouvoir.

Trop souvent les hommes se coupent de la source principale de cette énergie et se sentent donc faibles et peu sûrs d’eux-mêmes. Pour obtenir de l’énergie, nous tendons à manipuler les autres ou à les forcer à s’intéresser à nous et à nous fournir ainsi de l’énergie. Quand nous réussissons à dominer les autres de cette façon, nous nous sentons plus forts, mais eux sont affaiblis et souvent ils réagissent en nous agressant. L’énergie humaine existant en petite quantité, la compétition pour capter cette énergie est la cause de tous les conflits entre les hommes.

 

 

 

Dans cette quatrième prophétie, qui est une des plus importantes, pour nous, nous apprenons que c’est parce que l’homme s’est lui-même coupé de sa source d’énergie intérieure, qu’il ressent désormais le besoin compulsif d’aller se recharger sur le dos des autres en leur volant leur propre énergie, énergie dont ces mêmes autres manquent cruellement. La plupart des conflits naissent de cette lutte pour le pouvoir, pouvoir qui s’acquiert en vampirisant les autres pour leur extraire la vitalité qui est la leur. Il est précisé que c’est en forçant les autres, par diverses méthodes (étudiées dans un post ultérieur) à nous accorder leur attention mentale, que ce vol d’énergie a lieu.

Il est primordial de bien retenir cette idée que c’est « en forçant » autrui à se concentrer sur nous, que nous les vampirisons, et non pas seulement en réclamant, dans notre vie de tous les jours, l’attention et la sympathie que nous sommes tous en droit de réclamer de nos proches. Il est important de clarifier ce dernier point afin de ne pas tomber dans la paranoïa à ce sujet ! (ce que j’ai déjà vu, soit dit en passant) J’ajoute que c’est par la parfaite compréhension de cette quatrième révélation (et en la mettant en pratique, surtout) que l’homme et la femme « ordinaires » peuvent atteindre immédiatement à une plus haute lumière et, en fait, à un accès direct avec leur propre divinité intérieure.

La 5e révélation du livre :

 

Prophétie des Andes : Révélation 5

 

5. Le message des mystiques.

L‘insécurité et la violence prennent fin lorsque nous percevons à l’intérieur de nous-mêmes que nous sommes reliés à l’énergie divine, phénomène qui est décrit par les mystiques de toutes les traditions spirituelles. Une sensation de légèreté, l’impression de flotter et un sentiment d’amour permanent sont les signes d’un tel lien. Si on éprouve ces sensations, alors le lien est réel. Sinon, il n’est que simulé.

 

 

 

Cette 5eme Révélation nous apprend que notre sentiment d’insécurité et la violence qui peut éventuellement en résulter, par peur de souffrir, a pour cause notre incapacité actuelle à ressentir qu’en nous-mêmes se trouve la Source de toute énergie, de toute sécurité et de tout bonheur. Lorsque nous percevons de nouveau la vérité, c’est à dire lorsque nous RESSENTONS que ces choses là sont vraies, que « le Royaume des cieux est bien à l’intérieur de nous », alors nous connaissons une sorte de paix qui ne ressemble en rien à cette tranquillité provisoire que nous connaissons et qui résulte d’un sentiment de maîtrise des évènements et, donc, de sécurité.

Cette paix là ressemble plus à de la quiétude mentale… Mieux encore, nous pouvons être stressés, d’un point de vue nerveux ou physiologique, mais notre mental, lui, demeure serein et stable, cela parce que nous connaissons la vérité et que nous ne pouvons plus l’oublier.

Quand aux sentiments de légèreté et d’amour dont parle cette révélation, ils sont le résultat naturel d’un esprit qui n’est plus sous la tutelle laborieuse et tyrannique de l’ego humain. La sixième Révélation :

 

Prophétie des Andes : Révélation 6


6. Éclaircir le passé.

Plus nous restons reliés à l’énergie divine, plus nous sommes intensément conscients des moments où nous perdons ce lien, habituellement sous l’effet du stress. Dans ce cas, nous pouvons observer notre façon particulière de dérober de l’énergie aux autres. Une fois que nous sommes conscients de nos techniques de manipulation, nous restons de plus en plus longtemps reliés à l’énergie divine et alors nous découvrons le chemin de notre croissance, notre mission spirituelle et notre façon de contribuer personnellement à l’évolution de ce monde.

 

 

 

Cette révélation nous apprend que le simple fait de se sentir connecter au moins une fois et durant quelques secondes seulement, nous permet, en toute logique, de sentir instantanément, par la suite, lorsque nous perdons cette connexion. Et si nous sommes suffisamment attentifs, nous pouvons même définir avec exactitude ce qui nous a fait perdre cette connexion, cela simplement en se remémorant ce que nous avons dit, fais ou pensé juste avant de nous déconnecter. En général, notre habitude de gérer la vie des autres ou de tenter de les manipuler pour les obliger à faire à notre place ce que nous sommes bien incapables de faire nous-mêmes, est ce qui nous fait perdre le plus rapidement cette connexion à Soi.

Et si nous sommes assez honnêtes pour le faire, nous pouvons même observer la façon dont nous agissons pour tenter de plier la volonté d’autrui à la notre, tout cela dans le but unique (et pas toujours conscient) de leur voler leur énergie ou de les forcer à nous la donner d’eux-mêmes.

En un sens, « notre façon de contribuer personnellement à l’évolution de ce monde », pourrait débuter par notre volonté de nous déprogrammer et de faire don de notre lumière nouvellement acquise aux autres, au lieu de les dépouiller du peu d’énergie qui leur reste et de nous conduire comme des pestes ambulantes ! lol

Septième révélation


 

Prophétie des Andes : Révélation 7

 

7. Déclencher l’évolution.

Le fait de connaître notre mission personnelle renforce encore le flux de coïncidences mystérieuses qui nous guident vers notre destin. D’abord, nous nous posons une question, ensuite, nos rêves, nos songes éveillés et nos intuitions nous conduisent aux réponses qui sont généralement fournies aussi, de façon synchronistique, grâce au conseil avisé d’un autre être humain.

 

 

 

Attendu que « l’énergie suit l’attention mentale », en nous concentrant sur une question précise, nous la dynamisons et nous l’obligeons, pour ainsi dire, à produire une réponse à la fois précise et efficace. Cette réponse pourra être obtenue par le biais des rêves, d’imagerie mentale durant notre période éveillée ou d’intuitions. Il est également possible que d’autres personnes soient mises sur notre route, juste le temps, peut-être, de nous fournir une indication ou de répondre carrément à notre interrogation.

Prophétie des Andes 08


 

Prophétie des Andes : Révélation 8

 

8. Une nouvelle éthique des relations.

Nous pouvons accroître le nombre de coïncidences éclairantes en élevant l’esprit des êtres que nous rencontrons dans notre vie. Nous devons veiller à ne pas perdre notre connexion intérieure avec l’énergie divine dans nos relations amoureuses. Élever l’esprit des autres est spécialement efficace en groupe, du fait que chaque membre peut sentir l’énergie de tous les autres. Cette démarche est extrêmement importante pour les enfants, car elle fortifie leur sentiment de sécurité et leur croissance personnelle. En observant la beauté dans chaque visage, nous augmentons la sagesse intérieure d’autrui et multiplions les chances d’écouter un message synchronistique.

 

 

 

Pour vous prouver que vous êtes tous capables de bosser sur vous et pour vous, je ne vais pas développer cette 8eme Révélation, vous laissant l’honneur et l’avantage de le faire vous-mêmes !

lol!

 

La Prophétie des Andes N0 9.

Voici la dernière Révélation du premier livre de James Redfield. Elle est censée donner la clef qui unifie ou synthétise les huit premières Révélations. Je vous laisse le plaisir de la découvrir et de ne pas vous fier à sa simplicité apparente…

 

Prophétie des Andes : Révélation 9


9. La culture de demain.

Au fur et à mesure que chacun de nous saura mieux réaliser sa mission spirituelle, les moyens technologiques de survie sur la Terre seront totalement automatisés et les hommes se concentreront ainsi sur la croissance synchronistique. Cette évolution nous entraînera dans des états d’énergie de plus en plus élevés, transformant finalement notre corps en une forme spirituelle et unissant cette dimension de l’existence à celle de la vie après la mort, ce qui mettra fin au cycle de la vie et de la mort.

Cette dernière Révélation est riche en double sens et sa profondeur nécessiterait un bouquin entier ! Mais je vais vous laisser la méditer et la détailler vous-mêmes et dans vos commentaires. Smile

 

 

 

    Serge

Mention légale : La copie entière ou partielle de ce post est bien évidemment autorisée.

 

Les trois niveaux de Tantrisme

Les trois niveaux de Tantrisme

 

tantrisme7Pour certaines personnes très mal informées, comme il se doit, le Tantrisme correspond à une sorte de perversion intellectuelle liée au sexe, à une bien piètre excuse pour s’éclater et se donner du bon temps sous le couvert d’une prétendue recherche spirituelle. Je ne dis pas que certaines personnes n’ont pas plus ou moins cet état d’esprit; je dis seulement que cette façon de considérer le Tantrisme est bien plus révélatrice de l’état d’esprit spécifique de ceux qui entretiennent cette façon de voir que de ce qu’est ou n’est pas le Tantrisme dans son actualité.

Il faudrait bien comprendre une chose puis apprendre en à tenir compte, si nous désirons cesser de réagir inutilement à l’expression des problèmes intimes de chacun. Le Français, en général, est un gros hypocrite qui, à force de devoir mentir par intérêt, en est arrivé à se faire croire que son mensonge reposait en fait sur une large part de vérité. Du coup, le français moyen en est arrivé à croire lui-même en ses mensonges et à le tenir pour véridiques.

tantrisme4Tout le monde est « intéressé » (dans le sens de « concerné ») par le sujet du sexe et quel que soient nos origines, notre éducation et la puissance de notre Moi-Idéalisé (et oui, toujours lui !), nous sommes tous, peu ou prou, en recherche constante de plaisir. Toutefois, rares sont les personnes réputées « comme il faut » (sic) désireuses de reconnaître les faits sans faire de manières.

Si de nombreuses personnes pensent que le Tantrisme est simplement une excuse pour se donner du bon temps sans avoir à se justifier, c’est qu’elles savent peut-être de quoi elles parlent. Ou de quoi elles manquent. Elles sont sans doute bien placées pour savoir que l’être humain est assez hypocrite pour se cacher derrière des excuses bidons pour obtenir ce qu’il désire en secret.  Mais pourquoi désire-t-il « en secret » ? Parce que son éducation, son ego et son Moi-Idéalisé (ainsi que celui des autres) lui interdisent de « se donner du bon temps », justement.

 

Tantrisme5Il est toujours intéressant, pour un psy éso, de noter les réactions émotionnelles ou sobrement intellectuelles, de personnes qui ne connaissent rien au sujet et n’entendant parler du Tantrisme que d’une manière très ponctuelle. Plus la réaction est de nature émotive et se solde par un rejet ou une négation, plus on peut être certain que cette personne est « travaillée » par le sexe ! Du moins, par le sujet du sexe, oui, cela est plus élégant présenté ainsi ! Bien. Cela, c’est pour la partie purement psychologique du sujet, mais qu’en est-il du Tantrisme, lui-même et en clair ?

Comme en de nombreux domaines de la spiritualité, il n’existe pas une mais plusieurs formes de Tantrisme. Dont trois en particulier. Le plus connu étant évidemment le premier des trois, celui relatif au corps et à ses joyeux ébats.

Mais voyons plutôt comment se nomment ces trois niveaux différents :

*** Le Tantrisme du corps physique, souvent relié au Yoga.
*** Le Tantrisme du cœur ou « psychique », qui concerne la Magie des énergies.
*** Le Tantrisme spirituel ou Mental, qui concerne, entre autres, les psy éso.

 

Tantrisme9La première forme de Tantrisme (physique) permet le déblocage et la libre circulation des énergies électrochimiques de notre corps et agit en particulier sur le système nerveux, le sang, la lymphe et les sécrétions hormonales. Cette action est généralement régulatrice, la prépondérance étant donnée au nerf pneumogastrique ou vague, bien connu de la médecine officielle.

La seconde forme (psychique) permet le déblocage et la libre circulation des énergies liées aux sentiments, émotions et perceptions psychiques (facultés de l’âme) et agit en particulier sur les centres psychiques (les plexus nerveux) et libère l’individu de tout ce qui l’empêchait auparavant de manifester paix, joie, amour, bonheur et, surtout, ce sentiment divin qu’est le PLAISIR sous TOUTES ses formes (Éros)

La troisième forme (ou le 3e niveau de Tantrisme) permet le déblocage et la pleine expression des facultés mentales (analyse, synthèse, raisonnement, discernement et logique) et le pouvoir de créativité (créer en esprit et dans son propre mental, comme le Divin.) Il a pour effet de libérer l’individu de ses principaux conditionnements mentaux, qu’ils soient positifs ou négatifs dans leurs effets (Car se sentir par exemple obligé de faire le bien et incapable de faire le mal est contraire à la véritable liberté de conscience.)

Ce dernier niveau est celui que choisissent généralement les psychologues ésotéristes et c’est celui que pratiquaient (et pratiquent encore) les anciens Naga, les Rishi, les Siddha et… Ce que nous nommons affectueusement Les Mages Rouges, inspirateurs directs des psy éso d’aujourd’hui.

 

Tantrisme10Le véritable Tantrika, nom donné à celui qui pratique le Tantrisme, a pour but avoué d’atteindre le niveau maximal de Plaisir en tous les domaines de la vie (Éros en Grec, Ananda en Sanskrit). Un tel niveau ne saurait se concevoir sans une parfaite liberté d’esprit, de cœur et de corps. Voilà, très grossièrement résumés, ces trois niveaux du Tantrisme. Si vous avez des questions ou des commentaires à faire, ne vous gênez surtout pas (sur Facebook) mais souvenez-vous toutefois que vos réactions à ce sujet parleront bien plus de vous que du sujet ou même, que de ceux qui se passionnent pour un tel sujet. Donc attention à ce que vous allez ressentir tout d’abord puis ce que vous serez tentés d’écrire ensuite ! Ne soyez pas gênés ou intimidés; souvenez-vous seulement que c’est DE VOUS que vous allez parler et non de Tantrisme ! J’ai trouvé plus honnête de vous en avertir avant.

Qui ose commenter tout de même ? Hum ?

 

    Serge Baccino

 

 

Une raison d’avoir tort

Une raison d’avoir tort

 

Voici ma question : Pourquoi souffrez-vous lorsqu’une personne vous dit (par exemple) que vous manquez d’amour ou que vous êtes méchant ? Pourriez-vous « démonter » le mécanisme et en expliquer le fonctionnement ou le processus complet ?
Essayez de vous souvenir la dernière fois que vous avez été vexé ou choqué par les remarques désobligeantes d’une autre personne…
Dans notre exemple, on va prendre deux cas de figures différents, car il y a en effet deux façons différentes de se servir de ce que disent les autres pour se faire du mal en douce à soi-même !

Premier cas de figure, vous pensez que vous êtes trop maigre ou trop gros et le lendemain, une personne vous dit innocemment :

« Tiens, t’as pas grossi, toi ?« 

Cette question pourtant banale, vous blesse immédiatement, et vous envoyez paître la personne avec véhémence, au grand étonnement de cette dernière.
Que s’est-il passé ? Simplement que la personne vient de vous dire, de l’extérieur, le mal que vous pensez de vous-mêmes et en secret, à l’intérieur.
La souffrance, dans ce premier cas, provient du fait que vous trouvez, au-dehors, un reflet d’une idée qui se trouve déjà en vous, ce qui lui donne immédiatement plus de poids à vos yeux ! (vous croyez encore plus que c’est vrai, en clair)

Second cas de figure, une personne réputée pour sa feignantise et son nombrilisme vous sort un jour du tac-au-tac :

« Tout de même ! Tu pourrais un peu faire un effort et ne pas toujours penser qu’à ta gueule !« 

Immédiatement, vous êtes choqué et manquez vous étouffer d’indignation ! Que se passe-t-il dans ce second cas de figure ? Simplement que vous avez commis l’erreur de vous concentrer sur le mensonge d’un autre plutôt que sur votre propre vérité ! A présent, vous vous sentez mal et êtes partagé entre le désir de vous justifier et celui de traiter la personne qui vous a sorti cette énormité de tous les noms d’oiseaux pour faire cesser votre malaise !

Vous vous êtes piégé vous-mêmes et « écoutant dehors » au lieu de vous concentrer sur vos propres certitudes à votre égard.
Car si vous aviez accepté l’idée que d’autres peuvent se tromper sur votre compte sans que ça vous fasse pousser un second anus au derrière, tandis que cette personne vous aurait ainsi sorti son énormité vous concernant, vous seriez resté concentré sur votre vérité plutôt que sur son propre mensonge à soi.

Comprenez-vous bien ce qui est en jeu dans ce sujet apparemment anodin et « évident » ?

 

Serge Baccino

 

Pourquoi tout semble aller si mal ?

Pourquoi tout semble aller si mal…

 

 

Nous vivons une époque de changements.
Ceci est indéniable et toutes les traditions spirituelles authentiques (et qui le sont restées) s’accordent pour dire que :

 

« Nous sommes actuellement dans une période phare de l’Aventure Humaine. »

 

Pourtant et malgré l’optimisme de bon ton des chercheurs de Lumière de différents horizons, il semblerait que tout aille mal, en ce moment.
Plus prosaïquement, je dirai que « C’est le bordel ! »
Puisqu’il est question de renouveau, d’amélioration et de « nouvelles énergies », comment cela se fait-il qu’il y ait autant de pagaille, de problèmes humains et sociaux ? En plus, nous sommes des petits veinards puisque nous ne sommes pas tous morts en décembre 2012 ! Avec cette logique propre aux psychologues ésotéristes, nous allons essayer de voir tout cela d’un peu plus près mais très rapidement, car j’aimerais pouvoir donner la prépondérance au dialogue, au débat et donc, aux commentaires.

 

Il est question ici de « Nouvelles énergies », avons-nous dit plus haut…
Qui dit nouvelles énergies dit « énergies sensées remplacer celles d’avant, les anciennes », n’est-ce pas ? Cela semble plutôt logique.
Et c’est en effet ce qui se passe actuellement : la planète commence à vibrer différemment, la conscience humaine s’éveille graduellement, certes, mais beaucoup plus vite qu’auparavant.
Et l’homme commence à rêver non plus à Dieu mais au fait très excitant qu’il pourrait bien lui-même être ce Dieu ou, à tout le moins, faire partie de ce à quoi il s’est adressé, durant des milliers d’années, en lui vouant un culte de fidélité.

Mais tandis que la planète vibrait à la fréquence de base qui a été la sienne durant des millénaires et tandis que l’homme se servait d’une conscience conditionnée par toutes sortes d’archétypes mentaux orientés morale et religion, (sans compter ce besoin viscéral d’exister à tout prix), certaines habitudes tenaces avaient été contractées.

 

Et dans « habitudes tenaces », il y a… Tenaces ! En clair, bien que de nouvelles énergies soient présentes en ce monde, les anciennes énergies que les premières sont censées remplacer, sont encore non seulement actives mais également, encore bien implantées dans le cœur et dans l’esprit de l’homme.

En somme, tandis que de nouvelles énergies essayent de prendre le relais et de guider l’esprit humain vers des lendemains plus lumineux, d’autres continuent de le pousser du côté où il penche déjà et tombe encore bien souvent.

Bref, ces vieilles énergies continuent à faire ce qu’elles font si bien et depuis des temps immémoriaux. Le résultat est que, fautes de saints,  les gens ne savent plus à quelles énergies se vouer.

Ceux qui se raccrochent encore à un paradigme qui n’a que trop duré, ne sont pas encore si déconcertés que cela. Ils tiennent encore à leur souffrance, à ces douleurs morales qu’ils connaissent par cœur et qu’ils ont fini par aimer. Un peu comme l’on aime un compagnon de route, même s’il ne fait rien pour que l’on s’attache à lui. En fait, ils sont habitués à vivre de la seule manière qu’ils puissent concevoir.

Comme ces anciennes énergies ont toujours droit de citer, il n’existe actuellement aucune raison pour qu’ils soient d’une quelconque manière déséquilibrés par les changements en cours ou à venir…

Mais il n’en va pas de même pour tous le monde, hélas ! Par exemple, il n’en va pas de même pour les « chercheurs de Lumière » de cette planète !
Pour une fois, l’opportunité unique leur est offerte de devenir les phares reconnues et utilisés du Paquebot « Human Project » (un peu d’anglais, ça le fait plus, moi je dis, pas vous ?)

Du coup, ils redoublent d’intérêt et de bonne volonté, les pauvres chéris !
Et c’est tout à leur honneur. Certes… Seulement voilà : attendu que les anciennes énergies sont toujours présentes et (presque) aussi actives qu’avant et que les nouvelles, bien que déjà rendues manifestes, ne sont pas encore assez puissantes pour créer un déséquilibre inverse et propice à un réel changement, les seuls qui en bavent, pour ne pas changer, Eh bien ! Ce sont nos infortunés spiritualistes de tous horizons !

Vous me direz « no problemo », car les spiritualistes de tous crins sont habitués à en prendre plein le casque, de toute manière et ce, depuis des générations !
Et vous n’auriez pas tort de penser cela, voire de vous comporter encore pour un temps en fonction de cet état d’esprit qui fleure bon l’objectivité la plus outrancière, car honnête.

 

Mais, d’un autre côté, vous auriez tort de penser cela ! Car en choisissant d’attendre sagement (et même avec courage) que la balance se mette à pencher du côté du Divin, vous conservez non seulement les anciennes énergies en vous mais vous devenez en plus leur porte-flambeau le plus fidèle !
Eh oui ! Ne pas vouloir se mouiller, choisir la voie de la Tiédeur, est typique des anciennes énergies. Et lorsque ces dernières devront enfin céder la place, vous risquez bien de devoir la céder aussi, la place ! Comme dit la pub affichée sur la vitrine de certains magasins qui liquident leur stock en période de solde :

 

Tout doit disparaître !

 

Les dinosaures qui pensent qu’il faut laisser aux autres le soin de faire tout le boulot afin d’arriver au dernier moment pour récolter les fruits de leur labeur, doivent disparaître eux aussi. Et encore plus vite que les énergies qu’ils maintiennent en activité. Mieux encore : ils doivent partir avant elles afin que puissent se retirer ensuite des énergies n’étant plus utilisées par personne (ou presque) sur Terre.

Essayons de résumer un peu le propos.
L’actuelle débandade psychologique qui frappe notre planète et ses illustres habitants, provient de l’arrivée, sur ce plan terrestre dense, d’énergies nouvelles auxquelles l’homme n’est pas encore habituées et à la présence d’énergies beaucoup plus connues et rassurantes auxquelles ils s’accrochent encore de ses deux mains et ce, sans même le réaliser.

 

Le stress énorme qui est actuellement généré par l’ensemble de l’humanité, provient de la prescience de cet évènement unique. Nous allons tous changer, soit ! Nous le sentons et en sommes persuadés, très bien. Mais avant cela et pour se faire, il va nous falloir mourir ! Mourir non pas par le corps de chair, comme nous savons si bien le faire (sic) mais par l’esprit. Nous devons renaître de feu, tout d’abord (mentalement) puis d’eau ensuite (émotions, sentiments.)

Or, tout le monde à peur, car s’il est facile de réaliser ce que l’on va perdre, il l’est beaucoup moins d’imaginer ce que l’on va trouver ensuite ! L’inconnu fait très peur à la l’espèce humaine toute entière. Et cette peur nous fait nous tendre, résister, argumenter et, en un mot, tout faire et tout tenter pour faire durer l’ancien !

Alors le nouveau attend mais cela génère des frictions, des conflits et va jusqu’à perturber l’espace et le temps lui-même. Sans parler des conditions météorologiques. Voilà qui devrait ouvrir un débat intéressant.

A vous le clavier ! 😀

 

L’induction mentale

L’induction mentale

 

Le sujet de l’induction mentale est connu depuis des millénaires par les ésotéristes qui ont eu le courage de suivre la voie psychologique, nommée parfois « le troisième niveau » et qui, de tout temps, a été réservée, non pas à une élite (comme le prétendent les artichauts) mais bien aux plus courageux d’entre les véritables chercheurs de Lumière.
C’est d’ailleurs grâce à ce phénomène naturel d’induction mentale que les Maîtres du passé purent transmettre une grande partie de leur force et de leur savoir à leurs disciples les plus zélés.

Certains savent que les Maîtres de jadis avaient souvent une suite formée par une quantité réduite de  Chéla (en Sanskrit) ou d’élèves qui les suivaient régulièrement. En effet, vivre avec le Maître permettait alors de bénéficier en grande partie de son énergie et de son exemple vivant, bien plus efficace que toutes les belles paroles de sagesse du monde. L’induction mentale est soit positive, soit négative dans ses effets et ce, quelle que soit l’intention de départ. Cela dit, il paraît évident que le fait de fréquenter des saints ou des criminels endurcis, pourra donner des résultats sensiblement différents ! Si l’induction positive (bénéficier de l’apport énergétique et de l’exemple vivant positifs d’un tiers) est assez facile à comprendre, l’aspect négatif de ce même phénomène est beaucoup moins connu, ou, vais-je dire, moins reconnu et donc accepté.

 

Ces mots qui piquent et qui agacent.

 

Qui n’a pas subi l’influence négative d’un tiers ne serait-ce qu’une fois ? Qui n’a pas été influencé, plus jeune et ne serait-ce qu’une fois, par les « meneurs » d’une bande de gamins ? Nous avons tous, peu ou prou, subit l’influence négative de l’induction mentale.A fréquenter des cons…. On devient comme eux, oui ! L’exemple le plus frappant d’induction mentale négative est ce que l’on nomme l’hystérie collective.  Par exemple, les actes de barbarie perpétrés durant des matchs de foot, entre supporters, ou ces personnes piétinées par la foule en cas d’incendie, etc. Ce bref résumé pour nous amener à ce qui nous intéresse plus particulièrement ici, à savoir cette forme d’induction mentale très particulière, subie mais rarement intellectualisée, qui se produit par le biais de notre participation à un salon d’échange (Chat) ou à un forum, par exemple.

 

L’espace ne compte pas.

 

Il ne faut pas croire que du fait de l’éloignement physique, nous sommes tous bien à l’abri derrière notre petit écran ! Que nenni ! Et le fait de nous cacher courageusement derrière les traits impersonnel d’un avatar digne de nos années de lycée n’y change absolument rien, bien au contraire !
Même les scientifiques, dont l’ouverture d’esprit n’est plus à démontrer (sic), commencent à soupçonner la présence de particules en rapport avec l’activité mentale et qui  » voyageraient  » à une vitesse bien supérieure à celle de la lumière. Je veux parler ici des scientifiques « ordinaires », et non de ces nouveau génies que sont les physiciens quantiques.

 

Des particules d’énergie qui voyageraient à une vitesse supérieure à celle de la lumière ? C’est du moins leur version frileuse et lancée pour tester les réactions du public. Bref, personne n’ose encore parler de télépathie ou même d’aura universelle (la somme de toutes les auras individuelles) mais bon, hein, il ne faut pas non plus bousculer les vieillards de l’Académie des sciences alors qu’ils se proposent de disputer une course en fauteuil roulant.

Une efficacité qui fait peur.

 

Donc, cette fameuse induction mentale va permettre, du fait même de son manque cruel de notoriété, de remplir son office avec une précision quasi chirurgicale et à l’insu de l’intellect qui, comme chacun l’ignore (lol) demeure sous la tutelle de l’ego, ceci aussi longtemps que la personne ne bénéficie pas d’un mental dit « illuminé » (comprendre déprogrammé et auto-éclairé.)

Dans nos cours privés et sur le forum de suivi personnalisé, il est fait usage de ce phénomène naturel d’induction mentale, afin d’aider nos membres inscrits à ces mêmes études privées, d’y voir un peu plus clair en eux-mêmes. Du moins, quand ils n’oublient pas leurs bonnes résolutions, certes, puisque c’est eux-mêmes qui, en devenant étudiants, font la demande tacite d’être guidés, instruits et conseillés durant un certains temps du moins.

C’est à ce titre que, dans le passé, nous avons laissé librement s’exprimer de gros boulets, ceci afin d’induire un effet mental approprié dans l’esprit de nos membres. Ce qui, au passage, a permis à quelques-uns, qui n’avaient de cesse de se mentir tout en feignant une recherche spirituelle  » authentique  » (sans commentaires), de faire des choix qui s’imposent.

 

Quand le mal fait du mal au mal en nous.

 

D’aucuns se sont donc demandé pourquoi je laissais des personnages inquiétants demeurer sur le forum des cours, tandis que d’autres étaient virés sans crier gare et sans fanfare alors qu’ils paraissaient plutôt inoffensifs, bien qu’étant gros boulets également. En fait, certains présentent des formes de compulsions que j’oserais qualifier d’efficaces et d’utiles à l’économie de la vie, tandis que d’autres n’invoquent pas les mêmes schémas et ne servent donc pas autant la communauté. En effet, pour qu’un être se débarrasse d’une schéma mental qui conditionne son vécu, il doit pouvoir en prendre conscience et ce, d’une manière ou d’une autre. Le mieux est encore que cela se passe lorsqu’il est entouré de gens compétents et compréhensifs, capables de le guider voire d’orienter ses réactions et de lui permettre ainsi de réaliser la nature exacte du problème avant de s’en débarrasser.

Ceux qui trouveraient cruel ce genre de technique psychologique, n’ont qu’à se demander de quel droit une personne viendrait semer le trouble dans une communauté de gens qui désirent la paix. Réponse évidente : Du droit qu’elle s’octroie elle-même ! De ce même droit que s’offrent généreusement les dirigeants de notre forum privé.

Fuir le problème revient à fuir aussi sa solution.

 

Par ailleurs, il n’est pas nécessairement utile ou même intelligent de vouloir fuir un problème ou de chercher à s’en débarrasser sans prendre la peine de voir si ce même problème ne contient pas quelque précieuse indication à notre sujet. Pourquoi certains ont ce pouvoir de nous faire réagir ou même bondir comme si nous étions montés sur ressort ? Où se trouve le pouvoir de réaction, chez les autres ou en nous-mêmes et existant à notre insu ? Tout ceci demande réflexion. La liberté est toujours à double sens, n’en déplaise à ceux qui, agissant pour le Mal, ne supportent pas que le Bien leur fasse… Du mal (j’adore cette phrase) Vous désirez vous libérer vraiment de toute votre compulsion ?

Alors surtout, ne partez pas ! Je veux dire, ne quittez pas l’état d’esprit à partir duquel vous pourrez comprendre la nature exacte de vos problèmes et donc, comprendre du même coup ce qu’il convient de faire pour y mettre un terme définitif.

Être attentif à Soi.

 

La prochaine fois que vous sentirez un malaise en présence d’un tiers ou lorsque les paroles d’une personne que vous connaissez bien vous blesseront, ayez le réflexe salvateur de ne pas réagir depuis l’extérieur ! Essayez, au contraire, d’aller voir en vous-mêmes (ésotérikos, en Grec) ce qui se passe et qu’elle est l’origine réelle de ce malaise, de cette vexation.
Les autres, au-dehors, ne sont au mieux que des révélateurs, un moyen comme un autre (mais très efficace !) de ne plus laisser ce qui vous bouffe de l’intérieur, œuvrer à son travail de sape en toute impunité. Une impunité qui découle simplement de l’inconscience de la cause de vos problèmes.

Si vous conservez à l’esprit que puisque c’est vous qui réagissez à ce que vous sentez en vous-mêmes, le problème se trouve donc en vous, et non dans les paroles ou dans les actes des autres, à l’extérieur, vous verrez que, très rapidement, quelqu’un va faire naître en vous agacement, jalousie, colère, etc..

Sachez que si vous n’aviez plus rien à « révéler » (ou à rendre conscient) en vous, l’extérieur et les autres n’auraient plus aucun pouvoir de vous faire ressentir des choses jugées par vous négatives. Jugées trop rapidement par vous négatives !

Non pas qu’il soit spécialement agréable d’être publiquement humilié ou de réaliser que les autres nous prennent pour un con depuis des lustres et à notre insu ! Disons plutôt que ce n’est là que la partie apparente de l’iceberg. L’essentiel du problème psychologique demeure encore sous des couches et des couches d’inconscience.

La peur de la mise à nue de l’ego.

 

Vous connaissez bien ce pouvoir démoniaque que vous prêtez hélas aux autres et qui consiste à faire naître, en vous, agacement, jalousie, colère, etc. Nous sommes rendus à une époque où tout ce que nous tentions désespérément de cacher aux autres depuis des années, semble vouloir être crier au grand jour ou « sur les toits », comme il est dit dans l’un des versets de la Bible.

Et cette peur terrible que les autres vous découvrent brusquement sous un jour qui ne serait pas complètement à votre avantage, correspond à l’activité du Moi-Idéalisé. Un autre sujet traité et débattu comme il se doit dans les cours privés et sur le forum qui leur est associé, mais sur lesquel nous pourrons disserter et à votre demande si vous ignorez l’essentiel de ce sujet.

A noter que l’extrême candeur et l’orgueil le plus abominable, font tous deux parties intégrantes des schémas mentaux les plus usuels de notre humanité. Il n’existe pas de bon ou de mauvais état d’esprit, car presque tous sont conditionnés par une foule de dogmes, de croyances, de peurs et de doutes sur soi. Il serait pour le moins inutile de rechercher la présence de celles et ceux qui vous paraissent incarner la Déesse ou le Dieu des Boulets !

Vous seriez surpris de tout ce que peut également déclencher, en vous,  une personne apparemment « saine d’esprit » si d’aventure vous commettiez l’outrecuidance de déranger son petit confort mental ou de ne pas être en accord total avec ses idéaux !

Ce qu’il faut retenir de tout cela.

 

Pour résumer mon propos, je dirais qu’il est utile, pour notre évolution, de ne pas chercher à fuir le relationnel, même si ce dernier s’avère parfois pénible et producteur de souffrances psychologiques. La souffrance provient de notre résistance à l’effort. A cette pression du pouvoir de la vérité sur notre âme. Tout, en nous, pousse vers plus de conscience et d’intelligence : si nous résistons à la vie, cela en tentant d’éluder notre processus de réforme psychologique (s’améliorer, se libérer l’esprit), nous allons nécessairement souffrir. Tout comme nous souffrons si nous refusons de manger et de boire.

Les ésotéristes oublient un peu trop souvent que le relationnel est la base de toute évolution véritable. Plus de 90% du travail d’une individualité, sur les Plans de conscience supérieurs (l’Au-delà, l’invisible, etc.), consiste en du relationnel. Sur Terre, il nous est possible d’éluder une partie de ce relationnel, de fuir certaines obligations, dirons-nous afin de simplifier. Mais hors du corps de chair et sur d’autres plans d’existence, cela est impossible.

Dès lors, autant nous habituer et accepter de bonne grâce d’être ainsi régulièrement « testés » par la vie et par l’intermédiaire des autres. Ces tests sont là pour nous aider à RENDRE CONSCIENT tout ce que nous ignorons encore à notre propre sujet.

L’induction mentale, que d’autres préfèreront appeler « interrelation » ou encore « interaction humaine », consiste en le principal outil spirituel assez puissant pour nous permettre d’évoluer, d’un point de vue spirituel. Et pour évoluer, nous devons absolument rendre conscient l‘ensemble de notre inconscience. Et c’est là un travail titanesque et de longue haleine.

Nous ne serons donc jamais assez pour nous entraider. Et pour nous entraider, il suffit de demeurer nous-mêmes, spontanés, sans chercher à « faire » une chose qui se fait bien mieux lorsque nous la « subissons » au lieu de la produire ou de chercher à la gérer afin de s’épargner un peu de souffrance et donc, de prise de conscience.

 

Serge Baccino